Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/02/2010

inspirée

 

blessing-1965.jpg

 

 

19/02/2010

45

De sortie aujourd'hui, passage obligé, futur incertain mais présent en joue, birthday!

 

 

gena.jpg

 

 

18/02/2010

Le cri

Découverte chez Pier Paolo, cette photo de Pietro Masturzo vient de remporter le World Press photo. Elle a ce côté sublime et déchirant de l'espoir, une bien belle image chargée de sens et de poésie aussi, une lumière dans la nuit, un cri.

 

 

pietro-masturzo-remporte-le-world-press-photo,M33567.jpg

 

 

 

17/02/2010

cocotte

chiffre-jour-L-3.jpeg

 

 

Me sens un peu comme ça parfois, quelques minutes durant...

page d'histoire perso

Ma grand-mère maternelle vient de mourir, 94 ans bien malade depuis un bail, elle n'avait plus toute sa tête, après une agonie d'une dizaine de jours insoutenable pour ma mère elle a rendu l'âme dans cette solitude qui a toujours été sienne au fond. La dernière fois que je l'ai vue ce n'était pas dans des circonstances légères, je venais alors lui demander des comptes par rapport à son inactivité face aux troublantes et incestueuses activités de son pédophile de mari, une entrevue pas banale et assez violente qui ne lui avait pas franchement plu ce que je peux comprendre avec le recul maintenant et qui nous a laissées elle et moi comme ça sans réaction ni d'un côté ni de l'autre pendant une quinzaine d'années. Depuis son décès je fais des rêves nouveaux, elle m'apparaît plus jeune avec sa permanente à laquelle elle tenait tant et ses mains rougies par le travail mais surtout des souvenirs remontent que j'avais occultés, des odeurs des sons des images, sa terrine de lapin aux pruneaux, ses petites tricheries aux cartes, ses câlins maladroits, son " ainsi font font font les marionnettes", le petit panier offert pour cueillir les cerises, le baiser obligé au crucifix au dessus de l'énorme lit bateau à l'édredon fleuri dans lequel je couchais parfois pendant les vacances scolaires... Une brave femme au fond, quatorze frères et soeurs, énorme famille régit comme un régiment tous à la baguette, ses parents n'étaient pas tendres du peu que je me souvienne, sa mère surtout, elle n'a pas eu une vie facile ni frivole travaillant à la ferme du matin au soir, c'est elle qui m'a apprise à traire les vaches, une vie de labeur de chaque instant mais elle ne se plaignait jamais, du moins je ne l'ai jamais entendu se plaindre. Je ne sais dire si je suis triste aujourd'hui de ne pas l'avoir revue depuis et je m'efforce de garder d'elle ce qui a pu et dû sans doute être bon pour moi malgré tout, ce qui me frappe par contre c'est l'attitude de ma mère son unique fille qui en perdant la sienne me sollicite plus que de coutume et se réintéresse à moi comme si elle prenait conscience d'un coup de l'importance de cette filiation. Pas pour autant que la relation soit simple, toujours compliquée et à double tranchant, pourtant je me sens plutôt apaisée et je crois que je commence à accepter cette part d'obscur en elle et tout ce à quoi elle a du elle aussi faire face même si je n'en aime ni les conséquences ni les dégâts collatéraux. Une autre page de l'histoire familiale se tourne, une mémoire s'éteint, une autre s'ouvre une sorte de soulagement bizarre, comme si ça s'épurait de soi-même, je le vois chaque fois un peu plus dans le regard aimant de mes enfants et dans celui que je porte sur la vie...

 

 

peinture et poésie

 

n1044685531_299585_9844.jpg

- oeuvre de Christophe Miralles -

 

 

" La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir."

- Léonard de Vinci -

 

 

 

16/02/2010

Ahmad Jamal trio

 

 

22:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musique, jazz, piano, trio, émotion

" Trois petits tours et puis s'en vont."

 

planetes.jpg

"Il faudrait laisser à ceux qui restent, à ceux qui viendront après nous, une sorte de testament spirituel. Leur communiquer ce que nous avons cru percevoir et comprendre du sens de cette réalité que nous avons côtoyée quelques années ("Trois petits tours et puis s'en vont"). Leur transmettre nos recettes sur notre façon de gérer cette existence. Ce qu'on peut appeler le métier, ou mieux, l'art de vivre.

J'ai l'intime conviction que la relation aux autres êtres - nos compagnons de voyage - est l'élément à la fois le plus mystérieux et le plus significatif de notre vie personnelle et en définitive de toute l'évolution cosmique."

- Hubert Reeves -

 

 

 

15/02/2010

Blonde!

 

IMG_3990.JPG

Hum, aujourd'hui c'était le tour des blondes, j'ai aimé le petit texte pondu chez Didier et l'humour contagieux de Sophie, pour ma part même si je suis à l'instar de beaucoup d'entre elles tout à fait friande d'auto-dérision, je vais la jouer plus sérieuse, et voilà d'une blonde à l'autre un petit clin d'oeil à une actrice dont j'apprécie beaucoup le charisme et l'intelligence, afin de peut-être faire comprendre que la blonde à gros seins et petit pois dans la tête, hanches lascives et regard tombeur existe mais ne regroupe pas pour autant toutes les blondes de naissance! Les québécois, eux l'ont bien compris puisque leur chérie c'est leur blonde, bel exemple de savoir vivre...

Enjoy!

 

 

14/02/2010

Valentine's day

 

image005.jpg

Ainsi St Valentin serait un martyr romain du IIIème siècle qui pendant une période d'interdiction de mariage des légionnaires arrangeait secrètement leurs noces, le 14 Février étant la date liée à sa mise à mort. Pourtant en 1969, année érotique, l'église dans le souci d'épurer son calendrier de tous les saints légendaires "cachez moi ce saint que je ne saurais voir!" ôte le jour de la St Valentin officiellement, ce qui n'empêche pas une grande majorité des amoureux de la planète de s'échanger des mots doux, petits cadeaux ou roses en ce jour béni des dieux de l'amour.

Valentine's day n'aurait d'ailleurs pas été associé à l'amour romantique avant le haut moyen-âge, prés d'un milliard de cartes de voeux sont échangées à cette occasion, chiffre uniquement battu par les fêtes de Noël, peut-on en conclure de ce fait qu'encore l'amour fait tourner le monde ou du moins les têtes, chavirer les coeurs, couler de l'encre des larmes des sucs et toutes sorte de saveurs...

La pratique de se le dire au moins intensément une fois dans l'année et de se l'écrire, se le chanter, se le murmurer remonte à une connotation amoureuse du XIVème siècle où l'on croyait que le quatorze février était le jour d'accouplement des oiseaux, heureusement plus fréquents pour nous les humains, nombreux poèmes et complaintes virent le jour sur le sujet, le prolixe Othon de Grandson, le célèbre Charles d'Orléans:

"Que me conseillez-vous, mon coeur ?
Irai-je par devers la belle
Lui dire la peine mortelle
Que souffrez pour elle en douleur ?

Pour votre bien et son honneur,
C'est droit que votre conseil céle.
Que me conseillez-vous, mon coeur,
Irai-je par devers la belle ?

Si pleine la sais de douceur
Que trouverai merci en elle,
Tôt en aurez bonne nouvelle.
J'y vais, n'est-ce pour le meilleur ?
Que me conseillez-vous, mon coeur ?"

Cette influence occidentale pourtant fort jolie n'est pas du goût de tous et ici et là certains manifestent contre ces expressions amoureuses, c'est bien dommage, d'autres trouvent cette fête trop sucrée d'autres encore la trouvent aujourd'hui trop amère, pour ma part si j'avais pu être déesse j'aurais volontiers été celle de l'amour et de ses délices alors je vous souhaite à toutes et tous une somptueuse et délicieuse journée.

 

 

13/02/2010

Le Baiser

 

7933 Le baiser ( Helmut Newton).jpg

- photo Helmut Newton -

 

" Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout."

- Guy de Maupassant -

 

 

Votre premier baiser? Le plus marquant? Le préféré?

 

A Venise...

maalarose-copie-2.jpg

 

"Bel anniversaire, douce et talentueuse amie."

♥♥♥

 

 

12/02/2010

au rapport !

 

George Clooney.jpg

Juste avant que l'anesthésiste m'injecte la dose qui allait m'emmener aux bois dormants Il a dit: "Ah! Hélène, c'est joli comme prénom, c'est comme un rêve...", je me suis réveillée deux heures après en pleurs, impossible d'arrêter les larmes de couler, le choc émotionnel sans doute. L'infirmière m'avait dit juste avant de partir au bloc: " Faîtes attention, il paraît que lorsqu'on se réveille on dit toute la vérité", je me suis dit c'est quoi toute la vérité mais bon, elle a ajouté prestement " d'ailleurs, moi...", là elle m'a déjà fait sourire, " quand on a endormi mon chéri j'étais à ses côtés et à son réveil je lui ai demandé tout de go, tu me trompes?, il m'a regardé et m'a dit fixement pourquoi tu poses cette question?, j'ai su qu'il ne me trompait pas", elle semblait soulagée, j'étais contente pour elle, et elle m'a rajouté dans un souffle: " alors un conseil, silence, ne répondez à aucune question!", étrange pourquoi est ce qu'elle me dit une chose pareille mais j'ai promis croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer, motus et bouche cousue.

J'avais pas prévu les grandes eaux...

L'infirmier qui m'a ramenée dans la chambre dépouillée 336 grise et verte s'appelait Patrick, il exerce là depuis six mois il a 58 ans, était dans la publicité avant, "on avait des journées de 17 heures" me dit-il "alors ici le rythme ne me gêne pas", la boîte pour laquelle il se défonçait à déposer le bilan, il s'est retrouvé au chômage trois mois, plus d'après lui c'était pas tenable alors il a répondu à cette annonce et il n'y a pas eu d'obstacle, avant il était dans le commerce un café avec un billard mais qu'il a lâché à temps, confidences sur brancard le temps de rejoindre mes pénates, c'est long les couloirs d'un hôpital et puis je peux pas m'empêcher de m'intéresser aux gens et lui je le trouvais pas ordinaire, je me suis quand même dit: "la vache ma grande, le billard ça te poursuit..."

Oh! J'oubliais, l'infirmière, jolie fille, Nathalie de son petit nom venait elle de réintégrer le service le jour même après un congé maternité de cinq mois, elle avait un peu perdu la main pour piquer et a eu grande peine à trouver ma veine, une deuxième fille Lyse, une Charlotte en amont, trop choupinettes les p'tiotes, j'ai vu les photos, elles ressemblent fort à leur maman.

Et pendant les quelques heures à attendre le "gastro" qui m'a biopsisée, je me suis détendue les mandibules avec l'inspecteur Clouseau, la panthère rose à la française, décidément ma santé et lui sont intimement liés, mais ça c'est une longue autre histoire private joke que je vous raconterai later, en attendant quoique toujours un peu sonnée par l'anesthésie me voilà de nouveau parmi nous. Hé, hé.

 

PS: Vous ai mis la photo de George, parce qu'Il lui ressemble vraiment "celui qui", que c'est un pote et qu'il est de nouveau célibataire, dans la chambre froide moi nue avec juste une charlotte bleue affreuse sur la tête et une espèce de blouse en intissé verte sur le corps comme unique bagage, je l'écoute encore me raconter ses chagrins d'amour, quelle journée!

 


 

pfuitt...

 

images.jpeg

 

 

10/02/2010

à quoi ça sert l'amour ...

 

 

09/02/2010

Diane Arbus

" Ce que je préfère c'est aller où je ne suis jamais allée."

- Diane Arbus -
collagearbus-full.jpg

Il y a comme ça certains destins qui me fascinent, surtout les jusqu'au-boutistes et les emprunteurs de chemins de traverse, de ceux qui dérangent qui montrent qui interpellent qui donnent une autre résonance et qui remuent, j'aime ça, et Diane Arbus que j'ai découverte tard dans ma vie lors d'une exposition quand j'ai commencé à m'intéresser de plus près à la photo et à tout ce qu'elle peut inspirer et dévoiler, fait partie de ces rencontres.

 

parisart-14-KAF-Arbus-G-73294.jpg

"Issue d’une famille de la grande bourgeoisie newyorkaise Diane Arbus est devenue un mythe en ayant principalement photographié des travestis, des monstres de foire, des marginaux et des handicapés. Beaucoup de garçons sont sous le charme de cette jeune fille déterminée. A 14 ans Diane Nemerov sait avec qui elle se mariera, ce sera Allan Arbus de 5 ans son ainé. Contre l’avis et les manœuvres de ses parents elle arrivera à ses fins et l’épousera à l’âge de 18 ans. Le couple vivra confortablement de leur travail commun de photographe de mode pour la presse magazine. Mère de deux filles, Diane construit sa vie de famille avec passion et dévouement. A 38 ans elle réalise, avec le départ d’Allan pour une autre compagne, que tout ce qu’elle avait construit s’effondre. Le travail de photographe de studio ne lui a jamais véritablement plu, son besoin d’expression photographique est aux antipodes de ce qu’elle a réalisé durant sa jeunesse. Elle décide alors de suivre des cours de photographie et retiendra comme maître et confidente Lisette Model. Son travail interpelle toujours ses interlocuteurs mais ne lui permet pas de vivre paisiblement à l’abri des contraintes financières quotidiennes. En 1967, grâce à John Szarkowski, elle expose ses « freaks » (monstres) au MOMA, le Musée d’art moderne de New York, aux côtés de Lee Friedlander et Garry Winogrand. Si cette exposition fait beaucoup parler d’elle, les commandes se font attendre. Amante de longue date de Marvin Israel (ancien directeur artistique d’Harper’s Bazaar et peintre), à qui elle voue un véritable culte mais qui ne la ménage pas, Diane a des hauts et des bas. Sa vie sexuelle est chaotique, elle raconte à Walker Evans ses reportages dans des clubs échangistes. Elle donne des cours pour compléter ses revenus, elle multiplie les propositions de reportage mais en tant que femme, elle est payée deux fois mois que ses homologues masculins. Le 26 juillet 1971, elle se suicide dans son appartement de Westbeth en se tranchant les veines du poignet.

9782246710912.jpg45 ans après, Violaine Binet a interviewé le jeune garçon grimaçant de Central Park avec une grenade en plastique à la main. Le gamin devenu adulte, qui figure sur cette image qui a fait le tour du monde, nous raconte le contexte de la prise de vue. La biographe nous livre aussi le témoignage de la jeune serveuse d’un camp de nudiste. Ces éléments nous apportent quelques éclairages nouveaux sur les images en question. Avec cet ouvrage on découvre aussi qu’en 1969 Diane Arbus ne savait pas développer les pellicules alors s’occupait personnellement du tirage de ses photos. En fait elle confiait cette tache depuis toujours à un assistant d’Allan. Bien que séparé depuis 10 ans avec son mari, elle conservait de bonnes relations avec lui, c’est le déménagement de ce dernier qui va obliger Diane à développer ses pellicules et à devenir autonome.

Cette nouvelle biographie intègre au récit des interviews datant de 2006 et 207 d’Allan Arbus qui a, à présent 91 ans, de Renee Nemerov Brown, Joel Meyerowitz, Peter Crookston, Robert Delpire, Ralph Gibson, Larry Fink, Eva Rubinstein… Ces témoignages, confirment ou rendent plus évident ce que l’on pouvait savoir de la vie de Daine Arbus. Violaine Binet s’attache à faire une description très détaillée des personnages qui se trouvent sur le chemin de Diane, comme John Szarkowski, Lisette Modele, Walker Evans, Marvin Israel. Pour le lecteur qui découvre cette époque et la vie de la photographe, ces éléments l’aideront sans conteste dans la compréhension du parcours de l’artiste. Pour les autres, on frôle parfois le hors sujet en s’attendant à toujours plus de révélation sur la vie de Diane Arbus. On soulignera le travail pointilleux et le style fluide de Violaine Binet qui nous retranscrit le fruit d’un énorme travail avec l’aisance d’un conteur. Elle nous révèle enfin, qu’il manque les pages des 26, 27 et 28 juillet de l’agenda où Diane notait tout. Qu’avait-elle écrit sur ces pages le jour de son suicide ? Qui a soigneusement découpé ces pages ? Marvin Israel (décédé en 1984), qui découvrit le corps de Diane le 28 juillet 1971 en fin de journée ? Doom sa fille ainée ? En vérité, il n’est pas nécessaire de le savoir, on s’en fait une idée après avoir refermé le livre de Violaine Binet qui nous a fait partager quelques moments de la vie de Diane Arbus."

 

artwork_images_117084_454347_diane-arbus.jpg

" Je suis née tout en haut de l'échelle et, toute ma vie, j'en ai dégringolé aussi vite que j'ai pu " disait-elle, j'ai plus aimé la vie en elle-même, de la passionnante et passionnée Diane que l'écriture de Violaine Binet mais me suis régalée malgré tout, pas autant néanmoins qu'en savourant les portraits de cette artiste à l'oeil acéré et tendre qui flashe au vif avaleuses de sabre, femmes à peau de serpent, géants jumelles nains bizaretés et étrangetés de tous ordres, ombres de Manhattan, solitudes et désirs aussi dans les hôtels miteux ou recoins hors la loi de Central Park.

 

diane%20arbus%2009[1].jpg
fpa_huberts-museum_anonphoto2.JPG

"Un photographe est un secret sur un secret. Plus il en dit, moins vous en savez."

- Diane Arbus -

 

 

1_arbus.jpg

 

artwork_images_424175658_167671_diane-arbus.jpg
diane_arbus_hurbert_museum.jpg

Exploratrice insatiable, Diane Arbus repousse les limites, cherche, fouille, se heurtant ainsi aux violents rejets d'un public qui n'a encore jamais vu ça. Son influence sur la photographie américaine est considérable. Elle a contribué à imposer l'idée que la photographie est un art à part entière. Elle travaillait en noir et blanc et développait elle-même ses travaux afin de maîtriser complètement le résultat de ses œuvres. Ses photos me bousculent et m'émeuvent par leur sincérité et leur cruauté aussi parfois.

 

Diane Arbus101.jpg

 

 

 

08/02/2010

amitié

J'ai revu aujourd'hui une vieille amie perdue de vue pendant deux ans, une de mes rares amies, "ie", qui a comme moi un caractère bien trempé davantage même, autodidacte très entreprenante toujours bourrée d'idées et de projets toujours en route toujours partante, ça m'a fait un bien fou. D'abord parce que j'ai pu constater que notre relation quoique relâchée était toujours vive et intacte, nous avons d'ailleurs repris la conversation là où nous l'avions laissée dans un petit restau de la vieille ville un soir de Novembre, aussi parce qu'on a parlé du passé de nos frasques de l'époque de nos espoirs de nos rêves de nos illusions, et enfin parce qu'elle a l'énergie contagieuse et qu'à l'instar de Gérard hier elle m'a redonnée le pêche, elle m'a reçue comme une reine m'a concoctée une de ses merveilleuses recettes c'est un véritable cordon bleu, a ouvert une bonne bouteille au diable les ulcères et m'a réchauffée de ses rires et de ses fantaisies, un régal des papilles et des pupilles, un sacré beau brin de fille vivante et malicieuse, maîtresse femme à ses heures elle ne s'en laisse pas compter. Un maudit savoureux moment indeed que je viens de passer là en sa compagnie qui me fait dire que l'amitié est un bien plus que précieux sur lequel on peut compter, essentielle à la vie et particulièrement dans les moments difficiles et compliqués, à dire vrai je n'ai jamais douté de ça un seul instant mais de l'expérimenter une fois de plus renforce ma profonde conviction là dessus.

Comme certaines amitiés qui se développent ici et backstage, des vrais cadeaux, du bonheur en pixels et de l'amour à la pelle...

Enjoy!

 

 

 

apaisée

 

" Prendre conscience c'est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir."

- Lao Tseu -

 

 

 

07/02/2010

Gérard

 

gerard-depardieu-je-suis-un-moujik-c-est-ma-nature-j-arrache-la-vie,M18762.jpg

Hum, j'aime le bonhomme, j'aime la gueule et plus encore l'artiste, quel acteur. Je sais qu'il fâche certains qui le trouvent "trop" moi je le trouve grandiose et puis si tonitruant, un vrai cyclone. Une de mes amies a été sa voisine de palier pendant un temps, ça ne l'a pas franchement réconciliée avec le personnage qu'elle ne portait pas dans son coeur, faut dire aussi que les excès c'est pas trop son truc, tous y compris ceux de langage. Ce matin, pourtant j'en menais pas large et suis tombée sur un entretien dans la presse avec lui pour la sortie du film " L'autre Dumas" avec le non moins talentueux Benoît Poelvoorde, reboostant, même au travers des mots rapportés par un journaliste il crève l'écran, le papier disons en l'état, cette fureur de vivre cet appétit et cette sorte d'expression de soi, il est lui où qu'il soit quoi qu'il joue quoi qu'il dise, j'aime pas mal ça j'avoue, j'envie aussi, ce côté être soi-même quoi qu'il arrive et quoi que la vie réserve. Il cite dans cette interview St Augustin plusieurs fois dont je n'ai pas lu les " confessions" et puis ce géant Balzac, il parle de son fils avec émotion et retenue et surtout ce qui m'a frappé il est dans la vie, pas d'ampoulé pas de surfait, un seul homme, l'entretien coupé de ses coups de fils amicaux et de sa réalité sans artifice, semblable à l'idée que je me fais de cette force de la nature qu'il me semble être. J'aimerai le rencontrer, dommage il a déménagé...

Vu la bande annonce, et j'ai bien envie d'en voir davantage, je reprends du poil de la bête!



 

appréhension

La note de Sandy avec son histoire de lapin, la semaine de cadeau de Didier toute en douceur, le "fuck" de Rainette et la planche de vérité chez Terrible ont temporisé ces quelques jours d'angoisse.

 

875863922.jpg

 

visiblebody2.1205931494.JPG

Le corps, on y pense pas forcément, je veux dire inside, quand tout fonctionne et marche normalement on ne se préoccupe pas de ses viscères, pourtant quand on y songe quelle mécanique étonnante et quelle chimie effarante. J'ai mal depuis quelques mois déjà à l'abdomen, le stress auquel je suis confronté depuis ces deux dernières années ma tordu les boyaux et griffé la paroi de l'estomac générant des ulcères que je croyais réservé aux hommes d'affaires trop affairés, le toubib me traite mais rien n'y fait, pas le bon médoc peut-être pas assez de détente et d'exercices respiratoires zens, trop d'épices dans la cuisine ou alors autre chose encore, la médecine est précise et a à son actif maintenant nombre d'outils sophistiqués pour en savoir plus, me voici donc programmé pour un examen de l'intérieur du ventre sous anesthésie générale, j'ai peur. Je ne sais si j'ai plus peur de l'examen ou du résultat, hum, ou de passer l'arme à senestre, c'est pourtant pas la première fois qu'on m'endort ni la première fois qu'on me visite de dedans ni la première fois que je m'allonge de gré ou de force sur un billard...Un genre cadeau empoisonné que cette appréhension en sus déjà de celles qui me sont familières.

En parallèle et avec cette dose d'introspection qui m'est habituelle aussi je m'interroge du coup sur cette machine que nous sommes dont on ne mesure pas la complexité et la préciosité, c'est notre capital au fond. Plus jeune j'étais fascinée par les planches d'anatomie, d'ailleurs avec la psycho et la physiologie le cours "d'anat" est un des cours que j'ai suivi le plus assidûment pendant mes deux premières années de médecine, j'adorais ça, comprendre du dedans, je continue à m'y intéresser d'une autre manière me plongeant plus volontiers dans les états d'âme de mes contemporains et les miens, comme aujourd'hui d'ailleurs, car paradoxalement cette peur générée par ce qui m'attend me fait prendre conscience de mon état de vivant, un mal pour un bien, le présent pourri qui en devient un pour de vrai, comme tout peu changer de couleur et de saveur pour peu qu'on l'appréhende de façon constructive, on a toujours à apprendre de soi, de l'humain mais je ne vais pas à l'hosto avec alacrité quand même, j'avoue...

Je me sens un peu fragile et vulnérable pour être tout à fait honnête, je me demande ce qu'il peut bien se passer et bien sûr je me fais des films catastrophes, je regarde mes enfants et je pleure, je me dis qu'à la veille de mes quarante cinq ans je n'ai encore rien fait qu'il me reste encore tant à faire, pour faire court je pense au pire et j'ai pas le droit de plus de noyer mon spleen dans l'alcool, c'est pas bon pour ce que je traîne, la boucle est bouclée, fuck! Bon, maintenant que j'ai pu tout écrire ou presque je me sens un peu mieux, et vais me faire couler un bain cadeau du Dimanche, un bon bain brûlant aux huiles essentielles comme la vie...