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21/10/2011

Do not go gentle into that good night

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-Toile de Hans Hartung -

 

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

 

- Dylan Thomas -

 

 

19/10/2011

A l'ombre de ma vie

 

Extrait d'un poème de Roland Giguère mis en musique par Francis Halin.

 

16/10/2011

sans-abri

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- Rencontre, Mont Royal, Octobre 2010 -

 

 

- Qu'est-ce que tu fais là ma jolie?

- Je ramasse des feuilles d'érable, en souvenir...

- Que vas-tu en faire?

- Des marques-pages dans mes livres préférés... Et vous, que transportez-vous dans vos paquets?

- Moi!? Ce que je porte à bout de bras?

- Oui!

- (Soupir...) Toute ma vie.

 

 

15/10/2011

Nous aurons pour nous l'éternité, dans le bleu toute l'immensité...

 

14/10/2011

D'elle à nous

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" Elles ont l'air de dialoguer entre elles... mais ce n'est que pure apparence. Le vrai dialogue se fait avec vous, vous qui passez. Alors ces images reflètent ce que votre âme y projette. Rieuses ou mélancoliques, elles vont se loger dans votre mémoire. Il y a tant de place ici pour le quotidien et le rêve."

- Laurence Guez -

  

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Vernissage, ce soir, à partir de 18h30.

Mairie du XIème, salle Olympe de Gouges, 15 rue Merlin, Paris.

 

 

11/10/2011

Odilon Redon

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" L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l'attend dans le monde social."

- Odilon Redon -

 

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J'ai depuis quelques mois l'envie de faire une note sur Odilon Redon, ce peintre du XIXe siècle qui explore les méandres de la pensée et l'aspect sombre et énigmatique de l'âme humaine, et depuis des mois ses oeuvres m'accompagnent sur mon écran. J'ai toujours eu une passion pour les symbolistes comme si je partageais leur vision du monde et leurs interrogations existentielles. Qu'ai-je donc tant en commun avec ce peintre là? Dans sa biographie sur Wikipédia, il est écrit que Redon est dès le départ un artiste spirituellement apatride, c'est peut-être ça. Son goût de rêve fécond, son besoin d'imagination et d'évasion? Aussi, c'est certain. L'oeil si présent dans son oeuvre? Cette volonté quasi obsessionnelle de capter notre attention en ce point fixe absolument immobile pour y inscrire des êtres en mouvement? Le mystère qui émane de ses toiles? La quête de transcendance qu'elles évoquent? Oui, cette dimension symboliste et symbolique me parle, me touche, m'interpelle et me ressemble, intimement.

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« Ah ! Ces conversations avec Redon, quand il se sentait en confiance ! Quelles substantielles conversations ! Tout le ramenait à Montaigne, Shakespeare, Baudelaire, Flaubert, Rembrandt, Dürer, Delacroix, Berlioz, Schumann. (…) Il jouait du violon. Il aimait par dessus tout Bach, Monteverde, pas tout Wagner, les derniers quatuors de Beethoven. Berlioz aimé des peintres, Schumann, Debussy, de Séverac. Il ne prenait aucun plaisir à entendre les œuvres de Franck et encore moins celles d’Indy. « Ce sont des sacristains, disait-il. » Un jour Vollard vint le consulter sur une question de musique : «  Redon, dites-moi donc, beaucoup de gens me demandent quel musicien je préfère. Que faut-il leur répondre ? » - « Vollard, répondez seulement : Bach » Tout cela était dit de part et d’autre sur un ton de plaisanterie charmante. »

- Gustave Fayet, "Souvenirs sur Odilon Redon" -

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" Mes dessins inspirent et ne définissent pas."

- Odilon Redon -

 

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Ce rêveur éveillé est complètement à l'image de ce que j'aime chez cet artiste, l'art de suggérer et de permettre à chacun d'y projeter le fond de sa pensée, ses peurs, ses désirs, ses aspirations les plus secrètes sans avoir à les formuler, juste entrer un instant devant ces couleurs profondes en relation avec son inconscient. Se réunir, apprendre à se ressentir plus encore, faire un voyage, en soi.

 

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Prince du rêve, il est le grand artiste du subconscient et du mystère. Il s'est servi de cette voie royale pour nous offrir une oeuvre picturale chargée d'émotions et de correspondances. Il y a une sorte de musique dans ses toiles, l'ésotérique côtoie le religieux, le réel l'imaginaire et l'humain le merveilleux.

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09/10/2011

L'Agave

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C'est étrange la pensée, on ne songe pas forcément à comment elle fonctionne, comment elle se fabrique, comment elle vient jusqu'à nous parfois noire d'encre et d'autres fois si lumineuse. Ce matin, perdue dans je ne sais quelles lectures encore, m'est apparue l'image de l'Agave, plus exactement de son inflorescence. Je n'ai pas tout de suite tenté de comprendre pourquoi cette image venait à moi, soudain, un dimanche d'Octobre pluvieux et gris face à un bol fumant de thé au jasmin. J'ai juste profité du souvenir auquel elle me ramenait: les odeurs méridionales, la lumière particulière et pure de ces rochers pelés où j'avais aperçu pour la première fois de ma vie cette créature immense semblant tendre à toucher le ciel et ma jeunesse associée à tant de beauté folle. C'est après réflexion sur la nature de ma vision que j'ai tenté de donner une explication intime à cet étonnant stratège de mon inconscient toujours sur le qui-vive et ne manquant jamais de me donner des signes. Pourquoi diable cette fleur d'Agave, là, ce matin, aujourd'hui? L'Agave, cette plante monocarpique qui ne fleurit qu'une fois dans sa vie à qui il faut quinze longues années, voire davantage, pour produire ce fascinant ouvrage et mourir juste après? L'Agave, nom venant d'un mot grec signifiant "digne d'admiration"? L'Agave à partir de laquelle est produit la tequila et le mezcal, le sisal, une sorte de mélasse remplaçant volontiers le sucre et même des flûtes taillées dans les tiges de sa hampe? Laquelle de ces nombreuses raisons mes cellules cérébrales avaient-elles imprimées pour qu'aujourd'hui en nombre elles me le rappellent en conscience? Que tente donc de me dire avec son goût prononcé des symboles, cette inaccessible partie de moi qui me fascine et m'étonne, qui m'endoloris aussi, qui m'exaspère, qui me ravit mais qui plus que tout m'attire et me donne l'occasion d'en savoir davantage sur ce qui se passe dans ma vie? Ainsi vais-je passer ma journée à y réfléchir et à tenter de comprendre le message orienté de ce fond de moi-même toujours en alerte et si précieux. L'Agave sera aujourd'hui mon voyage! 

 

08/10/2011

passage à l'acte

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03/10/2011

Pages blanches

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- Toiles de Robert Ryman -

 

L'Américain Ryman conduit une œuvre singulière, parfois rapprochée de la démarche analytique du minimal art. Elle est, en effet, vouée à l'interrogation de chacun des constituants de la peinture : format, châssis, nature du support, pinceau, ton du blanc (son unique couleur), accrochage, etc. (un Dossier Ryman, très complet, a été réalisé par la revue Macula, no 3-4, en 1978).

Né à Nashville (Tennessee), Ryman s'installe à New York après son service militaire. Saxophoniste, il se destine à la musique mais gagne sa vie comme gardien au musée d'Art moderne, où il rencontre les artistes Sol LeWitt et Robert Mangold. Ryman va alors « s'apprendre » la peinture. Dès 1955, il trouve les invariants de cet exercice : le format carré, la couleur blanche. Il recherche alors tout ce qui entre en relation avec le tableau : ainsi insère-t-il sur ses toiles des signatures et des dates. Entre 1958 et 1962, il expérimente tout ce qui a trait à l'application de la peinture, selon qu'elle imprègne ou non son support, qu'elle le recouvre entièrement ou non. Vers 1965, sa méthodologie devient plus systématique : le pinceau s'applique en traînées parallèles, de gauche à droite et de haut en bas (série Winsor), et la répétition est mise en œuvre par la production de polyptyques (Sans Titre, 1974, Musée national d'art moderne, Paris). La prise en compte du cadre, de la tranche, de l'épaisseur du tableau amène Ryman à varier la relation de l'œuvre au mur, soit en la faisant adhérer à celui-ci, soit, au contraire, en la fixant avec des attaches d'acier (Criterion I, 1976, Musée national d'art moderne, Paris). Il remet en question jusqu’au titre des tableaux qu’il emprunte au nom de telle ou telle entreprise, trouvé dans un répertoire professionnel. Dans la série de vingt-trois tableaux exposés à la Pace Gallery à New York en 1992-1993, il s’interroge sur les relations qu’entretient la couche de peinture blanche plus ou moins épaisse, plus ou moins étendue avec le support (carton d’emballage ondulé).Ce questionnement des « assises de la peinture, de ses raisons, mené avec ses moyens propres », permet aux spectateurs, selon le critique Jean Frémon, auteur de l’essai Robert Ryman, le paradoxe absolu (L’Échoppe, 1991), « d'entrer dans un dédale d'infinies distinctions où rien de ce qui est visible n'est indifférent » (Préface de l'exposition Ryman à la galerie Maeght-Lelong, 1985).

- Elisabeth Lebovici -

 

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30/09/2011

mouvance

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- Berlinde de Bruykere -

 

 

" En transformant la matière, nous nous transformons nous-mêmes."

- Gaston Bachelard -

 

 

13/09/2011

Les trois frères

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La chair de ma chair. Fruit de l'amour. Je suis si fière d'être leur mère. Si fière de leur avoir offert un père extraordinaire, si émue de les découvrir chaque jour, d'encore m'émerveiller et d'être à leur côté dans leurs cheminements de vie d'homme. Energisée et enthousiaste, confiante dans ce que j'ai semé. Aimante, aimée.

 

09/09/2011

exprimer

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- Toile de Jean-Jacques Lebel -

 

 

 

" Dire des choses c'est aussi montrer que ces choses peuvent être dîtes."

- Hubert Reeves -

 

 

 

25/08/2011

entre parenthèses

Je suis dans le hammam, la vapeur chaude m'envoûte et m'ouvre les pores petit à petit. J'aime cette caresse brûlante et cette brume enveloppante. Mon homme est en face, allongé lui aussi, je le devine à peine, je le sens, ça suffit. Mes paupières se ferment. Alanguie je me laisse faire, mon esprit voyage, divague, s'engouffre dans des sentiers tous plus riches et variés les uns que les autres, je sinue, j'escarpe, j'offre mes chakras à la buée pressante et au carrelage tiède. Black Angel le premier me vient à l'esprit, je l'imagine, le corps ogre offert aux charmes orientaux. Je me dis qu'un jour j'aimerais l'y emmener, lui faire goûter le gant de crin du gommage que des jeunes femmes berbères prodiguent avec ferveur en ce lieu à part tout près d'un quart monde tenace dans un quartier livré à lui-même. Elles ont la voix douce mais la main virile, et crac crac, arrachent ma vieille couenne, dégomment les couches superficielles d'un épiderme propre certes, mais pas en profondeur. Les pelliculles grises s'accumulent comme les grumeaux dans une sauce ratée et disgracieuses flottent à la surface, ça sent la décomposition. Quand les seaux d'eau tiède les éloignent de ma chair, je fais peau neuve et d'un coup je respire à nouveau. Allongée sur mon lit de pierre, je m'inquiète de savoir si mon amour va bien. Il me murmure que oui, et s'interroge lui aussi en retour sur mon bien-être. Je le rassure dans un souffle et repars dans mes songes, ceux qui n'appartiennent qu'à moi. M'apparaissent d'un coup d'un seul mes deux L. Elles aussi, elles seraient bien ici. Et puis défilent dans mon silence intérieur nombres d'individus, vous tous, et puis d'autres encore. J'ai l'esprit déchaîné et l'âme vagabonde. Arrive le savon noir à l'eucalyptus. Les mains féminines qui s'occupent de mon corps sont vraiment vives et douces. Je n'ai toujours pas encore discerné un visage. En fait, je m'en fous. Je m'offre, c'est tout. A moitié nue. Complètement détendue. Lit de repos mauresque. Musique de oud. Parfum de fleur d'oranger. Arrive l'heure du massage à l'huile d'argan exotique et odorante. Je succombe au doigté expert et renoue avec ma carcasse meurtrie depuis quelques mois déjà. C'est bon de se réintégrer et de ne faire qu'un sans la souffrance en frontière. Un thé à la menthe ensoleillé et une salade de fruits frais finissent par me ragaillardir pour de bon. Je me sens à nouveau prête à tout affronter, tout accueillir, tout reprendre. New Blue.

 

 

23/08/2011

Be

On me dit sincère, entière, honnête. Ah? On pense que je ne dis que ce que je pense et que je ne fais que ce que je dis. Oh! J'inspire confiance, la bonne nouvelle. Il paraît même que je ne mens jamais. Ouch! De l'art de tromper son monde, serais-je passée maître? Beaucoup pensent savoir, beaucoup pensent me connaître, même que certains prétendre le savoir mieux que moi, foutaises! Je ne suis pas un ange, sainte encore moins, diablerie et suppôt de Satan comme le suppute mon père, non plus. Humaine tout au plus. J'y tends. Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre mais qu'il se dépêche, non de Dieu! Je n'ai pas envie d'attendre cent sept ans.

J'ai haï, j'ai trompé, j'ai fait mal et souffrir, j'ai torturé ma pauvre mère dit-elle, je me suis égarée, me suis compromise, me compromets encore, comment faire autrement? Je bois, je rêve, j'aspire. J'aime la gourmandise, l'amour, le sexe, la poésie, lire et... imaginer. Je pète. De plus en plus avec l'âge, plus jeune ça m'était interdit et plus encore, sévèrement puni. Suis allée pendant des heures à genoux sur la grille du radiateur pour un pet dans la voiture de père au retour de la messe. Péter dans le cuir c'est si jouissif quand ça n'est pas permis. Comme enjamber la nonne du pensionnat, danser West Side Story sur le toit  du collège en robe de nuit fleurie des rêves pleins les bras, faire le mur pour aller au cinéma, se prendre pour Lady Chatterley à quinze ans et l'être encore un peu à quarante-cinq, vivre dangereusement, surprendre.

Je ne suis pas perçue comme je suis, je me garde de l'être. J'aime trop les extrêmes et la fantaisie, ne suis pas un long fleuve tranquille. Je suis en vie. Blue. Be. Gonflée de paradoxe et d'espoirs enfantins. Femme, fille, petite et vieille. Suis-je une mélodie, une symphonie, un requiem? Ou une musique de chambre? J'ai toujours eu une affection particulière pour le concerto, l'instrument et l'orchestre. Pas aussi humble que je voudrais l'être. Fière. La dernière fois que j'ai baissé les yeux devant maman qui me l'ordonnait très souvent, je me suis jurée de ne pas avoir à me remettre en situation de le faire. J'ai trahi ce serment, avalé des couleuvres, pris de la graine, suffisamment.

J'ai construit, oeuvré, démoli, rebâti, espéré sans relâche. La passion que je mets à faire ou à défaire est mon carburant, ma marque de fabrique, ma signature de la pointe de l'épée. Je ne renonce pas. Je plie, je m'adapte, je comprends. Je reconnais, résiste, riposte. Je réfléchis, je vis, j'écris. Je suis.

 

19/08/2011

Et peindre

 

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- Jackson Pollock Painting -

 

 

 

Rêver, chercher, apprendre
N'avoir que la peinture et pour maître et pour Dieu
Tendre à la perfection à s'en crever les yeux
Choquer l'ordre établi pour imposer ses vues
Pourfendre

Choisir, saisir, comprendre
Remettre son travail cent fois sur le métier
Souiller la toile vierge et pour mieux la violer
Faire hurler de couleur tous ces espaces nus
Surprendre

Traverser les brouillards de l'imagination
Déguiser le réel de lambeaux d'abstraction
Désenchaîner le trait par mille variations
Tuant les habitudes

Changer, créer, s'astreindre
A briser les structures à jamais révolues
Prendre le contrepied de tout ce qu'on a vu
S'investir dans son oeuvre à coeur et corps perdu
Et peindre.


De peur, de sueur, d'angoisse
Et de doute planté comme un poignard au coeur
Rester cloîtré souffrant d'un étrange langueur
Qui s'estompe parfois mais qui refait bientôt
Surface

Remplir, nourrir la toile
En jouant sur les ombres et les couleurs du temps
Imposer sa vision des choses et des gens
Quitte à être pourtant maudit, aller jusqu'au
Scandale

Capter de son sujet la moindre vibration
Explorer sans relâche et la forme et le fond
Et puis l'oeuvre achevée tout remettre en questions
Déchiré d'inquiétude

Souffrir, maudire, atteindre
Les sommets de son art et de son énergie
Projeter ses démons sur la toile engourdie
Donner à l'objet mort comme un semblant de vie

Et peindre, et peindre, et peindre
Comme on parle et l'on crie

 

- Charles Aznavour -

 

15/08/2011

On the works

Sur le pont. Je travaille dur, je fouille, je découvre, j'accumule, je note, je trie, j'amoncelle, je flashe, j'explore, je fiche, j'épingle, je vérifie, je partage, j'envisage, j'interprète, je secrète et j'écris. Il le sait, il me suit, m'épaule, me couvre et me secoue les puces, m'empêche de dériver, de dévier, de faillir, de m'éparpiller, de me divertir, d'oublier, de m'égarer, d'abandonner. Si ce livre un jour voit le jour, ça sera grâce à lui.                                                                                    

 

12/08/2011

Bol d'air champêtre

Cadeau de Laure K. que je partage volontiers avec vous, enjoy! Il me semble entendre des rires enfantins dans ses aigrettes offertes au vent de la montagne.

 

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" Quand nous rions, nous nous vidons et le vent passe en nous, remuant portes et fenêtres, introduisant en nous la nuit du vent."

- Paul Eluard -

 

09/08/2011

Sororal

J'ai aimé ce film, il m'a personnellement beaucoup touchée. Merci Black Angel.

 

 

" Les âmes soeurs finissent par se trouver quand elles savent s'attendre."

- Théophile Gautier -

 

 

07/08/2011

Paroles d'auteurs

 

 

 

29/07/2011

Une cour d'honneur, un ballet, un moment de grâce partagé

 

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Je n'avais encore jamais battu les pavés de la cour d'honneur des Invalides, chose faite grâce à une des mes ailes qui m'y a entrainée afin d'y voir en plein air Roméo et Juliette de Thierry Malandain. Je n'ai pas la culture étonnante et la même passion intense que Laurence pour la danse, je ne peux donc en parler aussi bien qu'elle le fait. Je peux par contre évoquer sans détours l'émotion déjà particulièrement forte d'entrer dans ce lieu majestueux, le bonheur d'être là avec elle à l'idée de partager un moment particulier et rare, le plaisir de découvrir, de voir autre chose, d'entendre une musique jamais entendue et d'apprécier les gestes gracieux de corps évoluant sur scène avec une ferveur palpable pourtant dans une atmosphère plutôt fraiche et brumisée. Merci belle amie.