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26/04/2009

O bel insecte bleu

 

 papillon bleu

 

"O bel insecte bleu, jamais revu, rencontré dans le cœur d'un ormeau, tu ne différais point tellement de moi que je ne puisse nous confondre ! Les ailes de ma rêverie se revêtent d'azur comme tes élytres et, de même que, par ce beau jour, tu prenais l'air à ta fenêtre vermoulue, je passe discrètement la tête à ma croisée rongée de guêpes. Et, s'il pleut comme aujourd'hui, que faisons-nous l'un et l'autre que de parcourir ces étroits espaces : toi ta chambre et moi ma tanière? Va! les fleurs de nos songes sont inclinées par les mêmes brises du Ciel, et nous savons que ce n'est pas l'été parce que la cigale de La Fontaine ne crisse plus aux arbres, et parce que le larmoiement de la branche d'hiver n'a pas le doux parfum du cep printanier.

  Nous possédons une égale sagesse parce qu'elle provient d'une même crainte. Lorsque soufflera l'embellie, lorsque nous nous sentirons dignes d'être admirés, au pied du même ormeau dont nous chanterons la beauté mûre, nous attendrons l'amour. Mais, lorsque je verrai s'affoler dans la tempête les voiles des bateaux, ou que tu verras s'abîmer les feuilles mortes, il ne faudra pas sortir..."

-Francis JAMMES-

 


08:05 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : rêverie, poésie, envol, amour

25/04/2009

Paris !

Assez acide en Céline Dion , mais carrément jusqu'au bout des ongles en Hilton !


 

 

 

Paul Delvaux

 

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P_Delvaux.jpgToute sa vie (1897-1994), Delvaux a prêché le beau. Contre vents et marées. Dans un choc dissonant, le XXe siècle s'est fait le champion des convulsions en tous genres où le beau, l'harmonie, les repères se sont trouvés bannis. Si les dieux ont apparemment quitté notre époque de détresse, Delvaux va s'ingénier à créer un monde où l'humain et l'architecture deviennent le centre de ses préoccupations esthétiques et la peinture devient pour lui le refuge idéal où chercher l'inaccessible beauté. Un voyage à Rome dans les années 1930 marque son amour fou pour les temples, les colonnes, les corps glorieux. D'où les innombrables déesses qu'il promène dans son oeuvre ; splendides créatures, elles déambulent d'une toile à l'autre, entourées du silence, prêtes aux rencontres. « Je me suis posé la question de savoir si la signification de mon ceuvre serait fondamentalement différente si j'avais représenté des femmes laides. Je l'ignore. Mais je sais que la beauté éclaire le tableau d'une lumière qui m'importe », dit-il. Son théâtre de la beauté n'est pas pour autant exempt de contemporanéité. Delvaux adore les trains, les gares, les quais, qu'il met souvent en scène. Les situations incongrues sont pour lui plaire : c'est Delvaux le surréaliste. Vénus est couchée dans la salle d'attente. Ou bien ce sont des déesses qui courent entre les poteaux le long des voies. Importance de la couleur. Les univers basculent dans un rouge fantastique, rehaussé de noir et d'or. « Il faut que le tableau apporte à qui le regarde une occasion propice, l'occasion d'un voyage, pourrait-on dire. » Delvaux n'est pas un bousculeur. Ses personnages aussi sophistiqués qu'ambigus ont forgé le mythe d'un artiste qui maîtrise clairement la fièvre de ses visions. 

 

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Peintre post-impressionniste, expressionniste puis surréaliste.

Subissant l'ascendant de sa mère, Paul Delvaux est élevé dans la crainte du monde féminin.

Après des études à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il réalise des tableaux post-impressionnistes, puis expressionnistesinfluencés, notamment, par James Ensor. Cependant, à chacun des changements d'inspiration, Paul Delvaux détruit ses tableaux (1920-24).

C'est en découvrant un tableau de Giorgio De Chirico « Mélancolie et mystère d'une rue », que Delvaux a la "révélation" du surréalisme (1934). Sans jamais adhérer au mouvement, il commence, avec « Femmes en dentelle », une série d'œuvres d'une unité si profonde que n'importe lequel de ses tableaux se reconnait au premier coup d'œil.

Il expose ses œuvres à l'exposition des surréalistes de Paris en 1938.

Sa peinture très caractéristique est faite de paysages figés peints de manière hyper-réaliste où évoluent des femmes nues, de jeunes éphèbes. Un autre univers favori de Paul Delvaux est le chemin de fer (« Trains du soir »). Il fut même nommé chef de gare à Louvain-la-Neuve.

Il a peint également de grandes compositions murales comme celle du Casino-Kursal d'Ostende, du Palais des Congrès de Bruxelles, de l'Institut de Zoologie à Liège.

Paul Delvaux a reçu une faveur nobiliaire du roi des Belges mais il n'y donna pas suite.

Le village de Saint-Idesbald dans la commune flamande de Coxyde, sur la côte belge où il a vécu longuement depuis 1945, lui a consacré un musée depuis 1982.

 

 

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J'ai toujours beaucoup aimé Paul Delvaux, étonnée de lire d'ailleurs dans le résumé sur sa biographie sa crainte du monde féminin. Avec cette manière pourtant si fine, et si onirique de peindre les femmes, je me dis qu'il a ainsi sublimé sa peur, et comme c'est émouvant. Comme le dit Minotaure dans le texte de tête , c'est une peinture très esthétique et sophistiquée, vraiment proche des rêves, riche et voyageante.

 

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Et ce travail sur l'inconscient, l'image de soi. Toute une poésie dans son regard touchante, et interpellante. Encore un homme qui nous parle ainsi qu-delà comme s'il avait traversé le miroir des âmes, et goûté à son égarement. Fascinant.

 

 

 

 

 

 

12:28 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : art, peinture, beauté

les visions que nous avons en songe

 

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Oh oui bien sûr que rêver c'est vivre. Nos rêves nous constituent et nous transportent. Ils nous animent aussi, nous voyagent ... Certains ont même essayé de les interpréter, sont-ils donc tous semblables qu'on puisse ainsi leur donner un sens universel, et commun. Le rêve me semble intime et propre à chacun, que ce soit le profond ou l'éveillé , il est matière vivante et notre.

Quoi de plus précieux que nos rêves ...

Que nos rêves d'enfant ?

 

 

 

07:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : musique, évasion, poésie

24/04/2009

la tête ailleurs ...

 

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                                      Est-ce vivre que de rêver ?  

 

 

 

 

 

23/04/2009

pour le plaisir

Petite je voulais être danseuse de cabaret. J'ai été majorette, hi hi, danseuse classique pas très douée , grandie trop vite, j'ai appris les claquettes parce que Fred Astaire et la danse africaine beaucoup plus tard. La danse une grande passion . Tout le monde du spectacle, d'ailleurs. Du music-hall au cirque, de l'opéra au théâtre, du ballet au one man show. Plus grande, c'est metteur en scène qui m'aurait plu...

Mais quand j'ai un coup de grisou, je dis souvent:" Ah danseuse de cabaret !!"

Time ?


 

corps à corps


00:34 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, relation, humain, regard

22/04/2009

à fleur de peau

 

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" Ecrire c'est une respiration "
- Julien Green -

 

 

(photo Marie Seven)

femmes


06:27 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8)

21/04/2009

freedom

 

Parfois. Ca te prend comme ça sans crier gare, une rage sourde. Ca te frappe de plein fouet. Une évidence. Une odeur fétide et un goût dans la bouche, acre. Un son de violon dans la rue ensoleillée, la reception de "Sauvages" d'Hamelin, les pages de"Valium" de Mistral lues la veille, et les propos des uns et des autres distillés parcourus tôt ce matin , impulsés dans la tête et qui fabriquent une matiére, soudainement à crier.Tout envoyer bouler. Basta. Et Kunta Kinte. Il est la moitié de l'aprés-midi, tout va bien aller, t'inquiétes donc pas. Pendant que certains patrons sont sequestrés faute de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait sans doute, de ne pas rassurer, entendre, toi tu te bats pour sauver ta petite entreprise et être à la hauteur de la confiance que sept femmes ont mise en toi, pourtant créanciers et banquiers ne te lachent pas, le service des impots te harcéle, te montre du doigt, tu dois faire face à la morosité ambiante, la crise et ses collatérales, tes insomnies et toi, tu donnes tout ce que tu as ce qu'il te reste, l'énergie de te battre. Quoiqu'on en dise, s'il n'y a plus de capitaine, les bâteaux resteront au port. Cette force, et cette humilité que ça demande. Et ce jeune homme là beau comme un astre avec son violon, juste là dans la rue, du Mozart je crois, Mozart! Et Kunta Kinte. Se battre, tous les jours, chaque matin, la peur au ventre. Pas savoir comment demain. Comment aujourd'hui aussi. Et toujours devoir inspirer confiance, insufler l'énergie nécéssaire, tenir la barre, le cap. Pas d'alternative. Pas d'échappatoire. Et ici, pour oublier tout ça, non pas oublier, se nourrir, fabriquer du carburant qui sera partagé et consommé dés le lendemain, brûlé. Allez, prendre un café, penser à ailleurs. Laisser mon esprit s'envoler, d'autres continents, d'autres possibles. Et ce téléphone qui n'en finit pas de sonner. Ne pas baisser les bras. Liberté chérie. Et Kunta Kinte.

élégance


 

"... écouter son coeur qui danse 

être désespéré ...

mais avec espérance ..."

 

 

10:24 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, danse, art de vivre

20/04/2009

racines

 

 

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" Parcequ'un homme sans passé est comme un arbre sans racines "

 

 

Merci Christian.

Oh ! Merci !

 

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A Gaétan d'abord , pour ces chouettes photos de chez lui ... Joli!

A Sandy, les pantoufles en phentex ! Wouah ça m'a bien l'air douillet, douillet ça pour les longues soirées entre amis... On peut les avoir , les mêmes en bleues ?

A Laurence, pour son indéfectible sens de la poésie et de la grâce.

A Balthazar et son légendaire sens de l'humour tout en finesse ... A Lidia , un franc parler, une intelligence, et un sacré talent !

Et d'autres encore, par delà les océans, les ondes, les aléas de la vie. Ce grand monde de la blogosphére réserve beaucoup de surprises, et me donne beaucoup de plaisir, et de matière à penser et d'émotions en tout genre. On y fait des rencontres aussi importantes, des amitiés se dessinent , des liens se tissent . Venise en parle très bien. Et peut-être que je fais fausse route mais cela n'a rien de virtuel pour moi. c'est une nouvelle forme de communication entre les individus, un espace d'échange et d'interactions qui me touche .

Merci à vous tous d'être là, et de passer ici.

Bonne journée à vous.

Hélèna

 

transportant !


Vu chez Maxime ...

10:06 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : musique, blog, humain, vie

19/04/2009

histoire sans parole


sensible

 

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« Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.»

- Edgar Allan Poe -

 

 

 

17/04/2009

voir

 

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Tout ne serait-il qu'une question de regard? Autant de vérités et de réalités que d'individus, autant de manière de voir. 

D'un regard l'autre, la vision n'est pas la même, l'interprétation non plus, et souvent de regarder autrement donne une autre coloration aux choses. Parfois aussi , le regard de l'autre sur soi ouvre à des horizons insoupçonnés, la blogosphére en est la meilleure illustration.

Peut-on tout appréhender, porter un regard sur tout, et s'ouvrir à tous les regards?

Peut-on tout voir en soi-même?

 

 

Mon âme

 

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Mon âme a la candeur d'une chose étiolée, 
D'une neige de février... 
Ah! retournons au seuil de l'Enfance en allée, 
Viens-t-en prier...

Ma chère, joins tes doigts et pleure et rêve et prie, 
Comme tu faisais autrefois 
Lorsqu'en ma chambre, aux soirs, vers la Vierge fleurie 
Montait ta voix.

Ah! la fatalité d'être une âme candide 
En ce monde menteur, flétri, blasé, pervers, 
D'avoir une âme ainsi qu'une neige aux hivers 
Que jamais ne souilla la volupté sordide!

D'avoir l'âme pareille à de la mousseline 
Que manie une soeur novice de couvent, 
Ou comme un luth empli des musiques du vent 
Qui chante et qui frémit le soir sur la colline!

D'avoir une âme douce et mystiquement tendre, 
Et cependant, toujours, de tous les maux souffrir, 
Dans le regret de vivre et l'effroi de mourir, 
Et d'espérer, de croire... et de toujours attendre!

- Emile Nelligan -

 

16/04/2009

maupiti ...

Juste pour s'évader un peu, souvenirs, souvenirs...

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Maupiti, une des îles Sous-le-Vent de la Polynésie française ... J'ai de la famille là-bas, à Tahihti et pas mal d'amis, beaucoup de gens du Nord en quête de soleil et d'éloignement aussi . J'ai repensé à Maupiti tantôt dans une conversation du bout d'une de mes nuits d'insomnie. C'est un endroit tellement hors du temps, juste la mer, les palmiers, la plage et rien d'autres... Pas de communication possible avec le monde, pas d'ondes, pas de téléphone, ni internet, tout juste s'il y a l'électricité, mais quel calme, quel dépaysement. J'ai lu plus de livres là-bas qu'en une année de ma vie citadine, j'étais bien. C'est vrai j'en garde un souvenir ému.

Et puis il y a l'eau, nager à perte de vue, nager, sirène ...


Les pensées du jour sont plutôt à l'évasion et à l'aspiration, à l'aquatique et au calme, au soleil et à la douceur du vent sur la peau... Sans doute l'appel du large lié au printemps peut-être . Ici il s'exprime, les bourgeons, le vert, les cerisiers qui bordent la rue adjacente à celle où je dors sont en fleurs, c'est éphémère, toute la rue d'ici quelques jours sera recouverte de pétales roses.

 

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Parfois les rêves deviennent réalité, j'y crois à cette puissance de l'imaginaire, du désir aussi. Il y a une sorte de griserie à cet exercice, cette pratique de l'imagination, sans doute ce que doit ressentir un artiste, un romancier qui construit une histoire, un peintre qui élabore son tableau, le musicien ou le parolier d'une chanson, mais aussi finalement tous autant que nous sommes nous pouvons faire appel à cette capacité imaginative si enivrante et énergisante pour peu qu'elle ne s'engouffre pas dans la noirceur et les ténèbres. Dans ce sens là aussi, ça marche bien!

 

La manière dont on imagine est souvent plus instructive que ce qu'on imagine."

- Gaston Bachelard -

 

mon amour, mon ami