27/10/2009
Nostalgie
09:18 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : état d'âme, pensée, art, photo, écriture, enfance, blessure, souffrance, rencontre, vie, humain
26/10/2009
Henri Rousseau, dit le Douanier
Né à Laval, Henri Rousseau est commis à l’octroi de Paris jusqu’en 1893, année où il se consacre entièrement à la peinture. Douanier et peintre amateur, il expose pour la première fois aux Indépendants en 1886, recommandé par Paul Signac.
Rousseau peint plusieurs types d’œuvres. Dans les portraits et scènes de la vie populaire, il représente les personnages de face, dans une expression figée, par un dessin gauche mais d’une grande netteté, et des couleurs éclatantes. Ses paysages sont peuplés de petits personnages d’une poésie idyllique et mystérieuse, tandis que ses scènes collectives traduisent une inspiration sociale et humanitaire, et des convictions républicaines transposées en allégories patriotiques (Le Centenaire de l’Indépendance, 1892).
Peu à peu l’art du douanier Rousseau évolue vers des scènes fantastiques (La Guerre, 1894,Le Rêve, 1910), et des sujets exotiques, qui obtiennent un grand succès et sont développés en grand format à la fin de sa vie (Le Repas du lion, 1907), pour lesquels il s’inspire de magazines et de visites au Jardin des Plantes, renouvelant l’exotisme par son style fantastique et son primitivisme moderne.
Le douanier Rousseau est admis en 1905 au Salon d’Automne dans la salle des Fauves, et acquiert la célébrité et des admirateurs, Alfred Jarry, Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay, dont la mère commande au peintre La Charmeuse de serpents, et Picasso, qui offre un banquet en son honneur dans son atelier du Bateau-Lavoir en 1908.
L’art complexe du douanier Rousseau est l’objet d’interprétations multiples. Son style apparaît comme «naïf», mais la franchise des couleurs, les formes synthétiques, et l’imagination qui y président sont méditées. Se proclamant «peintre réaliste», admirateur des peintres académiques et d’Ingres, l’artiste se sent très éloigné des impressionnistes et des modernes, malgré leur admiration pour lui.
C'est un monde hors de l'ordinaire qui au fond intéresse Rousseau, un monde hors de la réalité de sa vie misérable de ses drames familiaux de ses déboires affectifs de ses échecs, il ne veut peindre que la nature. Il a été bercé par les contes traditionnels que lui racontait une vieille tante durant son enfance à Laval, impressionné quelques années plus tard par la lecture de Robinson Crusoé il restera imprégné de le lecture qu'il fera de Jean-Jacques Rousseau de l'homme naturel et du bon sauvage, il puise dans ses lectures et dans la vogue de l'époque des expéditions françaises vers l'Afrique son inspiration, il fréquente aussi les musées pour y copier des oeuvres et parfaire sa technique, il y découvre les toiles de Rubens, Van Loo, Géricault, Delacroix autant que Paul Gauguin qui lui raconte en 1894 ses périples dans les îles Polynésiennes. Il puise aussi beaucoup dans ses ballades au jardin des plantes, au muséum d'histoire naturelle ou au jardin d'Acclimatation et malgré la légende qu'entretient poétiquement son ami Guillaume Apollinaire, il n'a jamais quitté Paris et c'est dans son atelier qu'il compose ses célèbres jungles. Ses mises en scène exotiques, ses forêts vierges sont autant de traductions de ce qu'est pour lui la vie, une jungle avec ses cruautés, ses peurs, ses beautés, ses enchantements comme celles de ses épouvantes.
12:50 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art, peinture, biographie, rencontre, humain
23/10/2009
Ernest
«J’ai appris à ne jamais tarir le puits de mon inspiration, à toujours m’arrêter quand il restait un peu d’eau au fond et à laisser sa source le remplir pendant la nuit.»
- Ernest Hemingway -
Soyez amoureux, crevez vous à écrire, fréquentez les écrivains "du bâtiment", ne perdez pas votre temps, écoutez la musique, regardez la peinture, lisez sans cesse, ne cherchez pas à vous expliquer, écoutez votre bon plaisir, taisez-vous.
14:21 Publié dans réflexion | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : littérature, hemingway, humain, rencontre, art
21/10/2009
valse de melody
Et le bonheur aussi
L'amour s'égare
Au long de la vie
Le soleil est rare
Et le bonheur aussi
Mais tout bouge
Au bras de Melody
Les murs d'enceinte
Du labyrinthe
S'entrouvent sur
L'infini
15:06 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, musique, chanson, rencontre, humain, gainsbarre, art
20/10/2009
jeux de masques
16:57 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : pensée du moment, humain, littérature, réflexion, art de vivre, art
12/10/2009
Gérard Garouste
Je l'avais rencontré lors d'une exposition de mobilier crée conjointement avec sa femme Elisabeth mais ne savait rien de lui si ce n'est qu'il se dégageait de sa personne une sorte de force étonnante. Plus tard j'ai pu voir quelques unes de ses toiles puissantes, un livre qui retrace son auto-portrait, et bientôt une rétrospective dans le cadre de la FIAC, un homme attachant et un artiste remuant, c'est ainsi que je le perçois, le ressens.
Etudiant à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1965 à 1972, Gérard Garouste expose pour la première fois ses Dessins monumentaux en 1969, tout en pratiquant la scénographie avec son ami le metteur en scène Jean-Michel Ribes. Dès la fin des années 1960, l’artiste prétend peindre délibérément les thèmes de la peinture les plus traditionnels, le nu, le paysage et la nature morte. Ayant assimilé les avant-gardes, il veut faire face à l’histoire de l’art et se confronte sans cesses aux maîtres et aux textes anciens, par la représentation de scènes bibliques ou mythologiques, ou, depuis 1985, en s’inspirant de la Divine Comédie de Dante, de Don Quichotte ou de la Haggadah juive. Garouste associe parfois des sculptures à ses monumentales huiles sur toile, ou peint au pinceau noir sur des « indiennes » (toiles écrues). Ses figures sont tourmentées, fuyantes, déséquilibrées. Il a été sollicité de nombreuses fois pour des décors, notamment à l’Elysée, à la cathédrale d’Evry, à la Bibliothèque nationale ou pour le rideau de scène du Théâtre du Châtelet. En 1991 l’artiste fonde l’association La Source, dont le but est d’aider des jeunes issus de milieux défavorisés à se revaloriser par la création artistique. Gérard Garouste vit et travaille à Marcilly-sur-Eure dans l'Eure, depuis 1979, et est représenté en France par la galerie Daniel Templon, Paris.
Interrogeant sans cesse les grands textes comme la Bible bien sûr, Dante, Rabelais, Cervantès dont s'inspire beaucoup sa peinture, Gérard Garouste est aussi un coloriste de talent glacis blancs bleus profonds rouge sang ou théâtre avec toujours ces personnages déformés à la Gréco, en souffrance comme la sienne sans doute lui qui lutte et vit avec ce diagnostic depuis toujours de maniaco-dépressif bipolaire. Pierre Assouline en a fait une note lors de la sortie de son livre " L'intranquille" qui me laisse assez perplexe, j'avoue.
"Pour moi, la peinture, c'est la pensée qui passe par la main. Je ne sais combien de fois on a annoncé sa mort. Je n'y crois pas. La peinture sera toujours recommencée, quelque part, dans un hôpital psychiatrique ou le cahier d'un enfant."
"La chose la plus difficile du monde, c'est la simplicité. C'est trouver le geste exact, comme celui de Matisse ou de Picasso. Je ne pense pas que l'art soit un festival d'idées. Il faut laisser sa place au désir."
- Gérard Garouste -
11:46 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, peinture, humain, biographie
07/10/2009
Gustav Klimt
Gustav Klimt est né à Baumgarten en 1862, près de Vienne en Autriche. Son père est orfèvre ciseleur et il en héritera ce goût pour l'or qui caractérisera sa peinture pendant une grande partie de sa carrière.
Il suit les cours de la Kunstgewerbeschule de Vienne (École des arts décoratifs) dans les années et dès 1879, il participe avec son frère Ernst et Franz Matsch à la décoration des plafonds des thermes de Karlsbad. Ces oeuvres collectives fortement marquées par le style de Hans Makart, lui permet d'obtenir la commande des fresques du Kunsthistoriches Museum. Plus tard il réalisera également le décor de la grande salle de l'université de Vienne, fresque qui déclenchera une grande polémique du fait de l'audace de la conception.
En 1892, à la mort de son frère, s'amorce la rupture avec l'académisme qui allait aboutir en 1897 à la création de la Wiener Sezession(sécession viennoise) avec Schiele, Moser et Kokoschka.
Son œuvre maîtresse de cette époque est une série d'allégories peintes pour illustrer certaines matières de l'université de Vienne : la Philosophie, la Médecine et la Jurisprudence. Ces tableaux offusquent la critique, mais le premier est couronné de la médaille d'or de l'exposition universelle de Paris de 1900. Ces trois œuvres seront détruites par les nazis qui considère cet art comme dégénéré.
En 1902, il peint une grande fresque en l'honneur de Ludwig van Beethoven pour la 14e exposition de la Sécession. Cette frise fait l'objet de nombreuses critiques, mais est appréciée par Auguste Rodin. En 1907, il rencontre le jeune peintre Egon Schiele qu'il va beaucoup influencer ; Klimt sera pour Schiele son modèle et son maître.
Devant les désaccords avec de nombreux artistes du groupe, il quitte la Secessionen 1905, accompagné par Koloman Moser, Carl Moll, Otto Wagner et d'autres. Il épure son style, évitant, à partir de 1909, l'or.
Klimt ne s'est pas marié, il vit avec sa mère et ses sœurs mais il a cependant de nombreuses maîtresses et quelques enfants.
Gustav Klimt meurt en 1918 à Vienne d'une pneumonie.
Peintre dénigré pendant plus d'une dizaine d'années de sa vie, l'oeuvre de Klimt aura été en permanence l'expression d'une référence à l'histoire de la peinture, à Moreau, Hodler, Monet, Saurat, Matisse, ou Rodin, dans ses compositions extrêmenent personnelles et originales faites de théâtralités d'antinomies d'hétérogénéité tant du point de vue pictural que décoratif que de celui des couleurs, son oeuvre faite d'oppositions entre la figuration et l'abstraction entre hédonisme et scepticisme entre impressionisme et symbolisme, lui confère une place à part dans l'histoire de l'art.
23:10 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : peinture, art, klimt, humain
01/10/2009
thag bleu
Bleu couleur de peau Krishna, royale depuis les capétiens symbolique de paix de volupté de sérénité d'évasion, couleur spirituelle pure principale composante du drapeau du Québec signe de noblesse c'est aussi paradoxalement évocateur de la peur ou de la mélancolie au travers du blues, j'en aime l'usage jurons les ventrebleu palsembleu maugrebleu sacrebleu vertubleu savoureux, couleur romantique à souhait, des bleus autant qu'il en pleut de prusse klein ciel marine cyan lapis azur, c'est la couleur que je préfère qui me compose et qui m'inspire.
Suivre le fil bleu de ce tag bleu dans les miettes de Carole et celui de Lyse.
Et puis eux, le Blue Man Group :
21:23 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : bleu, blue, couleur, rencontre, art de vivre, blog, art
22/09/2009
insomnies
- Mes insomnies - Barbara -
Insomnies fréquentes et récurrentes, j'ai depuis belle lurette cesser d'y résister au contraire elles m'ont finalement ouvertes des espaces inconnus et permises des rencontres pleines et profondes. J'étais jusqu'à encore une année étrangère à ce genre de pratique et dormais tout mon soûl comme un bébé facilement mais depuis que j'ai découvert mes insomnies depuis que j'insomnise j'ai approché aussi un autre moi-même et goûté à une autre température, la nuit tout est si calme si silencieux même l'air n'a pas la même saveur il se passe quelque chose de différent je me sens autre plus en contact avec une part de moi comment dire le ton du soir m'ouvre des espaces c'est étrange et assez jouissif aussi. Au début je luttais, je me disais il faut que tu dormes progressivement le comptage de moutons n'étant pas vraiment efficace je me suis mise à écrire au lieu de ruminer à réfléchir au lieu de m'apitoyer et communiquer avec les décalés horaires par le blog et échanges plus intimes, pas la même de jour comme de nuit, sans doute on se livre davantage. Là il est cinq heures du mat. j'ai des amis pour qui c'est l'heure du réveil et leur journée commence, d'autres c'est à l'inverse l'heure de s'abandonner aux bras de Morphée, j'ai les paupières gonflées mais l'esprit alerte ça fuse mais ce n'est pas toujours comme ça parfois c'est le désespoir qui m'assaille ou la rage qui me maintient éveillée, quoiqu'il en soit je vis mes insomnies comme une chance du coup ça m'endors aussi...
"Mais, si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies,
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis,
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis..."
05:43 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : créativité, art, écriture, art de vivre
14/09/2009
René Magritte
« Rien n'est confus, sauf l'esprit »
- René Magritte -
| René Magritte Né à Lessines en Belgique, le 21 novembre 1898 Décédé à Bruxelles en Belgique, le 15 août 1967 "Mes tableaux sont valables, à mes yeux, si les objets qu'ils représentent résistent à des interprétations par symboles ou par autres explications." "I hope I touch something essential to man, to what man is, to ethics rather than to aesthetics. Peintre, dessinateur, graveur, sculpteur, photographe et cinéaste. Considéré comme l'une des personnalités distinctes du mouvement surréaliste, il est reconnu comme le peintre belge le plus important du XXème siècle. Son style se définit très tôt par une représentation d'objets et des personnages juxtaposés en paradoxe conférant aux œuvres un sentiment de mystère, d'étrangeté. Soucieux de la représentation réaliste de l'image il peint en à plat découpant les formes de façon précise et méticuleuse comme dans un collage, représentant les sujets dans un rendu naturaliste photographique. Il étudie à l'Académie des beaux-arts de Bruxelles de 1916 à 1918 où il explorera divers styles de peinture pour aboutir à l'abstraction. Il porte un intérêt particulier aux œuvres du peintre italien Giorgio de Chirico où la juxtaposition non conventionnelle d'objets l'incite à nouveau à s'inspirer du monde du réel. Ses activités dans le domaine de la publicité sont à l'origine de l'intégration de mots dans ses compositions d'où la célèbre inscription "Ceci n'est pas une pipe" sous une représentation hyper réaliste d'une pipe. Il séjourne à Paris de 1927 à 1930 et prend part aux activités des artistes surréalistes. Il s'en dissocie rapidement pour sa différence d'idéologie, favorisant l'expression de la réalité à celle du subconscient. Son entière production est caractérisée par un même répertoire d'objets de tous les jours aux formes simples et pures soient organiques ou créés par l'homme qui réapparaîtront constamment dans des environnements ordinaires mais à la fois incongrus. Malgré son succès, Magritte sera toujours considéré comme un artiste en marge des grands courants de l'art au XXème siècle. Il a fait l'admiration des artistes américains de la génération suivante incluant Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Roy Lichtenstein et Andy Warhol qui ont acheté ses œuvres et il a influencé les courants de l'art Pop et de l'art conceptuel. Il connaîtra un impact important dans le domaine de la publicité où on s'accaparera ses images à toute fin sans pour autant en connaître l'auteur. |
Peintre de la métaphysique et du surréel, Magritte a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l’esprit de sérieux. Il s’est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d’inventer des techniques, il a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l’instrument d’une connaissance inséparable du mystère. « Magritte est un grand peintre, Magritte n'est pas un peintre », écrivait dès 1947 Scutenaire. Chez Magritte, le mystère est nécessaire. Mystère qui le taraude depuis sa plus tendre enfance, notamment après le contact d'une caisse près de son berceau ou d'un ballon de navigation échoué sur le toit de la maison familiale. Mais le mystère peut se faire plus sombre, et grave. Comme cette image qui ne le quittera pas : une mère suicidée quand il a 12 ans, et dont on retrouve le corps recouvert de sa robe de nuit, quelques jours après. Magritte peintre et dessinateur, Magritte artiste complet est aussi cinéaste, et photographe. La photo a toujours joué un rôle complémentaire dans son oeuvre.
08:29 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art, peinture, humain, rencontre
06/09/2009
Henry Moore
" La discipline en art est une lutte fondamentale pour se comprendre soi-même "
- Henry Moore -
Né en Angleterre dans une famille de huit enfants, Henry Moore décide de devenir sculpteur à l’âge de onze ans seulement. Après avoir participé à la Première Guerre mondiale, lors
de laquelle il est gazé, Henry Moore est admis en 1919 à la Leeds School of Art, où il étudie la sculpture. Par la suite il part étudier au célèbre Royal College of Art de Londres. Moore y approfondit ses connaissances en arts primitifs et développe un style propre, influencé par les œuvres de Brancusi et d’Epstein.
En 1924-1925, le jeune artiste obtient une bourse qui lui permet de voyager en Italie et d’étudier l’œuvre de Michel-Ange. La découverte à Paris d’une statue toltèque percée, dite «Chacmol», détermine son esthétique sculpturale basée sur l’imbrication de formes convexes et concaves autour de vides, notamment dans des figures allongées.
Par la suite, Moore et sa jeune épouse Irina Radetsky s’installent dans un atelier à Hampstead, où ils se joignent à une colonie d’artistes d’avant-garde, dont Barbara Hepworth et Naum Gabo. Les membres du groupe développent un art tendant vers l’abstraction, influencé par les artistes parisiens Picasso, Arp et Giacometti. L’artiste flirte alors avec le surréalisme et participe avec Paul Nash à l’organisation de l’exposition internationale du surréalisme à Londres.
Pendant la guerre, Moore est désigné comme «artiste de guerre», et produit des dessins puissants de scènes de la guerre à Londres. Avec sa femme, il se réfugie dans une ferme du Hertfordshire, où il
installe son atelier et demeure jusqu’à la fin de sa vie. Suite à la naissance de sa fille et à la perte de sa mère pendant la guerre, Moore oriente son travail vers le thème de la maternité.
Le sculpteur reçoit ensuite de nombreuses commandes, notamment pour le siège de l’UNESCO à Paris (1957) et le campus de l’université de Chicago (1967). Il crée en 1977 la Fondation Henry Moore, dont le but est de promouvoir la diffusion de l’art.
Henry Moore meurt en 1986 dans sa maison du Hertfordshire, à l’âge de 88 ans.
C'est une oeuvre dense, souvent monumentale, interpellante. le goût pour ces formes arrondies et lisses lui viendrait de l'enfance, petit il massait le dos de sa mère, jolie supposition. La sculpture d'henry Moore me touche beaucoup autant par sa force que par sa douceur et sans doute par l'équation des deux, je suis subjuguée.
11:57 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art, sculpture, amour de l'art
25/08/2009
Le vrai visage des choses
12:07 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : photographie, art, vision, regard, humain
23/08/2009
Etroits sont les vaisseaux
" J'ai rêvé, l'autre soir, d'îles plus vertes que le songe... Et les navigateurs descendent au rivage en quête d'une eau bleue; ils voient - c'est le reflux - le lit refait des sables ruisselants: la mer arborescente y laisse, s'enlisant, ces pures empreintes capillaires, comme de grandes palmes suppliciées, de grandes filles extasiées, qu'elle couche en larmes dans leurs pagnes et dans leurs tresses dénouées."
" Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t'a fait ce goût de femme heureuse et qu'on approche... Et ton visage est renversé, ta bouche fruit à consommer, à fond de barque, dans la nuit. Libre mon souffle sur ta gorge, et la montée, de toutes parts, des nappes du désir, comme aux marées de la lune proche, lorsque la terre femelle s'ouvre à la mer salace et souple, ornée de bulles, jusqu'en ses mares, ses maremmes, et la mer haute dans l'herbage fait son bruit de noria, la nuit est pleine d'éclosions..."
" Etroits sont les vaisseaux, étroite l'alliance; et plus étroite ta mesure, ô corps fidèle de l'Amante...Et qu'est ce corps lui-même, qu'image et forme du navire? nacelle et nave, et nef votive, jusqu'en son ouverture médiane; instruit en forme de carène, et sur ses courbes façonné, ployant le double arceau d'ivoire au voeu des courbes nées de mer... Les assembleurs de coques, en tout temps, ont eu cette façon de lier la quille au jeu des couples et varangues."
- Saint-John Perse -
17:59 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : poésie, saint john perse, émotion, art
21/08/2009
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi
questa morte che ci accompagna
dal mattino alla sera, insonne,
sorda, come un vecchio rimorso
o un vizio assurdo. I tuoi occhi
saranno una vana parola,
un grido taciuto, un silenzio.
Cosi li vedi ogni mattina
quando su te sola ti pieghi
nello specchio. O cara speranza,
quel giorno sapremo anche noi
che sei la vita e sei il nulla.
Per tutti la morte ha uno sguardo
Verrà la morte e avrà i tuoi occhi.
Sarà come smettere un vizio,
come vedere nello specchio
riemergere un viso morto,
come ascoltare un labbro chiuso.
Scenderemo nel gorgo muti.
La mort viendra et elle aura tes yeux
retrouvé sur la table de chevet de Cesare Pavese (9 septembre 1908 – 26 août 1950) après son suicide.
La mort viendra et elle aura tes yeux
cette mort qui est notre compagne
du matin jusqu’au soir, sans sommeil,
sourde, comme un vieux remords
ou un vice absurde. Tes yeux
seront une vaine parole,
un cri réprimé, un silence.
Ainsi les vois-tu le matin
quand sur toi seule tu te penches
au miroir. O chère espérance,
ce jour-là nous saurons nous aussi
que tu es la vie et que tu es le néant.
La mort a pour tous un regard.
La mort viendra et elle aura tes yeux.
Ce sera comme cesser un vice,
comme voir resurgir
au miroir un visage défunt,
comme écouter des lèvres closes.
Nous descendrons dans le gouffre muets.
12:05 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, art, humain, christian mistral
15/08/2009
Paul Cézanne
Paul Cézanne naît le 19 janvier 1839, à Aix-en-Provence. Son père, Louis Auguste Cézanne, originaire de Saint-Zacharie (Var), descendant de petits artisans (drapiers, ferronniers, etc.) repérés à Marseille depuis la fin du xvie siècle, possède une chapellerie sur le cours Mirabeau. La famille est relativement aisée et le père crée une banque, le 1er juin 1848, 24, rue des Cordeliers, établissement qu'il transfère en 1856 13, rue Boulegon, et à laquelle il donnera le nom de « Banque Cézanne et Cabassol », de son nom propre et de celui de son associé.
Paul Cézanne fréquente le collège Bourbon (devenu lycée Mignet), où il se lie d'amitié avec Émile Zola. Il entreprend sans enthousiasme des études de droit à l'Université d'Aix. Il suit des cours à l'École de Dessin et aménage un atelier au Jas de Bouffan, résidence que son père a achetée. Il se rend une première fois à Paris en avril 1861, poussé par son ami Zola, mais n'y reste que quelques mois et retourne dans le domaine familial à l'automne, inaugurant ainsi une série d'allers-retours entre la ville-lumière et la Provence.
En 1862, il abandonne la carrière juridique et s'établit à Paris. Il travaille à l'Académie Suisse et y rencontreCamille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley et un autre Aixois, Achille Emperaire, dont il fera plus tard un portrait, resté célèbre. Il est refusé à l'École des Beaux-Arts en raison d'un tempérament jugé par trop excessif. Durant l'année 1869, il rencontre Hortense Fiquet avec qui il aura un fils en janvier 1872. Il cachera cette liaison et cette naissance à son père, Louis-Auguste Cézanne, qui, ouvrant le courrier de son fils au Jas de Bouffan, n'apprendra qu'il est grand-père qu'en 1876. Alors, il acceptera le mariage de son fils au Jas de Bouffan en avril1886, quelques mois avant sa mort en octobre de la même année. Paul s'installe à L'Estaque, petit village sur la côte, lorsqu'il n'est pas dans la capitale.
En 1872, il s'installe à Auvers-sur-Oise, où il peint avec Pissarro, et travaille dans la maison du docteur Gachet. En 1874, les impressionnistes organisent leur première exposition collective dans l'atelier du photographe Nadaret le public réserve un accueil peu encourageant, voire scandalisé, aux toiles de Cézanne qui en présente trois (Une moderne Olympia, La Maison du pendu et Étude, paysage d'Auvers). Il ne présente aucun tableau au cours de la seconde exposition impressionniste, mais montre 16 œuvres en 1877 à la troisième manifestation. Les critiques sont très mitigées et il se détache du groupe impressionniste et rejoint la Provence à partir de 1882, d'abord à L'Estaque, puis à Gardanne en 1885, petit village près d'Aix. Là, il commence son cycle de peintures sur la Montagne Sainte-Victoire, qu'il représente dans près de 80 œuvres (pour moitié à l'aquarelle). Sa situation financière reste précaire, d'autant que son père diminue son soutien.
En 1886, il rompt tout contact avec Zola qui lui a envoyé son roman "L'Œuvre", que le peintre a inspiré. Le 28 avril, il épouse Hortense. La même année, son père meurt, lui laissant un héritage confortable qui le met à l'abri financièrement.
Sa première exposition personnelle, organisée par le marchand de tableau Ambroise Vollard en 1895 en l'absence du peintre, se heurte encore à l'incompréhension du public, mais lui vaut l'estime des artistes. Sa renommée devient internationale et il remporte à Bruxelles un grand succès lors des expositions des Indépendants. Il se fait construire en 1901-1902 un atelier dans la périphérie d'Aix : l'atelier des Lauves.
Dès novembre 1895, Cézanne loue un cabanon aux Carrières de Bibémus afin d'y entreposer son matériel de peinture et ses toiles et où il passe une bonne partie de son temps, voire de ses nuits, jusqu'en 1904.
En octobre 1906, alors qu'il peint sur le motif, dans le massif de la Sainte-Victoire, un violent orage s'abat. Cézanne fait un malaise. Il est recueilli par des charretiers et déposé dans sa maison de la rue Boulegon, à Aix, où il mourra, le 22, emporté par une pneumonie. (source Wiki).
« Pendant que j'étais à admirer le côté curieux, déconcertant de Cézanne que je ressens depuis nombre d'années, arrive Renoir. Mais mon enthousiasme n'est que de la Saint-Jean à côté de celui de Renoir, Degas lui-même qui subit le charme de cette nature de sauvage raffiné, Monet, tous... sommes-nous dans l'erreur ?... je ne le crois pas... Les seuls qui ne subissent pas le charme, sont justement des artistes ou des amateurs qui par leurs erreurs nous montrent bien qu'un sens leur fait défaut. Du reste, ils évoquent tous logiquement des défauts que nous voyons, qui crèvent les yeux, mais le charme... ils ne le voient pas... Comme Renoir me le disait très justement, il y a un je ne sais quoi d'analogue aux choses de Pompei si frustes et si admirables... »
- Lettre de Pissarro à son fils Lucien, du 21 novembre 1895 -
"Il ne nous donne pas de leçon mais nous apprend que la réalité est dans notre regard. Le cylindre, la sphère et le cône, les couleurs primaires devenues éléments constructifs du tableau, les grands cernes autour des objets et des personnages, une tension constante entre les différentes parties de la toile, tels sont ses douloureux secrets, lentement arrachés à la nature, au fil des années de labeur obstiné et bougon. Classique par la structure, romantique par la transgression, moderne par l'insolence, actuel par la rupture définitive avec les proportions, Cézanne nous donne l'occasion de respirer. Nous existons, devant n'importe laquelle de ses toiles, comme au plus clair de notre naissance. Il décrit un réel intime et universel qui se révèle, d'un même élan, construit et déconstruit, sorte de géométrie qui nous habite depuis l'origine du monde. ll apprivoise pour nous l'intériorité de son modèle, la Provence : un chemin qui tourne, une terre pétrie de lumière, le vert cru des arbres, une montagne et un château élevés au rang de mythes. Et ce blanc qu’il laisse parfoisparaître sur la toile est celui de l'aquarelliste même lorsqu'il s'agit de peinture à l'huile. " (extrait de sa biographie)
Je ne pouvais pas venir et arpenter la Provence sans parler d'un de ses plus fidèles sujets. Paul Cézanne a su en rendre l'âme et la couleur, un peintre hors pair et un amoureux de ce pays et de sa lumière.
09:53 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : peinture, cézanne, art, humain
14/08/2009
en goguette
20:56 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : humour, état d'âme, mistral, humain, art
04/08/2009
source
" Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux ..."
- René Char -
12:14 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : poésie, écriture, peinture, art, humain
29/07/2009
de l'art d'enrichir la langue
17:26 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écrivain, langue, art, mots
Fernando Botero
Fernando Botero est un peintre et sculpteur colombien né le 19 avril 1932 à Medellin, s'étant lui-même nommé « le plus colombien des artistes colombiens ». Sa carrière débute réellement en 1959 lorsqu'il gagne le premier prix du salon des artistes colombiens (Salón de Artistas Colombianos). Son épouse Sophía Vári est également peintre et sculpteur de statues monumentales. Ils vivent à Paris en France et à Pietrasanta près de Lucques en Toscane.
Après la mort de son père, décédé prématurément, Fernando Botero est élevé par son oncle qui l'oblige à devenir torero. Inscrit dans une école de tauromachie, le jeune garçon ne parvient pas à dompter sa peur de l'animal et décide d'arrêter sa formation. Il dessine et se prend d'admiration pour les peintres français comme Toulouse-Lautrec. A dix-neuf ans, il expose pour la première fois ses tableaux à Bogotá, où il s'installe en 1951. Après avoir participé à plusieurs autres expositions, Il reçoit un prix au Salon des artistes colombiens, récompensant son talent. Il obtient alors de l'argent, ce qui lui permet d'entreprendre un voyage à travers l'Europe. Il se rend en Espagne où il tombe amoureux du musée du Prado, en France où il caricature la 'Mona Lisa' de Léonard de Vinci, et en Italie où il est hypnotisé par le peintre Piero della Francesca. Homme de toutes les cultures, il s'installe en 1960 à New Yorkoù il fait la connaissance un an plus tard de la conservatrice du musée d'art moderne. Celle-ci lui propose d'exposer sa 'Mona Lisa', ce qui lui confère une certaine reconnaissance dumilieu artistique. Ses tableaux, marqués par des personnages ronds et parfois obèses, célèbrent le plaisir de la chair et la volupté. Il part vivre à Paris et apprend, au milieu des années 1970, la sculpture. Fernando Botero, l'un des artistes les plus reconnus de sa génération, expose ses oeuvres en bronze notamment sur les Champs-Elysées en 1992, à New York en 2006 sur les tortures de la prison d'Abu Ghraib et en 2007 au Musée national des beaux-arts à Québec.
«Lorsque l'art entre dans une maison, la violence en sort.»
- Fernando Botero -
La beauté et l'amour sont deux exigences primordiales de Botero.
14:59 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : art, peinture, femme, humain
28/07/2009
donner du sens
05:10 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art, humain, leonard de vinci, mouvement