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30/04/2010

Nocturne

 

 

 

29/04/2010

échange

 C'est un petit dîner entre amis chaleureux et plaisant, toujours bon de retrouver des gens qu'on aime autour d'un feu de cheminée d'un bon verre de bordeaux et d'une cuisine parfaite. On discute comme à l'accoutumée de choses et d'autres, d'autant que ça fait quelques mois qu'on ne s'est pas vu les uns et les autres, on parle, on parle, l'un de sa nouvelle passion pour le golf, l'autre des travaux qu'il entreprend dans sa maison et dont il ne voit pas le bout, l'une de l'inhumanité caractéristique sur son lieu de travail l'entreprise pour laquelle elle se démène venant d'être engloutie par un plus grand groupe bourré d'actionnaires réclamant plus de rentabilité et n'ayant pas la philosophie d'une structure à échelle familiale, l'autre de sa difficulté avec son adolescente qui lui donne du fil à retordre supportant mal le divorce de ses parents qui ne se passe pas dans la plus grande intelligence mais plutôt dans le renvoi permanent de la patate chaude comme malheureusement souvent dans ce genre de désaccord brûlant. Les petits bouts de nos hôtes passent en fléche au milieu de ses conversations d'adultes piquant deci delà des bribes, relevant un mot au passage, c'est assez savoureux et l'atmosphére est ainsi bon enfant et fluide. Aprés un tour de table si je puis dire des uns et des autres, voilà qu'arrive mon tour, " Et toi, qu'est-ce que tu racontes?"... Je me lance sachant qu'ils l'ignorent tous et leur dévoile l'existence de mon blog, je leur parle de ce que j'y fais ce que je tente de faire plutôt, cet endroit créé dans un moment difficile de mon existence et qui prend beaucoup d'importance, ce lieu de rencontre que j'aimerais vivant et riche comme le dernier salon où l'on cause comme cela pouvait se fabriquer au siècle dernier, cette réunion d'êtres pensants et sensibles devisant et échangeant propos et affects, je leur transmet ce qu'il m'apporte comme satisfactions quotidiennes et l'importance des amitiés tissées, et je me rend compte à quel point c'est difficile pour eux de me comprendre, à tel point qu'aprés pourtant une tirade presque digne d'un Depardiou en forme je les vois sceptiques me reposant la question: "Mais pourquoi un blog?"

 

 

 

28/04/2010

sensualité

- Sculptures de Claire Lézé-Schmite -

 

 " La sensualité, c'est la mobilisation maximale des sens: on observe l'autre intensément et on écoute ses moindres bruits."

- Milan Kundera -

 

 

 

26/04/2010

connexion

" Il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez-vous."

- Paul Eluard -

 

 

24/04/2010

Québec Story

Personne ici n'ignore mon attachement pour le Québec et pour certains québécois et certaines québécoises, personne n'ignore non plus mon grand désir de découvrir ces contrées lointaines que je n'ai jamais explorées et ma volonté farouche de vivre Montréal de nuit comme de jour! Je me dis toujours qu'il n'y a pas de hasard dans la vie et que les choses se font parce qu'elles doivent se faire et de plus en plus de coïncidences et de rencontres me poussent littéralement de l'autre côté de l'océan. Dans le train il y a peu, l'autre jour aussi à la table d'un petit bistrot parisien, un couple de montréalais enseignants au Cegep avec qui j'ai taillé une petite bavette trop intriguée et curieuse comme à mon habitude dès que j'entends un calisse ou un tabarnak ou plein de tsé se glisser dans la conversation... La rencontre d'aujourd'hui est tout aussi étonnante, faut que j'vous raconte...

Des gens que je connais depuis plus de 20 ans et que j'apprécie beaucoup, j'ai été très amie avec leur fils maintenant metteur en scéne avec qui je suis restée en relation plus edulcorée malheureusement et que j'aimerai beaucoup revoir. Passant à Lille, ils sont venus me saluer et dans le courant de la conversation entre les dernières pièces de théâtre qu'ils ont vus et notamment la dernière de leur fils chéri d'une table répérée au Conrad shop et du devenir de leurs trois filles, je leur parle d'helenablue de ce blog de mon goût pour l'écriture de projets en cours particulièrement la déco de cet hôtel qui me passionne du concours des correspondances d'Eastman qui me mobilise et de mon envie viscérale d'aller découvrir Montréal, ils sursautent alors de joie tout excités et moi tout autant et m'apprenent que leur fille y vit depuis plusieurs années, qu'elle a des filles de l'âge de mes fils, qu'elle adore vivre au Québec et apprécie plus que tout la mentalité et la manière de vivre québécoise, qu'elle ne quitterait pas cette contrée pour tout l'or du monde qu'elle se ferait plus qu'une joie de me voir débouler avec mes cliques et mes claques et qu'elle vient faire un saut de qelques jours en France dans une dizaine de jours et que cela pourrait être l'occasion de faire un pot, un pot de l'amitié qui me permettrait du même coup de revoir cet ami un peu perdu de vue et un petit bout de ce Montréal désiré! J'en suis toute en foufelle et mon énergie est remontée d'un coup rien qu'à l'idée, je me sens pousser des ailes!

Et là je me dis que vraiment la vie est riche de surprises, d'interconnections, d'appels au large, de découvertes et qu'on ne mesure pas la puissance du désir de l'amour et de la pensée aussi...

Aaagh!

 

22/04/2010

Pierre Bonnard

" L'art c'est l'arrêt du temps."

- Pierre Bonnard -

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 La peinture de Pierre Bonnard est une peinture ”hors du temps”. Non pas qu'elle soit intemporelle, non pas non plus qu'elle prétende à une universalité quelconque qui par principe transcenderait l'objet du tableau (cet objet qu'on appelle souvent le “sujet”). Bonnard sait que le temps est un compte, un décompte, une mesure. C'est hors de ce temps mesurable et toujours mesuré qu'il se place. Il est dans cet "instant" qui n'est pas une fraction du temps mesuré, qui en serait une fraction infime, une seconde ou moins, un millième ou moins encore. Bonnard est, par son art, dans son art et sans doute parce que c'est ainsi qu'est l'art, un peintre de l'instant, de l'ici, du maintenant, irréductible, indépassable et qui est la vie même en tant qu'elle est sa propre épreuve et qu'elle ne peut jamais être déliée ni d'elle-même, ni de nous, ni de rien. Un tableau de 1895 intitulé “L'omnibus” est une magnifique “illustration” de cette instantanéité de la peinture de Bonnard: on y voit en un seul regard et sans mesure, en toute démesure, le mouvement, une scène où tout “bouge”. De la même manière, une stupéfiante photographie qu'il a prise de Marthe, de dos, assise sur son lit, photographie qui semble non pas la figer mais l'immobiliser. L'immobiliser, au sens où celle immobilité est celle d'un mouvement, d'un geste en train de se déployer sous nos yeux et dans notre propre regard.

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Issu d’une famille aisée et excellent élève, Pierre Bonnard commence très tôt à peindre. En 1887 il s’inscrit à l’Académie Julian, où il fait la connaissance de Maurice Denis, un de ceux avec lesquels il formera le groupe des Nabis.

Bonnard est marqué au départ par le climat hostile à l’impressionnisme des années 1890, et restera toujours méfiant vis-à-vis des milieux symbolistes. En effet, le peintre est trop ironique et modeste pour partager la sentimentalité et le mysticisme de Maurice Denis. Mais comme son ami, il simplifie la ligne et exalte la couleur, utilisée de façon arbitraire, préfère l’arabesque au modelé, néglige la perspective, serre la composition et amène les plans à la surface du tableau. Pratiquant la déformation caricaturale et expressive et négligeant la représentation de la réalité, interprétée de façon décorative et humoristique, Bonnard est avant tout décorateur, ce qui lui permet la liberté, la fantaisie et l’irréalisme. Il réalise de nombreux panneaux décoratifs, des lithographies en couleurs, des paravents, illustre des livres, exécute des affiches… Bonnard est surnommé le « Nabi très japonard » en raison de son goût pour certains motifs décoratifs, tels que les ramages d’étoffe ou les carreaux, pour ses perspectives plongeantes et ses découpages imprévus.
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Il sait exprimer le pittoresque de la vie parisienne « 1900 », dans un mélange de cocasserie et de mélancolie. Le décor se fait intime et familier, tout comme dans les scènes d’intérieur, qui évoquent avec une subtile poésie les plaisirs et rêveries de la vie domestique. A partir de 1900, Bonnard multiplie les nus, où il donne une vision infinie de la variété des reflets de la lumière : c’est dans le nu que le peintre découvre progressivement le modelé, les reflets et la perspective, éclaircit sa palette et fait circuler l’air dans le tableau.
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En 1912, il s’installe près de Giverny, où vit Claude Monet, et découvre la peinture de paysages, d’abord prudemment par sa fenêtre, puis plus largement. Cependant il préfère toujours l’univers clos du jardin, qu’il dépeint dans de grandes compositions. A partir de 1914, Bonnard connaît une crise, au moment où l’impressionnisme est dénoncé par les avant-gardes. Son art va alors évoluer vers plus de monumentalité, de liberté et de complexité.
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" La peinture doit revenir à son but premier, l'examen de la vie intérieure des êtres humains."
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" Il ne s'agit pas de peindre la vie mais de rendre vivante la peinture."
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en écho

à Laure K., un souffle raffiné délicat sensible à l'image de notre rencontre toute en douceur, en confiance et en confidences... A suivre...

 

 

 

21/04/2010

éclaircissements

Manifestement le nuage de talc qui a couvert tout le Nord de l'Europe n'empêche pas l'astre solaire de faire son travail à défaut des grands oiseaux volants. On n'est jamais trop prudent parait-il mais de là à exagérer dans l'autre sens par excés de précaution il n'y a qu'un pas qui semble avoir été franchi! Pas facile de bien savoir réellement ce qui se passe, pas facile non plus de bien comprendre, au fond je me demande parfois si on est pas tous manipulés ... Si dans le ciel se déplace des ombres dangereuses, sur terre il n'en manque pas non plus quand on voit ce qui secoue l'église en ce moment qui n'arrive manifestement pas à faire son mea culpa, dans le genre faîtes ce que je dis et pas ce que je fais ils sont seigneurs! Ça me débecte même si ça ne me surprend pas, j'ai connu de près des gens très bien à priori vouant un culte à la Vierge et violant sans ménagement petites filles et petits garçons... Dans quel monde vit-on!

 

17/04/2010

Good Morning England


Le genre qui fait du bien quand on veut croire à ses rêves...
Rock!

strates

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- photo Alain Barre -

Je sais, je la connais bien pour l'avoir éprouver plusieurs fois plus ou moins intensément, je sais que quand elle s'installe elle me terrasse m'inhibe et réveille de vieilles peurs lointaines enfouies oubliées, et la voilà de nouveau plus difficle encore à vivre sous un soleil printannier, pas attendue pas désirée, cette fichue angoisse tord boyaux noue tripes bouffées de chaleur et suées nocturnes. J'ai peur, c'est pas trop de l'écrire, peur pour moi peur de vieillir et de plus avoir la force de me battre, peur pour mes enfants déjà bien éprouvés par la dépression violente de leur père et qui ont du coup plus de mal à encaisser mes baisses de moral, peur viscéralement peur de tout. Alors quelle équation pour sortir des ténèbres quand on a ce sentiment que le sort s'acharne et qu'on vous repasse les plats, quand on a plus la force de s'émerveiller d'être vivant aimé aimant...

Il reste toujours pourtant même bien au fond cet inaliénable ce besoin ce fol espoir d'en vouloir et d'y croire, "t'es solide" me disent-ils, " plus que nous tous réunis", me sens plutôt roseau que chêne et je sais qu'on a tous un seuil d'alerte, se sentir vulnérable permet de le connaître et ne pas surestimer ses forces! Mais puisque le soleil brille puisque la nature m'appelle et m'encourage à la rêverie et la légéreté, je me laisserai bien guider par elle et entre deux bouffées d'air reprendre contact avec cette vivance et avec l'appétit.

 

16/04/2010

smile

 

 

 Merci pour vos mots vos pensées votre tendresse votre attention votre amitié, ça me fait chaud au ♥. Love. Blue

 

 

15/04/2010

petit coup de mou

L'ordi qui a pris l'eau et qui reste désespérément muet l'inspecteur du fisc qui me convoque pour la énième fois suite à un contrôle musclé l'architecte obtus avec qui je me bagarre sans cesse sur ce projet d'hôtel si passionnant dans lequel je met tout mon coeur et mon savoir faire la sensation inconfortable d'être engluée et de ne pas arriver à voir le bout du tunnel le temps qui file Georges qui ne trouve pas ce que mon corps fabrique le soutien-gorge trop petit que j'ai enfilé en hâte ce matin et qui me rentre dans la peau le coup de fil insultant et sans ménagement de quelqu'un à qui je dois de l'argent une nuit hier laborieuse et pleine de soupirs toute une accumulation de petites choses mises bout à bout et qui m'amène à ce petit coup de mou à 17h52...

 

14/04/2010

pas d'heure pour les braves...

Je reste toujours sceptique face aux discours féministes comme face aux propos machistes, pourtant il y a peu, si peu, j'ai eu à faire avec un de ces énergumènes qui se pense un degré au dessus. Je m'attend, j'avoue toujours à ce que les hommes quels qu'ils soient comprennent enfin que la femme n'est pas leur ennemie. Une entreprise de taille au vue des équations qui se dessinent sous mes yeux. Est-ce à ce point nécessaire que les hommes humilient les femmes, et est -ce à ce point fondamental que les femmes dénigrent le masculin.

N'est ce pas notre intérêt et notre volonté inconsciente au fond de faire bon ménage! On peut tant s'apporter l'un l'autre.

J'aime l'autre et j'aime qu'il soit différent. Mais j'entend qu'il m'entende, n'est ce pas de l'ordre de l'entendu entre nous...

Je voudrais tant que ce soit ainsi!

 

 

en vérité

 

" Le langage n'est pas la vérité. Il est notre manière d'exister dans l'univers."

- Paul Auster -

 

 

13/04/2010

dégât des eaux

Une machine à laver débordante entraîne la noyade de mon macbook et me prive du plaisir profond d'y voyager à mon gré puisqu'il ne répond plus. N'ayant pas envisagé le pire et pas encore bien aguerrie, c'est la première fois que ça m'arrive, j'ai omis de sauvegarder mes fichiers, et de me retrouver ainsi orpheline de photos amies et intimes de musiques chères et rares me touche et me dépasse émotionellement... Pourtant je devrais pouvoir relativiser, il y a pire... Je squatte là l'ordi de mon fils pour bloguer en comptant sur le temps pour sécher l'humide qui me secoue et qui donne à ma journée une teinte impuissante, je sais, ce n'est que de la matière, mais de la matière vivante! Suis toute retournée! Sigh!

 

12/04/2010

correspondances d'Eastman

C'est décidé, cette année je participerai au concours des correspondances d'Eastman parce que Venise nous y invite, parce que ça pourrait être une formidable raison de plus d'aller jusque là, pour le plaisir des mots, mais surtout parce que je trouve le choix du thème tout à fait inspirant, généreux et humain, voyez vous mêmes:

Sans doute avez-vous déjà comparé l’une ou l’autre des personnes qui ont compté dans votre vie à des étoiles qui ont éclairé votre route... Eh bien! c’est à l’une de ces personnes que je vous propose d’exprimer aujourd’hui en quoi votre rencontre avec elle a été inespérée.

Cette personne inspirante peut faire partie de votre enfance, de votre adolescence, d’un passé plus immédiat ou de votre vie présente : un membre de votre famille immédiate ou élargie, une enseignante, un voisin, un compagnon de travail ou de voyage, une amie intime, un amour passager ou durable, une femme, un homme, un vieillard, une enfant…

Parmi tous ces gens qui vous ont conduits comme Alice, au Pays des Merveilles*, n’oubliez pas d’inclure ceux qui, au premier abord, vous ont dérangés et bousculés, qui vous ont secoué les puces ou enlevé le tapis de la sécurité sous les pieds car, sans eux, seriez-vous l’être humain que vous êtes devenus?

Enfin, il arrive aussi que nous vivions des rencontres décisives avec des figures de proue de la sphère publique dont les oeuvres, les passions ou les engagements sociaux nous marquent, à leur insu : une romancière, une philosophe, un maître spirituel, un homme politique, une femme engagée, un astrophysicien, une marathonienne, un chasseur de papillons, un poète…

Qu’elle soit un phare sur votre chemin actuel ou qu’elle l’ait déjà été, choisissez donc une personne marquante pour vous et
adressez-lui une lettre la plus ressentie possible."

Il est précisé qu'on a droit à plusieurs lettres, il y a toujours plus d'un individu marquant dans une vie, mais un de ceux qui l'a bouleversée qui lui a redonné du relief voir un sens ou même qui vous l'a donnée il n'en est pas tant! L'exercice me parait peu banal tant la corespondance a pour moi un caratère intime et d'âme à âme, qu'en pensez-vous? En serez-vou itou? Tout est bien précisé au passe-mot quant au format, dates et manière de faire. Il n'y a plus qu'à!

 

défifoto: la page blanche

 

 

La page blanche, la page des possibles celle d'une nouvelle rencontre d'un créatif partage d'une peine à venir d'un découragement la page des attentes et des envies, celle si peu virgirnale de l'inaccessible inconscient, la page blanche absente à notre naissance innocente plein que nous sommes déjà de ce qui est écrit en nous et vécu au travers nous, là, dans l'inconnu l'avenir le prochain l'inspiration l'aspiration quand nous commençons à prendre conscience cette page blanche que nous fabriquons dans l'espace temps qu'on appréhende qu'on attend qu'on secrète, qui nous ouvre à nos ombres et à nos respirs, à nos rêves et à nos désirs, une porte un passage une écriture en devenir une vie à vivre...

 

 

sérénissime

 

- aquarelle de William Turner -

 

" C'est en y vivant jour aprés jour que vous ressentez la plénitude de son charme, que vous laissez son influence exquise s'emparer de votre esprit. Cette créature a les variations d'une femme nerveuse, qu'on connaît que lorsqu'on a fait le tour de tous les aspects de sa beauté. Elle a l'esprit élevé ou bas, elle est pâle ou elle est rouge, grise ou rose, fraîche ou blafarde, suivant le temps et suivant l'heure. Elle est toujours intéressante et presque toujours triste; mais elle a un millier de grâces incidentes, et elle est toujours sujette à d'heureux accidents. Vous commencez à éprouver une extraordinnaire affection pour ces choses; vous comptez sur elles; elles font partie de votre vie. Votre affection devient de la tendresse; il y a quelque chose d'indéfinissable dans ces rapports personnels et intenses qui s'établissent peu à peu. L'endroit paraît se personnifier, devenir humain, sensible, et conscient de votre affection. Vous avez le désir de l'embrasser, de le caresser, de le posséder, et c'est finalement un doux sentiment de possession qui s'élève; votre séjour devient une perpétuelle affaire amoureuse."

- Henry James - Heures Italiennes -

 

 

10/04/2010

le merveilleux d'Aux Merveilleux

 

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Le merveilleux d'Aux Merveilleux est un dessert composé de deux belles meringues superposées l'une sur l'autre par une couche de crème au beurre un peu mousseuse et onctueuse, le tout recouvert à nouveau d'une crème plongée dans des copeaux de chocolat pour former un joli dôme... Je ne vous en dis pas plus et vous laisse saliver, je ne suis pas une bouche à sucre mais ceux de Fred sont les meilleurs que j'ai jamais dégustés, alors si vous passez par Lille aprés être venu me saluer, courrez-y! Miam!

 

 

09/04/2010

birthday

Aujourd'hui c'est l'anniversaire du plus petit de mes trois gaillards, 19 ans déjà, plus un bébé le bougre! Quand je pense qu'à son âge j'étais mère de son frère ainé, ça me donne un coup de bambou. Alors ce soir, enjoy! petite fête familiale en son honneur avec ses deux frères leurs dulcinées ses cousins de Papeete et ses meilleurs potes, une belle soirée animée et bruyante en perspective, on sera tout de même quatorze à table, on va être serré... Je leur ai préparé mon chili con carne maison et puis bien entendu l'incontournable tiramisu, son dessert préféré! J'ai toujours beaucoup de plaisir lors de ces dîners festifs avec mes fils et leurs amis, les idées fusent les blagues pétillent les yeux aussi, et puis souvent c'est gai ça chante ça danse ça rit, c'est vivant... J'aime ça, la jeunesse, ça m'énergise!

J'ai pas souvenir d'avoir vécu ça plus jeune, mes amis et amies n'ont jamais été les bienvenus et même si les anniversaires été fêtés ils ne ressemblaient pas à une fête, plus à une sorte de consensus. Je m'en rend compte chez moi, ce nouveau chez moi que j'ai secrété à l'image sans doute de ce que j'aurais aimé vivre et non de ce que j'avais réellement vécu. J'aime voir mes enfants bien chez eux et en harmonie avec leurs parents, et surtout qu'ils puissent être eux-mêmes. On est pas toujours du même avis, on ne partage pas forcément les mêmes centres d'intrêts, mais qu'est ce qu'on s'aime, c'est viscéral fort et vraiment costaud.

Alors ce soir une fois de plus je vais m'émerveiller de ces relations riches et équitables, émouvantes et équilibrées, belles et puissantes, et faire le plein d'amour moi aussi en retour. Je vais pouvoir encore faire confiance à la vie...