05/02/2009
je me demande
01:41 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (21)
04/02/2009
les pierres du temps
" Pour laver la moisissure des promesses non tenues
la main glisse sur le mur
trace dans l'humidité verdâtre
le chemin de l'oubli . "
Tahar Ben Jelloun
08:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : tahar ben jelloun, poésie, pensée du moment
02/02/2009
Histoire de blog etc ...
- C'est votre psy à l'appareil. Je viens de consulter votre blog et le message est le suivant : il faut qu'on se voie le plus vite possible. Je répète : le plus vite possible.
( © Voutch, all rights reserved )
Hum ... Je suis assez sensible à l'humour de Voutch , assez exquis à mon goût ! J'ai choisi cette image là , parce que je l'ai vécu personnellement ! Incroyable , non !
J'en suis en partie responsable , puisque comprenant qu'il était plus que temps pour moi de mettre fin à ma psychanalyse , cocommitent d'ailleurs à la création de cet espace , j'ai eu l'idée saugrenue peut-être après plusieurs appel de sa part de lui suggérer puisqu'il me portait un intérêt certain de me retrouver là !
Parfois on en apprend plus sur l'autre et sur soi-même avec une suggestion ...
N'ai jamais répondu aux multiples messages , et ne le ferais pas ! Scuzy !!
:-)
Oh ! En aparté , j'ai bien aimé cette petite note de Didier " la joie mieux que le plaisir ! " ; je me demande ?
21:04 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : voutch, humour, psychologie, blog
01/02/2009
Echange
" Participer à l'autre dans son plaisir, créer celui-ci comme il crée le mien, c'est établir un univers mouvant où plus rien n'est caché, où plus rien n'a de forme, car le secret et la forme des êtres vont de pair. "
23:38 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : amour, relation, écriture, état d'âme
31/01/2009
Le bal des actrices
Après « Pardonnez-moi », règlement de compte familial, Maïwenn se livre à un exercice drôle et plus léger, avec ce docu-fiction sur les comédiennes, leur métier, ses coulisses. Karin Viard, Mélanie Doutey, Charlotte Rampling, Muriel Robin, Marina Foïs, Julie Depardieu, Romane Bohringer, Jeanne Balibar, Karole Rocher ou Estelle Lefébure jouent en liberté de leur image, de leur vécu, de leurs expériences, se montrant parfois sous un jour pas très glorieux. Karin Viard a la grosse tête ; Muriel Robin rêve de jouer un classique sans nez rouge ; Jeanne Balibar classée intello carbure aux médocs en rêvant d’un film d’action ; Romane Bohringer fait des pubs pour vivre ; Marina Foïs, botoxée à mort, aigrie, en a ras le bol des Robins des Bois, etc. Une actrice a besoin d’amour et de regards, elle est parfois humiliée, bousculée, insultée : rien qu’on ne sache déjà mais l’exercice de style, avec ses intermèdes musicaux qui dévoilent la vérité du personnage, est bien construit, bien joué. Dans ce film de femmes, la révélation est un homme : Joey Starr crève l’écran en papa poule pas caillera très drôle. C'est vrai qu'il assez étonnant !
J'ai pris du plaisir à voir ce film , qui parle des actrices , bien sûr et plus généralement des névroses féminines , ce besoin de plaire , d'être aimé , regardé , reconnu . Une belle brochette d'actrices , avec leurs fragilités , leurs attentes , leurs caprices , leurs désespoirs qui en disent long sur les femmes que nous sommes . Le cinéma est aussi dans la vie ! Parfois même davantage ... Personnellement j'ai la responsabilité d'une bande de 8 femmes ( comme le film d'Ozon ) ; toutes plus belles et talentueuses les unes que les autres , toutes avec leurs fêlures et leur demande affective et leurs doutes , j'ai retrouvé tout cela dans le film de Maïwenn dont j'avais particulièrement apprécié " Pardonnez-moi " , dont j'aurais l'occasion de reparler ...
Alors , je m'interroge , ce besoin de reconnaissance , ce besoin d'être aimé qui pousse au dépassement de soi , au rêve et à cette sorte de narcissisme touchant et ce charme , cette soif de vivre , est-ce typiquement féminin ?
14:57 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : cinema, art de vivre, femme
30/01/2009
clair - obscur
" Dans l'obscurité existe la lumière, ne regardez pas avec une vision obscure.
Dans la lumière existe l'obscurité, ne regardez pas avec une vision lumineuse.
Lumière et obscurité créent une opposition mais dépendent l'une de l'autre comme un pas en avant d'un pas en arrière ."
Maitre Sekito
09:29 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, photo, pensée du moment
29/01/2009
Virturéalité
Merci à vous tous , les commentaires sur ce thème de "l'amour virtuel " nombreux et enrichissants m'ouvrent vers une réflexion plus personnelle . Depuis que je me suis engagée dans cette aventure blogesque , si je puis dire , j'ai fait pas mal de découvertes , et plus particulièrement sur moi-même . La frontière que l'on croit si présente entre virtuel et réel me semble pour ma part bien mince , sans doute est ce parce que je m'investis sincèrement et intimement sur cet espace , et que les différentes rencontres que je peux y faire me semble teintées de cette réciprocité , un mélange d'ouverture , de respect , de curiosité et de réelle volonté ou besoin d'échange ; comme une correspondance à une autre échelle .
Sans doute comme dans la vie " physique ", il y a un lot de mensonge et de manipulation , mais également d'amitié sincère et de réelle affection . Les mots ont une puissance en eux-même , comme la musique , ils peuvent nous atteindre pour le meilleur et pour le pire , nous faire grandir , nous ouvrir à nous-même , ou nous détruire aussi . Et puis dans ce flot des rencontres que nous faisons tous les uns , les autres avec ce nouvel outil , il y a comme dans notre quotidien , certaines plus intenses que d'autre , car certains mots nous parlent davantage , certaines façon de penser ou d'appréhender la vie ou de voyager ...
Pas tant de virtualité que cela dans cette nouvelle réalité , pour moi en tout cas ... Ce que j'appelle virturéalité me donne des émotions aussi intenses , même étonnamment vivantes , et j'y goûte , m'en nourris et avance ainsi .
Une correspondance comme une multitude de portes et d'ouvertures qui s'ouvrent sur des mondes insoupçonnés , et des richesses communicables d'âme à âme par l'intermédiaire de mots frappés sur un clavier , d'images ou de sons associés , de silences aussi et de dialogues "internétisés" , de cris poétisés et de larmes retenues ou de smileys "lyesés " , de phrases érotisées et de sentiments ainsi exprimés au plus prés possible de chacune réalité . Je crois bien que ce "virtuel" est bien réel , ou que cette réalité virtuelle à priori ne l'est pas autant que l'on voudrait le penser peut-être .
"De la puissance des mots sur le mouvoir des peaux ..." de la grâce de votre présence sur ma présence à la vie !
Virturéalité !
10:24 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : réflexion, écriture, rencontre, humanité
27/01/2009
virtuel
Suite à cette nouvelle trouvaille de Venise sur son blog littéraire le Passe-mot ,
Peut-on "tomber" virtuellement amoureux ? Et est-ce que l'amour "virtuel" provoqué par les mots et donc , relation d'âme à âme est plus pur que l'amour réel ? Que provoque alors la mise en réalité d'un tel amour ?
06:28 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : amour, relation, écriture, état d'âme
26/01/2009
syngué sabour
" Du corps à corps par le corps avec le corps depuis le corps et jusqu'au corps ."
- Antonin Artaud "
" Syngué sabour " d'Atiq Rahimi
Pierre de patience . Dans la mythologie perse, il s'agit d'une pierre magique que l'on pose devant soi pour déverser sur elle ses malheurs, ses souffrances, ses douleurs, ses misères... On lui confie tout ce que l'on n'ose pas révéler aux autres... Et la pierre écoute, absorbe comme une éponge tous les mots, tous les secrets jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate... Et ce jour-là on est délivré.
Je viens de refermer ce livre , lu d'un seul tenant , remuant et si dense . Un livre d'une grande poésie , monologue d'une femme face au coma de son époux , lâchant dans un souffle sa colère , ses frustrations , désirs inavoués , ses angoisses , et sa haine , sa peur aussi ...Utilisant alors le corps de son mari inconscient comme contact, se raccrochant à son souffle comme à une écoute, elle parviendra à lui livrer tous ses secrets, à lui confier toute sa douleur comme à une «pierre de patience» qui finira par «éclater» en lui apportant la délivrance. Parler pour mourir enfin libre. Un roman qui traite avec beaucoup de profondeur et sans fioriture de cette incommunicabilité entre les sexes opposés , de cette chape qui les empêche de s'ouvrir l'un à l'autre et à eux-mêmes , surtout quand on est une femme .Dans ce livre marquant, écrit à la mémoire de Nadia Ajuman, jeune poétesse afghane sauvagement assassinée par son mari, Atiq Rahimi apporte le regard neuf d'un homme donnant parole à une femme, tout en permettant de comprendre son bourreau. Car dans cette histoire, il n'y a pas de monstres, seulement des victimes.
Les mots d'Atiq Rahimi sont simples, mais ils pèsent lourds et touchent au plus juste, en plein cœur. Ils sont la voix de milliers de femmes qui souffrent. « Cette voix qui émerge de ma gorge, c'est la voix enfouie depuis des milliers d'années. » dit-elle à son mari. Il le fait avec gravité et un certain lyrisme et une certaine audace qu’il faut souligner. C’est un magnifique poème, une œuvre puissante absolument à découvrir, poignant , juste et bouleversant .
Et en «révélant» cette vérité des femmes en terre d'islam , Atiq Rahimi se veut aussi «prophète» d'un changement, d'un espoir.
16:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : livre, patience, état d'âme, homme et femme
Kees Van Dongen
Inukshuk a signalé au MAMI l'expo de Kees Van Dongen , à Montréal jusqu'au 19 Avril 2009 . C'est un peintre que j'aime beaucoup , d'où cette petite note en amuse-yeux pour ceux qui ne peuvent aller jusqu'au Québec , et pour ceux qui le peuvent leur donner envie d'aller voir les toiles de ce grand peintre .
Kees Van Dongen naît dans la banlieue de Rotterdam. En 1892, il entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de sa ville natale. Fréquentant le Quartier Rouge, sur le port, il dessine des scènes avec des marins et des prostituées.
Le jeune artiste s’installe à Paris en 1899. Il commence à y exposer des toiles dans la manière impressionniste, puis autour de 1905, les couleurs de ses toiles se font plus criantes et saturées, et les formes se simplifient. Le peintre expose au Salon d’Automne de 1905 avec Henri Matisse et les artistes que la critique surnomme « les Fauves ». L’année suivante il s’installe au Bateau-Lavoir à Montmartre, avec son ami Picasso, et gagne sa vie en vendant des dessins satiriques à La Revue blanche, et en organisant des bals costumés à Montparnasse. Dans ses toiles, il développe le thème des prostituées et du cirque. En 1908, Van Dongen expose avec les peintres expressionnistes allemands du Brücke, mais reste attaché au fauvisme.
Rapidement, le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler signe un contrat avec le peintre, ce qui lui permet d’obtenir un large succès auprès de la bourgeoisie. Après la guerre, l’archétype de la figure féminine à larges yeux et lèvres éclatantes fait le succès de Van Dongen. En 1929 il obtient la nationalité française, et deux de ses œuvres sont admises au musée du Luxembourg. Il produit non seulement des portraits de femmes de la haute société (Madame Jenny Bernard, 1923), mais également des lithographies et des dessins illustrant la vie de Paris (Le Mauvais Shimmy, 1921). Van Dongen devient un peintre à la mode et sa fortune est considérable. Il achète une somptueuse villa à Cannes qu’il baptise avec une ironie grinçante « le Bateau-Lavoir ».
Kees van Dongen meurt en 1968 à Monte Carlo, à l’âge de quatre-vingt-onze ans.
Kees Van Dongen a beaucoup fréquenté les cirques dont le célèbre Médrano au pied duquel il exposait ses toiles ... à même le sol. Vision classique du clown triste sauf que chez Van Dongen, tous les gens sont tristes . Evidemment on peut lui reprocher d'avoir surtout peint des portraits de la haute , et d'avoir bien gagné sa vie grâce à ce milieu , il n'a sans doute pas révolutionné la peinture mais il y a une touche , une sensibilité qui m'émeut , peut-être , oui , cette sorte de tristesse , de quête ... Je ne sais pas dire , mais à chaque fois que j'ai eu l'occasion d'en voir un , chaque fois j'ai été touchée .
"D'accord avec la psychologie, l'art, depuis les débuts du XXéme siècle, a décelé; conquis des montagnes de mouvants désirs, les geysers inavoués, les coraux de l'inavouable, les algues d'un tumulte dont, au bord de la plage d'apparence, le flâneur de la surface n'aurait su prévoir les sous-marines splendeurs.
Dés lors il n'y a point d'abîme où ne doive avoir le courage de plonger qui se propose de représenter l'homme . mais que la zone hier interdite ne prétende point aujourd'hui figurer le paradis retrouvé .
La flamme d'une vie intérieure, si intense soit-elle, ne saurait déceler à elle seule ni éclairer le monde qui est, ni suffire pour forger le monde dont un strict minimum de bonne foi et d'intelligence donne à vouloir qu'il soit et à faire en sorte qu'il devienne." -René Crevel-
00:01 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art, peinture, expo, montréal
25/01/2009
La fessée
Je lis rarement le journal , mais ce matin , une fois n'est pas coutume je l'ai feuilleté et je suis tombée sur cet article sur l'abolition de la fessée qui devrait arriver en France , cette année . Je savais que la Suède avait été le premier pays a adopter cette loi , j'ignorais en revanche que les Pays-bas , la Grèce , le Portugal et l'Espagne lui avaient emboîté le pas ; d'après cet article la France reste indécise et partagée sur le sujet ...
C'est drôle , la semaine dernière , je dînais avec mon fils aîné et nous parlions justement de cette fameuse gifle dont il se souvient , qui lui fait encore mal, reçue par son père à la volée , en pleine rue , une des seules d'ailleurs , sans doute est ce pour cela qu'elle l'a tant marqué , et aussi de ces fessées que sous la colère , je m'étais permise ; je reconnaissais que c'était moi que ça soulageait et qu'avec le recul , en aucun cas je ne pense que cela est pu être bon pour lui .
Moi , mon père me faisait venir vers lui , et il enlevait son ceinturon ; un rituel beaucoup plus humiliant et moins spontané je dois dire , mais le plus humiliant de tout , plus encore , c'est que je devais moi-même soulever ma jupe et présenter mon petit derrière à la colère patriarcale . Rien que de l'écrire , la bouffée de honte remonte !
Maman avait une autre technique , terriblement efficace, elle avait acheté un martinet aux lanières multicolores , et il suffisait qu'elle le brandisse , en me regardant après l'avoir juste utilisé une ou deux fois peut-être ! Là tous pleurs, cris, refus ou désobéissance s'arrêtaient net ! Jusqu'à 5 ou 6 ans , ensuite elle n'a plus eu besoin de sortir quoique ce soit , elle faisait son regard " martinet " et ça suffisait ; j'avais intégré !!
Hum , pas des pensées très gaies pour un Dimanche matin , mais pourtant , je relis cette phrase ironique du journal : " Quand on frappe les adultes , c'est une agression . Quand on frappe les animaux, c'est de la cruauté. Quand on frappe les enfants c'est pour leur bien " !! Et ce médecin militant qui dans son rapport démontre la corrélation entre la violence reçue par un sujet et le multiplication d'accidents et de maladies psychosomatiques . Alors ?
Mon être avait trouvé la solution et a occulté pendant plus de vingt ans toutes ces épreuves , j'ai somatisée , ça et tout le reste , toute cette maltraitance emagasinée , maintenant , c'est sorti de moi et je n'ai plus toutes ces tensions internes . Je ne sais pas si interdire la fessée est une bonne chose en soi , peut-être , cela permet de prendre conscience , je crois surtout qu'il faudrait expliquer les conséquences de la violence sur un enfant , expliquer que c'est le même cerveau qui perdure du bébé à l'adulte et peut-être essayer de comprendre ce que ressens l'enfant face à ce geste ! Et puis lire ou relire Alice Miller ...
13:45 | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : psycho, enfance, art de vivre
24/01/2009
droit à l'erreur
08:27 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : créativité, psychologie, pensée du moment
22/01/2009
"sexplorer"
Réponse à " Voyage "
- Auguste Rodin -
Ainsi ce "voyage " pour certains d'entre vous est lié inconsciemment au sexe féminin , cela m'a surprise et puis aussi enthousiasmée ! Je pense sincèrement et le plus délicatement possible qu'il n'y a pas de plus grande traversée que celle-ci , l'union de deux sexes ... Pas de plus merveilleux voyage !
Je suis particulièrement sensible à vos commentaires et je reconnais que l'oeuvre choisie pour illustrer ce propos de Marcel Proust pouvait susciter des réactions étonnantes , l'origine du monde ! Je n'y avais pas pensé .... mais finalement , on naît d'un cri , d'un jaillissement , et la source n'est pas neutre puisqu'il est de sexe féminin , celui que tous , hommes et femmes confondus , on met des années à appréhender , à comprendre , à apprivoiser !
Source de vie , de plaisir et de souffrance aussi ... L'équation n'est pas des plus simple , le plaisir non plus , mais la volonté et le désir eux restent si vivaces ...
Le voyage en vaut la peine !
22:20 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : voyage, érotisme, état d'âme, sens
voyage
-oeuvre de Gérald Rast -
"Le véritable voyage , ce ne serait pas d'aller vers d'autres paysages , mais d'avoir d'autres yeux . "
- Marcel Proust -
07:18 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : regard, voyage, sens, pensée du moment
21/01/2009
Venise
Pour faire écho au très beau billet de Venise sur Venise , voici quelques images de cet endroit si magique , et si généreux pour les amateurs d'art et de beauté , pour les amoureux de la poésie et des ambiances hors du temps.
Le passé des amours perdues.
Que revienne pour la cité
La part des plaisirs défendus.
Innonde l'ombre des ruelles
Et couvre l'eau. Et qu'il célèbre
Le jeu des amantes cruelles.
Que renaissent au petit jour
Les doux souvenirs de nos frasques
Sans les trahisons de l'amour.
De son filin, fasse pleuvoir
Ses confettis, gouttes de vin,
Amères douceurs de l'espoir.
L'humide soupir des gondoles,
Lunes noires où nous voguions,
Perçant la brumeuse auréole.
A laissé voguer ma prière
Pour que, Venise, tu retiennes
Celle qui m'aimait tant hier.
Et ces deux belles chansons , parlant chacune à leur manière de Venise , la généreuse ...
- Serge Reggianni -
Et puis , bien sûr le magnifique film de Luchino Visconti " Mort à Venise " , avec l'inoubliable Sylvana Mangano et Dirk Bogarde d'aprés la nouvelle de Thomas Mann , et l'émouvante musique de Gustav Malher .
Difficile de ne pas succomber au charme de cette ville, et c'est tout à fait légitime qu'elle inspire artistes et poètes et tout humain ouvert à sa sensibilité ...
Et puis c'est une ville qui s'est toujours tournée vers l'art et qui continue à lui rendre hommage .
"Merveille, splendeur, féerie, Venise appelle l'excès. Son attraction procède d'un charme, au sens magique du terme. A chaque pas, le visiteur bute contre des façades inouïes, de petits autels où de pâlottes bougies éclairent des madones en extase, des fresques effritées où éclatent des rouges et des bleus intenses. Mais Venise n'est pas une vitrine marchande ou une ville-musée, qui ne vivrait plus que de sa gloire passée ; elle est une cité où se mêlent la vie bruyante des marchés et des campi et la vie immobile des palais et des églises. Venise donne l'impression d'être à la fois familier de ce lieu et complètement dépaysé, projeté dans un monde épargné des usages ordinaires. "
-Alain Vircondelet-
11:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : voyage, venise, poésie, amour
19/01/2009
L'avenir dure longtemps
En octobre 1990 disparaissait le philosophe Louis Althusser, dix ans après avoir étranglé sa femme Hélène au cours d'une crise de démence. Dans l'intervalle, il avait rédigé L'avenir dure longtemps, afin de "soulever la pierre tombale" d'un non-lieu qui l'avait "enfoui à vie " dans le silence. En effet reconnu irresponsable au moment du meurtre, il n'avait pas eu à répondre de ses actes devant un tribunal: " ce livre est cette réponse à laquelle autrement j'aurais été astreint " , écrit-il .
Dans cet ouvrage , Althusser abat les cartes de son destin où histoire familiale et personnelle, amitiés et amours, tissent avec le parti communiste, l'Ecole normale, la philosophie, la psychanalyse, la psychiatrie et la folie une vie peu commune.
Un texte unique , d'une intensité tragique , poignant , L'avenir dure longtemps a marqué mon parcours et ma mémoire .
" Nul être au monde ne peut répondre à la demande d'angoisse: dis-moi quelque chose! quand ce mot veut simplement dire donne-moi tout, donne-moi d'exister enfin ! de quoi colmater cette angoisse de ne pas exister dans ton regard et dans ta vie, de n'être qu'une simple occasion en passant, de ne pas suffire à constituer ton intégrité entamée à jamais! Et derrière cet appel pathétique, je savais trop, et Hélène elle-même savait trop, ce qui de dissimulait: la terreur fantasmatique d'Hélène de n'être qu'une mauvaise femme, une mère affreuse, une mégère à faire du mal et mal, et avant tout à qui l'aimait ou voulait l'aimer. A la volonté impuissante d'aimer, ne répondait alors que le refus (désir ) farouche, obstiné et violent de ne pas être aimée parce qu'elle ne le méritait pas, parce qu'au fond elle était qu'un affreux petit animal plein de griffes et e sang, d'épines et de fureur . "
" Qu'est ce donc que pouvoir aimer? C'est disposer de l'intégrité de soi, de sa "puissance ",non pour le plaisir ou par excès de narcissisme mais tout au contraire pour être capable d'un don, sans absence, reste , ni défaillance, voire défaut. Qu'est ce alors qu'être aimé,sinon être capable d'être accepté et reconnu comme libre en ses dons mêmes, et qu'ils "passent", trouvent leur voie et chemin de dons, pour recevoir par eux l'échange d'un autre don désiré du fond de l'âme : précisément être aimé, échanger le libre don d'amour ? Mais pour être le libre "sujet" et "objet" de cet échange, il faut pouvoir l'amorcer, il faut commencer par donner sans restriction si l'on veut en échange le même don, ou plus encore, que celui qu'on donne. Pour cela il faut bien entendu et de toute évidence ne pas être limité dans la liberté de son être, il ne faut pas être entamé dans l'intégrité de son corps et de son âme, il faut , disons le, ne pas être " châtré " mais disposer de sa puissance d'être sans en être amputé d'une seule partie, sans être voué à le compenser dans l'illusoire ou le vide . "
-L'avenir dure longtemps - Louis Althusser -
Louis Althusser avait entamé une analyse avec Lacan , ce qui ne l'a pas mis à l'abri de tuer sa femme, Lacan voyait en lui depuis longtemps un cas atypique , cela m'a amusé , étant donné que moi aussi au cours de mes différentes rencontres "psy" j'ai entendu cette phrase moulte fois ! Oh je vous rassure je n'ai tué personne !! Dans son livre , il parle très bien de cette relation qui s'instaure entre l'analyste et son patient ...
" L'analyse est comme un lourd camion chargé de sable fin " . Oui c'est vrai , au début rien ne vient , quelques grains tombent et puis d'un coup d'un seul le sable se déverse et là on se dit , ça y est , c'est bon ... mais non , c'est ce que l'on voudrait croire ... Une analyse , un détricotage de névrose est un processus lent et semé d'embûches . On peut même en devenir son pire ennemi tant la lutte est inégale !"
Ce livre est poignant , autobiographique , recherche d'un homme qui cherche à comprendre comment une partie de lui a pu ainsi lui échapper , superbe écriture , dense et sensible .
" L'inconscient , c'est comme le tricot, il suffit de laine, mais on peut varier les points à l'infini "
21:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : livre, psychologie, philosophie, littérature
Ensor
James Ensor est né à Ostende en 1860; Figure originale il domina la peinture belge de son époque. Il commença à peindre sous l'influence de Manet et Degas et des symbolistes de l'époque qui renoncèrent à exprimer les apparences au profit des idées. Sa particularité se trouve dans l'exceptionnelle ardeur vitale qui lui fait apprécier les êtres et les choses jusque dans les aspects les plus positifs et matériels dans un débordement de joie qui entraîne tout et chacun dans des rondes triomphantes.
On a comparé sa carrière à un film montrant à l'accéléré près d'un demi-siècle de peinture, allant du naturalisme à l'expressionnisme et au surréalisme en passant par l'impressionnisme, le symbolisme et le fauvisme. On ne peut donc associer son nom à un style pictural défini; il les transcende tous. Méconnu pendant ses années de génie, il fut fêté dans sa vieillesse, alors qu'il ne faisait que se survivre.
" James Ensor est l'un des peintres dont le drame aura été d'être né trop tôt . Il est pourrait-on dire, l'inventeur de l'expresionisme bien des années avant que les critiques ne conduisent par opposition à l'impressionisme à donner ce nom à un nouveau courant de la peinture moderne.
Il avait la particularité de revendiquer pour le laid une place dans la peinture. Il considérait que la vie n'était avant tout qu'une vaste farce, dont il valait mieux rire en toute circonstance. Il cherchait à traquer dans les portraits et derrière les compositions de ses toiles l'épaisseur et le ridicule de l'apparence. "
04:44 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : art, peinture, couleur, james ensor
18/01/2009
la parole aux astres ...
Est ce possible ?
09:19 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : astrologie, pensée du moment, jung, psychologie, influences
17/01/2009
je zappe
17:17 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : humour, devos, jeux de mots, poésie
vivre au coeur de l'absence
05:34 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (14)