01/12/2008
parisienne !
13:56 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : miss tic, tags, art, art de vivre
20/11/2008
Ellen Gallagher
elle vit et travaille à Brooklyn . Les formes de ses tableaux abstraits - pages d'écoliers, yeux exorbités ou bouches caricaturales - incarnent une déconstruction des stéréotypes de la société occidentale qui ménage une place à la grâce.
" Nous devons accepter notre existence aussi complètement que possible. Au fond, le seul courage qui nous est demandé est de faire face à l'étrange, au merveilleux, à l'inexplicable que nous rencontrons. Cette vie que l'on appelle imaginaire, ce monde prétendu surnaturel, la mort, toutes ces choses nous sont au fond consubstancielles, mais elles ont été chassées de la vie par une défense quotidienne, au point que les sens qui auraient pu les saisir se sont atrophiés ."
Rainer Maria Rilke
13:43 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, peinture, poésie
06/11/2008
les mots
" c'est effrayant de penser qu'il y ait tant de choses qui se font et se défont avec des mots ; ils sont tellement éloignés de nous , enfermés dans l'éternel à- peu-prés de leur existence secondaire , indifférents à nos extrémes besoins; ils reculent au moment où nous les saisissons, ils ont leur vie à eux et nous la notre "
Rainer Maria Rilke
03:44 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (38) | Tags : rilke, poésie, écriture, art
02/11/2008
Jakson Pollock et le chamanisme
Moteurs souvent exaltants pour les créateurs, les ponts entre les cultures offrent aux artistes un retour à une culture originelle, seule possibilité parfois pour fuir un monde oppressant.
Ainsi en est-il de Pollock qui s'est tourné, dés le début de sa carrière , vers le chamanisme. La très belle et intéressante exposition qui a lieu à la Pinacothèque de Paris illustre parfaitement cette relecture révolutionnaire de son oeuvre et c'est saisissant à quel point on ne regarde plus l'oeuvre de Pollock de la même maniére en sortant de cette visite...
On comprend à l'évidence ce que le chamanisme fut pour Pollock : ce passage à travers des portails mystiques permettant d'atteindre des mondes que le commun des mortels ne pouvait pas atteindre ... La notion d'inconscient et d'initiation ou de rite initiatique est très forte chez lui et les "dripping" ne sont alors plus des oeuvres abstraites mais aussi des oeuvres symboliques .
Ainsi les surréalistes ont peut-être trouvé une source d'inspiration supplémentaire dans l'utilisation que Pollock a fait de la relation à l'animal dans le chamanisme .
S'il veut renaître aprés le sacrifice , l'aspirant chamane doit fusionner avec les animaux , autrement dit , revenir à la nature . L'homme cesse alors d'être limité à sa seule capacité de penser rationnellement, il se dote de nouvelles connexions physiques et spirituelles avec l'univers .
Ainsi en niant l'esprit rationnel on peut libérer " l'animal blessé" en nous afin de retrouver une " sensibilité à l'inconnu et à l'inconnaissable "
Un des thémes fors de l'exposition , c'est la fusion de l'homme et de la femme . Le rituel chamanique de la fusion des principes masculin et féminin permet d'engendrer la vie, c'est à dire la guérison et le renouveau de l'être humain .
Pollock aborde ce théme de l'équilibre et de la dualité sous divers angles :
raison et sentiment soleil et lune ying et yang humanité - bestialité
La fusion permet le renouveau . Pour Pollock , comme pour Henri Bergson, procréation et création sont synonimes. A la mort ou au sacrifice , Pollock et son mentor André Masson , préfèrent le renouveau de la vie ; une transformation de l'être .
Pollock et ses contemporains aspiraient à un monde magique qui, tel un faisceau de forces surnaturelles, aurait permis l'accès à un flux ininterrompu de fécondité et de transformation, d'accomplissements rituels préludant à l'émergence d'un être nouveau -, solaire . Alors que la destruction sévissait à la fois dans le monde qui l'entourait et dans sa vie personnelle, c'est dans le renouveau intérieur, la quête de ce Kandinski appelait " le spirituel ", que Pollock puisait son énergie et son art. Les " drippings " de Pollock ont donné une forme visuelle à la transformation psychique de l'homme occidental vers le mythe et le sacré.
Pollock avait fait sienne la croyance chamanique selon laquelle toute chose est vivante, tous les êtres étant reliés les uns aux autres par un réseau de force intéractives qui modélent l'univers. Ce réseau dynamique constitue en quelque sorte le réservoir illimité des forces et pouvoirs spirituels qui peuvent être transmis au monde naturel et dans lequel puise le chaman. Dans la conception chamanique du réseau cosmique, toute chose possède un potentiel infini de transformation. La nature, la terre et le ciel ne sont pas des substances mortes, mais sont au contraire des entités douées d'une force vitale magique .
En interaction , l'expo sur l' art Inuit au quai Branly , époustouflante de modernité , plus d'un ou deux siècle avant notre ère , encore une grande leçon d'humilité :
" voyez quelle justification ces objets apportent à la vision surréaliste, quel nouvel essor même ils peuvent lui prêter ", écrit André Breton en 1946. " On peut même évoquer un parallèle entre le masque yup'ik et l'objet surréaliste, dira Lévi-Strauss, ne prennent-ils pas également naissance dans l'hallucination et le rêve " .
" Je ne connais pas de meilleure définition du mot art que celle-ci : " L ' art, c'est l'homme ajouté à la nature " , la nature, la réalité, la vérité, mais avec une signification, avec une conception, avec un caractère, que l'artiste fait ressortir et auxquels il donne de l'expression, "qu'il dégage ", qu'il démêle, affranchit, enlumine."
Van Gogh
07:29 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : pollock, chamanisme, art, expo
30/10/2008
art de vivre
19:04 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : mimi, art, art de vivre
26/10/2008
cinéma
J'aime beaucoup le cinéma , les films et les acteurs aussi ...
alors je vais trés souvent jeter un oeil sur ce qu'en dit Alex dont j'apprécie beaucoup la sensibilité et qui fête sa centiéme note !
Je vous encourage à aller le visiter de temps à autre ... pour :
"Ecouter-voir ce qu'est la vie ..."
En matiére de cinéma , j'aime beaucoup de choses mais si je me laisse aller à parler de quelque films , je ferais ce genre de sélection complétement spontanée :
" les sept samouraïs "
d'Akira Kurosawa - le cinéma de Kurosawa ! exceptionnel -
" la beauté du diable "
de René Clair - je trouve Michel Simon grandiose -
" mort à Venise "
de Luchino Visconti - et tout le cinéma de Visconti
" La dolce vita "
de Fellini - et puis Mastroiani ! -
" l'honneur des prizzi "
de John Huston , avec jack Nicholson et Kathleen Turner .....
" Festen "
de Thomas Vinterberg ; film culte pour moi ...
" la vie des autres "
de Florian Henckel von Donnersmarche
" Chat noir - chat blanc "
d'Emir Kusturica - j'adore la musique
et puis beaucoup d'autres ....
chez Olivier aussi , j'aime bien jeter un cil !
06:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : cinema, film, art
24/10/2008
blue
Traditionellement , le symbolisme du bleu et de ses nuances est lié au rapport étroit que le bleu entretient avec le ciel , l'azur, la spiritualité .
Aujourd'hui le bleu est synonyme de calme, de sérénité, de paix ...
Mais le bleu c'est aussi l'inspiration, la créativité, le dynamisme ...
Ce qu'il y a de bien avec le bleu , c'est le vocabulaire : Aigue-marine, azur, céruléen, ciel, cobalt, lapis-lazuli, lavande, indigo, marine, myosotis, outremer, pétrole, sévres, turquoise ... mais aussi le bleu acier, bleu canard, bleu Chardin, bleu de Chine, bleu de méthyléne, bleu de nuit, bleu de Prusse, bleu Nattier ...
( Rothko )
Mais l'un des bleus les plus bleus de chez bleu c'est l'IKB: "International Klein Blue" breveté par Yves Klein en 1960 : un outremer unique, saturé et lumineux .
On trouve le bleu partout, en particulier dans les vêtements qui ont vu le triomphe d'une couleur qui ne se fait pas remarquer, d'un bleu universel, délavé, usé par la pierre, celui des blue-jeans qui exprime un désir de se fondre dans l'anonymat égalitaire tout en faisant preuve d'individualisme .
Mais il y a un domaine où il a échoué; c'est l'alimentation , le bleu ne se mange pas.
Paradoxalement, le bleu semble être la couleur de la mélancolie, comme dans "avoir des bleus à l'âme " ou " avoir le blues ".
Le blues , cette forme musicale d'origine populaire noire américaine , couleur de la douleur et de la révolte.
- I love the life I live - Buddy Guy
PS:
Pour l'anecdocte , je suis née " bleue " , une vraie schtroumpfette , étranglée par mon cordon , qui plus est avec la tête en forme de poire , le crâne mou !!!
Et je repense à Lidia , sur le premier mot de sa mére la mienne a dit : " Dieu qu'elle est laide !! "
bon évidemment , pour démarrer dans la vie ...
pas étonnant que j'ai parfois le blues !!
22:39 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : art, musique, couleur, état d'âme
15/10/2008
Réveil
Le petit jour poreux
qui efflue,
réhabite
nos vitreuses pensées
On s'entoge encore une fois
du faux habit de soi-même .
On replâtre le masque d'hier
à ce visage trop frileux
de sa nudité.
On reprend sa vie - pliée
sur un fauteuil
au pied du lit -
comme un vêtement qu'on soigne.
On inventorie la risqueuse
monnaie des paroles qu'il faudra dire,
la trouble marchandise des gestes
qu'il faudra faire
Pour demeurer la dupe
de son signalement.
Et chacun trouve naturel
de n'être pas devenu
un autre.
Norge - Poésies 1923-1988
21:53 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : norge, poésie, photo, art
11/10/2008
L'art est aussi sur mon frigo
09:26 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : dessins d'enfants, art, art de vivre
04/10/2008
Hundertwasser
Friedrich Stowasser (* Vienne, 15 décembre 1928; † Nouvelle-Zélande, 19 février 2000), mieux connu sous le nom de Friedensreich Hundertwasser, était un artiste peintre, penseur et un architecte autrichien ou plutôt comme il l'a annoncé dans son manifeste prononcé le 24 janvier 1990, un médecin de l'architecture.
Il invente son nom d'artiste à partir de Frieden qui signifie «paix» et Reich «le royaume» ou bien reich «riche», Friedensreich se traduisant donc par le «Royaume de la paix» ou «riche en paix». Sto étant le mot tchèque pour «cent» (hundert en allemand) et wasser se traduisant par «eau», Hundertwasser veut donc dire «cent eaux».
Dans le premier cas, la mise bout-à-bout des deux termes donne : «Le royaume de la paix (aux) cent eaux». Hundertwasser aimait souvent à citer la traduction japonaise de son nom (hyaku-sui).
Bien qu'il soit né et ait grandi en Autriche, la patrie de choix de Hundertwasser était cependant la Nouvelle-Zélande, et sa principale maison le navire Regentag (jour de pluie), un ancien navire de commerce réorganisé.
Son message est profondément, viscéralement écologiste et s'exprime très tôt par des performances remarquées, des manifestes écologiques, artistiques et architecturaux et dans toutes ses réalisations (peintures, affiches, timbres, maisons, architectures, livres...).
Ses manifestes portent des titres comme Ton droit à la fenêtre où il affirme que dans un habitat collectif, l'habitant est maître de tout ce qu'il peut atteindre de sa fenêtre autrement dit, le concepteur doit tenir compte des désirs de l'utilisateur, Pour une société sans déchet, La folie du nettoyage, La toilette-humus, etc. Il se soucie de "l'empreinte écologique" du citoyen et du citadin moderne. En conséquence il crée des immeubles avec des arbres aux fenêtres (l'arbre-locataire), conçoit et réalise en ville et à la campagne des maisons dont les toits sont recouverts de verdure et de végétaux, des sols à niveau inégal et encourage les propriétaires et les ouvriers à être créatifs et à apporter une touche personnelle à leur travail, par exemple grâce à la mosaïque. Il aime l'asymétrie et tout ce qui vient rompre l'ordre et la monotonie de la géométrie pure.
Son œuvre picturale est caractérisée par le foisonnement organique des formes et repose sur la brillance des couleurs. Couleurs qu'il emploie fréquemment (souvent plus douces) en architecture comme l'Or, emprunt au style baroque rococo.
On peut affirmer que Hundertwasser est un artiste inclassable marqué par un immense amour de la nature et l'un des grands pionniers d'une architecture humaniste et écologique qui tente de concilier créativité artistique et écologie.
Complètement d'avant garde !
21:46 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : peinture, art, architecture, hundertwasser
30/09/2008
Peindre
" Peindre, c'est se remettre à aimer .
Pour voir comme le peintre voit, il faut regarder avec les yeux de l'amour. Son amour à lui n'a rien de possessif : le peintre est obligé de partager ce qu'il voit. Le plus souvent, il nous fait voir et sentir ce que nous ignorons ou ce contre quoi nous sommes immunisés. Sa manière d'approcher le monde vise à nous dire que rien n'est vil ou hideux, que rien n'est banal, plat ou indigeste si ce n'est notre propre puissance de vision.
Voir n'est pas seulement regarder ce qu'il faut ; ce qu'il faut c'est regarder-voir; c'est pénétrer du regard et observer. "
Henry Miller
( oeuvre de P. Natier )
08:11 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : henry miller, peinture, art
26/09/2008
Giacometti
" On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c'est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace."
Alberto Giacometti
" C'est l'oeuvre de Giacometti qui me rend notre univers encore plus insupportable, tant il semble que cet artiste ait su écarter ce qui gênait son regard pour découvrir ce qui restera de l'homme quand les faux-semblants seront enlevés. Mais à Giacometti aussi peut-être fallait-il cette inhumaine condition qui nous est imposée, pour que sa nostalgie en devienne si grande qu'elle lui donnerait le force de réussir dans sa recherche. Quoi qu'il en soit, toute son oeuvre me paraît être cette recherche que j'ai dîte, portant non seulement sur l'homme mais aussi sur n'importe lequel, sur le plus banal des objets. Et quand il a réussi à défaire l'objet ou l'être choisi, de ses faux-semblants utilitaires, l'image qu'il nous en donne est magnifique."
" Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde... L'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine."
Jean Genet
"La solitude, comme je l'entends, ne signifie pas condition misérable mais plutôt royauté secrète, incommunicabilité profonde mais connaissance plus ou moins obscure d'une inattaquable singularité."
"Leur beauté- des sculptures de Giacometti me paraît tenir dans cet incessant, ininterrompu va-et-vient de la distance la plus extrême à la plus proche familiarité : en mouvement ..."
" Ses dessins . IL ne dessine qu'à la plume ou au crayon dur, le papier est souvent troué, déchiré. Les courbes sont dures, sans mollesse, sans douceur . IL me semble que pou lui une ligne est un homme: il la traite d'égal à égal. Les lignes brisées sont aiguës et donnent à son dessin une apparence scintillante. Diamants; Diamants encore plus à cause de la façon d'utiliser les blancs... Cela donne d'extraordinnaires joyaux grâce à ces blancs, où un dessin invisible se trouve sous-entendu, la sensation d'espace est obtenue avec une force qui rend cet espace presque arpentable . "
" La nuit en nous depuis notre naissance
éclaire le songe où des papillons perdent leurs couleurs.
Sur nos draps les ailes froissées du jour
butent contre l'arbre à résine.
Dans le silence des matins errants,
lavés du spouçon et d'ombre,
nous nous levons dans l'immensité du secret,
notre patrimoine, notre passion,
pour dire l'incompréhension du monde. "
Tahar Ben Jelloum
00:11 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : giacometti, art, poésie
24/09/2008
camenbert , vache qui rit & co
Benjamin Rabier est reconnu comme l’un des ancêtres de la bande dessinée par le guide de la Bande Dessinée 2005 où il figure en bonne place mais nous le connaissons tous pour ses dessins de la baleine bleue, de la vache qui rit et de Gédéon le canard.
Benjamin Rabier est né officiellement le 30 décembre 1864 mais dans son autobiographie, il dit être né en 1869... à la Roche-sur-Yon. À l’âge de 5 ans, Benjamin Rabier et ses parents déménagent pour la capitale, la famille habitera tout d’abord les buttes Chaumont puis Vaugirard.
Le 1e décembre 1885, il part pour effectuer son service militaire où il sera affecté au 33ème régiment d'infanterie à Arras. Durant son service militaire il franchira les échelons pour finir sergent major. Il sera aussi, à la suite d‘un concours, chargé de la décoration de la salle d'honneur de son régiment. Lors d’un voyage à Paris où il devait copier des aquarelles de bataille, il rencontre alors Sabatier et Caran d'Ache.
À la fin de son service militaire prendra fin en 1889, il devient comptable et à ses heures perdues dessinateur pour les revues « Le gil Bas », « L’assiette au beurre » et « le chat noir » . Homme moderne et artiste aux multiples talents et facettes, il s’intéressa très vite à tout ce qui est à la mode et participera à tout ce qu’il se « fait ».
Il publiera son premier album en 1896 et à cette époque il collabore régulièrement aux publications Arthème Fayard pour les collections « Jeunesse Illustré» et « Les belles images ». Son premier ouvrage sera « Tintin-Lutin » écrit en collaboration avec Fred Isly et publié en 1898 par Félix Juven. Cet ouvrage sera le premier de la nouvelle carrière de Benjamin Rabier. A travers ses différents ouvrages pour les enfants, il mettra un terme au vieux préjugé qui enfermait à l’époque le monde animal dans la morosité. Il va donner à ses animaux les mêmes tares, vices, malices, cruautés, etc... que les hommes « C’est alors un véritable zoo pris de folie qu’il lâche dans ses histoires ».
Benjamin Rabier, conteur impitoyable et moraliste qui à travers ses « comédies humaines » des bêtes dénonce haut et fort la cruauté bien réelle malheureusement de l‘espèce humaine. En 1906, il effectuera un travail colossal en illustrant en 4 ou 6 images les 240 fables de Jean de la Fontaine.
Il collaborera aussi de 1890 à 1920 à plus d’une cinquantaine de journaux humoristes et satiriques et son style sera alors reconnaissable entre tous. Il s’affirme à l’époque définitivement comme un maître du dessin animalier qui lui vaut encore aujourd’hui d’être cité comme l’un des fondateurs de la bande dessinée.
En 1923, il créa le célèbre canard Gédéon dont il dessinera les aventures jusqu’à la fin de sa vie. Il fait apparaître pour la première fois la cohérence d’un décor toujours soigné où s’inscrit le cycle des saisons. Il y aura au total 16 album d’aventures de Gédéon qui ont été rééditée dans les années 90 par les éditions Hoëbeke. Benjamin Rabier assisté par Émile Colh a aussi réalisé des films d’animations mettant en scène son petit héros « Gédéon ».
Benjamin Rabier, que ce soit grâce à la vache qui rit, à Gédéon et à la baleine bleu de la célèbre marque de sel, restera toujours l’un des dessinateurs les plus connus du siècle dernier mais aussi l’un des plus présents dans notre vie quotidienne.
22:04 Publié dans Bande Dessinée | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : bd, art, dessin, cuisine
20/09/2008
César
" César , Transmission de pensées"
par Jean Nouvel
"10 ans, le temps passe... 10 ans que tu ne m'exprimes plus tes doutes, tes peurs, liés au sens de tes explorations, liés à ton incompréhension du manque de reconnaissance et évidemment à ton angoisse de l'oubli ... les souvenirs s'estompent. Parmi eux restent des éclats de lumiére, des éblouissements.
L'art témoigne longtemps aprés d'attitudes datées qui deviennent des points de repère.La vie d'un artiste est marquée par ce qu'il a su extraire du temps, de son temps, parce qu'il nous a obligés à voir, puis à regarder alors que nous ne l'avions pas identifié.
Ces poings, ces mains, ces doigts, ces seins, échantillons du corps humain, emblèmes de la sensualité agrandis dans une perfection anatomique allant jusqu'à l'empreinte digitale, le grain de la peau ou le pore, jusqu'à cet étonnement d'entomologiste sur la bizarrerie de notre espèce humaine. Révélation et dissociation de la forme et des fragments par les matériaux, les couleurs et les échelles différentes.
Puis il y a cette matiére qui coule et soudain se fige dans son mouvement, dans son glissement, dans son gonflement, cette parfaite brillance, lisse à caresser, qui vient de nulle part, qui ne va nulle part mais qui est là,fiére de la perfection de son galbe .
Ces masses d'acier concentrées,densifiées, enchevêtrées, pliées, contraintes,qui expriment à la fois un passé mécanique et des futurs à répétition dont d'autres artistes révéleront peut-être les cycles .
Ce sont là ts extractions des profondeurs d'un XXe siécle qui se consumait dans l'acier, se questionnait sur les dimensions de l'homme et de l'univers et jouait aux apprentis sorciers avec des matériaux non identifiés et chimiquement modifiés. Ne doute plus César, tu es non seulement reconnu mais identifié : Compresseur; Agrandisseur; Expanseur . "
11:34 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : césar, expo, art
15/09/2008
Nicolas de Staël
"Aller jusqu'au bout de ses déchirements jusqu'à leur tendresse"
Nicolas de Staël né à Saint-Petersbourg en 1914 et jusqu'à son suicide n'a conservé de son ascendance slave que le romantisme et le désespoir. Proche du tsar, son pére est vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul. La révolution russe de 1917 contraint sa famille à s'éxileren Pologne, où meurent ses parents. Orphelin,il est receuilli par un couple russe de Bruxelles ; il s'est alors mis à étudier la peinture dés l'âge de 16 ans. Il quitte sa famille adoptive pour voyager en Espagne, puis au Maroc. Rentré à Paris en pleine occupation avec une compagne malade et une petite fille, il connaîtra une grande pauvreté, en même temps qu'il découvre la peinture abstraite.
Parti de formes géométriques, Staël, peut-être sous l'influence de Georges Braque, avec qui il se lie, découvre peu à peu la force de la couleur pure et des formes libres . Son évolution est trés rapide. Les commandes se multiplient, c'est Paul Rosenberg qui le prend sous contrat à New York. Staël s'installe un moment à Ménerbes ( Vaucluse ) dans une admirable demeure qu'il vient d'acheter .
Là , sa maison à Ménerbes, village où a séjourné aussi pendant de nombreuses années Dora Maar. Trés joli endroit ....
De la force, il en possédait à revendre. Il était grand-immense-avec une voix de basse, profonde, incroyablement russe. Un visage long, trés beau, à la fois rieur et mélancolique, qui gardait quelquechose de l'enfance ou d'une nostalgie. Plus impatient qu'angoissé, avec de brusques bouffées de colére, des flambées d'orgueil et la brouille facile, souvent pour des raisons obscures .
Comme Delacroix , il était sensible à la musique ; ce goût pour la musique d'ailleurs réflétait bien son choix de vie , dans un univers de sensations, des plus frustres au plus élaborées.Il semble qu'il ait toujours été affamé de ce que la vie pourrait lui donner de plus immédiat, et quoi de plus fort que les images offertes par la peinture ?
" Je veux réaliser une harmonie. Je me sers d'un matériau qui est la peinture. Mon idéal est déterminé par mon individualité et l'individu que je suis est fait de toutes les impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance ."
L'oeuvre de Nicolas de Staël appartient à un registre élevé dans lequel s'exprime le passionnel et le lyrisme comme si le destin lui avait imposé tout au long de sa vie une trajectoire pour faire naître un nouveau rapport esthétique avec le réel.
Attendre tout d'un art que l'on pratique d'instinct, en exalté, retrouver le chemin d'une réalité perdue avec des moyens entiérement neufs, mais étroitement dépendants de moyens d'expression qui seront bientôt périmés, c'est une conduite devenue tellement insolite qu'elle devait forcément se briser, s'anéantir.
Nicolas de Staël, au travers sa peinture, recherchait l'absolu.
"Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture."
10:04 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : peinture, art, destaël
13/09/2008
Exister
Exister est bon; non pas meilleur qu'autre chose; car exister est tout, et ne pas exister n'est rien.
Agir est une joie . Percevoir est une joie aussi, et c'est la même . Nous ne sommes point condamnés à vivre; nous vivons avidement.
Nous voulons voir, toucher; nous voulons déplier le monde.
06:33 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : photos, art, nature, pensée
10/09/2008
En vie
Sans savoir pourquoi
j'aime ce monde -
où nous venons pour mourir
04:40 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : haÏku, pensée du moment, art
06/09/2008
La branche
Pour la petite histoire cette photo , je l'ai prise pendant nos vacances , nous avons découvert au fond du terrain cette branche d'amandier qui d'ailleurs abritait une fourmiliére ,
et nous en avons fait une sculpture au pied du bassin , cette sensation de mouvement était trés étonnante et esthétique ...
de l'art brut , en somme .
et ce "mouvement" , cette solitude en marche , cette volonté et en même temps cette sagesse , ce vécu a accompagné nos vacances .
n'est ce pas une belle rencontre ...
j'aime cette branche , ce qu'elle dégage , elle m'a rappelé l'humilité et la poésie de la vie pourvu que l'on y pose le regard , et que l'on ouvre son âme ...
et ce côté nervuré , endurci , patiné par le temps qui passe mais en même temps cette force et cette grâce ...
c'est un peu de moi que j'ai laissé , là-bas au fond du Vaucluse et j'aime cette sensation , cet éphémère ...
on peut donner vie , et puis se retirer ...
mais l'émotion , elle , reste intacte ...
07:32 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : photos, art, nature
27/07/2008
Peter Beard
Peter Beard est un photographe à deux visages : dandy à New York, aventurier en Afrique. Son œuvre est le fruit de la fusion improbable de ces deux univers. Au service de ce continent.
La lecture d’Out of Africa change sa vie. Peter Beard a 17 ans. Il se rend sur le continent africain, porté par les mots de Karen Blixen, auteur de l’ouvrage. Six ans plus tard, il achète un immense territoire de seize hectares, qu’il nomme Hog Ranch. Son égérie, Karen Blixen, habite une ferme voisine.
Le travail de Peter beard dépasse le cadre de la photographie. Vivant au contact des animaux, il les inclue dans ses compositions. Sur ses images, bien sûr. Mais pas seulement. Ses carnets sont mondialement célèbres. Beard transforme ses clichés en œuvres d’art, en utilisant du sang d’animaux, des dessins, qui lui permettent de briser les barrières de la photographie
Grand admirateur du peintre Francis Bacon, Peter Beard passe une partie de son temps dans les salons mondains. Il côtoie notamment Andy Warhol, le roi du Pop Art, l’écrivain Truman Capote ou les Rolling Stones, alors au sommet de leur gloire. Ses rencontres exercent une influence considérable sur son travail artistique. La destructuration chère à Warhol, l’ironie de Capote ou la folie des Stones : ses carnets sont tout cela à la fois. Avec en fil rouge, l’analyse de la relation entre l’être humain et les animaux en Afrique.
Le jugement est sévère et la lutte ne l’est pas moins. Il se bat contre les braconniers, en faisant poser une femme nue avec la plus grande défense d’éléphant du monde, ou en enfermant un poseur de pièges dans son propre jeu. Engagé, il défend les espèces en voie de disparition. Le titre de son premier livre, The end of the game, paru en 1965, raisonne alors comme un signal d’alarme. Aujourd’hui âgé de 60 ans, Peter Beard n’a pas fini son combat :
« Nous détruisons tout ce que nous touchons. Dans quelques années, le continent africain sera sans doute complètement dévasté. Il y a vingt ans, le soir, on entendait le rugissement des léopards. Maintenant, ce sont les chiens des voisins qui aboient au passages des bennes à ordures. »
«Il n’y a pas cinquante ans encore, l’homme devait se protéger contre les fauves ; ce sont aujourd’hui les fauves qu’il faut protéger contre l’homme», écrit Beard, avant de rendre hommage à «l’essence de la vie africaine, l’animal». S’attachant à l’éléphant, savamment liquidé au fil des années, Peter Beard en saisit la force et la solitude, puis clôt son histoire par une série de photographies poignantes. Des cadavres d’éléphants inscrits dans le sol comme des cicatrices, tas d’os gigantesques blanchissant sans défense sous le soleil…"
pour finir ce magnifique témoignage de Verschka qui a travaillé avec peter Beard
je trouve cette démarche trés intéressante , cette communion esthétisante avec la nature environnante;
Pour cela l'Afrique a une puissance et un fort pouvoir ,je comprends que Peter Beard ai été conquis ...
je trouve son travail tout à fait remarquable et ses collages sont vraiment émouvants et troublants .
proverbe peule :
" Personne - quel que soit son degré -
ne voit jamais le sommet de son propre crâne ;
pour y voir clair , vient toujours un moment
où l'on a besoin de l'aide d'un tiers . "
11:37 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : photos, art, afrique, peter beard
20/07/2008
Odeurs
"Sentir l'être aimé, c'est être pendant quelques instants dans l'illusion de sa présence. C'est croire qu'il est possible d'accéder à son intérieur, c'est-à-dire finalement d'avoir accès à son âme. Les odeurs de l'amour sont quelque chose comme des épiphanies de l'âme. Mais l'odeur, comme l'âme, est pur leurre. On se repaît, on s'y vautre, on s'y abîme, mais jamais on ne s'en trouve possesseur. en ce sens l'odeur est bien ce qui de l'autre signe son irréductibilité."
08:47 Publié dans érotisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : érotisme, art, pensée