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12/04/2011

L'araignée

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Souvenirs, souvenirs et rêves en prime!

 

 

 

" Nous tissons notre destin, nous le tissons de nous comme l'araignée sa toile."

- François Mauriac -

 

 

Ne te prive pas d'être heureux

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  - Toile de Patrick Natier

(celle-là a plus de vingt ans et je l'ai toujours beaucoup aimée)


 

 

 

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

 

- Pablo Neruda -

 

 

 


podcast

- Vie Violence - Claude Nougaro - ( Plus spécialement pour Anne des Ocreries, mais pour vous tous aussi, j'aime cette chanson Astorée!)

 


 

11/04/2011

Laure K

 

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" Un ami est celui qui te laisse l'entière liberté d'être toi-même."

- Jim Morrisson -

 

Je ne sais plus exactement comment et quand on s'est rencontré, ce que je sais c'est qu'on se rencontre à chaque fois qu'on se voit, qu'on se lit ou qu'on se parle. L'amitié entre femmes m'a été difficile et presque impossible longtemps; sans doute parce que la figure de référence m'avait trop profondément trahie et que l'autre figure ayant accompagnée de près ma vie m'a elle aussi par la force des choses, trompée. Je retrouve d'ailleurs chez Laure K, ces traits communs à ma petite soeur quatre ans plus jeune que moi, physiquement un peu dans la manière d'être à l'espace et dans la façon de vivre et de se vêtir et aussi dans certains traits de caractère que j'apprécie; comme la volonté, l'appétit, la générosité, l'altruisme, la créativité. Laure K possède en elle une sorte de grâce qui me touche et que je ressens profonde, rien que déjà dans la façon quelle a de mouvoir ses mains fines et racées, à son image et ce que j'en perçois. Et puis, je me sens "être" auprès d'elle et avec elle, sans détour, je me sens accueillie. Laure est de cette nature d'individu qui accueille et recueille, sans doute en partie pour se rejoindre elle -même, et sans doute trop parfois à s'en brûler les ailes; je ressens une puissante demande d'affect chez elle également parce qu'elle est mienne aussi. Nous sommes amies et cette amitié me nourrit, m'importe, me touche et m'ouvre à des horizons insoupçonnés et à des joies nouvelles, tendres et inspirantes. Merci à elle d'exister. Merci à elle de me permettre d'être dans son existence cette importance.

 

10/04/2011

Laissons parler les gens...

 

 

 

18:31 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : no comment!

A nice normal family

 

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   " Remember as far as anyone knows, we're a nice normal family."

- Homer Simpson -

 

J'ai toujours pensé que le parler-vrai avec mes enfants était la seule voie possible, "vrai" ne voulant pas dire tout et n'importe quoi et n'importe comment, pourtant, juste le faire quand c'est le moment, oui, le moment, on peut dire les choses quand elles sont recevables, on peut tout dire quand le moment se dessine, quand il est profitable. Avant c'est trop tôt, après, c'est trop tard. Je crois sincèrement et viscéralement que c'est notre rôle de parents, en temps voulu et toujours honnêtement, les enfants ont ces antennes qui discernent toutes contrefaçons, entourloupes, empéchages de tourner en rond. Je viens d'en faire encore aujourd'hui l'expérience, faut vraiment arrêter de prendre ses gosses pour des cons! Au contraire, ils sont plus lucides, plus éclairés, plus au courant. Pourtant, ils ont besoin de savoir, de comprendre et d'être investis. Rien ne remplace l'expérience, le vécu, pour peu qu'en vieux de la vieille, on en ait déjà tiré les enseignements. Le plus simple, le plus direct, le plus constructif, le plus aimant, étant de " Va voir par toi-même, tu as le bagage suffisant. C'est à toi de jouer, ton avenir t'appartient, juste je suis là pour te passer la main après te l'avoir tenu un moment qui me semble une éternité filante.Tu peux toujours compter sur moi, quoiqu'il arrive, je suis là, vivante, et, en appétit de vie." Je suis fière d'être maman. Et je suis fière, plus encore d'être la vôtre, fistons!

 


Parce que nous l'avons vu, revu, et tant partagé*

Et toujours avec le même plaisir et la même espérance en l'avenir et en l'humain, et le possible, et la force en nous, et j'en passe.

Et parce que je vous aime, sans concession, et avec tant de fierté!

A vous, les hommes de ma vie, chair de ma chair, mes fils.

 

 

 

* Au moins cent cinquante visionements pour celui-là, Ah! Excalibur! Presque notre marque de fabrique. Cent pour la Guerre des étoiles, vous étiez unanimes "maman , t'es un Jedi ", une vingtaine pour le Seigneur des anneaux, un peu moins pour les Harry Potter, et je passe les Mac Gyver à la télè et les Robocop au ciné avec les pop corn, et la cerise sur le gâteau, hein les gars, les James que j'affectionne tant! Oh, j'oubliais, ça c'est vraiment dommage nos chers Indiana Jones et puis Barry Lindon qu'on a vu et revu et puis le Soldat Ryan dont je ne pouvais même pas accepter les premières images, vous me disiez à chaque fois : "ça n'est que du cinéma!", pouah, et, Le jour le plus long, Zorro, Les trois mousquetaires, sans parler des Tex Avery et des Goldorak, et des Batman. Je crois qu'il n'y a qu'avec votre père que vous avez ri avec Benny Hill parce que tout le reste lui passait au-dessus, mais nous on en profitait un max, agglutinés comme des sardines en boîte dans le canapé, se serrant les uns contre les autres, pétris d'émotions similaires.

 

09/04/2011

20 ans

Il y a vingt ans, presque heure pour heure, mon dernier fiston venait au monde. Au même âge que lui aujourd'hui, c'est avec son frère aîné que je bataillais pour qu'il pointe le bout de son nez et pareillement toujours au même âge ma mère me donnait tant bien que mal vie. Le temps passe... Je suis émue. C'est aussi l'âge qu'avait celui qui aurait pu être son oncle quand il a mis fin à ses jours. La vie nous joue parfois des tours, des meilleurs et des pires! Bon anniversaire mon petit grand. Je t'aime. Maman.

 

 

Fouir*

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- Photo Alain Sèbe -

 

 

- Qu'est-ce que vous allez chercher là-bas?

- J'attends d'être là-bas pour le savoir.

 

- André Gide -

 

 

 

* Nouveau mot appris grâce à Christian.

 

08/04/2011

Pina

 

 

 

" Quand on y regarde de près, tout provient d'un incoercible besoin d'amour ."

- Pina Bausch -

 

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pina-wim-wenders.jpg

 

" Se lever, s'affaler,

tituber, s'effondrer,

se dérober, bondir, pirouetter,

s'affaisser sur soi-même,

rouler, chercher protection,

s'endurcir, se tendre,

s'entrelacer, prendre par l'épaule,

se toucher et s'éloigner l'un de l'autre,

se laisser soulever, porter, tomber,

baisser la tête, pleurer, rire, exulter, glousser,

éclater de joie, pouffer, sangloter,

glisser, trébucher, faire la galipette, foncer...

aller, marcher, courir, cavaler, s'arrêter,

rester immobile..."

 

- Wim Wenders - Discours pour Pina - 

 

Wim_Wenders_Pina.jpg


J'ai pas aimé la 3D, c'est pas le poids des lunettes qui donnent un air venu d'ailleurs, c'est que ça donne à l'image un côté tellement réel et saisissant que ça en devient complètement irréel et que ça amenuise l'émotion, ça la détourne, ça l'empêche d'éclore, en tout cas pour moi.  Evidemment c'est sans aucun doute une prouesse technique, et c'est absolument bien filmé, mais, mais, mais, ça oblige à rester finalement, dans l'image, alors qu'on aimerait pouvoir s'en éloigner pour laisser son coeur respirer, parce que Ah! Pina! par exemple! je ne connaissais rien de son univers, de son travail, de sa présence à cette grande dame de corps, je l'ai découverte par bribes grâce à Laure mais je n'en soupçonnais pas la consistance, l'ardeur, la lucidité, et ce fut pour moi une révélation.

Elle aime révéler les corps sous tous les angles pour en extraire la quintessence, la force tragique non sans humour d'ailleurs, il y a même parfois l'intervention d'un burlesque à la Buster Keaton, elle arrive à merveille à exprimer le drame d'être né et le désespoir d'aimer. Le monde de Pina est un monde où l'on danse et parle, où on joue l'amour, la vie, la mort, un monde qui interpelle, qui pose des questions, qui transcende. Sa danse est démesure. Elle ne se mesure pas, elle arrache à l'individu l'essentiel de lui-même, sans autre intermédiaire que son corps et sa voix. Les choix musicaux accompagnent magnifiquement son message, ce faire-voir qui fait voir.

 

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 En deçà de cette fascinante découverte, et au-delà de la 3D, j'ai été particulièrement touchée par cette passion commune de tout ce corps de ballet qui ne fait qu'un avec son mentor, l'insufflatrice Pina, le regard au travers de de Pina, on sent l'amour partagé, on sent l'émulation et la capacité à saisr sa chance pour donner plus et ainsi recevoir. On sent l'aventure humaine. Chacun de ces témoignages est une bouffée de profondeur, d'humanité. Tous disent d'une même voix ce que ce chemin avec cette grande dame leur a apporté, ce dépassement de soi dans la douleur, le doute et la joie, cette découverte de l'impossible, de l'indicible qui devient gestes, mouvements, grâce. Ils se dégagent de ces visages une sérénité, une congruence de toute beauté. Et c'est sans doute le plus beau message de cette artiste exceptionnelle, perdurer d'âme en âme en permettant à l'autre d'exister.

 

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- Pina Bausch -

 


 

 

* Merci Laure. Laurence en parle aussi, ainsi qu'Alex, ici.


07/04/2011

Laure and me

d'un tiroir l'autre....

 - Complicité- Photo Laure K. -

 

Evidemment on a l'air de deux sbires sorties d'un film de science fiction alors que c'était juste une mise en condition. Le film de Wim était en 3D... La dernière fois que j'ai vécu ce genre d'expérience, je devais avoir, voyons voir... C'était il y a longtemps. Je m'en souviens pourtant comme si c'était hier et de rechausser ce genre d'ustensile sur la tronche m'y a ramené d'emblée, c'est purement édifiant la mémoire quand elle se remet à fonctionner. Faut pas croire qu'on oublie, ça c'est ce qu'on tente de penser, en fait on oublie rien, on imprime tout et une situation nous fait comme pour rire rebondir sur une autre, alors que pourtant ça n'a pas forcément ni à priori ni lieu d'être. Il faut avouer qu'en l'occurrence Laure, sans s'en douter, par des discussions de traverses a réveillé deux vieux souvenirs: le premier par la force des lunettes à endosser, un vieux film d'horreur vu avec mon premier amour, c'était terrible, des sortes d'énergumènes qui te rentraient dans le ventre par le bas et qui se nourrissant de ta substance devenaient suffisamment gras pour te ressortir par la tête! Pouah, et tout ça en 3D! L'autre souvenir c'est le lien, il s'avère qu'avec Laure nous avons en commun, entre autre, et j'insiste, parce que ce point de jonction est loin d'être essentiel, une expérience de scoutisme ensemble. Sauf que dans mon petit parcours adolescente de scoutisme forcené par la force des choses, il y a eu une sorte de blanc, j'ai été embringuée dans un mouvement laïc tout en ayant un traitement de faveur, si je puis dire, c'est de continuer à honorer le Dieu choisi par mes parents; j'étais la seule, et j'avais douze ans, à peine. Quoi de mieux pour ostraciser un enfant que de lui octroyer un régime à part. En rébellion, j'ai été attachée, à moitié nue à un arbre, en pleine nuit, pendant quelques heures, suffisantes à me faire hurler de douleur, et à l'oublier, mécanisme de défense bien rôdé, avec le recul, de quoi devrais-je me plaindre, pas de méchant loup ni d'ogre à l'horizon, juste des réminiscences de contes de fées passés. Comme parfois une paire de bésicles vous redonne la vue sur un passé oublié, l'effet "madeleine", sans doute.

 

* Promis, prochaine note, je vous parle de Pina!


06/04/2011

Aujourd'hui, à Paris, en début d'après-midi, en compagnie de Laure K, "Pina", le film de Wim

 

 

"I loved to dance because I was scared to speak. When I was moving, I could feel.''

- Pina Bausch -

 


05/04/2011

Le Trio Joubran - Majâz

 

 

 

L'éblouissement de vivre

L’éblouissement de vivre, c’est du temps, des tonnes de temps…

- Christian Mistral -

 

C’est, réveillée tôt par des pensées nébuleuses s’entendre parler avec un être aimé depuis si longtemps, se rapprocher de lui dans des gestes compris par l’un et l’autre et tendrement faire l’amour et en soupirer d’aise, c’est se lever pour pisser quelques quarts d’heures après et boire en même temps une eau minérale à température ambiante parce que la soif vous dévore et se dire alors comme c'est bon d'être là. Se réécouter le trio Joubran tout en laissant son esprit baguenauder, c’est en retournant dans le grand lit remplaçant le lit d’enfant de son fils aîné relire une fois de plus sous la couette fraîche rayée ce texte de Mistral pointé d’un marque–page au milieu de son livre Carton-Pâte à l'odeur forte de tabac froid et c’est regarder par la fenêtre le bleu du ciel poindre promettant une journée lumineuse et avenante. C’est penser aux cœurs amis aimants dormant encore, entendre son cadet prendre sa douche et son petit dernier descendre à la volée l’escalier pour ne pas une fois de plus être en retard à son cours d’histoire, et c’est ressentir cette envie soudaine irrépressible de partager tout ça avec tout à chacun.

 

 

 

Les dix conseils d'Hemingway à tout jeune auteur voulant devenir écrivain

21995601hemingway-jpg.jpgSoyez amoureux. 
Crevez-vous à écrire. 
Regardez le monde. 
Fréquentez les écrivains du « Bâtiment ». 
Ne perdez pas votre temps. 
Écoutez la musique et regardez la peinture.
Lisez sans cesse.
Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.
Taisez-vous.

 


04/04/2011

Hena

 

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Elle n'a rien demandé d'autre que de vivre sa vie le plus tranquillement possible, ce qui n'est déjà pas facile pour une jeune fille dans ce pays, elles sont si nombreuses à subir des violences domestiques, morales, physiques dans une société patriarcale cruelle et grégaire.

Elle n'a pas demandé à être harcelée pendant plus d'une année à la sortie de l'école par un cousin ne sachant pas contrôler ses pulsions sexuelles et n'ayant certainement jamais appris à le faire, se pensant tout puissant et au dessus des lois, c'est tentant quand c'est possible.

Elle a pourtant essayé de se défendre, sa famille la soutenant, son père sans doute un peu au-dessus de la moyenne ayant cherché un appui auprès des anciens du village et ayant obtenu que le fameux cousin paie pour sa conduite indécente et déplacée et cesse de l'importuner, mais n'ayant pas réussi à obtenir que la cause de sa fille soit vraiment entendue, le cousin ayant réussi par des pressions incroyables à ce que son dossier soit classé sans suite.

L'infernal, l'irréparable, l'implacable, l'insoutenable est alors arrivé. Il a violé Hena, et par là même il l'a condamnée. Personne dans le village n'a pu intervenir et n'a pu contredire la parole de l'iman, personne ne remet en cause la toute puissance et la légitimité de fous décidant à la place de Dieu ce qui doit être fait, et, condamnée à 101 coups de fouets, Hena tomba sous le joug des 70 premiers. Emmenée à l'hôpital où elle décédera une semaine plus tard, d'elle-même, n'assumant pas la honte d'avoir été violée. Le cousin, condamné lui aussi à 201 coups pour le même motif d'adultère, s'en est bien tiré en arrivant à se soustraire à son châtiment.

Peut-être arrivera-t-elle à faire parler son corps, puisque sur une plainte déposée par ses parents il a été exhumé et on y a trouvé des blessures plus graves encore, l'auraient-ils en plus de l'avoir harcelée violée fouettée, battue à mort et suicidée?

Combien de Hena encore avant que cela change? Combien de temps encore pour la société bangladaise de faire sa révolution morale et arriver à penser et à admettre et à faire appliquer que le crime n'est pas d'être violée mais bien de violer, que ce n'est pas la victime la coupable mais bien l'agresseur, que la vie d'une jeune femme vaut autant que celle de son cousin, et que le fameux déshonneur est de ne pas se rendre contre de la violence et de la cruauté de tels comportements?

Hena, 14 ans, exécutée pour avoir été violée au Bangladesh, combien de Hena encore de part le monde?

 

00:25

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podcast
- Dragon de lune - Hadouk trio - Shamanimal -

 

 

03/04/2011

Les radeaux bleus

 

 

En réponse au tableau « Le Grand Bleu » d’Anne des Ocreries

 

 

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- Le Grand bleu - Anne des Ocreries


 

 

Il est des heures, Il est des cris,

Il est des jours, Il est des nuits

Où le sang revient à ses rêves de mer,

A ses sèves célestes enfouies,

Pour nous offrir des parchemins

Qui redonnent leurs couleurs

A nos baisers, à nos cœurs, à nos mains

Et, à nos caresses, leurs fruits

De pinceaux en fleurs,

En échos d’appels à nos amours bleuies,

En rouleaux d’immenses cieux

Tantôt joyeux, tantôt meurtris,

Tantôt radieux, tantôt gris

Où se retrouvent les pleurs

Et les rires de nos yeux, 

Entre enfer et paradis,

Entre agonie et  tableaux bleus,

Radeaux de survie !

Il est des heures, Il est des cris,

Il est des jours, il est des nuits

Où le sang revient à ses rêves de mer,

A ses sèves terrestres enfouies,

Où les couleurs, pour le grand bleu,

De mille feux, rechantent la vie !

 

 

- Mokhtar EL Amraoui -

 


02/04/2011

Blue*

Par Guillaume Pâquet.

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" L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace."

- Guy de Maupassant -

 

 

* Théme du Défifoto du 1er Avril. 

01/04/2011

Precious

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Je n'ai pas lu le roman "Push" de Sapphire dont le film s'inspire, je vais sans doute y remédier, d'après ce que j'ai pu en lire, ça devrait me parler et m'interpeller. Le film n'a pas bouleversé que l'Amérique, il m'a secouée moi aussi parce qu'il est vrai, ne sombre pas dans un pathos excessif et dans un blabla incessant, il prend aux tripes et il prend au coeur aussi. L'inceste n'est jamais franchement un sujet facile a aborder sans tomber dans le mortifère et le culpabilisant. Je me suis vite projetée dans le personnage de Precious magnifiquement interprété par Gabourney Sidibe, même si j'en suis fortement éloigné physiquement et socialement. Je me suis sentie proche de sa rage d'en découdre, de sa rage de vivre, de sa rage de combattre la haine de sa mère, la violence de son père, de son milieu, de ses propres peurs et proche de l'énergie que lui donne l'amour qu'elle porte à ses enfants et dans sa volonté profonde de faire autrement et d'être elle-même, humaine. C'est un film sur l'espoir, un film sur la vie, un film sur la volonté, un film d'amour. On sort de l'avoir vu grandi et énergisé malgré l'horreur et la cruauté du sujet. Précieux.