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19/12/2010

jeu de jambes

"Helenablue vue par Claudio" vue par Laurence ou le tableau enjambé de Claudio.


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- Photo Laurence G. -

 

 

 

14/12/2010

le blues du bleu

 

 

29/11/2010

de facto

On m'a appris à sucer avant de dire "maman", c'était dans l'ordre des choses pour elle, pour eux aussi, c'est toujours plaisant une petite qui suce avant de formuler, et qui n'avait même pas les dents pour mordre des fois que l'envie de révolte aurait pu lui prendre.

La toute petite a grandi, elle est devenue femme et bien malheureusement pour les protagonistes, elle n'a plus de bâillon, ni d'entrave dans la bouche et quand bien même peut parler la bouche pleine... et elle trouve enfin les mots pour le dire, le dire parce qu'il lui reste un fond d'éducation, elle voudrait le crier, le cracher, et le hurler, et puis tout ce qu'elle a dû avaler par la force des choses, pas facile à décrire, pas facile non plus à ingurgiter, à digérer, à rendre.

Alors toutes ces nuits à se tordre, à se perdre, à se poser tant de questions, à s'en arracher les cheveux  et la peau des ongles voire les ongles eux-mêmes maltraités dans l'affaire; tout ça pour ça, pour se rendre compte qu'on effraie, et qu'on crée autour de soi tant de malaise, tant de rejet!

Ne vaut-il pas vraiment mieux se taire?

Non.

Il vaut mieux dire l'indicible, l'indéfinissable, l'inacceptable, les choses telles qu'elles ont été et continuent à être.

Peu en importe le prix, sur ce coup j'ai de l'avance, j'ai juste parfois encore la peur au ventre, et puis c'est pas si simple d'affronter un passé chargé d'ordures et d'aspirations à mieux faire. 

Saleté, comme j'aimerais parfois, je l'avoue avoir été autre, du moins dans le passé! Tout en sachant que celle que je suis, là, au jour j, à l'heure où je vous parle n'est que ce qu'elle est parce que cela est arrivé et fait partie intégrante de sa vie!

Croyez-vous que cela me rende plus humble, plus humaine, plus "aware"! Je ne sais pas, je ne sais plus, je crois que oui et puis très vite je doute, aussi vite je me reprends, presque aussi vite je sombre.

Faut pas se voiler la face, malgré la poésie, et malgré la musique, et la peinture, la sculpture, la littérature, l'aventure, les voyages et toutes les rencontres, on reste vraiment seul avec son équation.... mais on la partage, on l'exprime, on l'envoie par pixels dans le monde et même si cela paraît n'être que des mots envoyés via des fils à toute la planète capable de me lire, moi, là du bout des doigts sur mes touches, cela me fait du bien.

Jamais, je l'ai compris depuis belle lurette on ne me rendra ce que j'ai sans doute perdu, mais j'ai gagné de pouvoir me dire, j'ai gagné de vous avoir rencontrés, et je gagne chaque jour qui passe à continuer de croire qu'écrire, sans être la panacée, est le meilleur moyen de m'affranchir, de me définir et de me révéler, et j'ai pas l'intention d'arrêter...

Merci d'être là.

Merci.

 

 

 

11/11/2010

Richard Desjardins

 

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Je ne connais pas bien Richard Desjardins, pour tout dire je l'ai découvert au travers de mes amis québécois. La toute première fois c'était lors d'un tag musical chez Mistral, "Les Yankees", plus tard le sachant cher au coeur de ceux qui me sont chers j'ai cherché sur la toile de ses chansons, j'avais mis en ligne "Tu m'aimes-tu?", j'en aime beaucoup les paroles, et pis j'aime aussi celles de " Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours ": Je foncerais comme un ours - Aux pattes de velours- Je veux toucher du doigt - La peau de ton tambour - Quand j'aime une fois, J'aime pour toujours. L'amour toujours l'amour!

Quand Gomeux propose un hommage live à un artiste que j'apprécie, j'en suis, je préfère, comme le dit Barbara dans une de ses chansons, offrir aux gens les roses de leur vivant. J'ai fouillé davantage, j'ai compris tout l'engagement de cet homme pour la défense de son pays, de ses idées, de sa langue, ça me touche, forcément, un bout de mon coeur est là-bas outre-atlantique, c'est un secret pour personne icitte.

J'ai du coup le coeur de mettre cette toune là:

 

 

J'connais pas l'nom des étoiles dans le ciel,
Ni des rivières, ni des oiseaux.
Honte à moi, trop souvent j'connais pas l'chemin
qu'y m'faudrait prendre pour être content.
J'connais pas la couleur d'un bill de vingt.
J'connais même pas le nom de mon voisin.
J'connais rien.

Mais y va toujours y avoir
d'la neige au mois d'janvier.
Y va toujours y avoir un feu de forêt
Dans l'temps des bleuets.
Toujours y avoir du vent su'l' St-Laurent.
Tu peux pas changer ça.
Chante-moi pas.

Mais y va toujours y avoir
De l'eau dedans mon vin,
'vas-tu toujours y avoir
que'qu'chose en moins
quand tout c'que t'as c't'une tranche de pain ?
Quand l'vent souffle, moi j'sais
D'où c'est qu'ça vient.
Yen a qui ont tout' pis tout' les autres, y ont rien.
Change-moi ça.

- Richard Desjardins -

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Et pis cette petite interview, pour ce qu'elle dit et pour surtout cette dernière phrase qui me parait tellement universelle:

" Pis tout part d'un rêve..."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

08/11/2010

simplement

Je n'avais pas franchement prévu d'écrire une note aujourd'hui, enfin pas de cette nature, peu importe, avec son post Gaétan Bouchard m'y a simplement amenée.

"Qu'est-ce que l'acte de créer? C'est sans doute une fuite. À moins que ce ne soit une vraie rencontre avec soi-même. Ça dépend." dit-il.

Interpellant propos, paradoxal, crée-t-on pour être ou sommes nous là pour créer? Et là, je mesure étonnamment que je ne me pose pas vraiment la question en ces termes et que je ne me la suis jamais demandée, j'avance. Je ne pense pas créer, je ne me pose pas comme telle, je ne le revendique pas, pas plus d'être mère, que d'être écrivaine peut-être, poète à mes heures, danseuse dans le secret de mes rêves, amante, fine cuisinière, pianiste ratée ou comédienne, juste je suis humaine au max, j'y tends, de ce qu'il me soit offert de faire, d'exprimer, de partager, d'ouvrir.

Si un jour, inexistant sans doute et le plus loin j'espère je rencontre St Pierre, j'aimerais pouvoir répondre à la question:

" Qu'as-tu donc fait de tes talents?"

" Du mieux que j'ai pu, Cher, du mieux que j'ai pu!"

 

 

29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!

 


23/10/2010

passions éphémères

 

Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd. 
.
.
.

 

20/10/2010

mes deux L.

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Laure et Laurence...

18/10/2010

carnet de voyage

De Lille à Montréal, d'un blog à la réalité, carnet de voyage, souvenirs bleus...

 

 

 

Magnifique romance au fond que ce voyage, bel aboutissement d'une longue histoire qui s'est construite jour après jour, mots après mots, j'avoue ne pas encore en revenir tant la charge émotionelle est puissante et l'aventure riche... Déambulant dans les rues en compagnie de Mistral, mon Angel Black, montée tout là-haut au top du Mont Royal avec cette vue magistrale sur tout ce Montréal que j'ai tant rêvé au fil des semaines et plus encore à l'approche du jour J, le matin au lever au sein même du Bunker que j'ai imaginé de mille et une manières, l'image de cette "églusine" qui me fascine encore par son étrangeté et par son symbole, les lumières changeantes à chaque bon matin et puis cette fête imprévue dans le quartier chinois hautement colorée et pleine d'artifices et puis ces repas animés entre amis épistolaires, tout cela me remue pas mal les méninges et j'ai encore je l'avoue bien du mal à attérir. Avec Sandra, cette longue ballade et notre plaisir simple juste d'être là ensemble et la découverte amicale et chaleureuse de son chum et puis le rire d'Emcée et son empathie si sincère, sans compter cette soirée au delà de toute espérance avec cette envie folle de déjà la refaire! Ah, que de souvenirs doux et gourmands à loisir... Et tout cela parce qu'un jour j'ai pris ma souris à bras le corps et je me suis lancée dans cet inconnu informatique et ce grand monde des blogs, si on m'avait dit, tu sais grâce à ça tu vas découvrir des contrées lointaines et des gens formidables et de l'amour et de l'amitié à tout rompre, je ne l'aurais pas cru, mais maintenant l'évidence est bien là, les blogs ne sont pas pas toujours dans tous les cas ce qu'on veut bien croire qu'ils soient ou qu'on veut nous faire croire, je dirais bien au contraire, l'expérience prouve qu'on peut se découvrir et apprendre bien plus des uns et des autres par les mots qu'on écrit, les images qu'on choisit, les musique aimées, et les ouvertures affectives qu'on se permet parce qu'on en a besoin, on a besoin, je le crois fortement et plus encore chaque jour de savoir qu'on partage des choses entre êtres humains, des valeurs, des envies, des aspirations simples, de la fantaisie, de l'humour et des espérances. C'est ce que je retiens de mon court et intense périple, cette chaleur humaine qui nous nourrit et puis cette évidence même si parfois la terre semble ne pas tourner rond et les choses ne pas avoir de sens, il y a une volonté d'un certains nombres de gens de faire autrement et de pas seulement le dire mais de le faire aussi et dans leur quotidien. Alors longue vie à cette belle aventure humaine qui est la notre du bout des doigts, de ces clics qui sortent de notre coeur direct, appuyons sur l'piton, n'hésitons surtout pas!!

 

 

 

14/10/2010

mieux, ce serait insupportable!

 

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" En fait ce qu'il faut reconnaître c'est l'immense droit de cité que nous procure à tous, la blogosphère, le talent extraordinaire de ceux qui l'animent avec tant de générosités. À parcourir les différents blog-rolls qui s'y rattachent, il y a une telle énergie qui en émerge c'est, pour moi, à couper le souffle et/ou le redonner, c'est selon. Ces sincères amitiés, bien réelles, qui s'y dévelloppent et toutes celles qui restent à venir, quel merveilleux outil de communication nous avons!"

- MakesmewonderHum! - commentaire chez Christian Mistral -


12/10/2010

J+4

 

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Pas facile de savoir par quel bout commencer, la densité, l'intensité, l'immensité, c'est difficile de l'appréhender mais finalement au fond pas si difficile à vivre! Des coeurs à l'unisson, en harmonie disons, je préfère... des curiosités, des quêtes, des ouvertures, et puis une nouvelle manière de communiquer d'être les uns avec les autres, vapeurs d'absynthe...

Ce séjour court et dense en terre montréalaise demande un tempo particulier, plus qu'un jour de grâce, une semaine peut-être, j'ai passé là quatre jours d'une rare intensité et finalement je me rends compte que j'avais le bon feeling, ce pays m'a changée. Ah! Soirée à l'Absynthe, c'est pas le tout début pour moi dans le voyage mais ç'en est un point d'orgue! Retrouver à des milliers de kilomètres des hommes et des femmes avec qui on entretient depuis un bail des relations vraies et épistolaires, sans compter qu'entre eux parfois juste à quelques mètres c'est une découverte, je vous dis pas le choc! Le choc n'est pas une question d'enveloppes ou d'effets d'annonce, le choc positif à contrario des électros est que chacun était ce qu'il transpire d'être dans ce qu'il écrit, chante ou exprime. 

MakesmewonderHum! sans en être y était plutôt sous forme liquide (merci encore), le Plumitif dans le genre fugitif mais échange très touchant enfin de mon petit coeur, Max là avec son chum épanoui, ravie j'étais de le revoir ainsi. Venise qui arrive surprise par ma taille et moi complètement émotionnée de la voir et de rencontrer enfin son Marsi d'amoureux, charmant au demeurant, Prométhée cow-boyé et empathique, Ranger que je n'imaginais pas si jeune tant se dégage de son écriture une maturité. Swann, quelle présence aussitôt sympathique, et puis Nancy et sa délicatesse, cette sensibilité à fleur, cette volonté farouche. Flash tel que je l'imaginais sans jamais l'avoir vu (Sandy m'a dit de même). Et puis Sandra elle-même, une crisse de rencontre, son artiste de mari de talent tripant en diable et puis sa musique à lui et puis ses mots à elle. Gomeux, l'étonnant à l'asti de verbe câlisse, et mon dear et si cher Yvan terriblement attentionné et curieux, présent, sensible.

Reste sans vous mentir qu'au milieu de toute ces émotions et rencontres de tout poil je dois dire que pouvoir serrer dans mes bras mon Mistral, j'entends celui que j'ai toujours eu au fond de mon coeur dans une place secrète et par là-dessus rencontrer sa plus que douce pour qui mon coeur à nouveau a doublé, a précédé les vapeurs de l'Absynthe et que jamais, jamais, je ne pourrais de ma vie oublier et mon homme non plus cette magnifique soirée.

Merci à vous, merci d'être vous, merci pour tout.

 

 

Là, vous y étiez tous, je vous avais emmenés, je vous l'avais promis, l'avez-vous donc senti?

 


 

 

08/10/2010

Jour J

Voilà, c'est parti mon kiki, je quitte la vieille Europe pour la grande Amérique! Me voici en partance pour quatre jours intenses avec tous mes amis là-bas et tous ceux que j'emmène avec moi dans mon coeur et mes tripes. C'est le jour J aussi pour un autre projet qui planait dans l'air depuis un petit moment et qui naît aujourd'hui en même temps que mon vol incroyable: le blog's inspirant. Et en première mouture, pour ouvrir le bal voici le "made in Blue" concocté par Laure K, première mouture d'une saga à tiroirs, une façon pour moi d'être encore avec vous, tout en étant là-bas. J'espère que ça va vous plaire ou vous interpeller! Enjoy et à bientôt! Love.

 

 

 

06/10/2010

J-2

 

 

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- Photo Laurence G. -

 

 

Il y a quelque chose de magique dans l’idée du voyage, j’ai toujours aimé ça je dois dire ; découvrir d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres manières de penser et de vivre. Je trouve que ça ouvre l’esprit et que ça nourrit l’âme. J’aime devoir m’adapter à un autre rythme, une autre musique, un autre tempo, entendre de nouveaux mots et puis d’autres accents, sentir d’autres horizons, approcher d’autres odeurs, goûter à d’autres gourmandises, j’aime bien devoir appréhender la vie autrement. Chaque fois que je bouge dans un nouvel endroit, une nouvelle contrée ou un nouveau pays, j’ai la même envie complètement incroyable de m’y installer et j’y projette l’avenir. En Afrique comme en Polynésie, Londres ou bien New-York, aux portes du désert marocain, au fin fond de l’Espagne, sur les côtes portugaises ou les rochers de la puissante Sicile, partout me vient l’envie de poser ma tente et de tisser une nouvelle histoire, une histoire de vie, de partage, d’aventure et d’écriture aussi. Là, je sais, ça risque de me faire pareil, mon imaginaire va aller bon train et mon cœur s’emballer, le Québec demain? Je ne vais pas y échapper! Hé,hé...

 

05/10/2010

J-3

Il me semble qu'après je ne serais plus la même, comme si allait s'opérer en moi une métamorphose...je le ressens mais je ne me l'explique pas.

 

04/10/2010

J-4

Je voulais la faire comme ça:

Cauchemars, angoisses, suées, idées noires, catastrophes, idées terribles, idées pourries, tout et n'importe quoi me passent par la tête! Et si ce jour là, le jour J, le jour que j'attends, fébrile et impatiente: mon réveil ne sonne pas, si j'oublie les billets d'avion une fois dans le train, si j'ai mal lu la date de validité de mon passeport, et si le train qui m'amène à l'aéroport ne part pas cause de grève ou cause de travaux sur la voie, cause de chien écrasé, et si c'est l'avion lui qui reste cloué au sol, et si le pilote n'y est pas, si une bande d'allumés décide de le détourner je ne sais où, et si un prince arabe me kidnape avant la date, et si je me casse la gueule dans les escaliers, et si et si et si et si et quoi encore... j'en passe et des meilleures des plus incroyables au plus que possibles! Faudrait dès fois pouvoir débrancher sa cervelle pour dormir tranquillement sans penser au pire et vivre que le bon, la merveilleuse idée que tout va être fluide, aérien, jubilatoire, que tout va baigner, rouler, voler, attérir sans dommage, arriver jusqu'à vous...

Hum!

J'ai aussi pensé à un genre comme ça:

Flûte, câlice, ô calvaire, ostie, saint-chrême, câlice d'esti de calvaire de tabarnak d'asti d'ciboire de sainte-viarge, pas de plantes à l'Absynthe!

Bon!

Finalement, ce matin au réveil j'ai eu envie plutôt de le faire plus profond, suite à une discussion hier tôt au saut du lit avec Laurence, qui m'a gentiment accueillie chez elle pour le week-end, justement sur ce J. et tout ce qu'il m'inspire, et tout ce qu'il remue de très profond en moi, bien plus même que je ne m'y attendais! C'est que, je suis sensible et le mot est faible à toute cette amitié qui s'est construite dans le temps et au travers des mots échangés ici et là, au travers d'émotions, au travers d'images et autres suggestions. On ne s'est jamais vu de chair mais c'est tout comme sauf que ça ne l'est pas, je sens je suis toute chose à l'idée de vous voir mes amis de là-bas, à l'idée de vous entendre, à l'idée de vous prendre dans mes bras. Mon sang devient liqueur, j'ai le coeur qui chavire, j'ai la vue qui s'embrume et le cerveau qui bout. Il n'y a pas de virtuel, mon amour est réel, et je me demande comment je vais être dans les jours qui arrivent vu l'état dans lequel déjà je me trouve là, maintenant, aujourd'hui... comment je vais tenir sur mes quilles quand je vais poser enfin mes pieds sur votre terre. "Grab a plane" m'a-t-il dit un jour, et voilà plus que quatre petits jours et je grabe le plane pour venir jusqu'à vous, mon émotion est dense, je dois dire, j'avoue. A bientôt les amis, quand même y'a pas à dire, les blogs quelle aventure, quelle étonnante aventure humaine, quelle merveilleuse invention, quel échange formidable, de l'inoubliable là en perspective, de l'inoubliable, oui, de l'intense, du puissant, du léger aussi, du vrai, du tendre, du violent, du sincère, du vivant en maudit, du tripant, de la vie!

 

 

18/09/2010

re-court

Il l'a écrit. Elle l'a imagé. Je l'ai dit. Mais pas essayé. C'est Terrible! Le court qui en dit long. Piqué à Mokhtar. Fort. Puissant. Ça déchire. Ça va à l'essentiel. Ça pogne en dedans. Ça électrise. Fascinant. Tout dans un mot. Ou deux. Trois maximum. Sacré exercice. Knock Out. Au tapis. Au coeur. A l'estocade. Vivant.

 

17/09/2010

court

 

 

12/08/2010

régalade

Bon, Prométhée V nous avait déjà mis en bouche après le grand Mistral et le Terrible Yvan, j'en avais laissé trace mais elle a disparu, je vous la remets là en mémoire, et voilà que pour me combler d'aise, voilà qu'en résistance Plumitif s'y met et nous offre un mets de belle consistance que je vous laisse apprécier à sa juste valeur, et bien, rouge de plaisir je suis, c'est exact Black Angel tellement je me régale de toutes ces fables réécrites dans ce si beau langage! Et voilà qu'à peine je digère ce doux festin que notre ami MakesmewonderHum! nous offre à son tour sa version en joual d'une fable choisie régalante à souhait! Quel festin mes amis, quel festin royal!

 

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El lièv' pis 'a tortue.

Ça sert à rien d'courir; y'faut qu'tu partes vite.
Le lièv' pis 'a tortue, cé la preuve, mon chum!
« J'te gage, qu'a dit, que j'arrive a'a roche
plus vite que toué. - Té-tu conne?
qu'y dit pour y répondre,
j'cours ben plus vite;
tu doit êt' folle raide!
- Toué té con! Té pas game! »
Fake on a décidé du butin
pis on l'a mit a'a fin.
Pis on s'en sacre ben
de savouère koss'que cé.
Le lièv' avait rienqu'à faire quat' bonds
pis criss y'ara été rendu, mais dé vrais bonds,
tsé, comme quand l'chasseur lui courre après,
pis qu'y détale au plus maudit.
Fak y'a pris le temps d'bouffer du gazon
de dormir pis d'écouter
le vent dans sé z'oreilles, 
pis y'a laissé la tortue marcher mollow.
A y va, a s'donne,
a s'dépêche du mieux qu'a peut.
Lui y trouvera' ça trop facile
de gagner sans pouvoir se vanter
fak y prend son temps pour
partir tard. Y broute, y dort,
y boué une bière.
Mais toute d'un coup, quand y'a voit,
l'autre épaisse, su l'bord d'arriver a'a grosse roche,
y part comme une flèche; mais y'a eu beau courir
ça a servi à rien : cé la tortue qui a gagné.
« Eh! Ben! qu'a crie, cé qui l'cave?
Ça sert à quoi de faire le fin?
J'ai gagné pareil! Pis imagine
si t'ava une maison su'ton dos! »
- Samuel-Prométhée le Dr. MotherHand -

 

 

Le Crosseur rendu Placeux d’bidous

Un m’ment donné un crosseur 
Qui commença à n’arracher
S’é dit qu’une tête de vendeur
Ça s’ra plus facile à faire pâsser
Fa qui s’déguise en placeux d’bidous
Y t’sort un diplôme mande moé pas d’où
Pis y s’loue un bureau en haut d’une tour
Crisse un vra spote de vautour
Dans porte c’é jusse si y a pas écrit 
«Votre fourreur favori» sti
Mais là toute état ben beau
Y resta jusse à attende le garlot
L’enfirouâpeux l’sourire fendu jusqu’au oreille
Ava la même câlisse de face de gogo
Que n’impode quel crisse de donneux d’conseils
Anyway si l’argent des tits épargnants fa dodo
Ben tu peux être sûr qu’les zozos font pareil
M’a lé laisser dormir en paix
Qui s’é dit comme ça not’e finfinaud
Mais y en a quand même faite un peu trop
Y a pas pu s’empêcher d’faire son frais
D’aller montrer partout sa face d’épais
Sé dents en or 
Pis sé bajoues de porc
OK l’monde sont maillets
Sont caves comme ça s’peut pas 
Mais tchèque té claques mon gros verrat
C’pas tant d’être pauves qui lé dérange
Même pas de s’faire fourrer à tour de bras
Non c’é jusse les yâbes qui jouent aux anges
Faut qu’tu choisisses : avoir du front ou ben une frange
Si t’é t’un crosseur joue pas aux saintes nitouches
C’é plus safe en tabarnouche

.
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L'Oure pis les deux gâ
(L'Ours et les deux compagnons)

S’t’une fois 2 beaux câssaux câssés bin raide, pas iune token din poches.
Y pognent le p’ti vieux qui empaîllait toutes les bébittes autour du v’lage.
--Aye ! Gareau on n’a un esti bon deal pout toé.Jusse,jusse pour toé.
On t’â spotté in nourse mon homme, gros comme ton garâge, yé bô.
Dé amanchures de pattes plus larges qué cornes du beu à LaFarge au boutte du rang.
Quanque tu va i vouère la peau, le cash vate sonné jusque danl' cul.
Trois pis quatte manteaux pis au moins deux tapis, enh ! Mon Moisan ?
--Ouiiiiiiii Ti-mé, au moins.
Lâ mon Gareau faudrait au moins in p’ti-vingt pour’eul gaz dans l’truck.
--O.K mé pas pluss que 2 jours,j’vous connais mé 2 tabaslak(s).
Y’embaques toué deux dans l’pick-up, y’embreille pis y parte yinque su ‘une gosse..
Dans l’bois ? Non à T-a-v-a-r-n-e du gros Paquin.
Y’en bouève une criss de shot pis y’en beurre large s’ul deal.
Y r’parte s’ul l’aut gosse ,bin bin frostés dans boucane des tires d’en arrière.
Au bout du chemin à Cadoche Piché y rente dret dans l’bois.
Pogne le sentier encore dans slutch du printemps ,virre pas loin du boutte pis brake dret là.
Devant yeusse deux, une grosse taboire de motte qui boucane un peu (tannière)
--Yé tu là ? Oui, oui y ronfe encore un peu.
--Té bin sûr qui fait pas l’mort toé ? Naön.
--Va chercher du gaz, avoye vite, vite, Moisan on va le pogné là là.
Le smate y’arrose la cabane partout, t’allume ça avec qu'eul Zippo.
Kaboum de pattlow! Ayoye toé.
(L’ ours sort de la tannière, la toison tout en feu)
--Aye yé là donne moi le douze, vite.
Le taouin de bozo ti tire la bouête de balles au complet.
Bang ! Bang ! Bang ! pis bang ! encore.
--On lâ, mon moisan, on lâ bin u.
--Ouen mé y’a pu d’peau pantoute, Gareau va tête en osti.

Hum !

*La morale du gâ qui a bâti le Parc Lafontaine , c’est pas juste de ne jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais également, que la fin ne justifie pas toujours les moyens.

- par MakesmewonderHum! -


 

11/08/2010

Fable d'Yvan dit la Fontaine...

Christian l'a beurré ben d'aplomb et Yvan nous l'a fait, et quel morceau de choix, je vous laisse apprécier le joual québécois à son apogée!

 

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Eul Corbeau pis le R'nârd

 

Une fois ct'un étourneau qu'yavait
un fromage-qui-pue dans yeule,
perché su'a branche mais bon,
yavait pas d'dents donc c'était son bec en fait.
(Ce pourrait être une autre histoire arrêtez
de m'faire niaiser à la fin!)
V'là ti pas un r'nârd affamé qui r'nifle l'odeur
du fromage d'enfer pis qui décide
deul beurrer ben d'aplomb pour l'avouère.

"Aille toé mon bel oézau nouère,
cé tu qu'té beau comme cé pas permis?!
Té tellement beau, beau pit d'amour.
Si tu chantes aussi ben qu'té plumes
r'luisent au soleil, tu vas m'aveugler!
Té le Roi des Branches et du Sapinage!
Chante pour moi Corbeau!

Ni un ni deux, criss.
Ça pas pris deux secondes
pour qu'il roucoule comme
un pigeon en desserrant l'bec:
Croouuu Croouu!

Et hop eul fromage dans yeule
du R'nârd qui s'enfuya en riant
à gorge déployée pendant qu'eul
corbeau full fru gerbait sa frustration:

St-Simonac de Géribouère
de Cinqsixboîtes de Tomatesvartes,
mon fromage, tabarnaaaaa...K?....Che?

Eul prochain ne sera pas bientôt,
jeul jure!

"Apprenez que tout flatteur vit aux dépens
de celui qui l'écoute"...

 

- par Yvan Le Terrible -

 avec sa morale personnalisée:

" Faut se méfier des licheux(ses) de bottines,
et des siphonneux(ses) d'énergie de tout accabit."

 

 

* Dis, Big Mac, si tu nous en faisais une petite aussi de derrière les fagots, hum?

 

 

Et pis pour mes amis québécois et vous z'ôtes, voici d'même en chti ch'corbiau et chl'Arenard.

" Y a tout d'même eune morale à propos d'not arnard...
A force eud s'in venter, cha a fait l'tour delle tierre,
Et y a pu d'aut' moniaux que l'arenard a pu s'faire.
Ben si à st'heure dz' arnards, te nin vo pu grinmin
Ché qu'à trop ouvrir l'bouc y zont tous quervé d'faim "

 

06/08/2010

boeuf et grenouille

 

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Il a tenu parole et a relevé le défi, voici donc la fable de Jean revu par Christian, pur jus! Ma foi, savoureux en diable, merci Black Angel.

 

La Gornouille qui veut forcir autant que l’Beu


Fa qu’une fouais c’t’une gornouille : a spote in Beu,
Ène méchante amanchure de steak, toé!
Elle, qui pèse pas ben plusse qu’une mouche à feu,
Tu suite est jalouse pis a s’ma engraisser
Pou v’nir au moins aussi toutoune.
A dit à sa seu : «R’gâr ben au lieu d’fé la baboune!
C’tu correct, là? J’ai-t-y assez grossi?
-Ben non. –Pis là? –Pantoute.
Pis de même? Chtu grassette?
Jamais dans cent ans.»
La tite niaiseuse de ouaouaronne, esti,
A s’gonf tell’ment qu’a pète au frette!

Dans l’monde c’est plein de caves pareils,
De p’tits trous d’cul qui veulent êt’le grand boss,
Le chien d’poche envie au Danois son os
Pis l’maringouin s’prend pour une abeille.

 

- par Christian Mistral -