Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/10/2012

à propos d'helenablue

christiane semmler.jpg

- Oeuvre de Christiane Semmler -


Quand j'ai commencé ce blog, il y a plus de quatre ans, je ne savais absolument pas ce qui m'attendait. J'ai commencé timidement à parler de ce qui m'était le plus à portée, mes états d'âmes, mes goûts, mon amour de l'art, de la poésie, de la littérature, de la psychologie. J'ai très vite pris goût aux échanges et souvent il s'en passait plus dans les commentaires que dans ce qui apparaissait évident à l'écran, et j'ai fais des rencontres, de belles, de merveilleuses rencontres. Je suis allée jusqu'à rencontrer de chair ces fameuses rencontres et j'ai tissé des liens solides et indéfectibles qui sont importants et vitaux pour moi. Au fil du temps, cet sorte de "dernier salon où l'on cause" a changé d'orientation malgré moi et à mon grand dam. De plus en plus de gens viennent me lire, de moins en moins rentrent en contact, réagissent, s'expriment. Ne suis-je donc plus si accueillante, est-ce faute de temps, ce lien particulier qui pouvait faire qu'en confiance beaucoup d'entre vous avait envie d'un peu se dire est-il rompu, la magie de ce lieu cesse-t-elle d'opérer? Est-ce que je vous effraie? Je suis bien triste de devoir me rendre à cette évidence que je n'ai pas pu garder vivante cette qualité relationnelle avec le monde. Dans mon métier, je croise pourtant beaucoup de gens, et je tisse des liens puisssants avec certains d'entre eux. Ils sont d'une autre nature. C'est bien rare que je leur ouvre mon coeur et que je leur parle comme je peux le faire ici; c'est plutôt eux qui ouvrent le leur. Certaines interactions cependant se mettent en place, et je découvre alors d'autres facettes de la vie de quelques uns juste parcequ'ils viennent me lire ici. Pourquoi un blog, pourquoi écire, pourquoi ce besoin d'être lu et plus encore ce besoin de savoir ce que provoque chez l'autre ce qu'on écrit, ce besoin d'entrer en contact avec l'humanité? Je ne sais pas comment et pourquoi ce besoin est né en moi ici. Mais il est là, bien vivant et demande sa dose. Sa dose d'interactivité. De réciprocité. Pour avancer, pour élargir son champ de pensée, pour ouvrir davantage son coeur, son esprit, son horizon. Pour voyager de tête en tête. Pour fabriquer une matière grise commune, pour réfléchir, pour se renouveler, pour grandir. J'ai toujours pensé et je le pense tous les jours qu'il y a plus dans deux cerveaux que dans un, que la somme des deux fait forcément plus que leur addition mathématique, qu'il y a émulation à entrechoquer ses idées, à les défendre, à les confronter, à les sentir proches de celles d'autres pensées. Que prendre le risque d'échanger, de pas être d'accord ou à l'inverse de l'être est source. C'est ce que je voulais arriver à faire, à créer, un endroit particulier où se fabriquerait de la pensée en dehors de nos vies saccadées et pleines qui parfois nous laisse un peu vidés sur le bas-côté. Helenablue n'a pas fini de m'étonner mais je suis vraiment blessée de n'avoir pas réussi à vous convaincre de la richesse qu'on peut produire ensemble entre nous.


14/10/2012

pour l'amour des mots

Suite à la brillante note de Venise sur son amour des dicos, j'ai eu envie d'ouvrir le grand Petit Robert que je me suis offert l'année dernière, édition 2012. Je n'avais pas mis mon nez dedans depuis un bail et c'est avec un ravissement renouvelé que j'ai une fois de plus découvert quelques mots comme: épaufrer, mulard, ripaton, slurp, smack, smalt, sucrate, sucrine, tue-diable, youyouter. J'ai eu un plaisir fou à retrouver: éperdument, riquiqui, tournebouler, vitupérer, chamade, douceâtre, fastoche, heaume, merdouiller, meringuer, mignardise et n'en suis pas revenue d'y lire sinoque. Un véritable coffret de trésors. L'autre jour dans une conversation, j'ai employé le mot dithyrambique, provoquant la consternation de mon interlocutrice. "Dithyrambique, ça veut dire quoi?". Il y a comme ça des mots qu'on possède en soi sans se souvenir de comment ni du pourquoi. On les sait et on en use alors qu'autour de nous personne ne les emploie. C'est marrant, j'aime ces mots là, ils sont comme un trait de personnalité, ils marquent l'imaginaire, comme quand j'entends parler mes amis québécois faque j'ai découvert un faq dans le petit robert qui désigne la rubrique d'un site web regroupant les questions les plus fréquement posées en cherchant si le faque québécois pourrait s'y retrouver sait-on jamais! J'espère n'être pas trop fourrante, là je focaille un peu, je sais pas trop où tout ça va me mener. Si ce n'est que ça titille et que le sentiment que j'éprouve à l'orée de tous ces mots est proche de la gourmandise mêlée à ce délicieux plaisir d'y goûter, un plaisir plus que proche de celui de la cuisine. Tous ces ingrédients à portée, tous ces mélanges à créer, toutes ces recettes qui réveillent nos souvenirs et fabriquent ceux de l'avenir. J'encourage encore et toujours mes fils à ne pas appauvrir leur vocabulaire et surtout à ne pas perdre la manière de l'écrire. Avec cette nouvelle génération d'écriture simplifiée, ce nouveau langage sms, je crains que ne se perdent l'usage et la beauté des mots. Je ne sais pas vous mais j'ai mal aux yeux et aux oreilles quand je lis sur mon portable koi, jamé, grav, eske, quoique mis bout à bout comme ça, c'est presque poètique, les G à la place des j'ai, Ght, Ttf, Ic et j'en passe. Parfois je n'y comprends goutte, je dois avoir 1 QI d'8 tre et un manque de pratique c'est certain puisque je fais bien attention à l'inverse quand j'envoie un mesage de l'écrire dans un français chiadé. Parfois on me trouve vieille-France alors que ça n'est que par amour des mots que je prends le temps d'écrire: Qu'est-ce qui a embelli ta vie aujourd'hui? plutôt que: KwaD9. Et que même si biz, blem et je t'm ne me déplaisent pas, je leur préfère baisers, ennuis et je t'aime tout en entier. Tiens faribole, je l'avais oublié celui-là. Frimousse, fric-frac, fricoter... Trop de la balle! Il fait une grisaille humide aujourd'hui dehors, vais me mettre devant un bon feu dans la cheminée et continuer ma ballade aventurière avec Robert, me faire la belle pour l'amour des mots...

 

08/10/2012

collages

Quand je n'arrive plus à dormir, parfois je lutte en me disant que ça finira bien par revenir et puis d'autres fois je me lève en désespoir de cause le corps endolori. Alors je viens devant mon ordi pour m'enrichir, m'évader, trouver l'inspiration, prendre une bouffée d'affectif, lire les gens que j'aime et alors découvrir au travers de leurs posts leurs états d'âme, leurs avancées, leurs rencontres. Je n'étais pas allée chez Mc Doodle depuis un moment et j'ai découvert que depuis quelques temps elle postait ses collages qui m'ont interpellés surtout trois d'entre eux plus que les autres.

Colle-colle IV.jpg

banq VI.jpg

collage de .JPG

- Collages Nancy McDonald -


Il y a quelques choses de touchant dans les collages. J'ai toutjours été attirée par cette expression libre, je ne sais pas pourquoi. Peut-être que nancy pourra me dire ce qui l' amène à ça. Je vais sur Wikipédia pour en savoir plus: 

Le collage a renouvelé la pratique de l'art, en remettant en cause la représentation classique de la réalité, la fabrication de l'image, pour rapprocher l'art et la vie, la réalité faisant désormais partie intégrante de l'œuvre, à travers les matériaux utilisés, « tout le bric-à-brac qui traîne dans les cabinets de débarras ou sur les tas d'ordures » selon Kurt Schwitters qui privilégie les objets usagés, abimés, « parce qu'il n'y a rien de parfaitement propre dans la vie, ni les hommes, ni les meubles, ni les sentiments. »

Oui, il doit y avoir de ça. Picasso, Braque, Max Ernst, Dubuffet, ils sont légions à avoir explorer cette technique. En continuant de fouiller je découvre que Jacques Prévert aussi en avait produit. Les collages d'un poète c'est tout un poème...

collage-Jacques-Prevert-dessin-06.jpg

collage-Jacques-Prevert-dessin-02.jpg

collage-Jacques-Prevert-dessin-03.jpg

- Collages Jacques Prévert -

 

Je continue à fouiller, à chercher, à percevoir ce qui fait qu'on puise avoir ce besoin de coller et de s'exprimer ainsi, ce qu'on tente de découvrir en se laissant ainsi faire par de images et des morceaux de matériaux divers, comme le dit si bien Prévert, "Quand on ne sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux, et c'est pareil qu'un texte, ça dit la même chose". Je tombe alors sur un espèce de site d'art-thérapie qui m'explique que le collage artistique consiste à puiser, au hasard des émotions, dans la réalité du quotidien, les images qui nous entourent, des éléments dissemblables, hétérogènes, afin de composer, de recomposer la trame de la réalité en la transformant et la sublimant.

Les images découpées figurent les émotions intimes de l'artiste, révélant ses confidences intimistes.Les images, désordonnées, prises au fil de nos ressentis, de nos désirs, s’imbriquent entre elles jusqu’à ce que plus aucune brisure, cassure multiple entre les images, reflet de nos blessures, ne se devinent, nos blessures étant désireuses de retrouver une harmonie d’ensemble.

Des images déjà vues, s’étiolent des fragments qui naissent, créant ainsi une fresque unique, reflet de notre vécu. De là surgissent nos émotions refoulées conduisant à une transformation positive de soi même.

Un collage est le reflet miroir de nos émotions, le reflet de soi, fruit de l'expression de notre âme et un passionnant support pour les exprimer et les révéler. Il parle et dévoile l'inconscient. Le collage révèle ainsi les nombreux recoins d'une personnalité. Il offre à chacun la possibilité de traduire telle ou telle dimension de son vécu. Le collage permet de se rendre compte de l’invisible, de le mettre en scène en combinant le visible avec le senti et le ressenti.

tableau-collage-guy-garnier-different-copie-1.jpg

tableaux-collages-guy-garnier-la--pomme-est-tombee-cette-nuit.jpg

100_1228.jpg

- Collages de Guy Garnier -

 Les collages de Guy Garnier me mettent en émoi et j'avance doucement dans ce monde qui me tente depuis pas mal de temps. Depuis des années j'accumule des images, des photos, des matières diverses, bouts de papier, rubans, extraits de journaux dans l'idée de m'adonner à cet art mais je n'ai pas encore franchi le rubicon, trop absorbée par la danse des mots. le temps presse, j'ai du travail qui m'attend, mon exploration matinale qui d'un seul coup m' rengaillardie approche à sa fin. Là, le comment du pourquoi, je vous laisse deviner, tout ceux qui pratiquent Google savent bien que c'est une succession de tiroirs sans fin. Quand on se laisse aller à chercher sans chercher on finit toujours par tomber sur quelque chose. La pêche ce matin fut plutôt bonne, car en plus de m'être souvenue grâce à Nancy qu'il fut un temps où j'avais caressé l'idée  de m'exprimer ainsi, j'ai découvert les collages de John Stezaker. Réalisées à partir de photographies de plateau ou de portraits d’acteurs trouvés dans des librairies d’occasion, d’images extraites de livres de seconde main ou de cartes postales anciennes, les œuvres que l’artiste britannique John Stezaker crée depuis le milieu des années 1970, ont pour origine la fascination que peut exercer l’image trouvée, inversant ainsi la hiérarchie habituelle entre l’artiste et l’œuvre...

JOHN-STEZAKER-collages-02.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-01.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-03.jpg

 - Collages John Stezaker -


Wouah! Là je reste scotchée.

« Ce sont les images qui me trouvent plutôt que l’inverse », se plaît à répéter John Stezaker. À l’exemple de sa série Mask, dans laquelle des cartes postales recouvrent, tels des masques, les visages d’acteurs de cinéma, ses collages et ses fragments d’images se caractérisent par des modes d’intervention minimaux : le recadrage, l’inversion, la superposition, la juxtaposition...

Parce qu’elles renvoient à une époque récente mais néanmoins révolue, les images qu’utilise John Stezaker mettent en œuvre le pouvoir imaginatif et révélateur que les Surréalistes percevaient dans les objets « démodés ». « Je suis intéressé par l’obsolescence des images, le point où elles deviennent illisibles, mystérieuses, où elles touchent à un autre monde », précise John Stezaker. Ses œuvres proposent un arrêt, ou un retard, dans le flot d’images qui caractérise le monde contemporain, rendant soudainement visibles des images qui s’éclipsaient derrière leurs usages et leurs fonctions.

Si elles s’inscrivent à plusieurs égards dans la continuité des pratiques du collage qui ont marqué l’art du XXe siècle, les œuvres de John Stezaker se distinguent notamment par la manière dont elles abordent la construction du sens : celui-ci n’est pas appréhendé en termes de composition, mais est l’objet d’une certaine « suspension ». La ligne créée par la rencontre entre deux images hétérogènes devient, pour John Stezaker, un espace en soi, « profondément attirant », où peut s’engouffrer le regard et d’où peuvent émerger d’autres significations. Ses œuvres explorent le potentiel du non-dit, troublant nos habitudes de spectateur en même temps qu’elles soulignent le pouvoir du regard.

L'article lors d'une expo qui lui a été consacrée à son sujet du MUDAM m'interesse. L'exploration du potentiel du non-dit , oui, avec l'image, la poésie, la musique et les mots aussi. La démarche de ce " colleur " et ce que j'y vois me parle. Cette matinée finalement commence bien, je me suis enrichie. Merci Nancy.

20110513093540_Stezaker_III_she.jpg

JOHN-STEZAKER-collages-06.jpg

 - Collages John Stezaker -



24/09/2012

Muere lentamente

poésie,pablo neruda,émotion,partage,humain,écriture,pouvoir des mots,blog,mc comber

- La Havane, plage de l'Est - Août 2012 -

 
 
 
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux
 
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider
 
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
 
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
 
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés
 
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
 
- Pablo Neruda -
 
 


17/09/2012

Un dimanche avec Swan

québec,échange,blog,écriture,amitié,swan,blue,rencontre,découverte,partage,humain

- Swan et Blue - Photo Patrick Natier -

 

Swan n’était là que pour deux jours. Elle avait déjà vu Lille, en tout cas la vieille ville avec Pat le samedi en descendant de son train alors j’avais envie de lui montrer autre chose, des endroits que j’aime, un peu plus loin. Elle était enthousiaste à l’idée de voir d’autres pays, qu’à cela ne tienne, nous irions en Belgique et puis en Hollande aussi, c’est si facile d'ici. Nous nous sommes levés plus tôt qu’à l’ordinaire pour un Dimanche. Normalement on glande un peu, on se laisse vivre mais là, si nous voulions aller jusqu’à la mer et puis ensuite passer à Bruges et pourquoi pas dîner à Gand, il n’y avait pas de temps à perdre. Quoique, est-ce vraiment perdre son temps que de le prendre ? Nous sommes partis Pat, Swan et moi après un déjeuner animé avec mes trois gars, un délicieux poulet-frites dans l’estomac. Jazz au programme tout le long du voyage : Brad, Oscar, Chet, un peu de Paolo Conte aussi. Nous avons comme à l’accoutumée suivis les canaux de Damme. Un tel ravissement ces longs canaux bordés d’arbres. Puis enfin, nous sommes arrivés à Nieuuwvliet-Bad, une enclave hollandaise sur la côte belge, au Nord. La mer était grise, je ne l’étais pas et Swan non plus, trop heureuse d’être là. Une bonne bière pour elle et un chocolat nature pour Pat, à l’amaretto pour moi.  Une heure à prendre le large dans notre tête face à la mer et nous avons repris la route, enchantés. Tranquille. L’accordéon de Galliano nous donnait le tempo. Quand nous avons approché de Bruges, impossible d’entrer dans la ville avec la voiture, c’était une journée sans. Par bonheur, nous avons trouvé un parking qui nous a mené juste au cœur de la ville. Là, Swan n'a plus su où donner de la tête. Il fallait la voir s’émerveiller ainsi à chaque instant de chaque édifice, chaque monument, chaque petite chose de cette Venise du Nord bourrée de poésie et de surprises. Un régal. Clic-clic kodak par ci, clic-clic kodak par là. Nous avions de la chance, le soleil avait réussi à refaire une apparition et la lumière était plus que parfaite. On ne pouvait rêver mieux, être là dans cette ville magique, sans bruit de moteurs. Douceur de vivre. Nous nous sommes laissés faire par nos pas profitant de l’ambiance bon-enfant et avons fini cette journée hors du temps, à Gand. Ville typique des Flandres, riche et grande, une architecture étonnante en dentelle de pierre, réjouissante. Nous avons diné dans un restau au bord de l’eau sous un brasero, avons parlé de son séjour à Paris, de Montréal, de nos envies de voyage respectifs, de politique, d’art, de la vie. Son accent chantant doux comme une musique avec ces tsé, ces plates, ces chez nous, ces an au son différent était rafraîchissant au milieu de cette langue flamande impossible à comprendre. On a rit, on a eu du fun à être là et on s’est régalé d’une carbonade flamande- frites maison- côte de Ventoux goûteux et doux. Précieux moment. Elle vient de repartir vers Sauve chez notre ami Mc Comber avec son énorme sac à dos orange et noir pour homme sanglé sur son corps de femme. Cinq heures de route. Elle va peut-être repenser tendrement à nous, à cette escapade et à nos rires d’adolescentes sur la plage. En tout cas, je n’oublierai sûrement pas pour ma part ce Dimanche avec Swan.

 

14/09/2012

Swan

C'est grâce à Mistral que nous nous sommes rencontrées et appréciées au travers de nos blogs respectifs. Entre nous doucement s'est tissée une relation de confiance et un début d'amitié au-delà de la virtualité. Quand nous nous sommes vues à cette fameuse soirée à Montréal pour fêter la Tribu et la sortie des Corpuscules de Sandy, tout naturellement nous nous sommes saluées et nous avons échangés de vive voix notre joie d'être là. On avait parlé bâteau, si mes souvenirs sont bons. Elle avait le projet de venir en France, et maintenant qu'elle est à Paris depuis plusieurs jours, je ne pouvais pas ne pas lui faire découvrir mon Noooord! C'est chose faite, Swan arrive Samedi à la gare Lille-Flandres, Pat ira la chercher puisque je sévis le Samedi dans ma boutique. Je compte bien lui faire faire un tour de la ville en fin de journée, aller manger une moule-frite ou une tarte au maroilles dans une brasserie typique qu'on trinque à la Blanche de Bruges et puis le Dimanche, on verra selon le temps qu'il fait, ses désidératas et notre humeur et inspiration du moment à moins qu'elle ne préfère partager avec nous notre traditionnel poulet-purée tout en devisant... 

 

12/09/2012

blog et vie -1-

La dernière fois que j'ai vu ce monsieur c'était au mois de Juillet, en plein milieu des soldes. Il voulait, en plus de faire plaisir à sa fille en lui offrant une tenue parfaite, me remercier du petit texte que j'avais écrit ici sur sa femme Françoise, décédée en début d'année, et qu'il relit souvent. Dans la longue lettre manuscrite que je lui avais adressée à ce moment là, j'avais joint une copie de ce texte et le lien sur mon blog. Il est passé me voir aujourd'hui à la boutique, pour me saluer: "Je vous ai vue, je me suis arrêté et me suis garé comme dans le temps, devant chez vous. Vous faites presque partie de la famille, vous savez, Blue... Je vous lis sur votre blog, et ça me fait de l'effet. Vous aimez ça écrire, c'est fou! ". Après nous être entretenus de choses et d'autres: des vacances sans elle pour la première fois, de la conjoncture économique, des besoins de ses petits enfants et du vide difficile à vivre, il me dit: "Comment va votre bébé, parce que votre blog, c'est ça n'est-ce-pas? Il faut vous en occuper!" J'étais toute retournée: " Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas le lâcher!" Il est reparti souriant et soulagé, sa main battant l'air pour me dire au revoir, rassuré de savoir qu'il allait me retrouver, entre mes mots, tôt ou tard...

 

11/09/2012

De l'art...

Ce matin, vu chez Laure, un petit film sur J.Pollock en pleine création artistique...

 

article_Pollock.jpg

- Photo Massaki Nakajima - Exposition J. Pollock -


 

" C'est le propre des oeuvres vraiment artistiques d'être une source inépuisable de suggestions."

- Charles Baudelaire -

 

 

24/08/2012

A mon cher Mc Comber

Cher et tendre,

Ah! On m'a baladée. malheureusent, mon précieux ami, je dois t'avouer que non. Personne ne m'a parlé, personne n'a même osé une critique. Tout ce que j'ai dit et écrit, vient de mon ressenti. Je t'ai fait de la peine, Eric, j'en suis navrée. Tu me connaîs, je déteste l'idée et pire encore de faire du mal à quelqu'un que j'aime et apprécie. Tu pleures de mes écrits et je pleure de te savoir à ce point meurtri par ma faute. Mais, mais, pardonne mes mais. Je n'ai pas comme toi eu l'occasion ni même l'envie d'aller plus d'une dizaine de fois à Cuba. Pourtant, tu connais mon amour pour la musique. Orishas est un groupe dissident, pas cubain, je ne sais même pas s'ils l'écoutent là-bas, un de ses menbres est français, un autre espagnol. Et, peu m'importe. Je ne cherche pas à descendre un idéalisme possible, une religion pour certains, je ne veux qu'exprimer ce qui m'a étreint. Nous sommes différent toi et moi. Tu n'as pas eu à vivre l'obscurantisme, le culte de la personne, l'idée d'un seul homme. Quand même Eric, je ne vais pas te mettre en lien reporters sans frontières: Cuba tu l'aimes ou tu le quittes, n'est ce pas le lot de tous ceux qui pensent autrement? Et toi tu vis ça comment? Pas vu une parabole sur les toits des maisons, pas vu non plus la presse internationale où que ce soit même à l'aéroport de la Havane, pas vu non plus d'endroit "officiel" pour nourrir l'appétit de savoir ce qui se passe dans le monde. Une expo d'haikus, oui, mais c'est si peu et pourtant! Et j'ose à peine te parler d'internet qui est proscrit là-bas! Comment tu ferais toi? Pas de chocolat, pas de thé, pas de moutarde, pas de savons, mais surtout pas d'internet! Ah. Je l'ai capté une seule fois par hasard, à la Havane, entre la poire et le fromage, façon de parler, c'était entre, hé,hé. Nan! C'est stupéfiant Et c'est normal que les cubains fassent semblants, je ferais de même à leur place... Mais j'oeuvrerais en douce, je contournerais l'obstacle, l'idéologie, la religion d'état à tout prix... N'est-ce pas ce que certains font au fond au prix d'énormes efforts et de peur, juste parce qu'ils aiment leur pays et veulent y vivre? Penser que l'individualité n'a pas d'existence et que la propriété n'a pas de sens, c'est, pardonne-moi, pour moi, ne pas comprendre ce que l'individu cherche à faire quand on lui en donne les moyens. C'est quoi être écrivain, poète ou artiste (et pire homosexuel au milieu de tout ça) là-bas si tu ne penses pas Fidel ou Ché, son aura? Lire José Marti, alors que où que tu sois dans cette île il y a son buste, son effigie, oui je vais le lire mais je me méfie. Pour l'instant je suis dans Castro, l'infidèle de Serge Raffy, passionnant! Je suis vraiment tellement réfractaire à la pensée unique que je me suis sentie enfermée dans ce pays, dans ce qu'on en a fait, cette idéologie qui oublie l'ndividu au profit de la communauté qui comme on le sait finalement ne profite qu'à ceux qui tiennent les rennes. C'est quoi vivre au 21ème siécle?

Alors je vais devoir te faire de la peine encore (comme avec le cinéma), encore tu vas verser des larmes. La presse, in situ, est soumise à l'état. Passe par lui. Et ne peut pas être subsersive. Kafka au pays de la canne à sucre! Le Cuba que j'ai vu qui n'est pas une vue de l'esprit. Quoi? Tu crois que moi et Pat, on est des bénis oui-oui?

Les cubains ne peuvent investir dans leur pays. Je n'ai pas encore cherché l'information concernant les droits d'auteurs qui furent un temps suppprimés et puis rétablis et puis de nouveau supprimés comme beaucoup de décisions d'ailleurs. Par malheur on a enlevé leur terres aux paysans. Grave errreur!

Croire que les choses peuvent être autrement. Je trouve ça normal et souhaitable. Mais vouloir penser qu'elle devrait être de cette nature. Non. Pour moi, c'est au-dessus de mes forces.

Je ne crois pas à la pensée unique, je ne pense pas qu'on puisse tous être pareils, je ne pense pas qu'il faille faire en sorte que. C'est ce que j'ai appris à Cuba. Faut défendre son bout de gras, sa manière de voir, sa manière d'être. Et faut pas penser qu'elle est possible pour tous. Parce que chacun a à être ce qu'il a à être et personne, personne ne sait mieux que lui.

Désolée de t'avoir peiné, Je ne peux malheureusement pas m'enthousiasmer de cet arrêt sur image. Génial, ces bagnoles des fifties: un pays figé dans le temps comme une mouche dans l'ambre...* Magnifique et effrayant. Stupéfiant de grâce. Envoûtant mais désarmant.

 

* De Christian Mistral

19/08/2012

Yoani Sànchez

291787_10150260538066570_6701469_n.jpg

" A eux seuls  les blogs ne changeront pas le système mais ils peuvent y participer."

- Yoani Sànchez -

 

Avec Laure et Laurence, nous discutons souvent de l'importance, de l'intérêt et du pourquoi d'un blog. Chacune, nous avons notre manière de l'appréhender et de le concevoir, chacune nous y mettons un bout de nous et un bout de ce que l'on veut faire savoir de nous, sans doute est-ce là la démarche de beaucoup de blogueurs et de blogueuses. Une démarche artistique, créative, communicative et à mon sens, humaine, à plein de point de vue: d'abord dans le fait de s'ouvrir à l'autre, de partager son opinion, de l'interactiver avec d'autres partout sur la planète, de s'enrichir de ce qu'on suscite et d'élargir ainsi l'horizon de sa pensée. Un outil précieux pour le développement personnel et pour la créativité qui sommeille en chacun de nous. Vivant dans une société qui permet les échanges et qui encourage de penser par soi-même, je n'avais pas encore mesuré à ce point l'autre intérêt que pouvait avoir ce genre de média. Je savais que le printemps arabe s'était servi d'internet comme arme mais n'avais pas encore fouillé de ce côté là. En revenant de Cuba, j'ai voulu savoir s'il y avait quand même là-bas d'une manière ou d'une autre quelqu'un ou quelqu'une qui avait pris le risque de s'exposer et d'écrire, de dire et d'exprimer ce qui semble impossible sur place. Je n'avais encore jamais vu un pays sans paraboles, sans presse, sans communication à part des grands panneaux de propagande partout dans la campagne entre La Havane et Trinidad. Je n'avais jamais encore perçu dans mes nombreux voyages à ce point une telle complication pour des gestes qui nous nous paraissent si simples et naturels. j'ai voulu en savoir davantage et je suis tombée sur le blog Génération Y de Yoani Sànchez. L'interview de TV5 Monde de cette jeune femme montre à quel point c'est compliqué de faire bouger les choses sous le joug d'une dictature. Bien sûr on le sait, on imagine ce que ça doit être mais je pense intimement que ce qu'on peut en penser reste en-deça de la réalité et de la souffrance engendrée.

 

290_84490_vignette_dessin.jpg

" Ne me frappez pas, je ne suis qu'un blogueur "- Dessin de Yoani Sànchez -

 

 

 

18/08/2012

A su!

07--double-portrait-au-verre-de-vin[1].jpg

- Double portrait au verre de vin - Marc Chagall -

 

Les trente quatre degrés qu'on a aujourd'hui dans le Nord, le ciel bleu azur, la musique cubaine que j'écoute en boucle, tout ce qui me permet de continuer à être un peu ailleurs, l'ivresse de l'amitié et du plaisir de vous retrouver, allez savoir de quoi on est fait! En tout cas, vous m'avez manqué! Hé,hé...

 

 

15/08/2012

Come back

come back.jpg

- Photo Patrick Natier -

 

De retour, oui, avec plein d'images dans la tête, plein d'émotions, et plein de mots qui se bousculent. Trinidad: ses couleurs, sa chaleur, ses contrastes et toute son immense poésie. La Havane: son tumulte, ses mystères, sa folie et son extraordinaire richesse architecturale, sa pauvreté aussi. Cuba: les cubaines et les cubains, l'humain, la musique, l'art, le rhum, la cuisine, la salsa, le système débrouille face aux manques de tout genre incroyables et stupéfiants, la culture, le temps qui s'est arrêté, Hemingway, le musée à ciel ouvert qu'est ce pays. Tant à partager avec vous ces jours à venir, pour revivre une deuxième fois intense ce que j'ai déjà vécu et comment je l'ai vécu. Un voyage qui bouleverse et qui fait réfléchir, un voyage au coeur de ce qui fait vibrer l'humain, avancer, comprendre, construire, anticiper, s'enrichir et qui semble si compliqué et si impossible là-bas. Encore sous le choc du décalage horaire et des nombreuses sensations contrastées et variées qui m'animent, je retrouve doucement mes marques et vais distiller tranquillement ce que ce pays m'a appris et m'a si chaudement "mucho calor!" offert et qu'il me brûle d'écrire...

 

26/07/2012

Une grande famille

photo vieuxg et mistral.jpg

- Black Angel et Vieux G. -

 

 Ici, là et là et plus loin encore, on forme une grande famille, une sorte de tribu orchestrée de main de maître par notre Mistral à nous, un grand vent québécois qui réchauffe, interpelle et veille au grain, toujours. Christian m'a écrit suite à cette surprise faite à notre Vieux G., ce cher vieux jeune de 28 printemps qui enchante nos esprits et nos coeurs par son intelligence et son talent et cette qualité rare qui est la délicatesse des sentiments. Je reconnais bien là mon ange noir, toujours à l'affût de nouvelles perles et toujours désireux de les mettre en avant. Cette image que j'ai découvert ce matin chez Guillaume Lajeunesse en salve d'étoiles m'a emplie le coeur d'allégresse. J'ai regretté un instant d'être si loin et n'avoir pas pu partager avec lui, sa douce et mon grand ami, cette poutine brillantissime mais en même temps je sais que d'une certaine manière j'y étais, par cette amitié profonde et particulière qui nous lie Christian et moi et par cette relation filiale qui s'établit entre Vieux G. et nous. Une sorte de fils spirituel, en quelque sorte... Voilà encore une des magies qui s'opère par les blogs, une de plus. Cette possibilité de se rencontrer au-delà des frontières, des distances et cette capacité de se découvrir et de s'entendre au travers les mots qu'on écrit et les goûts qu'on partage. Bon anniversaire, Guillaume! Et puisque tu comptes vivre jusqu'à cent ans, au moins, je pense qu'on aura l'occasion un jour de croiser nos prunelles pour de vrai et avoir comme tu le dis si bien, une discussion légère et lumineuse de vive voix...

 

 

21/07/2012

Heureusement il y a les blogs...

"Helenablue" a aujourd'hui quatre ans et un mois, jour pour jour. Et il s'en est passé des choses pendant tout ce temps là. Des choses importantes pour moi. Cet endroit a changé ma vie, oui, et je pense qu'il a changé celle de quelques autres aussi, en bien je l'espère, en ouverture d'esprit et de coeur, en toute sympathie, en résonnance. Ici, je me confie, je réfléchis, je partage mes découvertes, mon goût pour l'art pictural, la musique, l'écriture et mon intérêt puissant pour les choses de la vie. Je me découvre aussi, j'avance, je me mesure à la pensée d'autrui et j'en ressens un immense bienfait. C'est un jour perdu que celui où je n'ai pas blogué ou que n'y ai pas pensé. Depuis le 21 Juin 2008, ça n'est presque pas arrivé. J'ai très vite trouvé un moyen d'expression qui me correspondait, un moyen d'expression en accord avec ma sensibilité, avec mon besoin de rencontres, de réactivités et avec cette particularité que j'ai de m'ouvrir aux autres sans me sentir dépossédée. J'aime ce lieu, il me ressemble. J'aime vous y retrouver. J'aime ce qu'on y fait ensemble. Je ne pourrais concevoir le reste de ma vie sans. J'y puise une telle inspiration, une telle énergie, tant d'affections, tant de plaisirs et tant d'étonnements, comment pourrais-je m'en passer? Merci d'être là. Merci de me lire, merci à vous d'interagir, merci d'exister et de me faire vibrer, merci à vous de m'aimer, merci de votre douce fidélité. Quand je me lève le matin, ma première pensée vient ici. Tout comme dormir, manger, boire, respirer, écrire et échanger sont vitaux pour moi, pour ma santé psychique et pour faire battre mon coeur toujours sur le qui-vive. Alors, tant que j'en ai la possibilité, tant que je peux offrir et recevoir, tant que je suis en vie, je nous souhaite le plus long et le plus inspirant des voyages via ce navire chaleureux déjà bien plein de souvenirs merveilleux, de rencontres improbables, de passion, d'amour, de ciel bleu, d'aventures cérébrales et d'audacieux échanges. Heureusement et pour mon plus grand bonheur, il y a les blogs, et il y a ... celui-là!

 

25/06/2012

petite mise au point

Certains et certaines pensent que je suis virtuelle, opportuniste, manipulatrice, menteuse, voleuse, vampire et pire encore fabulatrice, le genre: copié-collé. Je ne suis pas virtuelle, et, je n'entretiens pas de relations virtuelles, non plus. Des relations littéraires, philosophiques, amicales, amoureuses (rares et unique), artistiques, oui. C'est ce que ce blog m'a offert mais plus que lui c'est ce qui le suivent qui me l'offrent. J'ai vraiment tenté ici d'être sincère, ça n'était pas acquis dans ma carte du monde, la sincérité était plutôt pour moi un peu biaisée, c'est quoi au juste? J'ai appris à me connaître, à m'apprécier et c'est énorme, j'y apprends à m'aimer. J'ai fait des kilomètres by plane pour rencontrer un homme que j'ai aimé à la folie ici et que j'aime d'amour toujours, j'ai fait un vol long comme un bras pour serrer dans mes bras une amie chère dont je n'aurais pu louper le lancement du premier roman, je tente au maximum d'être présente à mes ailes devenues pour moi incontournables. Faut pas se leurrer, rien de ce qui se pase ici ou ailleurs dans vos sphères respectives ne m'échappe. Je vous aime, c'est un acquis. Et même si cet amour étonnant et nouveau déplaît ou paraît suspect, je m'en moque, voire même je m'en balance. Ce qui compte par dessus tout, pour moi, c'est ce que l'on construit, ce qu'on façonne et ce qu'on poétise à tour de bras. C'est mon trésor. Vous êtes toute ma richesse, couplée à celle que je jardine au quotidien. J'ai besoin de votre soutien, de votre substance et de votre air. Je ne peux me passer de vous, ne m'en veuillez pas, je suis là et compte bien y rester!

 

31/05/2012

Piqûre de rappel

7232629340_1e5894c71a.jpg

7232362688_dd4f561229.jpg

- Tête de caboche- Linda -

 

"Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit

- Article 19 - Déclaration des droits de l'homme -



21/04/2012

pensée du jour

 Lue chez Lyse.

 

" Ce n'est pas ce que tu réussis qui importe, mais la qualité de ce que tu tentes."

- Karen BLixen -

 

 

21/03/2012

Arrêt sur image

DSC02311.jpg

- Photo Laurence Guez -

 

Il y a toujours de la magie dans les photos de mon amie Laurence, elle arrive toujours à voir et à capter les instants d'une vie ou d'une soirée avec une grâce et une personnalité qui lui sont propres. Une fois de plus elle m'a troublée. En voyant cette photo ce matin sur son blog, j'ai été touchée par la beauté de l'image que j'ai d'abord prise pour un montage, car en fait après en avoir parlé avec elle j'ai compris qu'il s'agissait surtout d'un effet de miroir, faut quand même avoir l'oeil! mais surtout, j'ai pu revivre ce moment tout simple et si émouvant du milieu de cette soirée familiale, amicale et bon enfant. J'étais en pleine discussion avec un monsieur charmant que je ne connaissais que depuis quelques heures, sa femme est une bonne cliente, nous étions tous les deux plongés dans le livre de pensées africaines qui distille chaque jour sur le comptoir une nouvelle phrase souvent tellement pleine de bon sens. Je lui parlais de celle que je préfère: "On entend l'arbre qui tombe pas la forêt qui pousse" et lui me racontait en retour son amour pour ce continent. Chouette et délicieux souvenir, merci à elle de me l'avoir ainsi immortalisé.

 

18/03/2012

salon du livre

viewmultimediadocument.jpeg

 

Oui, bon évidemment j'aurais aimé y être, d'autant plus que Anne y est allée et a rencontré Eric Mc Comber et Laure et que j'aurais tant voulu partager leur joie, mais bon, j'ai dû rester là à mon poste! Remarque ce que j'ai vécu aujourd'hui, et hier et plus encore avant-hier pourrait faire l'objet d'au moins un livre, c'est fou ce qui peut se passer en une soirée, en un lendemain de soirée et tout un Samedi, la nature a vraiment horreur du vide... Il ya plus que de quoi faire, juste trouver le nerf, pour paraphraser mon cher et tant aimé! Avanti, et vive les mots et leurs auteurs!

 

28/02/2012

A Mac

Salut Éric,

A cette heure matinale tu dois déjà être sur le pont, il démarre tôt dans les hôpitaux! La nouvelle de ton coeur qui a flanché a secoué pas mal de tes amis de la blogosphère et d'ailleurs, comme tu t'en doutes. Quand j'ai reçu ton petit message avant avant-hier soir, je l'ai tout de suite relayé à Christian d'abord et puis à quelques autres âmes qui t'apprécient, je n'ai pas dans mes adresses mails un seul de tes ennemis, pouvais pas leur faire ce petit plaisir! J'ai pensé t'appeler tout de suite ne mesurant pas dans ma précipitation que tu ne serais certainement pas en état. Mais comme d'habitude Black Angel veille et m'a plutot suggéré de rameuter du monde pour qu'en commun et d'une seule voix on exprime toute l'affection qu'on a pour toi, il t'aime tout comme moi, même s'il ne sait pas toujours pourquoi, l'amitié a de magnifique qu'elle est plus exigeante tout en étant plus tolérante, c'est un des plus beaux sentiments que je connaisse et que je partage avec quelques rares humains sur cette planète...

Certains Tribaux avaient déjà réagi sur leurs blogs, Sandy et GeeBee te toucheront au coeur avec leurs messages respectifs. Je te joins ceux de Gom, Butch, Flash Gordon, Lorka qui t'écris de je ne sais où, je ne sais comment avec je ne sais qui. Nancy était beaucoup trop émue pour t'écrire en public et je n'ai pas le courriel de Swan qui doit elle aussi être bien affectée de te savoir maintenant bagué de l'aorte. Remarque, elle aura bien l'occasion quand elle viendra nous faire son petit coucou de nous trouver toi en pleine forme et moi avec deux membres mobiles, du moins je l'espère! T'as fait plus fort que moi bougre d'âne, t'étais jaloux, hein, de tous ses messages d'amitié que j'ai reçu pour cette intempestive et démobilisante cassure, t'en voulais toi aussi, ben tiens, apprécie:

 

«Lâche nous pas mon calisse! T'es la figure de proue de la relève littéreuse québecoise des 45 ans et plus! Oups, je sais pas trop si je peux te faire rire, anyway, prends soins, je t'aime, pis ma marmaille aussi, Monsieur Éric.» 
 
 
 
 
Kwey mon fwèwe,
 
Les petits coeurs des enfants rieurs sont remplis d'éclats de vie, selon le chansonnier Manuel Brault.
 
Prends soin de ton gros coeur d'enfant rieur. On a besoin de ton humour, fût-il noir ou sale, pour se requinquer le moral. 
 
Prompt rétablissement.
 
Makwa Grizzli alias Gaétan Bouchard -
 
 
 
Cher Mac,

On me dit que tu es à l’hôpital. Bordel du batarnak! Sors de là! Tu vas tomber malade!  On a besoin de toi! Il n'y a pas assez de Mac en ce bas monde, faut pas que tu nous quittes! Reviens nous vite, on ne saurait se passer de toi. Du plus profond de mon cœur, je te souhaite donc un prompt rétablissement. À bientôt!


Accolade et soutien flashgordonien
 
 
 
Salut eric
Desolee je suis de ce qui t'es arrive et en même temps rassuree de te savoir soigne. Je te souffle des pensees amicales du fond d'une cabane en bois ou on fait semblant de parler quebecois, jusqu a ton fond de lit Bon courage old boy ! Bien a toi.

Lorka -
 
 
 
Comme tu le sais, Christian pense fort à toi et oeuvre en coulisses pour éviter certains débordements et manques de jugeotte, parfois le coeur fait perdre la raison à certains d'entre nous, alors il fait tout son possible pour te protéger tant que tu n'es pas là pour veiller toi même au grain! Bon, dix mille personnes ont déjà dû te dire qu'il faudrait lever le pied et moins les verres et qu'il va falloir te ménager! Normal, chacun à sa manière tente de te signaler qu'il te veut encore longtemps là avec ton tempérament bien à toi et ta plume singulière! T'as pas du flemmarder ces temps derniers, huit semaines québécoises intensives avec sans doute un sommeil allégé voire réduit à sa plus simple expression et puis ton livre! Tu me mettais en parallèle l'acte d'accoucher d'un enfant avec celui d'accoucher d'un livre en me disant ne jamais avoir mis au monde un enfant, bon, ça pour le coup, ça ne risque pas de t'arriver. Moi qui l'ai fait trois et qui n'ai pas l'expérience encore tout en espérant l'avoir un jour d'accoucher d'un ouvrage je pense néanmoins que c'est dîfférent. Un enfant quand il arrive emporte tous les suffrages, tu n'as pas à te battre pour qu'on s'extasie dessus, rares sont les individus qui ne peuvent prendre un bébé nouveau-né dans leurs bras sans fondre et sans se projeter. Un livre, surtout s'il est sulfureux, trippant et dérangeant demande une énergie peu commune. Il n'est pas suffisant de l'écrire avec toute sa sueur et tout son sang, il faut encore en plus le défendre, se démener pour le faire émerger, être solide et investi, un travail de titan, à mon avis! Pas étonnant que le coeur trinque! Un enfant c'est avec le temps qu'on se bat, on s'adapte doucement avec ses pas...
 
Pour en revenir aux mots doux de tes amis, il y a aussi les filles d'ici qui s'y sont mises. Fanfan, tu la connais, si elle pouvait elle déplacerait les montagnes pour toi et Anne, après son coup de foudre pour Emile ne pouvait pas rester de marbre. Chacune à leur manière mais avec ce tronc affectif commun ont écrit et tenu au jus l'ensemble des individus qui s'intéressent à ta petite personne et à ce qu'elle produit! Un petit bonus en plus, petit veinard, des Ocreries et une petite chose toute en tendresse de mon amie Laurence délicate et rebelle.
 
 
 
 
 
Février. Je sais plus quel jour, chus trop saoûl. Y a qu'à moi que ça pouvait arriver, un truc pareil. Mon biographe à l'hosto. Un mec comme lui solide et tout, sportif en plus, je me disais, y tiendra, lui, y tiendra plus longtemps que moi.....tu parles ! Crisse de biographe ! y a failli me laisser en plan un bon coup, après m'avoir foutu dans le merdier je ne sais plus combien de fois !

 

Tabarnak de crisse de foutu biographe ! l'avait l'coeur fabriqué de travers, pis y en savait rien, le salopard ! Bin pis moé, alors ? qui c'est qui va m'écrire, si y va pas mieux ? Y va pas m'laisser là comme ça, à l'orée de la gloire, en plus, y m'a laissé en plan dans un putain d'autobus qui s'en va dans la nuit, pis moé, hein, je sais même pas vers quoi j'm'en vas ! FUMIIIIIEEEEEER ! t'aurais point pu attendre, avant de t'offrir un treck en bloc opératoire ????!!!!!!

 

A un moment on s'est arrêté, je sais même plus où, j'ai acheté de la bibine, plein. Du fort, du costaud, fallait encaisser le coup, pis j'ai entrepris de me beurrer bin épais, avec rage et méthode, comme j'sais faire. Pis là, chus pu bon à rien.

 

J'connais même pas la fin d'mon voyage. Ce putain d'autobus continue de rouler, et chus dedans.

Alors, j'pense à mon Créateur. Un biographe, c'est toujours un Créateur . 

- " Tiens bon, mon gars", que j'essaie de lui dire de toute mes forces, tout au dedans de moé. 

- " Garroche-toé bin après la vie, pis tiens le coup bordel " ! 

Ça fait bizarre, d'aller dire ça à un Créateur. T'as l'impression que c'est éternel, ces bestiaux-là, et pis même pas. Même pas ! Ah, les Créateurs ne sont plus c'qu'ils étaient, pour vrai. 

 

Bon, y a que j'ai envie d'voér aussi la fin de l'histoire, d'accord ; mais pas que. Mon biographe, c'est comme une ombre bienveillante penchée su'épaule, même avec tout c'qu'y m'a fait endurer, le salaud ; sans lui, y aurait comme un gel, un grand gel d'hiver qui glace tout dans la mort et l'immobilité.

 

Y f'rait trop frette. 

 

Alors : " Tiens bon, calvaire ! tiens bon pis lâche point !" 

C'est moé, l'Emile, qui te l'demande.

 

Anne des Ocreries,  24 février 2012 -(avec bien moins de talent que l'original, mais je suis piètre imitatrice. J'ai pas une voix d'homme, moi....)





Roule... Rosie roule...
 
 
"Dérailleur" je pense que tu as du l'abreuver d'injures "ce coeur qui a ses raisons que la raison ne connait pas" Te voila donc dans une période "d'extase" propre aux "illuminations" comme dirait Pascal... Voyons que va t il en sortir... Parce qu'il en sort toujours quelque chose de ces périodes arides... Je ne dirai pas à risque, de nos jours, on controle bien la vitesse nous ne sommes plus au temps des chevaux emballés qui vous jettaient dans le fossé à la vue d'une petite fleur bleue, là au milieu des champs de blé... non les pignons assurent... juste un petit moment de calme avant de s'enfiler la route et d'ailleurs l'entrainement va bientôt reprendre et la faculté va être étonnée de toutes tes possibilités...Alors roule dans ta tête Rosie roule en attendant de remettre tes quadriceps en action ce qui ne saurait tarder...et d'ailleurs Pascal a aussi inventé le podomètre...pour les coeurs et ton coeur qui ne bat que pour nous... il a raison... nous le valons bien... des bises        




 
Merde! j'aurais bien aimé avoir tout plein de petits mots comme ça inscrits sur mon bras droit! Couillu, va! Bon, Plumitif aussi pour l'ocasion a pris son courage à deux mains pour t'ouvrir son coeur! Toi on t'a pas demandé ton avis, remarque, on te l'a renforcé in extrémis, quelle histoire de dingue! Savoure ça aussi mon ami et rétablis-toi tranquille qu'on te retrouve en pleine lumière au salon du livre à Paris, je viendrais te faire une bise ou deux!
 



Ah, cher vieux Mac, ça me fait tout drôle de m’adresser directement à toi, surtout en de pareilles circonstances. Mais, en même temps, c’est l’occasion ou jamais de me casser un peu la timidité…


Tu fais partie de ceux que j’observe de loin, virtuellement, en me disant, osti que ça fait du bien que du monde de même existe, s’exprime, fasse savoir aux confortables abrutis que le beau p’tit monde lisse et plate qu’ils se concoctent pour mieux dormir, ben, calvaire, c’est de la pure chnoute (les profits des fabricants de somnifères sont là pour en témoigner). Évidemment, quand j’dis « du monde de même », ben, c’est un peu niaiseux, vu que la caractéristique c’est justement qu’y en a pas deux de même, mais anyway…


La Solde s’est ajouté à mon arsenal (très sélectif) contre la bêtise ordinaire, et c’est déjà très précieux. Mais, faudra que tu te ménages un peu et que tu te remettes solidement sur pied, parce que là, on est une gang de plus en plus grosse à en redemander encore et encore (faut dire aussi qu’y a vraiment ben ben de la job à faire en matière de lutte à la connerie lénifiante, et comme tes qualifications sont rarissimes…).


(Ah pis, tant qu’à y être, j’me jette à l’eau, et je profite que tu sois un peu groggy pour t’avouer que je me suis pris, en t’écoutant, à m’imaginer soutenir de ma batterie aérienne et débridée un genre de blues psychédélique - à la David Lynch, en québécois, porté par ta guitare et ta voix - non mais, faut-tu être phoqué rien qu’un peu…)


Fait que, c’est ça…

Le Plumitif -


 

J'ai envie de finir avec la phrase de philosophe que Sandy a mise en exergue sur son blog:

" Ce qui nous arrive est moins important que notre façon d'y réagir."

 

 

A très vite.

Blue

 

 Ps: Mes trois grands gars et leur père te saluent bien. Séquence émotion, hier soir, autour d'un chili con carne, on a parlé de toi et de ses bonnes soirées qu'on a tous passées en ta joyeuse et poétique compagnie! On en a bien profité, faut dire... Hé,hé...