20/12/2012
Le temps des fêtes
- Photo Xavier Zimbardo -
15:36 Publié dans art de vivre, état d'âme, photographie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : état d'âme, temps des fêtes, mélancolie, amitié, partage, humain
19/12/2012
Écrire
" Il y a une folie d'écrire qui est en soi-même, une folie d'écrire furieuse mais ce n'est pas pour cela qu'on est dans la folie. Au contraire.
L'écriture c'est l'inconnu. Avant d'écrire on ne sait rien de ce qu'on va écrire. Et en toute lucidité.
C'est l'inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n'est même pas une réflexion, écrire, c'est une sorte de faculté qu'on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d'une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d'en perdre la vie.
Si on savait quelque chose de ce qu'on va écrire, avant de le faire, avant d'écrire, on n'écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine.
Écrire c'est tenter de savoir ce qu'on écrirait si on écrivait - on ne le sait qu'après - avant, c'est la question la plus dangeureuse que l'on puisse se poser. Mais c'est la plus courante aussi.
L'écrit ça arrive comme le vent, c'est nu, c'est de l'encre, c'est l'écrit, et ça passe comme rien d'autre ne passe dans la vie, rien de plus, sauf elle, la vie. "
- Marguerite Duras -
12:04 Publié dans écriture, réflexion | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, réflexion, marguerite duras, correspondance, partage, humain
Regarde
01:32 Publié dans écriture, état d'âme, Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : musique, état d'âme, barbara, partage, humain
18/12/2012
d'humeur légère
- Photo Jerry Schatzberg -
06:01 Publié dans état d'âme, photographie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : légereté, potographie, humeur, état d'âme, envolée, partage, humain
Allegri-Miserere
00:13 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, miserere, émotion, état d'âme, partage, humain
17/12/2012
Genmaïcha
Autrefois, ce curieux mélange de sencha (ou bancha parfois) de basse qualité et de riz à mochi (le mochi est une boulette de riz glutineux cuit pétrit qu'adorent faire griller les jeunes et moins jeunes japonais... comme des chamalos!) grillé était principalement bu par les pauvres, le riz grillé servant à utiliser moins de thé par économie tout en donnant du goût.
Aujourd'hui, ce petit goût de noisette unique au genmaicha est apprécié par tous, riches ou pauvres, surtout en été. A boire chaud ou froid, le genmaicha n'a pas besoin d'être sucré. Celleset ceux qui n'aiment pas le thé vert pour son amertume seront heureux de découvrir que le riz lui donne une saveur maltée toute douce et ronde en bouche, un vrai délice! Encore aujourd'hui, le genmaicha reste tout de même en thé très populaire, un des plus bu au Japon. On en trouve, un peu plus cher, avec du matcha (cette pouvre verte de Gyokuro servant à la cérémonie du thé) sous le nom de matcha-iri genmaicha. Le thé vert en poudre lui donne plus de goût et transforme son habituelle liqueur jaune en un vert prairie très prononcé.
(source wiki)
J'ai passé un délicieux moment ce matin à me faire très tôt une tasse de Genmaïcha pendant que toute la maisonnée était encore à l'arrêt. Suis restée plus d'une heure ainsi, assise à la table de ma cuisine à contempler le petit bout de jardin qui apparait à la fenêtre de la pièce. L'érable nain du Japon a perdu ses feuilles rouges et les hortensias prennent des tonalités flétries. Tout était si calme, si propice à la rêverie, à la liberté de penser, celle qui permet de voyager en soi sans contraintes. Portant pour la énième fois le bol fumant à mes lèvres, j'eus soudain l'image souriante de mon amie Marie-Ange partie il y a quelques années déjà dans la stratosphère. C'est elle qui m'avait initée à la cérémonie du thé, enfin, c'est elle qui a tenté de m'initier à la cérémonie du thé. Elle avait une passion pour l'art japonais et pour les us et coutumes de là-bas. De ses sept années passées au Japon, elle avait ramené une sorte d'élégance dans les gestes et une délicatesse. Quand elle vous recevez à même le sol, sa manière de vous servir le thé était en soi tout un voyage. Je me souviens de ses mains, si fines et expressives qui semblaient à chaque mouvement esquisser un pas de danse, et le timbre de sa voix douce, profonde et enjouée, tellement enveloppante. J'accrochais un sourire à ma face. Nous étions si différentes. Elle incarnait pour moi la patience et cette sorte de féminité rare, pleine, cultivée avec soin, elle dégageait un charme insensé. J'enviais à l'époque sa grande culture, son immense connaissance de l'art et son humilité. Elle m'a beaucoup donné. Partie depuis maintenant plus de dix ans, je mesure qu'elle est toujours vivante en moi et à quel point. J'ai fait mienne sa fameuse patience, sa générosité, sa curiosité, son exigence et son amour infini pour le thé. Sa présence dans ma vie fut un baume bienfaisant, un échange qui perdure, une spiritualité. Genmaïcha m'a ramené à elle et j'ai frétillé d'aise à ainsi la retrouver et une fois de plus se boire ensemble une tasse de ce fabuleux breuvage par la pensée. Kampaï à l'amitié!
12:45 Publié dans amitié, art de vivre, cuisine, écriture | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cuisine, pensée du moment, amitié, art de vivre, thé, partage, émotion, humain
16/12/2012
Et notre mouvement
- Photo Angelo Musco -
Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses
Le jour est paresseux mais la nuit est active
Un bol d’air à midi la nuit le filtre et l’use
La nuit ne laisse pas de poussière sur nous
Mais cet écho qui roule tout le long du jour
Cet écho hors du temps d’angoisse ou de caresses
Cet enchaînement brut des mondes insipides
Et des mondes sensibles son soleil est double
Sommes-nous près ou loin de notre conscience
Où sont nos bornes nos racines notre but
Le long plaisir pourtant de nos métamorphoses
Squelettes s’animant dans les murs pourrissants
Les rendez-vous donnés aux formes insensées
A la chair ingénieuse aux aveugles voyants
Les rendez-vous donnés par la face au profil
Par la souffrance à la santé par la lumière
A la forêt par la montagne à la vallée
Par la mine à la fleur par la perle au soleil
Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites.
- Paul Eluard -
12:08 Publié dans photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : photographie, poésie, eluard, émotion, art de vivre, partage, humain
L'Arabesque qui m'arrache des larmes de bonheur...
La musique a comme l'odeur ce pouvoir de nous emmener, nous ramener et nous amener encore au bord de la rive, dérive. On ne peut rien y faire, comme certains vers, qu'on le veuille ou non. Pourtant, même si baigné de poison, c'est ponts sont bons. Et mon piano, ce soir me manque, notre intimité secrète surtout...
La Sicilienne
C'est étonnant, il y a des morceaux comme ça qui touche plus que d'autres. Certains par pure émotion, indescriptible et d'autres pour d'autres raisons. Cette Sicilienne me ramène à mes quinze ans quand j'ai passé un concours à Radio France, à l'époque, de piano... J'ai joué ce morceau là retranscrit pour clavier et étonnament je n'avais jamais avant jusqu'ici écouté à ce point la version originale pour flûte traversière. Je me souviens lire sur la partition que le piano remplaçait cet instrument et les cordes, la harpe et le tutti quanti. J'étais si différente alors. Si pleine d'idéal, phénoménale. Le temps a passé, j'ai perdu l'usage des touches d'ivoire mais pas celui des rêves et Fauré avec sa Sicilienne a une place au fin fond de ma tête toute particulière et fine aussi comme peuvent l'être certains bons souvenirs au milieu du foin.
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01:17 Publié dans art de vivre, Musique, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : émotion, fauré, souvenir, piano, musique, partage, humain
14/12/2012
Rilke par Barbara
23:01 Publié dans art, écriture | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : art, écriture, rainer maria rilke, barbara, expression, partage, humain
Perles d'orphée
Il vient à peine d'ouvrir son blog que j'y ai déjà fait de somptueuses découvertes musicales et poétiques. Je crois ne pas être au bout de mes surprises et de mes émotions avec cet homme là et je vous encourage à le découvrir, rien que pour entendre sa chaleureuse et sensuelle voix, c'est là!
17:58 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : blog, partage, découverte, lélius, émotion, beauté, poésie, amitié, humain
Angelique Ionatos & Katerina Fotinaki
09:53 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : musique, découverte, lélius, émotion, partage, humain
13/12/2012
Élévation
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les éthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !
- Charles Baudelaire -
18:03 Publié dans art, photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, poésie, photographie, élévation, charles baudelaire, partage, humain
Ravi Shankar
14:08 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, ravi shankar, émotion, partage, humain
09/12/2012
Mon petit rien
- Marlène Dumas -
J'ai passé trois années à l'écrire ce livre, trois années à recoucher sur le papier tout un vécu et en faire une matière et, je l'ai laissé croupir dans un tiroir encombré de bilans, de vers, de billets doux, de procés, de romances... Hier soir au détour d'une conversation imbibée de jus de pomme fermenté, j'ai reparlé de moi, de ce parcours, de mon manuscrit, de cette volonté rageuse et scribale de dire. C'est peut-être du jus d'égo, peut-être. Quand bien même! Ce chemin je l'ai fait, ce roman en devenir est sur papier, libre, concentré. Je vais le reprendre et aller au bout, boucler la boucle et ainsi remplir le contrat que je m'étais fixé. Je le dois bien à la petite fille en moi, à mes fils et à tous les enfants à venir. C'est le moins que je puisse faire là où j'en suis.
15:39 Publié dans art de vivre, écriture, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : petit rien, écriture, manuscrit, roman, avenir, parcours, partage, humain
Le chant de mon oud
12:31 Publié dans art, Musique, poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, poésie, musique, mokhtar el amraoui, trio joubran, émotion, partage, humain
08/12/2012
Fragment d'un discours amoureux
- Sculpture Auguste Rodin -
" On me dit: ce genre d'amour n'est pas viable. Mais comment évaluer la viabilité? Pourquoi ce qui est viable est un bien? Pourquoi durer est-il mieux que brûler? "
- Roland Barthes -
20:04 Publié dans art, art de vivre, écriture, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : art, sculpture, art de vivre, pensée du moment, écriture, amour, partage, humain
06/12/2012
Eddy Louiss
00:24 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : musique, eddy louiss, émotion, j'adore, partage, humain
04/12/2012
Faire, défaire, refaire
FAIRE est un état actif. C'est une affirmation positive. J'ai le contrôle et je m'approche d'un but, d'un souhait ou d'un désir. Il n'y a pas de crainte. Tout va bien, tout est serein. Je suis une bonne mère. je suis généreuse et attentive aux autres, je suis celle qui donne, la nourricière. C'est le " je t'aime", peu importe qui ou quoi.
DEFAIRE c'est laisser filer. La crainte que les choses ne soient pas comme elles doivent être et l'anxiété de ne pas savoir quoi faire. Il peut y avoir une destruction totale dans la tentative de trouver une réponse, et il peut y avoir une violence qui se transforme en dépression. On est immobile devant l'éveil de la peur. C'est la vue du fond du puits. Dans la relation aux autres, c'est le rejet et la destruction. C'est le retour du refoulé. Je jette les choses, le les brise, les relations sont cassées. Je suis la mauvaise mère. C'est la disparition de l'objet de l'amour. La culpabilité conduit à un profond désespoir et à la passivité. On se retire dans son terrier pour se refaire, se retrouver, élaborer une stratégie.
REFAIRE signifie qu'une solution au problème a été trouvée. Ce n'est peut-être pas la réponse définitive mais un effort pour avancer. Vous y voyez plus clair. Vous redevenez active. Vous reprenez confiance. Dans la relation aux autres, la réparation et la réconciliation sont réalisées. Les choses ont repris leu cours normal. Il y a de nouveau espoir et amour.
- Louise Bourgeois -
22:41 Publié dans art, art de vivre, écriture, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, art de vivre, louise bourgeois, parcours, pensée, partage, humain
03/12/2012
perdurer
"Au début, mon travail portait sur la peur de tomber. Puis, il s'est transformé en art de tomber. Comment tomber sans se blesser. Plus tard, il devient l'art de durer."
- Louise Bourgeois -
23:41 Publié dans art de vivre, écriture, photographie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : louise bourgeois, femme, pensée, art de vivre, écriture, vie, partage, humain