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07/02/2012

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Une façon comme une autre de me réconcillier avec ce matériau bourré de féérie... N'est-ce pas magnifique? On est loin des bonhommes de neige de nos jeunes années ou de nos châteaux de sable, sans en être malgré tout si éloigné! Ces images glacées me font presque oublier la douleur lancinante émergeant de mon poignet bandé. J'aurais mieux fait de faire l'ange plutôt que la casse-cou ce soir là! Mon moral passe par des hauts et des bas, et la main gauche progresse à grands pas, comme quoi, fallait la laisser faire! Pour m'habiller, c'est presque ça, me maquiller, je fais plus succint! Beurrer ma tartine, impossible, désosser mon poulet, non plus! Mais je peux toujous surfer sur le web, lire, décrocher mon teléphone et écrire de la main gauche via mon clavier! Juste, je me sens moins en sécurité, j'ai toujours la crainte de rechuter et parfois d'ailleurs dans un flash impromptu je revis un quart de seconde ma chute, ça me donne des frissons, je m'en veux un peu, je crois, c'est bête! Moi qui ne suis jamais allée aux sports d'hiver et qui n'ai jamais vu la neige en grande quantité, suis un peu refroidie!

 

26/01/2012

The Maskmaker

 

22/01/2012

Gisèle Freund

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- Gisèle Freund- Autoportrait -

Dans une exposition rétrospective comme dans une biographie, le plus difficile est de trouver les bons moments de rupture. Même lorsqu’ils s’imposent, il faut se méfier des évidences.  La galeriste Catherine Thieck et le directeur de l’Imec Olivier Corpet, les deux commissaires de l’exposition Gisèle Freund. L’œil frontière. Paris 1933-1940 à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent (jusqu’au 29 janvier) ont bien eu raison de céder à leur instinct en l’organisant autour de ses deux moments de fuite : 1933 lorsqu’elle est chassée d’Allemagne, et 1940 lorsqu’elle est chassée de France. Dès lors, tout dans la vie de Gisèle Freund (1908-2000) se cristallisa autour de cette hantise du départ précipité, de la perspective angoissante d’être rejetée avant d’être jetée. Imaginez qu’elle projeta leurs portraits à « ses » écrivains, tous ou presque réunis un soir  de 1939 dans la librairie de son amie Adrienne Monnier rue de l’Odéon ; dans son souvenir, si aucun n’apprécia son image, tous goûtèrent celle des autres. André Breton disait que vus par elles, les écrivains avaient tous des gueules à revenir tout juste de la guerre. La technique ? Un Leica, des pellicules Agfa et Kodak, un certain regard, pas de studio ni de retouche, pas davantage de grand angle ni de flash, une approche sensible, Nadar pour référence, une manière d'empoigner l'Histoire et quelque chose comme une morale de l'image. Son ambition était clairement affichée : constituer une galerie de portraits d’écrivains en couleurs, qui nous apparaissent aujourd'hui comme des lueurs pastellisées et datées d'autrefois – ce qui ne dispense par les organisateurs de montrer ses noir et blanc, ne fût-ce que pour rappeler que l’écrivain comme sujet primait sur l’aspect technique du projet. Chacun de ces visages raconte une histoire. On ne se lassera pas de répéter que l'histoire littéraire de ce siècle doit payer sa dette à ses portraits car ce qu'elle a capté et restitué là, nul autre n'a su le faire, et surtout pas des essayistes, des interviewers ou des critiques. "L'oeil n'est rien s'il n'y a personne derrière"disait-elle souvent.

Elle lisait les écrivains et ils le savaient, le sentaient à sa manière de leur parler intelligemment de leurs livres plutôt que de leurs chaussures. Stephen Spender, Victoria Ocampo, Vita Sackeville-West, Jean Cocteau, Henri Michaux, Walter Benjamin, Henri Matisse, Elisabeth Bowen, Frida Kahlo, Colette, Marguerite Yourcenar, T.S. Eliot, André Malraux,  Henri de Montherlant, Jean-Paul Sartre, Virginia Woolf, Simone de Beauvoir, Esla Triolet… Elles les aimaient vraiment et n’essuya guère de refus à l’exception notable de Roger Martin du Gard. Un rejet catégorique aux antipodes de la générosité d’un James Joyce qui lui accorda trois séances lorsqu’il apprit qu’à la suite d’un accident de taxi, elle craignait que les négatifs de ses portraits fussent endommagés. Le fonds qu’elle a légué à l’Imec est si riche, pas seulement en tirages (1200), négatifs (1600), diapositives (8200), contretypes (1000), mais également en manuscrits et documents (34 boîtes d’archives personnelles et professionnelles) ainsi que sa bibliothèque, qu’il nous permet de prendre la mesure de la théoricienne de l’image qu’elle fut, qualité assez rare chez les photographes (sa thèse sur La photographie en France au XIXème siècle. Essai de sociologie et d’esthétique, qui tendait à démontrer comment la photographie avait démocratisé le portrait, a été soutenue en 1936 –encore que l’on pourra toujours se demander s’ils sont les mieux placés pour se faire l’exégète de leur art). Il est vrai que peu d'entre eux ont été jusqu'à prolonger leur regard par des réflexions sur sa nature. Gisèle Freund avait fini par incarner "la" portraitiste d'écrivain par excellence, même si son champ d'observation a été plus large ; ses successeurs savent tous ce que leur art, et, au-delà d'eux, l'histoire littéraire, doivent à son regard ; François Mitterrand ne s'y était pas trompé qui lui avait commandé son image officielle aussitôt installé à l'Elysée. "Son ressort secret a toujours résidé dans l’entrelac de la théorie avec la pratique" remarque André Gunthert dans sa préface à la réédition de la thèse chez Christian Bourgois. Au fond, la prouesse de ce genre d’hommage, qui ne peut faire l’économie de présenter les icônes d’une œuvre, toutes ces photos que l’on a tant vues et revues, est de nous forcer à passer outre leur banalisation par une société dévoreuse d’images en nous révélant des pépites, des inédits, et parfois même en nous faisant découvrir autrement ce que nous avions l’illusion de connaître pour l’avoir trop hâtivement reconnu.

- Pierre Assouline -

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"Je n'ai jamais photographié que des auteurs ou des artistes que j'aimais et que j'avais envie de raconter."

- Gisèle Freund -

 

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Grâce à Laure, j'ai découvert la forte personnalité de Gisèle Freund. Au travers de l'exposition de photos " L'oeil frontière" mais plus encore par la conférence que Christian Caujolle a tenu dans la soirée de jeudi. Ce qu'il nous a dit pendant plus d'une heure sur Gisèle, son caractère, sa créativité, ses idées, sa manière d'être au monde ainsi que sa manière d'appréhender la photographie ont donné une dimension supplémentaire, un relief, une densité à son travail tout à fait stupéfiants. Parfois il est bon aussi de mettre des mots sur une démarche artistique qui semble pourtant parler d'elle-même. J'ai trouvé pour ma part l'expérience fort intéressante et fort enrichissante alors que je suis plutôt réfractaire à de prime abord donner trop vite un sens à mes émotions. Là, toutes les anecdotes et toutes les impressions et les connivences que Christian Caujolle relataient à propos de Gisèle nous la rendaient soudain plus proche, comme si elle était là dans la pièce avec nous à sourire et à acquiescer les propos de son ami. C'était d'ailleurs sans doute cette aprroche amicale et sensible de l'artiste qui a permis cette intimité. Nous n'étions pas à un cours magistral sour l'oeuvre de Freund mais à une sorte de réunion entre amis. Je m'y suis bien sentie et j'ai eu envie d'en voir davantage, d'en apprendre encore sur cette femme au travers de ses photos, ses rencontres, ses amours, ses affinités avec le monde des arts, je me sentais tellement en congruence avec elle. Alors j'ai exploré et déniché d'autres images. J'y ai retrouvé cette écriture propre à Gisèle freund, car cette femme écrit ses images, elle fait de chacun de ses portraits un récit. C'est tout à fait fascinant et particulièrement en symbiose avec son amour sans fin pour la littérature et ceux qui la produisent, ainsi que son amour de l'art et cette présence de l'humain derrière chaque oeuvre qu'elle quelle soit. Gisèle avait l'oeil perçant et le coeur à la bonne place, ses images nous le disent et nous transmettent une perception du monde unique, la sienne. J'aurais aimé croisé la route et l'objectif de cette femme là!

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"Personne ne se voit tel qu'il paraît aux autres. Nous habitons notre visage sans le voir, mais nous exposons cette partie du coprs au premier venu qui nous croise dans la rue."

- Gisèle Freund -

 

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" Je ne sortais jamais plus sans mon appareil. Il était devenu mon troisième oeil."

- Gisèle Freund -

 

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"J'ai toujours considéré le portrait comme un reportage."

- Gisèle Freund -

 

 

13/01/2012

Arc-en-ciel

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J'aime,

L'aube de tes prunelles

Le couchant de ta bouche

L'érable de tes gestes

Le miel de toi...

 

09/01/2012

Rosa la vie

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- Hommage à Rosa Luxembourg de Riopelle -

 

Lettres de prison, 1915

 

" Imginez-vous qu'ici, dans le voisinage, il y a quelque part une oie, je veux dire une vraie oie avec des plumes. Elle crie parfois, ce qui m'enchante; cela se produit, hélas! trop peu souvent. Savez-vous pourquoi j'aime tant cela? je viens de le découvrir: le caquetage des poules et le coin-coin des canards ont des accents authentiquement maternels et soucieux d'animaux domestiqués depuis longtemps. Mais le cri de l'oie évoque tout à fait l'oiseau sauvage, non apprivoisé, qui émigre en hiver vers le sud; il fait songer au vol orgueilleux, à l'appel amoureux par-delà de lointaines distances... En vérité, quand j'entends ce cri inarticulé de l'oie, quelque chose en moi trésaille de nostalgie -- la nostalgie de quoi? Tout simplement des horizons lointains du monde. Sacredieu, par tous les diables! que ne puis-je moi aussi voler, loin, loin d'ici, aussi loin qu'une oie sauvage!"

- Rosa Luxembourg -

 

 

 

 * Merci MmwH!

05/01/2012

Jean-Paul Riopelle

 

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" La peinture, c'est une maladie, c'est un microbe qu'on a dû attraper un jour, pis on n'a pas moyen de le guérir."

- Jean-Paul Riopelle -

 

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- Photos Yann Fravalo- Riopelle -

 

Jean Paul Riopelle commence sa carrière à l'École polytechnique en 1941 et fait des études en génie avec des cours en architecture et en photographie. Son enthousiasme d'enfant pour la création artistique devient un passe-temps à cette époque et il se décrit lui-même comme un peintre du dimanche avec un style académique et contraint. En 1942, il s'inscrit à l'École des beaux-arts de Montréal, puis change son orientation pour l'approche moins académique de l'École du meuble où il obtient son diplôme en 1945. Là, il étudie auprès de Paul-Émile Borduas, un professeur extrêmement dévoué à ses étudiants et qui leur accorde beaucoup de liberté. C'est sous la direction de Borduas que Riopelle fait sa première peinture abstraite. Borduas et plusieurs de ses étudiants, dont Riopelle, forment un groupe qui travaille, se fréquente et expose ensemble (1942-1945). Le groupe se fait connaître sous le nom d'automatistes pour leur méthode spontanée de peinture qui puise à l'inconscient comme à une source. En 1946, Riopelle fait son premier voyage en France où il retourne et s'établit l'année suivante. En 1948, Borduas écrit le manifeste Refus global que signent plusieurs de ses étudiants, notamment Riopelle.

 

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Riopelle présente sa première exposition solo au lieu de rencontre surréaliste, la Galerie La Dragonne, à Paris en 1949. Durant la fin des années 1940 et le début des années 1950, il se lie d'amitié avec des artistes, écrivains et propriétaires de galeries, notamment Georges Mathieu et Pierre Loeb, qui le présentent à André Breton. Il rencontre également Jean Arp et Antonin Artaud à la Galerie Loeb.

Riopelle crée un style de peinture où il applique en épaisseur avec une truelle de grandes quantités de couleurs sur la toile, comme dans Pavane (1954) et La roue II (1956). Durant les années qui suivent, l'artiste connaît un succès grandissant et s'intègre toujours davantage dans le milieu culturel parisien. Il est représenté à New York et participe aux biennales de l'art contemporain à Venise (1954) et à Sao Paulo (1955). Il passe ses soirées dans les bistros de Paris avec ses amis, notamment le dramaturge Samuel Beckett et l'artiste Alberto Giacometti.

 

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Dans les années 1960, Riopelle renouvelle ses liens avec le Canada. Des expositions sont présentées au Musée des beaux-arts du Canada (1963) et le Musée du Québec organise une rétrospective en 1967. Au début des années 1970, il se construit une maison et un atelier dans les Laurentides. À compter de 1974, il consacre son temps entre Sainte-Marguerite au Québec et Saint-Cyr-en-Arthies en France. Riopelle participe à sa dernière exposition en 1996. De 1994 à sa mort, il vit tantôt à Sainte-Marguerite, tantôt à l'Île-aux-Grues au Québec.


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" La nature reste une énigme: on ne la perçoit jamais dans sa totalité. Elle est comme moi, toujours entrain de partir."

- Jean-Paul Riopelle -

 

 

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" Le fait de me reculer quand je peins: le tableau est fini. Ou je le détruis, ou il est fini."

- Jean-Paul Riopelle -

 

 

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01/01/2012

Quand on a que l'amour

 

31/12/2011

Une belle, généreuse, rassérénante et créative 2012 à tous!

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 - Christophe Miralles -

 

27/12/2011

Freedom

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- Freedom par Zenos Frudakis -

 

 

 " Tout esclave a en main le moyen de briser sa servitude."

- William Shakespeare -

 

 

24/12/2011

Joyeux Noël à tous!

 

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- La mère Noël par Alberto Vargas -


Hier soir, j'ai fêté Noël avec mes fils, leurs douces et mon grand homme. C'était une tablée chaleureuse, grouillante, animée, rieuse et goulue, comme je les aime. On s'est tous choyés, aimés et régalés de ma pintade farcie au porto. Un délicieux moment en famille, régénérant, simple et apaisant J'ai ressenti plusieurs fois cette sensation qu'on peut avoir après un travail bien fait, une sorte de fierté mêlée de tendresse. Mon plus beau cadeau de Noël était là, autour de cette table blanche et dorée, réchauffée par le feu crépitant dans l'âtre me réchauffant les reins, et illuminée de multiples bougies que j'avais parsemé dans toute la pièce pour que la fête soit douce et poétique. 

Demain c'est toute ma belle-famille qui débarque. Mes enfants pourront ainsi festoyer de nouveau avec leur grand-père et leur grand-mère paternels, leur oncle, leur tante, leurs cousins et cousines. On va être une flopée, je ne sais pas comment on va pouvoir tous se mettre mais peu importe, on se débrouillera. On se connaît tous depuis si longtemps maintenant. C'est beau une famille, une famille unie, tolérante, ouverte, respectueuse des uns et des autres. C'est un bien précieux à entretenir, j'en sais quelque chose moi qui ait tant souffert des relations toujours difficiles avec mes propres parents et qui ait eu à grandir dans une famille de fous!

Noël! Beaucoup l'appréhende, pour certains c'est une corvée, pour d'autres un stress, pour d'autres enfin un grand moment de bonheur. Je pense à tous ceux qui sont sur le carreau, qui n'ont pas où aller, qui sont seuls, ou en prison, ou malade au fond d'un lit d'hôpital. Je pense à cette mère brisée que j'ai croisé hier qui a perdu ses deux enfants d'un coup dans un accident de voiture après une soirée trop arrosée, ou à cette autre qui a depuis huit mois son grand dans le coma et qui m'avouait ne pas pouvoir fêter quoique ce soit alors qu'elle a deux enfants qui attendent pourtant leur part de rêve. Je pense à mon papa et ma maman qui n'ont pas encore trouvé comment revoir leurs enfants et leurs petits enfants. J'aimerais les aider à faire ce qu'il faut, pourtant je sais que c'est bien inutile, ils ne m'entendent pas, pas encore. Le temps peut-être finira par avoir raison de leur incapacité à m'aimer comme je suis.

Quand je suis comme aujourd'hui au lendemain d'une grande lapée émotionnelle de petits bonheurs, je me sens le coeur grand ouvert. Une chaleur généreuse m'impulse à donner et j'ai envie de dire tout cet amour qui me nourrit, envie de le dire et envie de l'offrir à vous tous qui passez par ici et plus particulièrement encore à ceux qui comptent dans ma vie de femme, dans ma vie écrivaine, dans ma vie amoureuse, dans ma vie de blogueuse.

Joyeux Noël à tous!

Love.

Blue

 

 

01/12/2011

Emil Nolde

 

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" La fidélité et la précision dans la reproduction de la nature ne font pas une oeuvre. Une figure semblable à s'y méprendre à son modèle n'inspire que du dégoût. Eprouver la nature en y insuflant sa propre âme, son esprit, transforme à l'inverse le travail du peintre en art."

- Emil Nolde -

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Emil Nolde est un fils de paysan né le 7 août 1867 à Nolde et mort le 13 avril 1956 à Seebüll. Son vrai nom est Emil Hansen, il a pris le nom de son village natal, aux confins de l'Allemagne et du Danemark.

 

Nolde a près de 30 ans quand il peint son premier tableau, il se dirige d'abord  vers la sculpture ornemantiste sur bois, devient ensuite professeur de dessin à Saint-Gall (Suisse) et se forme à Munich et à Paris en 1900. Passé en 1906 par le mouvement expressionniste Die Brücke (le pont), à Dresde, il crée en 1910 la Nouvelle Sécession. Nolde devient l'un des pontes de l'art allemand et s'impose comme le chef de file du courant expressionniste allemand.

 

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L'homme est pétri de contradictions : attaché à sa terre et voyageur (la Papouasie et la Nouvelle-Guinée), avant-gardiste et rustique... Il se dit solitaire et inculte, mais aime les honneurs et s'implique dans des querelles d'écoles; il se voit mal-aimé, mais est reconnu dès les années 1920.

 

Fils spirituel d'Edvard Munch et de Vincent Van Gogh, Nolde est capable d'exprimer par son pinceau fougueux et sa palette de feu les tourments d'une âme exaltée. La couleur, employée en toute liberté, le dessin, incisif et sans concession, sont au service d'une vision émerveillée et tragique, où s'expriment le sentiment de la nature et le mystère des origines.

 

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Les sujets religieux peints par Nolde bouleversent toutes les tentatives faites dans ce domaine à l'époque moderne. Ses peintures comme le polyptique La vie du Christ (1909-1912), sont plus proches du profane que du sacré, du primitif, du populaire que du sublime. Les personnages sont grotesques ou inquiétants, les couleurs explosives, le tout emprunt de rusticité et d'expressivité. Nolde est un protestant convaincu, mais sa foi a des accents mystiques, païens.


 

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 Profondément rural, Nolde entretient avec la ville un rapport ambigu, entre dégoût et fascination. Il passe souvent l'hiver à Berlin, participe à son avant-garde, mais ne tarde jamais à reprendre ses distances. Sa série sur les nuits de Berlin, peinte dans les années 1910, est à l'image de cette ambivalence : il y exprime à la fois la fête, la vie, et un sentiment de décadence.

 

Son rapport au nazisme n'est pas le dernier de ses mystères. D'abord sympathisant, à la fois par opportunisme et par patriotisme, il est admiré par Goebbels... mais haï par Hitler, et  il est rapidement mis au ban par le régime. Il est alors  frappé d'une interdiction de peindre, certaines de ses toiles seront montrées en 1937 par les nazis dans leur expo dénonçant "l'art dégénéré" et environ 1 052 de ses oeuvres conservées dans des musées allemands sont vendues à l'étranger, ou brûlées.

 

Malgré la Gestapo qui veille ( elle passe souvent chez lui) , Nolde, âgé de plus de 70 ans, crée clandestinement environ 1300 aquarelles dites "les images non peintes". L’après-guerre sera plus clémente. La reconnaissance internationale ne tarde plus. De son vivant, Nolde aura l'honneur d’être consacré comme l’un des artistes les plus importants du XXe siècle.

 

Jusqu'a sa mort à l'âge de 89 ans, Nolde aura en lui un besoin vital de peindre qui a imprégné chacune de ses toiles. Il nous laisse laisse une oeuvre foisonnante qui continue de dialoguer aujourd'hui avec l'art le plus contemporain.

 

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 Figure de l’avant-garde, maître de l’art moderne, Nolde n’est ni un théoricien, ni un militant revendicatif, ni le défenseur d’un système péremptoire ou d’un formalisme téléologique, mais un véritable artiste en communication immédiate avec sa vision, ses impulsions, ses influences. De cette vocation spontanée et irrépressible découle un art multiforme, tant sur le plan du sujet que de la facture, dans lequel l’idée et la forme ne se livrent pas un combat stérile mais se nourrissent perpétuellement.L’artiste pratique au même moment et durant toutes les périodes des factures très différentes, s’inspire de sujets allant du « réalisme » au fantastique, en un mot, reste libre jusqu’au bout.

 

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On sait que l’artiste fut un grand voyageur, après s’être intéressé aux arts primitifs, comme bien des peintres de son époque. Sont ainsi présentées des œuvres inspirées par les visites de Nolde  au Musée d’ethnologie de Berlin, puis des huiles et aquarelles représentant, entre autres, des indigènes de la Nouvelle Guinée allemande (à la suite de la participation de l’artiste à l’expédition Külz-Leber de 1913). Sur certaines huiles il reprend de manière stylisée et très « art moderne » des objets tribaux dans un arrangement essentiellement décoratif (et là on touche à l’exercice de style), l’artiste, une fois confronté à la réalité des peuples dits primitifs, change sa manière du tout au tout. La série d’aquarelles de Nouvelle Guinée abandonne les affèteries de la modernité décorative, et même la puissance expressive d’une picturalité agressive, pour dépeindre avec une sobriété remarquable l’humanité des indigènes. Ces portraits à l’aquarelle ne semblent pas devoir leur facture relativement « sage » à des impératifs documentaires puisque ces travaux n’étaient pas réellement une commande. C’est plutôt la simplicité intouchée et le mode de vie intact de ces indigènes qui semblent avoir provoqué chez  un sentiment de modestie et de respect, faisant passer les impératifs expressifs au second plan : témoignage supplémentaire de l’authenticité de ce peintre et de la noblesse de sa personnalité.

 

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" Les hommes primitifs vivent dans leur nature, ils ne font qu’un avec elle et sont une partie du cosmos tout entier. J’ai parfois le sentiment qu’eux seuls sont encore de véritables hommes, et nous quelque chose comme des poupées articulées, déformées, artificielles et pleines de morgue."

 

- Emil Nolde -

 

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24/11/2011

Sans sortir de moi

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- Peintures Aborigènes -

 

" M'approprier le monde par le moyen symbolique qui consiste à s'y promener, vivre dans des décors nouveaux pour élargir mes perspectives mentales et rompre la filière du calendrier, étancher certaine soif tant cérébrale qu'affective."

- Michel Leiris -

 

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- Peintures Aborigènes -

 

" Il y a des moments qu'on peut appeler des crises et qui sont les seuls importants dans la vie. Il s'agit des moments où dehors semble brusquement répondre à la sommation que nous lançons du dedans, où le monde extérieur s'ouvre pour qu'entre notre coeur et lui s'établisse une soudaine communication.

- Michel Leiris -

 

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- Peinture Aborigène -

 

" Or, ce n'est ni dans la nature, ni au-delà de la nature que le Merveilleux existe, mais intérieurement à l'homme, dans la région la plus lointaine en apparence, mais sans doute en réalité la plus proche de lui-même, celle dont les territoires échappent à cette atroce féodalité des causes qui déciment ses fiefs humains à grands coups d'édits rationnels et de potences pragmatiques. Car le Merveilleux n'est autre que le feu brûlant au coeur de l'homme, la lueur imaginaire d'absolu qu'il tire de son essence et qu'il projette sue les ternes événements dont les effluves se font jour jusqu'à ce qu'il est convenu d'appeler son esprit, par les pores de son corps. Il est aussi l'attrait puissant qu'exerce l'inexplicable, la poussée impérieuse qui fait souvent préférer la gratuité à toute espèce d'explication, la force primitive de l'esprit, enfin, celle qui se manifeste bien avant que se soit encore formé l'esprit critique, et qui peut trouver son origine que dans les profondeurs de l'inconscience ou dans la nuit des temps.

- Michel Leiris -

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- Peintures Aborigènes -


 


podcast

- Saturne sans anneaux- Catherine Major - paroles Christian Mistral -

 

 

 

21/11/2011

être créatif demande du temps

 
 
 

19/11/2011

exister c'est co-exister*

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- Auto-portrait de Françis Bacon -

 

" Nous employons constamment dans la vie courante le verbe "se tourmenter", sans d'ailleurs suffisamment prendre garde à tout ce qu'implique ici la forme pronominale; car "se tourmenter" c'est vraiment être son propre tortionnaire. En réalité, rien n'est plus important que de s'interroger sur ce paradoxe, c'est-dire de se demander comment il peut se faire que nous devenions dans certains cas -et cela de façon la plus active- notre propre ennemi. Cette possibilité ne peut-être qu'enracinée profondément dans notre structure."

- Gabriel MarcelEn exergue de "Sylvia au bout du rouleau ivre" de Christian Mistral -



* Du même auteur, Gabriel Marcel

13/11/2011

Twombly

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- Plafond du Louvre de Cy Twombly -

 

C'est un ami tentant de m'expliquer sa peinture qui m'a fait découvrir Twombly. Mort d'un cancer cette année à l'âge de 83 ans, ce grand Monsieur de l'art "postwar" américain était une sorte de Jupiter solitaire et érudit, adorant Proust, vivant retranché dans sa maison perdue de Gaeta en Italie, fuyant toute interview depuis toujours, ne s'exprimant qu'avec son pinceau et la photographie. Il avait un rapport particulier avec cette dernière, celle d'un esthète qui vivait dans la beauté d'un passé arrêté comme les protagonistes du Jardin des Finzi-Contini. Il a mis plus de 30 années à être reconnu contrairement à ses deux amis Jasper Johns et Robert Rauschenberg mais il est maintenant exposé dans les plus prestigieux musées du monde et est devenu ce qu'on appelle un grand maître au même titre qu'un Turner ou qu'un Monet. Ses toiles sont tout un monde. Captivantes et poétiques. J'ai été subjuguée.

 

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"Depuis plus d'un demi-siècle, Twombly "écrit"la peinture. Les traits hâtifs qu'il inscrit à la surface, souvent de façon parcellaire, rehaussés de collages ou de crayon de couleur, établissent une tension, comme si la peinture ne pouvait supporter son accomplissement. Ainsi que l'écrit Pierre Restany en préface de la première exposition parisienne en 1961, Twombly dé-figure les symboles, les alphabets et les nombres. Son vocabulaire pictural se rapproche d'une écriture désintégrée. Les graphismes et autres écritures abstraites, empâtements somptueux, volutes répétées, qui traversent la feuille de part en part, sont autant de signes de reconnaissance d'une œuvre avec laquelle s'établit un fructueux dialogue visuel, précisément parce que la peinture ne s'impose pas au regard comme définitive. Mais qu'elle est toujours en devenir. Revenir à Twombly par le dessin, c'est insister sur les fondements mêmes de sa peinture."

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Edwin Parker (Cy) Twombly Jr. (né le 25 avril 1928 à Lexington, Virginie, et mort le 5 juillet 2011 à Rome est un peintre, dessinateur,sculpteur et photographe américain.

 

Son œuvre croise les enjeux majeurs de l'art au xxe siècle : le dilemme abstraction/figuration, l'intervention de la psychanalyse, leprimitivisme, le rôle de l'écriture en peinture, l'hommage aux anciens (il choisit souvent ses thèmes dans l'Antiquité ou dans la littérature ancienne), les liens artistiques entre Europe et Amérique.

 

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« Son graphisme, est poésie, reportage, geste furtif, défoulement sexuel, écriture automatique, affirmation de soi, et refus aussi... il n’y a ni syntaxe ni logique, mais un frémissement de l’être, un murmure qui va jusqu’au fond des choses »

- Pierre Restany -

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"La richesse expressive de Cy Twombly réside dans un langage métaphorique plein de symboles qui s’inspire de thèmes mythologiques, de l’écoulement du temps et de lieux chargés de sens pour l’artiste. L’histoire, la poésie, la mythologie classique et le paysage méditerranéen, telles sont quelques-unes des sources où s’abreuve l’artiste et nombre de ses titres reflètent d’ailleurs ces inspirations.

 

L'oeuvre de Cy Twombly est remarquable à cette graphie singulière, spontanée, colorée, presque primitive, qui scande sur la toile les noms des héros mythologiques et des vers de Sappho, Keats, Mallarmé ou encore Valéry. Ce trait fin et élancé, qui gribouille plus qu’il n’écrit, a souvent été apparenté au graffiti. Progressivement, il a perdu de sa neutralité, sans doute également de son autonomie, pour rythmer de grandes compositions abstraites dédiées à la nature, aux saisons ou aux fleurs. L’écriture s’extrapole peu à peu en un motif simple, presque enfantin, en une boucle infinie qui parcourt toute la toile y compris son hors-champ. Cy Twombly est le peintre de la méditerranée, puisant dans ses coloris chauds et dans son patrimoine."

- Le Monde -

 

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"C'est une chose enfantine que de peindre. Je veux dire avec la main. Je commence par utiliser une brosse, mais très vite, je ne peux pas continuer parce que l'idée se fige, c'est trop long. Je suis obligé de revenir en arrière, et ce faisant, je perds l'idée en cours. Alors, j'utilise ma main. Ou ces bâtons de peinture qui se révèlent formidables à l'usage. C'est instinctif, dans un certain genre de peinture... pas du tout comme si vous étiez en train de peindre un objet ou des choses précises. C'est plutôt comme de traverser le système nerveux. C'est comme un système nerveux. Ce n'est pas décrit, c'est en train de se dérouler. Le sentiment vient en même temps que l'oeuvre. Je pars d'un sentiment, de quelque chose de doux, de rêveur, de dur, d'aride, quelque chose de solitaire, quelque chose qui se termine, quelque chose qui commence. J'en fais l'expérience, et j'ai besoin d'être dans cette action de continuer, d'avancer. Je ne sais comment décrire cet état... Pollock, quand vous le voyiez travailler, pour moi, c'est l'un des plus grands peintres américains, c'est très lyrique. Ou Gorki, qui était très passionné et pouvait prendre un dessin et le copier exactement sur la peinture. Mirô aussi, pouvait traduire ses dessins en peintures. Il y a un certain maniérisme chez eux, que je n'ai pas. Je ne pense pas à la composition, ni à la couleur, je cherche juste à progresser. Cela ressemble plus à faire une expérience qu'à un tableau."

- Cy Twombly -

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30/10/2011

Marlene Dumas

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" Ma bouche est une petite cicatrice rose qui a besoin d'air."

- Marlene Dumas -

 

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Marlène Dumas part pour les Pays-Bas en 1976, où elle entreprend des études artistiques aux Ateliers '63 de Haarlem. Elle s'oriente ensuite vers la psychologie à l'université d'Amsterdam, avant d'exposer ses travaux pour la première fois à Paris en 1979.

Trois ans plus tard, l'artiste est invitée à participer à la documenta VII de Cassel, et participe à l'exposition « Du concept à l'image » organisée au musée d'Art moderne de la Ville de Paris en 1994. Son œuvre est ensuite mise à l'honneur dans le cadre de « Féminin-Masculin, le sexe de l'art » et dans la galerie d'art graphique du centre Pompidou en 2001, qui présente une rétrospective consacrée à son travail sur papier.

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Teintés d'expressionnisme, ses toiles et ses dessins explorent des thèmes aussi divers que l'histoire de l'art et de la littérature, la sexualité, le racisme et l'Afrique. La religion, ainsi que les notions de culpabilité et de pardon, sont en outre des notions récurrentes, comme en atteste « Jesus Serene », une suite de vingt-et-un portraits du Christ. En outre, c'est dans une perspective sociale et sexuée que Marlène Dumas peint la nudité, mais aussi des portraits d'enfants malades ou des corps violentés, puisant aussi bien dans des magazines que dans des cartes postales. Souvent dépouillées, ses œuvres révèlent alors le corps humain dans toute sa poésie et sa déchéance.(source Wiki)

 

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Les dessins et les peintures de Marlene Dumas s’inscrivent dans la tradition expressionniste. Elle y mêle une distanciation contrôlée, manifeste dans les titres, précis et incisifs, qu’elle donne à ses œuvres. Pour elle :

« Mots et images sont logés à la même enseigne. Il n’y a aucune pureté à protéger. »

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Dans sa peinture, et plus encore dans ses dessins, la thématique du corps humain lui permet de traiter les thèmes essentiels de la vie. S’y surimposent des questionnements liés à sa propre histoire : le monde de l’art, le racisme et l’Afrique. Elle travaille d’après des photographies qu'elle prend elle-même, des documents glanés dans des magazines ou des cartes postales.

Marlene Dumas explore des thèmes existentiels comme la mort, la violence, la sexualité, avec une économie de moyens toujours plus grande. Elle questionne le travail et le corps, un corps plus souvent confronté à des désirs obscurs, corps humilié, corps offert, dans une perspective sociale et sexuée. Un corps qui se heurte à sa représentation. Sa peinture est forte en émotion.

 

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Marlene Dumas s’est aussi fait connaître grâce à ses réflexions très personnelles sur l’esthétique.

Elle utilise le plus souvent le système du glacis et aussi de motifs de l’histoire de l’art et de la littérature, qui servent de point de départ pour sa composition picturale. De même, en plus du titre, elle insère dans le tableau des mots, ou encore des phrases entières, qui placent ses motifs dans un champ de tensions polysémiques.

Cette stratégie artistique ne débouche pas sur une forme d’expressionnisme qui tenterait à faire croire à une authenticité première. En fait, ce qui est actif dans ses tableaux, c’est une sorte de sentiment réfléchi, d’une certaine sensualité, mais riche de sens.

 

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Mais l’œuvre de Marlene Dumas reste une œuvre très simple, voire dépouillée : un visage, un corps, quelques couleurs, le plus souvent délavées, voire épuisées. Avec des moyens limités, elle crée des tableaux aussi excessifs dans un sujet que dans leur dynamique. Non seulement elle peint une troupe interminable de corps nus saisis dans des poses pornographiques, mais elle portraiture aussi des enfants malades, des corps torturés, des victimes de la terreur.

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Toute sa carrière, Marlene Dumas a frayé un chemin avec le danger et la catastrophe, bien avant que ces sujets ne deviennent courants dans l’art contemporain. Qui plus est, elle a exploré les liens qui unissent passion et violence sans vraiment dévoiler ses intentions.

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Marlene Dumas est un peintre limpide, mais ses personnages semblent se tenir dans une zone obscure, des sortes de créatures étranges. Des œuvres clairement provocatrices, ses portraits n’en demeurent pas moins mystérieux et ambigus.

(source Wiki)

 

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" Images éculées, mais émotions inédites."

- Marlene Dumas -

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21/10/2011

Do not go gentle into that good night

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-Toile de Hans Hartung -

 

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

 

- Dylan Thomas -

 

 

14/10/2011

D'elle à nous

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" Elles ont l'air de dialoguer entre elles... mais ce n'est que pure apparence. Le vrai dialogue se fait avec vous, vous qui passez. Alors ces images reflètent ce que votre âme y projette. Rieuses ou mélancoliques, elles vont se loger dans votre mémoire. Il y a tant de place ici pour le quotidien et le rêve."

- Laurence Guez -

  

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Vernissage, ce soir, à partir de 18h30.

Mairie du XIème, salle Olympe de Gouges, 15 rue Merlin, Paris.

 

 

11/10/2011

Odilon Redon

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" L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l'attend dans le monde social."

- Odilon Redon -

 

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J'ai depuis quelques mois l'envie de faire une note sur Odilon Redon, ce peintre du XIXe siècle qui explore les méandres de la pensée et l'aspect sombre et énigmatique de l'âme humaine, et depuis des mois ses oeuvres m'accompagnent sur mon écran. J'ai toujours eu une passion pour les symbolistes comme si je partageais leur vision du monde et leurs interrogations existentielles. Qu'ai-je donc tant en commun avec ce peintre là? Dans sa biographie sur Wikipédia, il est écrit que Redon est dès le départ un artiste spirituellement apatride, c'est peut-être ça. Son goût de rêve fécond, son besoin d'imagination et d'évasion? Aussi, c'est certain. L'oeil si présent dans son oeuvre? Cette volonté quasi obsessionnelle de capter notre attention en ce point fixe absolument immobile pour y inscrire des êtres en mouvement? Le mystère qui émane de ses toiles? La quête de transcendance qu'elles évoquent? Oui, cette dimension symboliste et symbolique me parle, me touche, m'interpelle et me ressemble, intimement.

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« Ah ! Ces conversations avec Redon, quand il se sentait en confiance ! Quelles substantielles conversations ! Tout le ramenait à Montaigne, Shakespeare, Baudelaire, Flaubert, Rembrandt, Dürer, Delacroix, Berlioz, Schumann. (…) Il jouait du violon. Il aimait par dessus tout Bach, Monteverde, pas tout Wagner, les derniers quatuors de Beethoven. Berlioz aimé des peintres, Schumann, Debussy, de Séverac. Il ne prenait aucun plaisir à entendre les œuvres de Franck et encore moins celles d’Indy. « Ce sont des sacristains, disait-il. » Un jour Vollard vint le consulter sur une question de musique : «  Redon, dites-moi donc, beaucoup de gens me demandent quel musicien je préfère. Que faut-il leur répondre ? » - « Vollard, répondez seulement : Bach » Tout cela était dit de part et d’autre sur un ton de plaisanterie charmante. »

- Gustave Fayet, "Souvenirs sur Odilon Redon" -

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" Mes dessins inspirent et ne définissent pas."

- Odilon Redon -

 

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Ce rêveur éveillé est complètement à l'image de ce que j'aime chez cet artiste, l'art de suggérer et de permettre à chacun d'y projeter le fond de sa pensée, ses peurs, ses désirs, ses aspirations les plus secrètes sans avoir à les formuler, juste entrer un instant devant ces couleurs profondes en relation avec son inconscient. Se réunir, apprendre à se ressentir plus encore, faire un voyage, en soi.

 

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Prince du rêve, il est le grand artiste du subconscient et du mystère. Il s'est servi de cette voie royale pour nous offrir une oeuvre picturale chargée d'émotions et de correspondances. Il y a une sorte de musique dans ses toiles, l'ésotérique côtoie le religieux, le réel l'imaginaire et l'humain le merveilleux.

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08/10/2011

passage à l'acte

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