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14/04/2009

marcel

 

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Marcel, il aurait un siécle aujourd'hui, c'était un drôle d'oiseau, plutôt de mauvaise augure et cependant... C'était mon grand-père, maternel, enfin peut-être, je veux dire peut-être mon grand-père! Paysans dans la famille depuis plusieurs générations, vrai c'est lui qui m'a appris à traire une vache, dépiauter un lapin, tendre des pièges aux rats musqués, tresser l'osier, cueillir des cerises, conduire un tracteur, coudre les feuilles de tabac, récolter les pommes de terre et, oups sentir les tomates! Je dis oups, parce que les tomates m'ont coûté cher... Il m'a appris aussi à jouer à la manille, au billard, bien manier la queue, à écouter le chant des pigeons et autres volatiles, il avait une grande volière... A fumer la pipe sous le saule pleureur, faire la course avec des cochons, ça j'aimais pas trop, chevaucher un porc ça fait peur, siffler, reconnaître un pissenlit d'un bouton d'or, et écosser les petits pois... Il m'a appris aussi et en même temps, que je n'étais rien qui vaille , m'a appris à bien me tenir sur la table de la cuisine pour pouvoir goûter à mon abricot frais, et m'a formé trés tôt, trop tôt à l'art de la sucette! Papy, l'ogre, et moi poucette bleue. Paix à son âme pour peu qu'il en eut une. Evidemment ! Tous, nous en avons une! La question est, qu'en fait-on ?

 

Jazz

 

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J'aime le jazz, et depuis longtemps. Toute jeune, j'écoutais Louis Armstrong, et puis Dizzy Gillespie , toujours adoré Billie Holliday et Shirley Horn, sa chanson Here's to life, je ne me lasse pas de l'entendre. Et puis tant d'autres depuis, Bill Evans, Chet Baker, Erroll Garner, Thelonious Monk, Miles Davis, Diana Krall, Brad Mehldau..., la liste est longue, je vais pas tous les citer là .


podcast
   Shirley Horn - Here's to life -

 

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J'aime dans le jazz, l'émotionnel, et cette sorte de spontanéité. J'aime cette musique libre et sensuelle, puissante, charnelle. Une exposition consacrée au jazz , Quai Branly , à voir si vous passez à Paris, d'abord pour la beauté de ce musée et puis pour l'amour de l'art.




podcast
   Miles Davis - Tutu -

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A lire, avec plaisir ...

01:17 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, expo, art, passion

quand les hommes vivront d'amour


00:32 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (15)

13/04/2009

livres

 

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" Une bibliothèque est une chambre d'amis ."

- Tahar Ben Jelloun -

 

 

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12/04/2009

détour imposé

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C'est le titre du livre de Richard Petit, co-écrit avec sa femme Hélène Bourgeois-Leclerc, un livre témoignage sur son cancer. L'extrait de l'émission de TLMEP que m'a envoyé Christian Mistral m'a beaucoup touché, car cet homme parle de sa douloureuse expérience avec beaucoup d'humour, de simplicité et de réalisme. Et pour avoir moi-même traversé ce genre d'épreuve, je sais à quel point il en faut .

 

 

 

 

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Le sujet n'est pas fort gai, et ne prête pas à rire, c'est une réalité pour beaucoup d'entre nous. Pour ceux qui ont traversé cette expérience, ceux qui ont perdu des proches, enfants, amis, amants. Ceux qui ont perdu une partie d'eux-même, pas toujours facile d'accepter ce morceau qui manque, et puis aussi ceux qui y sont dans ce cycle infernal de l'espoir désespéré, de ce semblant de vie auquel on se raccroche, de cette présence de la mort si palpable. Et puis de toute cette énergie consommée, à essayer de s'en sortir.
Richard Petit m'a fortement émue parce qu'il dit simplement les choses, elles sont posées, et j'ai vraiment envie de le lire, car quand vous êtes confronté à cette maladie qui effraie plus que tout, de comprendre ne peut que vous aider. J'ai trouvé cet homme formidable de courage et d'appétit de vivre.
Un beau message.
Le cancer tue, détruit et confronte. Je le dis en connaissance de cause, il vous met à l'épreuve. J'ai perdu deux amis très chers et en peu de temps, moi-même me suis bagarrée avec le crabe, et puis je suis là, là pour vous dire qu'il n'y a pas de temps à perdre, vous le savez déjà mais aussi que l'amour est un antidote puissant , sans doute ça ne vous a pas échappé, et que quoi qu'il arrive, garder la foi dans ses valeurs et toujours se battre.

 

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Quand on a approché de si prés la mort, et toutes les peurs qui l'accompagnent, et toute la détresse de ses proches, on est différent, on ne nous apprend pas à mourir, c'est vrai, et c'est vrai aussi qu'en appréhendant la mort , on mesure toute l'intensité de la vie.
Alors la vie est à vivre, cela peut paraître bien simple, et pourtant ...
Ca me parait le premier message, le deuxième , c'est l'humour et la prise de conscience.
Etre à ce qu'on fait, ce que l'on est le plus possible, mobiliser ses forces, et croire en soi mais aussi en l'autre. Croire en la relation au monde.
Mais il y en a un autre aussi , c'est le droit à mourir, évoqué d'ailleurs dans la dernière partie de cette émission, et ce n'est pas le plus facile à accepter, pourtant ce droit de vivre ou de mourir, de prendre la porte , de dire "it's enough" me parait fondamental, je ne conçois pas de vivre sans cette liberté. Notre vie nous appartient.

 

 

 

 

Qui je fus

 

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Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ; 
Il le tocarde et le marmine, 
Le manage tape à ri et ripe à ta. 
Enfin il l'écorcobalisse.


L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine. 
C'en sera bientôt fini de lui ; 
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé. 
Abrah ! Abrah ! Abrah ! 
Le pied a failli !
Le bras a cassé ! 
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret 
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ; 
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne 
Et on vous regarde
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.

- Henri Michaux -

 


11/04/2009

blogs et autres ...

 

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Elle nous ouvre son village, et on a envie de lui rendre la pareille ... De plus quand ses mots tombent justes, touchent et font l'effet d'un baume. Il n'y en a pas deux comme elle, généreuse, drôle, curieuse de tout, plume de talent et si inspirée. Et oui, notre Venise !

live-voyageur.pngEt parce qu'elles partagent la même passion des livres, je vous encourage à rendre aussi une petite visite à Sylvie, que je visite régulièrement et toujours avec beaucoup de plaisir.

 

6a00d8345167db69e2011168378742970c-150wi.jpgEt puisqu'on parle de femmes, de qualité, de passion, de littérature et de sensibilité, Angéle Paoli fait partie elle aussi de ce paysage . J'ai découvert son espace il y a quelques mois déjà grâce à mon ami et poète Jalel El Gharbi .

Des endroits aux raffinements rares, à la poésie tactile , un franc-parler aussi, une démarche et une élégance du partage qui m'est chère.

Et puis j'ai envie de parler de rien et de tout,  quand on savoure ensemble  un bon repas. On raconte ces dernières expériences et découvertes , le dernier film que l'on a vu, aimé ou pas, pour ma part c'est " Le déjeuner du 15 Aout " un film italien de Gianni Di Gregorio, savoureux...

Une petite anecdote un peu légère et bien " à la française ", je fréquente aussi le milieu de la mode, et le dernier petit accessoire hype!, c'est ce petit sac que certaines dames arborent dans certains dîners en ville, un petit damassé noir avec brodé argent , " Madoff m'a tout pris ", léger je vous l'accorde , léger et très parisien mais drôle quand même ...

Sinon, en lecture, en route et en devenir : " Le dérèglement du monde " d'Amin Maalouf, " Valium" de Christian Mistral, et " Le bruit et la Fureur " de William Faulkner, on s'en reparle... Bon Dimanche à vous.

 

10/04/2009

infini profond

 

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" L'infini profond, douleur désir poésie amour révélation miracle révolution amour, l'infini profond m'enveloppe de ténèbres bavardes..."

- Robert Desnos -

 

  

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Au "Père Lachaise".

 

 

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D'abord, c'est son visage qui l'inspira, vert de gris mais la bouche bronze le nez luisant le menton poli. La magie opérait, déjà elle sentait l'appel puissant de tous ces corps de femmes qui avaient de nuit le plus souvent sans doute, mais de jour aussi embrassé cet homme sculpté pour se porter chance en amour.
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Elle le prit à pleine bouche, comme aimantée tout en posant son corps délié sur toute la surface de métal pour en puiser la force sourde et la puissance. Elle faisait comme tant d'autres avant elle, chevauchait, s'exaltait, et faisait corps avec celui du gisant, électrisée.
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Puis elle reprit du recul pour mieux admirer ce corps d'homme en plein désir, et là sentit tous ses sens chavirer, l'appel du plaisir, elle se jetait ayant perdu toute notion de temps et d'espace sur ce prince des ténèbres, frottant son sexe contre le sien dans des ondoiements langoureux,  sentant bruisser minette, comme en extase, transportée par son imaginaire vampirisé et touché par les vibrations de ce corps immobile et froid comme la mort elle-même. Là, elle jouit dans un râle sourd et silencieux, intériorisé, le coeur palpitant, le corps tremblant, l'esprit en feu et toute entière mise en appétit, ouverte, offerte.
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Mais le plus insolite, et le plus étonnant encore dans cette fabuleuse histoire vraie du gisant de Victor Noir, c'est qu'elle me vient de Montréal, Christian Mistral me l'a contée tantôt. Moi, ici, Paris, France, pourtant une gourmande de l'insolite et de l'étrange, de la poésie de la vie , je l'ignorais. Et je l'ai trouvé fascinante, tant que je me suis rendue sur place pour voir la chose de mes propres yeux. En suis encore toute chaude...

 

 

 

 

 

08/04/2009

Kandinsky et Calder à Beaubourg

 

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"Est beau ce qui procède d'une nécessité intérieure de l'âme. Est beau ce qui est beau intérieurement. "

-Vassili Kandinsky -

 

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"Un soir de 1908, Kandinsky a une révélation : rentrant dans son atelier de Murnau, en Allemagne, il aperçoit dans la pénombre, posé sur un chevalet, «un tableau d'une beauté indescriptible». Il est fasciné : «C'était une superbe mêlée de couleurs, sans sujet.» En s'approchant, Kandinsky est stupéfait de constater qu'il s'agit d'une de ses toiles, mais posée à l'envers. Cette vision le bouleverse. «Tout devint clair, dira-t-il plus tard. La description des objets n'avait aucune place dans ma peinture, elle lui était même nuisible. Un abîme effrayant s'ouvrait sous mes pieds.»

En effet : qu'un tableau puisse ne pas être une image du monde extérieur, se passer d'un prétexte « réaliste », voilà une idée qui s'opposait à toute la tradition de la peinture européenne qui, jusque-là, de Giotto à Ingres, avait toujours été une représentation de personnages, de paysages, d'objets... Que les formes et les couleurs se suffisent à elles-mêmes, sans référence à un sujet, ce constat n'avait jamais été aussi précisément fait. Telle fut ce jour-là pour Kandinsky la prise de conscience de la peinture abstraite.

 

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Ce saut dans le vide, qui marque une rupture avec l'histoire de la peinture européenne, et d'où naîtra tout un pan de l'art moderne, est au cœur de la grande exposition que le Centre Pompidou consacre à Kandinsky à partir du 8 avril. L'accrochage chronologique le suit dans sa démarche vers la découverte, puis l'affirmation d'un espace pictural proprement abstrait. On s'embarque dans l'aventure avec un Kandinsky encore jeune, non pas peintre, mais juriste, plongé dans des études de droit et d'économie. Ce n'est pas une vocation, mais une tradition dans la famille de la grande bourgeoisie de Moscou, où il est né en 1866. Il aurait sans doute continué dans cette carrière prometteuse si, en 1895, il n'avait pas visité, au musée Alexandre III, une exposition d'impressionnistes français. Il y avait là une toile de Claude Monet de la série des Meules de foin, où le peintre étudiait l'évolution de la lumière sur un même motif au fil des heures. Kandinsky est surpris : «Je n'ai pas tout de suite reconnu le sujet de cette peinture, racontera-t-il. Cette incompréhension me troublait et m'agaçait. Je sentais sourdement que le sujet manquait dans cette œuvre, mais je constatais aussi qu'il s'en dégageait la puissance d'une palette qui dépassait tous mes rêves. Le sujet n'était donc pas indispensable au tableau.» Un beau texte : envoûté par Monet, Kandinsky vient d'avoir la première révélation des possibilités d'une peinture non figurative. Et c'est ainsi que d'appel en appel, Vassily renonce peu à peu à la carrière de juriste dans laquelle il s'était engagé pour se consacrer à la peinture. En 1896, il quitte Moscou et s'installe à Munich. Vocation tardive : le futur peintre a déjà 30 ans.

Mais il réfléchit vite : en 1906, il a fait le tour des différentes révolutions artistiques de son temps : impressionnisme, symbolisme, cézannisme, fauvisme, expressionnisme. Il constate que ces différentes « avant-gardes » marquent non pas le commencement, mais la fin d'un cycle artistique, car toutes continuent à se référer à un motif extérieur, vainement disséqué, déformé, disloqué. En 1910, il se lance dans la première œuvre non figurative jamais commise de main d'homme, l'Aquarelle abstraite. Suivent ses premiers grands chefs-d'œuvre, des Compositions et des Improvisations. Il travaille en même temps à son ouvrage le plus célèbre, Du spirituel dans l'art, où il affirme le rôle primordial de la couleur dans sa nouvelle conception d'un art dicté par la seule « nécessité intérieure » (innere Notwendigkeit) de l'artiste. Il aime participer aux expositions internationales, où il retrouve des artistes russes, Larionov, Gontcharova, Malevitch, et d'autres, comme Braque, Picasso, Derain, La Fresnaye et Paul Klee, avec qui il va se lier d'une amitié durable. En même temps que les tableaux de cette époque-là, toute une série d'aquarelles, d'esquisses, de dessins et de gravures nous font assister à l'affirmation de l'art le plus subjectif qui fût jamais pour aboutir, en 1914, dans Improvisation sans titre, à l'une des dix peintures abstraites réalisées la même année.

 

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A la veille de la guerre, Kandinsky quitte Munich pour regagner Moscou. Mais il laisse son œuvre derrière lui, confiant son atelier et ses travaux à sa compagne, peintre elle aussi, Gabriele Münter. Après leur rupture, il ne reverra jamais ces toiles, qui ne figureront même pas dans les diverses monographies publiées de son vivant (en 1924, puis en 1931). Elles ne seront redécouvertes qu'en 1956, douze ans après la mort du peintre, lorsque Gabriele Münter les léguera à la ville de Munich.

Une seconde fois, les œuvres de Kandinsky lui seront confisquées : après son retour à Moscou, en 1914, on lui avait confié la réorganisation des arts et des musées et la direction d'expositions collectives. Sur l'une des rares photos qui témoignent de ces événements, on peut voir des œuvres que Kandinsky sera obligé de laisser en gage lorsqu'il quittera Moscou pour Berlin, en 1921. Elles vont demeurer inaccessibles jusqu'en 1963, date à laquelle certaines seront par miracle exposées lors de la première vraie rétrospective que le Guggenheim Museum  de    New York consacrera à Kandinsky. Il est assez rare qu'un artiste moderne soit à ce point spolié de son œuvre.

Vassily connaîtra encore deux exils : en 1921, à l'invitation de Walter Gropius, il accepte un poste de professeur au Bauhaus, cette formidable école d'art à la recherche d'une unité de tous les savoirs. Quand, en 1933, les nazis feront fermer l'institution, Kandinsky viendra se réfugier en France. C'est l'ami Duchamp qui trouvera pour le peintre et son épouse un petit appartement à Neuilly, où Vassily s'éteindra en décembre 1944. Pendant l'Occupation, à plusieurs reprises, l'ambassade américaine l'avait pressé de rejoindre les Etats-Unis. Mais, en 1939, Kandinsky était devenu citoyen français. Il aimait Paris, qui, la magnifique exposition du Centre Pompidou le prouve, le lui rend bien."

- Véronique Prat -

Une expo lui est consacré à Beaubourg du 8 Avril au 10 Août .

 

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23701_alexander_calder.jpgParallèlement, et parce que j'affectionne particulièrement son travail, ne manquez pas l'expo Calder.

 

Sculpteur de père en fils

Alexander Calder naît dans une famille d’artistes : son grand-père écossais, ainsi que son père, Alexander Stirling Calder, auteur de nombreux monuments publics à Philadelphie, sont des sculpteurs célèbres, et sa mère, Nanette Lederer Calder, est peintre. De cette jeunesse entourée d'artistes, le MoMA de New York conserve une sculpteur de Calder père, The Man Cub, représentant Calder fils âgé de quatre ans.

Enfant, Calder, qui dispose chez ses parents de son propre atelier, use déjà de ses dix doigts pour réaliser, à partir de bouts de ferraille récupérés, des bijoux pour les poupées de sa petite sœur, ou des animaux en tôle de laiton.

Ingénieur artiste

Bien qu'étant eux-mêmes artistes, les parents de Calder ne l'encouragent pas à suivre leur trace. Aussi entame-t-il des études d’ingénierie mécanique, facilitées par son goût des mathématiques.

Après divers emplois d'ingénieur, Calder décide malgré tout de devenir artiste et s'inscrit en 1923 à l'Arts Student League de New York pour étudier la peinture. Illustrateur pour laNational Police Gazette, puis pour les spectacles du cirque Barnum, Calder se passionne pour le thème du cirque : cette fascination débouche en 1926 sur la création du Cirque Calder, mise en scène réalisée à partir de figures faites de fil de fer et dans laquelle l'artiste joue le rôle de maître de cérémonie et de marionnettiste. 

calder039.jpgLes années parisiennes

Calder s'est entre temps installé à Paris, dans le quartier artiste de Montparnasse. Là, il commence à fabriquer des jouets articulés et donne des représentations de son Cirque qui enchantent les artistes de l'avant-garde parisienne, en particulier Miró, Cocteau, Man Ray,Robert Desnos, Fernand Léger ou Le Corbusier. 

La rencontre de Piet Mondrian en 1930 exerce sur Calder une grande influence. Il abandonne la sculpture figurative et adopte un langage sculptural abstrait et coloré. 

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Vers l'abstraction : les Mobiles

Exécutées en fil de fer et en bois, ses nouvelles œuvres évoquent le schéma de l'univers. L’artiste construit des sculptures composées d'éléments mobiles indépendants entraînés par un moteur électrique ou par une manivelle, que Marcel Duchamp baptise Mobiles. Les sculptures non aériennes de Calder seront nommés par opposition Stabiles.

De retour aux Etats-Unis en 1933, Calder rencontre un grand succès. Il continue à donner des représentations du Cirque Calder, collabore à des mises en scène de Martha Graham ou d'œuvres d'Erik Satie. 

À partir des années 1950, des commandes importantes lui sont confiées, et Calder se concentre sur la sculpture monumentale, avec notamment en 1958 La Spirale, mobile pour le siège de l'UNESCO à Paris. Il connaît la consécration en 1964 grâce à une rétrospective au Guggenheim Museum de New York.

Alexander Calder meurt le 11 novembre 1976 à New York à l'âge de soixante-dix-huit ans.
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Sartre fut une des premières personnes à acheter un mobile (Paon) à Calder, et il a conservé l’œuvre toute sa vie. L’intérêt pour les mobiles (même s’il semble presque disparu aujourd’hui) se manifestait dans le monde entier. Calder a exposé dès 1943 au MoMA⁵. Dans les années qui suivent, il perfectionne sans cesse les rapports entre les éléments de ses mobiles, tout en en créant de nombreux stabiles, certains gigantesques, pour de nombreuses places publiques sur les cinq continents. Montréal possède un des plus grandsMan (20 m x 30 m), inauguré lors de l’Exposition Universelle de 1967.
 
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22:23 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : peinture, sculpture, art

07/04/2009

miam...

 

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645px-Sucre_blanc_cassonade_complet_rapadura.jpgJ'adore cuisiner, mes amis par-delà les océans et puis les autres apprécieront cette recette je pense, une sorte de carbonnade, tous les ingrédients me semblent aussi facilement trouvable icitte qu'à Québec, on utilise pas mal la bière et la vergeoise, miam...

Vous m'en direz des nouvelles !

 


 

"I est d'jà six heures, v'là l'soir qui quait,
Ch'est l' momint d'alleumer l' quinquet,
Tout i arluit dins m' pétit' cuisine,
Y a plain d'iau caud' dins ein' bassine,
L'infant i est bin amicloté,
Les poul's i z'ont eu leu paté,
A ch't' heure ej' vas pouvoir m'assir,
Y a des quauchett's à rassarssir.
I fait chi bon, cha sint l' fricot,
Y a du mouton aux z'haricots.
Ch'est l' pus biau momint dé l' journée,
Cha m' fait drôl', j' sus tout' artournée,
J'ai des catouilleux dins tout l' corps,
Ch'est com' si qué fréquentos cor.
Jé l' rattinds com' ein' amoureus' ;
Sitôt qu'i arrif', j'é m' sins heureus'.
I dit si bin : Bonjour tiot' quette
In m' faisant des bais' à bouquette.
Vous n' pinsez point qu' pou un ménach',
Ch'est biau, après dix ans d' mariach' ? "

- Tendresse - de Renée Pierre-Lambert -

 

 

 

Ballade en eaux troubles ...

On va dire que ma vie a plutôt démarrée comme ça, officiellement, disons pour sauver la face du régime!

Et puis pendant longtemps , j'ai développé le syndrome Calimero (ai fait la lessive aussi depuis!),et puis j'ai grandi vaille que vaille, suis passée de vilain petit canard à cygne ! Les années passent, et repassent et me suis plutôt retrouvée dans la peau de Calamity et plus souvent encore  évanescente et troublante.

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Et finalement , la belle affaire, me voilà ici à vous en dire plus qu'à l'accoutumée, je me retrouve présentement , assez multiple, finalement, mais toujours aussi partante, emballée, et rêveuse, avec la french touch !

L'humour est une denrée rare et essentielle, alors voilà comment je me vois là, juste au moment où je vous parle! Oh ! Vais être absente pendant une petite semaine, des petits soucis, bricoles, pas de quoi en faire un fromage!

Fatale,



mais aussi fragile.


Voilà un peu de çi , un peu de ça ...

Ombre et lumiére! A bientôt!

Blue

 

 

 

 

 

04/04/2009

rire

 

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 " On rit mal des autres, quand on ne sait pas d'abord rire de soi-même."

- Paul Léautaud -

 

 

 

- Chouette initiative de Barbara et Françoise, avec l'impulsion de Marie suivie par tous les participants sur le thème du rire, en autres Didier et Claudio.

- Quand la réalité dépasse la fiction, chez Trader.

- Du plaisir, avec ce clip chez Maphto.

 

 

 

03/04/2009

éclipse

 

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le poéte

 

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"Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie. Il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit - et le suprême savant."

- Arthur Rimbaud -

 

l'homme parle


 

" militants du quotidien , on prépare nos lendemains "

 

 

 

 

02/04/2009

LÉON, COCO ET MULLIGAN

Couverture-LCM-web.png« Entre la rue Sherbrooke et l’avenue des Pins, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis s’étend un quartier, un quartier de fruit trop mûr, à l’écorce appétissante, au jus rance, à la chair puante, un bout de ville insomniaque dont les frontières, comme celles qui circonscrivent le territoire des chiens sauvages, sont délimitées par de subtiles odeurs que l’étranger ne renifle jamais sans inquiétude. C’est le carré Saint-Louis et son appendice, la rue Prince-Arthur. Si le centre-ville est l’organe génital de Montréal, par où la ville copule tristement et sans illusions avec le reste des civilisations, le carré Saint-Louis se situe quelque part entre le sein et le nombril, comme un mamelon supplémentaire, et bien que la fontaine qui gicle tout l’été en son centre évoque une bitte de béton qui n’en finit plus de dégorger son amour. Ce n’est pas un carré comme les autres, parce que son aire s’étend bien au-delà de ses angles, un problème à faire bander les poètes géomètres.»

Léon est un écrivain qui n’a jamais publié. Coco est un vieux schizo qui récite de la poésie, surtout des vers de Mulligan, ce poète mythique. Ils vivent ensemble depuis des années, itinérants. Léon protège son vieux pote en attendant de se trouver un endroit où il sera enfin capable d’écrire. Ils s’installent pour un été au carré Saint-Louis et font la connaissance de la faune qui y gravite. Jusqu’à la tragédie...

Léon, Coco et Mulligan s’inscrit dans la lignée des grands romans de
Mistral, avec cette écriture lyrique dont l’auteur a fait sa marque. On y
retrouve, rendu avec une acuité fabuleuse, le Montréal jubilatoire des années
80, bariolé, traversé d’originaux et de détraqués, de rêveurs et de banlieusards
en quête d’émotions faciles. On y retrouve surtout ce plaisir d’écrire, cette
fête du style comme seul peut en donner un écrivain d’exception.

 

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Ce roman de Christian Mistral m'a interpellé de différentes manières, en première lecture, toujours ce plaisir renouvelé de cette écriture qui lui est propre, cette poésie si personnelle et cette richesse du vocabulaire qui m'émeut tant, un tel amour des mots . Je sais que je me répète , j'ai déjà donné mon sentiment de cette façon en vous parlant de Sylvia au bout du rouleau ivre, d'abord puis de Vamp, mais je réitère. Je n'ai jamais rien lu de semblable, et la musique Mistralienne s'infiltre en moi et j'en frissonne encore.

Et puis, cette rencontre avec Emile Nelligan, et alors  tout ce livre a pris un nouvel éclairage, plus dense encore. J'ai eu envie d'en savoir plus sur le Carré St Louis et puis sur cette statue d'Emile réalisée par Roseline Granet . Une façon pour moi de mieux approcher tout cet univers qui m'attire et me parle, et de découvrir d'autres manières d'appréhender l'existence qui me semble si proche de moi et en même temps si nouvelle.

Quelque chose de différent néanmoins dans l'écriture, du moins à ma lecture par rapport à Vamp qui était débordant, ici, c'est ciselé, pointu et économe , tout en étant riche et coloré, truculent et vivant  comme pour mieux nous atteindre. Cela rejoint en partie pour moi ce poéme de Mistral sur cette brièveté qui donne de la puissance aux mots, et qui dans ce livre n'enlève rien au lyrisme d'ailleurs mais lui donne un ton proche de la musique de chambre, on rentre ainsi complètement dans l'univers des deux protagonistes et dans leur rêves. Et je ne vous parle pas du rebondissement final!

 

" Il en sentait la grandeur et la majesté, le sens et le non-sens, l'ordre naturel et la pulsion chaotique. Un hélicoptère passa, et ce n'était plus le léger bruissement d'une abeille mais un assourdissant tonnerre qui eût pu provenir de la pièce d'à côté. Léon longeait les fenêtres, embrassant Montréal du regard. Son plasma crépitait comme une traînée de flammes tandis que la burlesque puissance de la civilisation inconsciente qui avait produit ça lui entrait dans les os à massives doses. Il s'exaltait,respirait mieux. Une féerie sarabandait devant ses yeux farcis de brume. "

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Et une sorte d'auto-dérision, une légèreté du désespoir, une lucidité aussi.

 

" Aussi que peut-on attendre d'un huitième étage, quand toute sa vie d'homme on s'est nourri d'images qui donnent le vertige?"

" C'que tu comprends pas, c'est que le vrai monde, ça lit pas. Pourquoi, joualvert, que t'écris des livres si y a pas de vrai monde pour les lire?"

- Christian Mistral - ( Léon, Coco et Mulligan)

 

Alors oui, j'ai été une fois de plus traversée par Mistral.

Prégnant.

 

 

 

 

 

01/04/2009

facteur cheval

 

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 Un humble facteur a, pendant 33 ans, érigé seul un étrange palais bâti sur des rêves ...

 

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Voilà un homme qui a travaillé pendant toute sa vie pour érigé le palais de ses rêves. Moi, ça me bouleverse, pas forcément le résultat qu'on aime ou qu'on aime pas, mais la démarche, cette quête et surtout de la mettre en oeuvre inlassablement pierre par pierre, morceau par morceau, de bric et de broc, comme dans sa tête.

J'ai un grand respect pour ses individus hors des sentiers battus qui défendent leur vision . J'ai le sentiment que cela aide à avancer, à progresser ou du moins à s'interroger. De l'amour aussi, ne pas avoir peur de son ombre, ne pas craindre d'être ce que l'on est et de l'exprimer, même si cela peut paraître folie aux yeux du monde.

Toujours eu cette soif d'un idéal, il m'habite, me fait vibrer, m'égare aussi parfois.

Dois-je lui permettre une expression libre, comme a su faire Cheval ( bon! ce mot n'a pas de bonnes vibrations pour moi en ce moment, passons) ou doit on se plier, au prix de migraines effroyables et de sensations d'étouffements qui confèrent à la folie. J'ai choisi la voie de l'expression, tous les jours un peu plus, bonant malant.

C'est assez fréquent que l'on me dise que je suis folle, trop à brûler, trop en demande, impulsive. Assez souvent aussi de parler sans réfléchir, et d'être trop dans l'émotion. Je construis comme facteur Cheval une sorte de palais, un lieu, juste dicté par mes rêves parfois fous, parfois indescriptibles, souvent trop impossibles, cet idéal.

Ce besoin de vivre à pleine respiration, de tout ressentir complètement sans détour, cette sensibilité que j'ai exercée à trop , ce besoin de me mouiller, d'agir, de dire, de vivre.

Etrange palais qu'un cerveau!

 

derrière l'écran

 

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Il parait que la curiosité est un vilain défaut, du moins avec la gourmandise et puis d'autres aussi, on m' appris ça très tôt et je me suis empressée de fauter, déjà ce goût du péché, j'en viens presque à croire parfois que ça a été inventé rien que pour ça, transgresser. Mais tel n'est pas mon propos du moment. Curiosité ...

Cela ne vous arrive jamais à vous de vous demander qui est derrière l'écran, qui arrive ainsi par ses mots choisis, images et musiques, poèmes, réflexions, états d'âme, humour à vous toucher, à vous interpeller, voir parfois à vous étreindre. Moi, si !

Est ce un homme, une femme, heureux ou en peine, épanouie ou en souffrance, grande liane ou petit singe, fauve ou reptile, avec ou sans enfant, âme soeur, amis, un métier, une passion , des défauts, des rêves, un grand nez ? Quels couleurs d'yeux, de peau, de cheveux, quelle pointure, taille, quels désirs, aspirations, étrangetés, rêves ? Quelle couleur préférée, odeur, plat, livre, paysage, musique ...

Et j'en passe, et puis ce plaisir d'extrapoler, d'imaginer l'autre en fonction des indices qu'il laisse de lui, se" sherlockholmeser " pour deviner, dessiner, découvrir qui est donc derrière ce prisme ... 

Une question?

Un indice. N'est-ce pas en même temps toute la magie de cet espace en dehors du temps et de l'espace...

 

31/03/2009

révérence

 

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