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05/05/2013

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03/05/2013

Krikri, cuisine, art et marché aux poissons.

Comme nous étions cinq couples, JB avait suggéré qu'on fasse chacun notre tour par paire le dîner du soir. Il commenca le premier avec son chéri et nous concocta un dîner typiquement créole: petits boudins noirs pimentés, gigot d'agneau aux épices avec différents gratins dont le fameux de christophines achetés chez le boucher le matin, un autre de bananes plantains et un troisième de patates douces, les trois un vrai régal. En dessert un ananas frais coupé en fines tranches et un petit café pour ceux qui le voulaient. Nous étions Pat et moi de service pour le lendemain. Nous avions décidé de faire du poisson avec une petite sauce spéciale que le frère de Pat nous avait ramenée de Papeete, en entrée une salade de mangue aux crevettes et en dessert de l'ananas flambé pour changer de l'ananas frais goûté la veille. Tout ne s'est pas tout à fait passé comme on le voulait, en cuisine il faut parfois savoir innover. Les mangues n'étaient comme il aurait fallu qu'elles soient, trop filandreuses. Par chance nous avions des avocats, nous avons alors changé notre fusil d'épaule et préparé un mille-feuilles d'avocats, compote de mangue et crevettes éffilées.

Pour notre plat, il nous fallait du poisson. Au marché le matin, nous avions acheté les fruits et les légumes nécessaires mais le poisson a son marché à lui et jamais le Dimanche. J'y suis donc allée le lendemain, sans Pat, qui pendant ce temps passait son baptême de plongée. J'ai fait l'acquisition avec Maurice, un autre des convives qui m'a accompagnée et m'a conseillée, de belles tranches de dorade coryphène, un impressionnant et magnifique poisson caméleon qui peut changer radicalement de couleurs à quelques minutes d'intervalles. Dingue! Son corps peut passer du jaune brun au bleu, puis blanc, laissant apparaître de grosses pigmentations rouges, bleues, noires... Ses nageoires sont également très colorées, bleu à bleu vert pour la dorsale, jaune ou bleu à bleu vert pour l'anale. Tout un programme. Avec sa machette et le geste précis le pêcheur me l'a tronçonnée sous les yeux. J'ai pensé à en prendre quelques clichés.

 

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J'avais le poisson. Il me fallait maintenant trouver tous les autres ingrédients et bizarrement sur une île tout se complique, pourtant gingembre, cives, sauce nuoc-mâm, citrons verts, ça ne devait pas être la mer à boire! Il a fallu faire plusieurs lieux, plusieurs adresses, et pour le coriandre indispensable à la recette, accepter de l'acheter surgelé. J'ai tout trouvé. JB m'a emmenée partout où il fallait, Maurice aussi de son côté pensait au repas qu'il voulait nous préparer: un colombo de poulet et un gratin d'agrumes. C'est comme ça que nous nous sommes retrouvés tous les deux chez le glacier, avec ses glaces justes divines et ses sorbets aux fruits frais! C'est ce que j'aime (entre autres) dans la cuisine, cette jubilation à trouver les produits et cette exigence à ce qu'ils soient de qualité. Une omelette aussi simple soit-elle est toujours meilleure avec des oeufs de poule élevées au grain!

Pendant toutes ces pérégrinations à trouver nos ingrédients, JB, lui pensait à sa déco. Il voulait absolument emplir ses murs blancs de dessins et tableaux et avait déjà pour se faire écumé les parages. Il est tombé sur une galerie incroyable sur la marina de St François, un passionné qui chine et collectionne depuis des années des toiles, des dessins, des fusains et qui crée lui-même quelques pièces, comme cette grosse dame "Botéroïsée", Niki de Saint Phalle locale, à l'entrée de sa galerie. C'est toujours sympa et régénérant de savoir et de voir que l'art se véhicule et se transmet, se partage et permet des rencontres différentes et enrichissantes.

 

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Les midis, nous allions tous les dix nous régaler d'un poulet boucané ou d'une langouste sauce chien dans des lolos au bord des plages. Deux fois nous sommes allés à la case créole à krikri parceque c'est trop bon, parce ce petit bout de bonne femme dynamique est vraiment sympathique et parce que ses planteurs au jus de fruits frais sont un délice parfait et ses accras à tomber.

 

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Ensuite nous laissions nos grands corps s'endormir sur la plage sous les cocotiers...

 

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" Dé lè sé adan an bwèt zôdi ou ka trouvé an pyé lanbi."

- Proverbe créole -


De manière littérale : Il arrive que parfois l’on trouve du lambis dans une poubelle.
Signifie que bien que l’on soit dans une mauvais situation, quelque chose de bon peut en sortir.

 

Demain ou plus tard, je vous parlerai des Saintes, un endroit fantastique loin de tout, un petit paradis...

02/05/2013

Drôle de rencontre

Extrait de journal: 

- 27 Avril -

Ce matin, la lumière était à couper le souffle. Après un petit déjeuner copieux: ananas frais, melon, banane juste coupée en rondelles, fromage blanc 0%, thé vert de Chine, pain grillé, et différentes confitures toutes plus exotiques et plus déliceuses les unes que les autres, avec vue sur une mer d' huile bleue outremer, j'ai eu une envie irrépressible de plonger dans la piscine qui jouxte la grande terrasse blanche et grise face à une nature sauvage s'étendant jusqu'à l'eau. Sans même réfléchir ni mettre un doigt de pied pour tester la température, je plonge derechef dans le rectangle bleu et goûte avec bonheur la fraîcheur de l'eau du bassin.

Je nage tranquillement seule jouissant du calme et de la légère brise dehors et je me laisse aller, divinement bien. Tout d'un coup je sursaute. Je viens de me télescoper avec un objet non- identifié et visqueux. Je surmonte ma frayeur et me retourne et tombe nez à nez avec une bête pustullée, dans un dégradé de kaki et de brun, deux gros yeux globuleux et des pattes charnues. J'ai un frisson de dégoût qui me parcoure toute entière et je bondis hors de l'eau. Pouah!


Est-ce là, mon prince du jour, tentant de retrouver forme humaine?


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01/05/2013

Anse à la barque

Entre Sainte Anne et Saint François, l’Anse-à-la-Barque, mouillage anticyclonique, est un site magnifique. Je viens d'y vivre huit jours de rêve et j'ai vu la Guadeloupe comme je ne l'avais pas encore vue. Nous étions dix. Dix à investir la maison d'hôte d'un couple d'amis commun. Nous ne nous connaissions pas tous et le premier soir nous avons tout de suite pensé au dix petits nègres. Qui allait être le premier à passer à la trappe! La vue de la terrasse de cette maison blanche accrochée à la colline était juste sublime et changeante suivant les différentes lumières du jour. Nous prenions sur une grande table blanche, elle aussi, nos petits déjeuners festifs et pantragruéliques colorés par des grandes assiettes carrées de fruits frais. L'ambiance a toujours été bonne et joyeuse. Nous avions en commun, je crois, le désir que les choses se passent au mieux et aussi l'envie de passer du bon temps ensemble. Nous étions tous là pour nous détendre. L'air de la mer, la chaleur, la beauté des paysages, l'ambiance particulière qui se dégage de cette vie insulaire, le rythme qui change, le goût de se laisser faire et puis l'extrême gentillesse de nos hôtes ont donné le ton. Ce fut une semaine bleue à foison.

 

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 JB, notre hôte est un organisateur hors-pair. Il nous a concoté très vite un programme au poil pour nous faire découvrir les trésors du coin. Chaque jour a eu son lot d'émotions et de découvertes. Arrivés en fin de journée Samedi, nous étions déjà en pleine action le lendemain au coeur du marché local de St François. Quelle ambiance! Quittant un Nord froid et gris, se retrouver en si peu de temps plongée dans un tableau aux mille couleurs toutes plus vives les unes que les autres, au milieu de " Qu'est ce que tu veux doudou?" avec l'accent créole et des étals de fruits et légumes débordants d'exotisme est on ne peut plus stimulant pour l'esprit et l'imaginaire. Les petits boudins et les gratins de chistophines dans leurs barquettes alu chez le boucher-traiteur à l'angle de la place avec son affichette très drôle sur le paiement comptant, les dizaines de bouteilles de rhum arrangé rangées bien gentiment sur une toile cirée à l'entrée du marché (on les a tous goûtés), les carioles d'ananas frais, la marchande de fleurs qui fait rêver avec ces bouquets atypiques nous ont tous plongés dans l'ambiance et c'est en très peu de temps qu'on s'est tropicalisé!

 

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Le temps est changeant sous les Tropiques, et souvent il tourne passant d'un soleil de plomb à une pluie diluvienne en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Les premiers jours furent plutôt couverts et mouillés avec quelques belles pointes de soleil fort, mais le tout premier jour ressemblait plutôt au temps qu'on a sur la côte bretonne, pas étonnant qu'ils soient si nombreux dans le coin: les bretons. D'ailleurs La Pointe des châteaux, péninsule située à l'extrême Est de l'île de Grande-Terre, à quelques kilométres de St François, large bande littorale balayée par des vents souvent violents, fait tout de suite penser à la Bretagne et ses falaises ventées. L'escalade de la "Grande-Croix" située au sommet de la Pointe des Châteaux offre une vue magnifique et c'est le souffle coupé qu'on a pu admirer de là-haut l'île de la Désirade éructant au large de l'océan et qu'on s'est donné des frayeurs en s'approchant du vide avec en bas une mer enragée se fracassant contre les rochers. Là nous est revenu nos dix petits nègres. Hé,hé, comme nous étions tous, c'était pas compliqué!

 

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J'avais emmené plein de lectures mais je n'ai pas pu tout lire et n'ai ouvert et fini que deux de la dizaine de livres que j'avais emmenée. Lou, histoire d'une femme libre de Françoise Giroud (vous en reparlerai) et surtout Le démon de Selby Jr. qui m'a scotchée. Je n'avais pas été remuée à ce point par une écriture depuis celle de Christian Mistral avec son Valium et son Vautour. Pourtant j'avais déjà lu ce livre il ya plus de vingt ans mais n'en avais pas gardé de souvenir marquant. Il faut dire que je n'étais pas tout à fait la même non plus, que depuis j'ai changé et suis plus en contact avec moi-même que je ne l'étais. C'est un ami très cher qui me l'avait fait lire. Notre amitié particulière nous permettait à l'époque de beaucoup partager et de frissonner ensemble, puis nous nous sommes perdus de vue pendant plus de deux bonnes dizaines d'années et voilà que par les mystérieux hasards de la toile nous nous sommes retrouvés, notre relation intacte a pu reprendre tous ses droits. Il m'a re-parlé de ce livre qu'il m'avait prêté, j'ai eu envie de le re-lire et je n'ai pas été déçue, bien au contraire. J'ai été secouée. Ce vertige éblouissant d'un don Juan moderne, aux prises avec ses obsessions sur le seuil de l'enfer est un véritable chef-d'oeuvre. Lire un ouvrage de cette nature au milieu des cocotiers peut paraître incongru, je le reconnais. Je ne suis pas à une surréalité près!

 

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Beaucoup de choses encore à raconter: Le marché aux poissons, les repas du soir, les Saintes, ma rencontre avec un prince charmant dans l'eau de la piscine, Caro, Kri-kri, le ti punch, la recette des bananes flambées du capitaine du bâteau, Françis, etc... J'en garde un peu pour demain et pour après-demain, le temps de distiller.

En attendant la suite, je vous souhaite à tous un excellent 1er Mai, et vous offre, plus couleur locale, une fleur d'hibiscus à la place du muguet...

 

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30/04/2013

De retour!

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Partir, c'est toujours revenir, différente, comme réhydratée. L'air du large, l'autre, la rencontre, les éléments, la force de l'océan, celle aussi de l'amitié, de la découverte, de cette possibilité rare d'être soi-même sans préjugé, sans a priori, cette capacité qu'on a et qu'on devrait développer de s'adapter, de s'ouvrir, d'orienter autrement sa pensée, de s'aventurer.

L'ailleurs ça n'est pas fuir. L'ailleurs c'est se découvrir, de l'intérieur, davantage. C'est aussi se confronter et avancer, se mesurer. C'est (en tout cas pour moi) vivre. On ne peut rien, les uns sans les autres...

 

19/04/2013

Voyage

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podcast

- Ibrahim Ferrer -

 

"Comme tout ce qui compte dans la vie, un beau voyage est une œuvre d'art : une création. De la plus humble à la plus haute, la création porte témoignage d'un créateur. Les pays ne sont que ce qu'il est. Ils varient avec ceux qui les parcourent."

- André Suarès -

 

Notre vie est un voyage 
Dans la nuit et dans le vent
Nous trouvons notre passage
À travers espace et temps 
Rien jamais ne nous arrête
Et du soir jusqu'au matin 
Chaque nuit est une fête
Et non pas un songe vain
 



Je pars quelques jours loin, très loin, sur une île, loin de tout. Après toutes ces émotions des jours derniers, ce voyage me paraît un peu surréaliste et en même temps parfait pour prendre de la hauteur, et de la lumière aussi, de le lumière, de la chaleur, de l'appétit. J'aime les voyages, j'aime découvrir, j'aime ne pas savoir, explorer, et goûter à d'autres manières d'être. Et puis j'aime aussi ces parenthèses d'ailleurs qui me permettent de lire et m'invitent à réfléchir et à penser, à m'intérioriser. Attitude bien paradoxale que celle d'aller vers et en même temps aller dedans.

Ces moments sont des privilèges dans la vie plutôt chargée que je mène même si j'ai toujours un pincement au coeur de laisser loin de moi ceux que j'aime, de laisser derrière moi toute cette vie que je construit chaque jour, de vous laisser vous (je pars sans mon ordi).

J'emmène dans mes bagages: Ernaux, Rilke, Lou Andreas-Salomé, Hubert Selby Jr. et son démon, William Blake, Marcelle Sauvageot, L'éternité ou presque (tout petit livre que j'ai ramassé dans une poubelle à Paris avec quelques Fantômette, en sortant d'avoir fait le marché Convention Dimanche matin dernier), Le diable au corps, Lou Histoire d'une femme libre, Une mort esthétique, peut-être aussi Reflets dans un oeil d'homme, je sais pas encore, il y a le problème du poids (23kg, pas plus, j'y ai pas droit), quelques robes légères, des T-shirts, un ou deux shorts, une paire de sandales, deux maillots noirs, un sarouel noir aussi, trois paréos (chacun avec son histoire, chacun provenant d'un pays dîfférent), de quoi écrire, photographier et du vernis pour mes ongles de pieds.
 
A tout bientôt! 
 
 

18/04/2013

Oscar

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- Isamu Noguchi -

 

 

" Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais."

- Oscar Wilde -


17/04/2013

Rencontre

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- Photo Laurence Guez -


 

" Il n'y a rien de plus triste qu'une vie sans hasard."

- Honoré de Balzac -



13/04/2013

Parce que je me sens comme elle,

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- La belle Florentine -

 

triste et malgré tout sereine, toute en intériorité, avec plein d'amour à donner. La belle Florentine, en image, ce matin s'est imposée. N'est-ce pas qu'elle est touchante et belle et si pleine de mystères?

 

09/04/2013

Bon anniversaire mon petit grand!

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 C'était il y a vingt deux ans... Le temps file à la vitesse du vent. Maintenant tu me dépasses d'une tête, et c'est toi qui me prend dans tes bras. Comme je suis fière de toi, et comme je suis fière d'être ta petite maman qui t'aime. Continue ta route, mon coeur, je serai toujours à tes côtés et toujours là pour t'aimer.

 

Grande-maman

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Chère, si chère, si étonnante, si importante, si précieuse à mon coeur, grande-belle-maman.

La première fois que je vous ai vu, j'ai eu des tremblements, tant vous me sembliez celle que j'attendais. Je ne pensais pas ça possible, c'était de l'ordre du miracle pour moi, mais vous étiez là, belle, aimante, ouverte et si généreuse, ce que vous avez toujours été. Grand Dieu, grand maman, vous ne pouviez pas supposer dans quel désert affectif j'étais. Vous l'avez rempli, vous l'avez nourri, vous avez fait pousser en moi des forêts, des champs de blés, des montagnes de tendresse, des étendues d'amour. Vous m'avez fait découvrir l'horizon et surtour l'âme d'une mère, sa dévotion, son dévouement, sa patience, ses attentes, sa fierté, sa fierté surtout.

Vous venez de nous quitter et nous sommes tous d'un coup orphelins. Mais pas seulement. On se retrouvent aussi d'un seul coup porteur du flambeau. Et c'est pas une mince affaire.

J'ai confiance. Ce que vous m'avez appris, m'avez offert, cette compréhension de l'autre et cette capacité que vous aviez à finalement vouloir sans jamais exiger, je l'ai faite mienne. Vous êtes pour moi la mère que je n'ai pu avoir. Mais vous n'avez jamais tenté de remplacer cette mère trop compliquée et trop désaimante que j'avais eu, vous n'avez jamais tenté de la remplacer et m'avez toujours encouragé à l'aimer et à lui pardonner...

J'ai reçu beaucoup de vous. J'ai appris à votre contact à cuisiner, à mesurer l'importance des petites choses, des petits gestes, de la tendresse. Vous aviez cette capacité à faire passer un bobo qui m'enthousiasme encore et tout pouvait être si simple. Vous aimiez rire, vous aimiez Walt Disney, vous aimiez tant vos petits enfants. Vous aimiez tant la jeunesse!

D'avoir eu cette chance que vous soyez à ce point dans ma vie est un bonheur infini.

Vous êtes partie, oui, de corps mais votre esprit et votre coeur sont là, en moi, et au plus profond de vos petits-fils, ceux-là même que vous et moi avons contribué à faire grandir.

Je n'ose pas imaginer quelle aurait été ma vie sans vous, sans votre amour, énorme et sans votre énergie. Grande et superbe et tendre et si épanouissante grande-maman...

Je vous aime tant.

Je pense à la tristesse et la douleur de vos enfants, de ne plus vous avoir auprés d'eux, de ne plus sentir votre chaleur et vos petits mots doux, vos "mon poussin", "ma cocotte, "mon amour" et je vis la mienne, votre " la belle Hélène, ma belle Hélène", m'a tellement portée et donné des ailes...

La seule chose qui compte, vous me le disiez souvent, c'est d'aimer sans détour et sans faille. D'aimer. D'aimer même imparfait.

Que Dieu vous accueuille comme vous l'attendiez.

RIP.

 

06/04/2013

Toutes les grandes lectures sont une date dans l'existence.*

Je croise cette pensée* d'Alphonse de Lamartine, et une rangée de livres me défilent dans la tête avec en pool position ma première émotion, le tout premier livre qui m'a remuée profond, Le blé en herbe de Colette. Viennent ensuite au rythme des années, Au bonheur des dames, les Fleurs du Mal, L'amant de lady Chatterley, L'éducation setimentale, Le loup des steppes, Rêveuse bourgeoisie, Le docteur Jivago, La correspondance de Flaubert à Louise Collet,  De l'inconvénient d'être né, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, Par delà le bien et le mal, Derniers poèmes d'amour, La connaissance interdite, L'avenir du drame de l'enfant doué, Lettres à un jeune poète, Valium, Vautour, Fontes, On the road, L'art d'être, Le livre de l'oubli, Coco Chanel. Chacun de ces ouvrages me ramènent à un moment précis de ma vie. Chacun de ces ouvrages a changé le cours de mon existence. Chacun de ces ouvrages est un ancrage. Il y en a d'autres encore sûrement en réfléchissant davantage, mais ce sont les premiers qui me viennent à l'esprit et avec eux un flot d'images, de frissons et de ressentis...

 

05/04/2013

Quand j'aime une fois...

 

 

01/04/2013

Blog et misanthropie...

Pendant les quinze premières années de ma vie, papa et maman m'ont serinée qu'il fallait aimer les autres, les aimer comme soi-même! Equation compliquée pour quelqu'un qui ne s'aimait pas et qui ne se voyait même pas dans un miroir... Longtemps, et ça m'arrive encore, j'ai vécu dans le regard de l'autre et n'arrivais pas à agir sans me torturer de savoir ce qu'il allait penser de moi. Il m'a fallu batailler sec pour sortir de ça. Me suis brûlée les ailes, ai été manipulée, trompée, flouée, nombreux sont ceux qui viennent boire à la source du besoin que j'avais d'être aimée. J'ai bâti ma vie de couple sur cette sorte de fondation et j'ai oeuvré en pensant plus à mes proches qu'à moi-même.

J'ai mis du temps à comprendre qu'aimer n'était pas ce que je croyais, que ça n'était pas se sacrifier pour l'autre, que ça n'était pas une construction mentale mais un ressenti viscéral. Je me souviens parfaitement le jour où j'ai compris que je n'aimais pas mes enfants mais que je me faisais une idée de ce que devait être l'amour d'une mère. Quel déchirement! Quelle souffrance! Quel tsunami! Soit, j'avais des circonstances atténuantes, ma maman ne m'a jamais aimée, elle-même prisonnière de la même équation, celle qui prouve par a+b qu'on n'est rien sur cette terre. Sa mère lui a transmis, elle me l'a inculquée. Dieu que j'ai souffert de mesurer mon handicap et Dieu que j'ai depuis ce jour rattrapé du terrain.

On ne peut aimer l'autre si on ne s'aime pas. Mais comme c'est difficile de s'aimer quand on ne l'a pas été. J'ai travaillé plus de vingt longues années à récupérer ce possible et je travaille encore chaque jour à le consolider, je sais que c'est tout de même chez moi un peu fragile et que je peux encore m'améliorer. Quand j'ai créé mon blog, pour ouvrir mon espace intellectuel et spirituel et pour voyager au milieu des idées de chacun, je ne pensais pas à tout ce que cette aventure allait changer en moi. On ne peut plus jamais être le ou la même après une expérience comme celle-là.

Je suis passée au cours de ce parcours de presque cinq ans, de la confiance absolue en l'autre, cette sorte d'émerveillement naïf et philanthropique à une misanthropie mesurée. On ne peut aimer tout le monde, ce serait assimilé à n’aimer personne. On ne peut pas non plus être aimé de tout le monde, ça serait ne pas exister, être une chimère, un mythe, un conte de fée. Plus d'une fois j'ai pensé arrêter d'écrire et d'échanger. Tout blogueur sait à quel point cette passion est chronophage comme toutes les passions, mais ce n'est pas la vraie raison. Je me suis sentie devenir de plus en plus libre en apparence, j'avais le sentiment qu'enfin je tenais un moyen pour consolider mon parcours, mon cheminement. Le fait de lâcher ainsi des bouts de moi dans l'espace et ne plus craindre avec le temps les réactions d'autrui, me donnaient de la force, de l'énergie. Et de plus les quelques belles amitiés que j'ai pu y construire m'ont encouragée dans ce processus. Mais finalement suis-je vraiment si libre? Bloguer n'engage-t-il pas? N'est-t-il pas une responsabilité? Ne doit-on pas à nos lecteurs la note quotidienne ou hebdomadaire?

En écrivant il y a peu à Christian, lui demandant s'il n'était pas devenu misanthrope, il m'a posé cette question qui me taraude encore: Mais que sont donc le milliard de Facebookiens et les millions de blogueurs et tous ceux qui sont assis devant leur ordi au lieu de sortir rencontrer leurs semblables en personne?

Cette nouvelle façon de communiquer, de se rencontrer via les mots et les images est-elle  aussi généreuse qu'elle y paraît? Et si bloguer est philanthrope, ne pas bloguer est-il le contraire, donc misanthrope? 

J'aime bien me torturer parfois les méninges. J'aime donner du sens, j'aime creuser et tirer des enseignements des choses, des expériences. J'aimerais bien, aussi, avoir, si possible et si le coeur vous en dit, votre avis, oh que oui...

 

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28/03/2013

renaissance

 

 

17/03/2013

Ce matin,

je me sens l'âme tendre, féline et féminine.

 

16/03/2013

Même sommeil, même réveil*

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* Paul Eluard


14/03/2013

Blue Sky

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12/03/2013

C'est le Nooooord!

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 Ma petite cour hier matin vers 9 heures, un film de sucre glace recouvre tout...


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La même, mais ce matin, à la même heure!!



Toute la journée d’hier et toute la nuit d’aujourd’hui il a neigé. Flocons après flocons, tout s’est recouvert d’un épais manteau blanc. A dix jours du printemps ! C’est beau, c’est blanc, c’est apaisant mais ça n’est pas le pied quand on est commerçant !! Pas de bus, pas de métro, le tramway est à quai, les trains restent dans la gare et les gens… chez eux. Moi-même je ne peux pas me rendre sur mon lieu de travail, la porte d’entrée de ma maison s’ouvre sur un mur de neige, le vent a balayé la poudre dans tous les recoins, impossible de bouger, impossible de sortir, coincée, immobilisée.

 

« La mort couve la vie sous manteau blanc


Enigme incertaine d'une venue


Nouvelle des caresses des amants


La fonte des neiges sur leurs corps nus.… » 

 

Alors, plutôt que me morfondre, râler, faire la tête ou en vouloir à celui qui là-haut nous envoie ce tapis sucre glacé, je me suis mise à la fenêtre et j’ai laissé mon esprit rêvasser à mes amis du Québec. Eux, le froid, les congères, la neige en masse, ils connaissent bien. Une petite épaisseur de trente centimètres, ça doit les faire sourire en coin. C’est presque rien… Mais pour nous ici, c’est limite la fin du monde. Un nombre incroyable de foyers n’a plus l’électricité, les routes ne sont pas dégagées, personne n’est équipé. Et comment je vais faire pour vendre de l’été, des petites robes légères, des chemisiers en voile, des pantalons corsaires, des petites jupes en lin ? La semaine dernière, c’était le printemps enfin, les petits oiseaux nous faisaient leur refrain et les femmes avaient des envies de changement, de couleurs, de mouvements. Là c’est sûr, chacune doit maugréer à devoir remettre des chaussettes, des collants, des gros pulls ou rester sous la couette plutôt que de s’ouvrir à la douceur du temps.

C’est étrange comme les changements de saison influent sur notre inspiration. On est forcément différent suivant le climat dans lequel on se pose. J’imagine dans les pays où il fait toujours chaud ou ceux où à l’inverse il fait toujours froid. L’individu n’est forcément pas le même. Et nous qui connaissons des saisons et qui avons le printemps et l’automne pour avoir des émotions comme personne, nous sommes chanceux, au fond…

 

« Les sanglots longs 
des violons
 de l'automne
 blessent mon coeur 
d'une langueur
 monotone. »


« Avril, dont l’odeur nous augure


Le renaissant plaisir,


Tu découvres de mon désir 


La secrète figure. »


Alors, impatiente de voir venir cette fonte prévue dans les jours qui viennent, c’est drôle comme soudain la météo prend une place énorme, je recompte mes commandes pour l’hiver prochain. Ici, c'est le Nooooord!