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19/12/2010

jeu de jambes

"Helenablue vue par Claudio" vue par Laurence ou le tableau enjambé de Claudio.


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- Photo Laurence G. -

 

 

 

16/12/2010

la vie

 

 

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- Photo de Laurence G. -



podcast

- Astor Piazzolla -

 

 

" La vie est courte, même pour ceux qui vivent longtemps.

Il faut vivre pour quelques-uns qui vous connaissent,

vous apprécient, vous jugent et vous absolvent,

et pour lesquels on a même tendresse et indulgence."

 

" La vie engendre la vie. L'énergie produit l'énergie.

C'est en se dépensant soi-même que l'on devient riche."

  

- Sarah Bernhardt -

 

 

 

14/12/2010

le blues du bleu

 

 

04/12/2010

miroir

 

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- "Do it yourself" - Uwe Ommer -

 

 

" Tous les arts sont comme des miroirs où l'homme connaît et reconnaît quelque chose de lui même qu'il ignorait."

- Alain -

 

 

29/11/2010

La poupée d'Hélène

 

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- Photo Laurence G. -

 

La poupée d’Hélène

                           

                                   à tous les enfants victimes de l’inceste

 

 

Hélène dort, les poings fermés,

Rêvant de la poupée ensanglantée

Qu’elle avait,

Quand violée,

Elle explosait,

En cris déchiquetés,

Moquée,

Brûlée,

Frappée,

Souillée !

Hélène dort,

Bercée par la houle d’or

De ses cheveux affolés

Pris d’assauts répétés

Par son putride bourreau

Mais jamais tendrement caressés 

Par  ce maudit grand –père

Qui aurai dû, pour elle, être le meilleur cadeau

Dont elle aurait été si fière !

Elle, ou ce qui, d’ailes, reste  en elle,

Toujours cassée,

Sainte pucelle,

Par ce vil pervers,

A l’appétit vorace de lâche carnassier

Qui la prenait, dans ses serres,

Puis la reprenait, entre apéro et dessert !

Les anges pleuraient de rage et de colère,

De voir le minuscule ange

Se débattre dans tant de sang et de fange !

De honte et de douleur, tous les cieux

Venaient la pleurer,

Dans ses yeux,

Qui suppliaient, déchirant de leurs larmes épuisées,

Le lourd  silence d’airain des vieux clochers pieux !

 

- Mokhtar EL Amraoui -


 

 


 

21/11/2010

interactivité

 

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- Photographie Roger Thiery -

 

 

" On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l'autre pour se révéler."

- Manu Dibango -

 

 

18/11/2010

J'ai tant contemplé

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- Musée d'art contemporain, Montréal -

 

 

J’ai tant contemplé la beauté
Que mes yeux en sont tout emplis.

Lignes du corps. Lèvres vermeilles. Membres voluptueux.
Chevelures dérobées à des statues grecques,
Toujours belles, même en désordre
Et retombant, un peu, sur des fronts blancs.
Visages de l’amour, tels que les désirait
Ma poésie…Secrètement rencontrés
Durant les nuits de ma jeunesse, durant mes nuits.

 

- Constantin Cavafis - Jours anciens -

 


12/11/2010

sur le fil de la vague

 

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- Toile de Patrick Natier -

 

 

" C'est pas la mer qui fait les vagues, c'est le vent."

- Grégoire Lacroix -

 

 

24/10/2010

Otto Dix

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Sur les conseils de MakesmewonderHum! et puisque nous y étions et que nous étions levés tôt à cause du décalage horaire pas encore ingéré, nous sommes allés voir l'expo Otto Dix le Dimanche matin, lendemain de la fameuse soirée, juste avant de bruncher et goûter aux fameuses binnes et aux betteraves marinées préparées avec amour par Mistral quelques jours avant notre arrivée. Je ne connaissais pas ce peintre, Patrick, si, et j'avoue avoir été assez remuée par certaines de ses toiles, surtout celles exprimant la guerre d'abord, et puis celles sur les crimes sexuels à priori fréquents dans l'Allemagne entre deux guerres. Personnellement ces toiles là étaient pour moi presque insoutenables, par contre j'ai aimé, les scènes de la vie nocturne et celles des bordels et puis quelques portraits particulièrement présents presque photographiques, à ce propos Otto Dix disait: " Lorsque je dis à quelqu'un que j'aimerais le peindre, j'ai déjà en moi son portrait. La personne qui ne m'intéresse pas, je ne la peins pas".

 

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- auto-portrait -

 

Otto Dix est né à Untermhaus (près de Gera en Thuringe) le 4 décembre 1891. Il est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi le professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera auprès du peintre-décorateur Carl Senff de 1905 à 1909, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le Prince de Reuss permet à Dix d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, de 1909 à 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr seront ses professeurs parmi d'autres. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme. ( source Wiki )

 

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Dix s'engage volontairement en tant que soldat lors de la Première Guerre mondiale, et combattra en France et en Russie. Il participe à la guerre des tranchées de l'Artois et de la Champagne de novembre 1915 à décembre 1916. Il participe à deux grandes batailles sur les bords de la Somme. L'horreur de la guerre le marque énormément et devient alors la base de ses œuvres. D'après un entretien de 1961, il déclare :

« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu. »

Il a d'ailleurs confié à plusieurs reprises qu'il allait en première ligne à sa demande, car, même s'il avait peur, il voulait voir des hommes tomber à ses côtés dans sa quête de réalisme hideux.

À son retour à Dresde, il fonde le Groupe 1919 avec Conrad Felixmüller (1897-1977) et réalise des collages dada. En 1922, Dix s'installe à Düsseldorf où il intègre l'association artistique Das Junge Rheinland ("La jeune Rhénanie"). Il se marie avec Martha Koch en 1923. Entre 1925 et 1927, Dix habite et travaille à Berlin où sa peinture critique atteint son apogée. Il devient un artiste du mouvement de la Nouvelle Objectivité, dont il est un des pères fondateurs. En 1927, il est nommé professeur à la Kunstakademie de Dresde.

 

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" Je ne peignais pas des scènes de guerre pour empêcher la guerre. Je n'aurais jamais eu cette présomption. Je les peignais afin d'exorciser la guerre."
Tout art est exorcisme." - Otto Dix -

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Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchévique de la culture selon les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (en 1933 à Randegg puis en 1936 à Hemmenhofen), près du lac de Constance, où il peint des paysages. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (Entartete Kunst).

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des grands maîtres. Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français.

 

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À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni dans le réalisme social en RDA ni dans l'art d'après-guerre en RFA. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques dans les deux états.

 

Il y a cette toile qui s'intitule " le miroir "qui fait froid dans le dos de par ce qu'elle suggère et qui pourtant n'est que la triste réalité telle qu'on ne veut l'appréhender; je la trouve assez cruelle.

 

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" Je ne suis pas obsédé par le fait de montrer des choses horribles, tout ce que j'ai vu était beau."

- Otto Dix -

 

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L'expo se terminait par une série de portraits tout à fait étonnants, précis, présents et puis quelques paysages qui ne m'ont guère touchée, je dois dire...

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Et enfin le préféré de mon homme, tout est dit dans ses mains!

Toujours très présentes et expressives chez Otto Dix.

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22/10/2010

ode à l'onde

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- Diptyque Patrick Natier - Sur un vers de Paul Eluard -

 

 

 

22/09/2010

Christophe Miralles

" On peut dire le difficile sans hurler. "

- Christophe Miralles -

 

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Né en France en 1970, d'un père espagnol et d'une mère française, Christophe Miralles a travaillé dans la communication et l'illustration, avant de s'installer dans la ville d'Annecy pour s'adonner exclusivement à la peinture. Ayant d'abord pratiqué un art abstrait, depuis cinq ans , il élabore un vocabulaire symbolique et figuratif. Des figures simples, intemporelles et universelles, emblématiques de la présence humaine, peuplent les toiles. matière nuancée, couleurs subtiles, à l'intérieur et aux alentours des figures, seule la peinture est mise en scène.

- Françoise Monnin -

 

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"Chercher le vrai visage de quelqu'un, c'est tenter de voir au travers, de saisir l'expression de son intériorité avec l'a-priori que le mal y niche.  Ce retournement macabre du dehors de la personnalité est une violence que certains peintres et sculpteurs  exercent ici sur eux mêmes mais aussi sur autrui. Il n'y a pas d'au-delà de la souffrance pour eux, ils sont entièrement déterminés par ce rapport à l'obscénité du réel. Ils auscultent et sondent une humanité broyée par le mal.

Le visage est  une mémoire vivante. Il dessine la carte d'une histoire singulière ou partagée. Il parle sa propre langue. Raturé, convulsé, effacé, il se confronte à l'angoisse, la souffrance et la mort. Défiguré, profané, il révèle la dramatique conscience que nous avons de notre finitude. Il est  porteur d'une pulsion de mort.  La mort, elle, n'a pas de visage,  son masque est celui d'un monstre qui n'appartient pas à l'humanité.

Si le visage parle, il "existe" aussi pour être vu. L'individu avec sa part de dignité morale, philosophique  et spirituelle est en entier dans son visage. C'est pourquoi l'absence de visage  qui prive l'individu du regard de l'autre équivaut  à  une exclusion du monde des hommes. De plus, l'impossible face-à-face entre consciences interdit  la connaissance de soi.   L'effacement du visage, chez la plupart des artistes exposés,  est alors le signe d’une rupture.  Pour quelques uns cependant,  il s’agit de reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, de le transfigurer. Ainsi, ces visages dans leur indétermination peuvent être des naissances. La porte s'ouvre sur la vie, ses couleurs et sur la recherche d'un élément fondateur positif de notre humanité."


- Catherine Plassart -

 

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" La peinture est une manière d'être, la tentation de respirer dans un monde irrespirable."

- Jean Bazaine -

 

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« Tu es couvert de taches d'homme » 

Cette phrase que j'ai rencontrée dans le poème d'André Breton et qui m'a profondément marquée illustre parfaitement le propos de ma création picturale actuelle autour du « Portrait ». A partir de cette notion de portrait je cherche à créer une rencontre entre toile et public ; je réfléchis à la forme qui pourra le mieux inciter celui qui regarde à s'interroger sur sa place dans la société. Son regard plaque son vécu sur la toile et se l'approprie. 
Pour dévoiler uniquement l'humain , je recherche, dès l'ébauche de chacune de mes toiles, l'effacement, l'information minimum. Le regard du visiteur doit être une promenade parmi les ancêtres de demain.

 

- Christophe Miralles -

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J'ai rencontré Christophe Miralles lors d'une foire de l'Art à Lille, il y a quelques années déjà, j'ai été subjuguée par ces toiles, son langage m'a percutée et j'ai été émue, immédiatement. Et puis l'homme aussi est particulièrement touchant, sensible, affable et d'une grande douceur. Chacune de ses toiles porte le nom d'un vers, des noms évocateurs, des noms qui font rêver: " Lumière d'ombre", " A l'heure de l'amour et des paupières bleues, " Sous les lampes de rosée", "La pointe des pieds dans ton sommeil", " Aussi pâle que le souffle allumé", "Les attitudes de ton plaisir "... Je ne sais s'il se souvient de moi, mais moi parfaitement de lui, il me reste de cette rencontre en plus de l'émotion vive et puissante une dédicace superbe en tête de son livre.

Depuis, j'ai eu la chance et l'immense bonheur de pouvoir vivre avec une de ses toiles qui m'a été offerte par un ami de coeur, chaque jour j'y redécouvre une autre inspiration, une autre lumière en fonction sans doute des mes propres états d'âme, sa peinture a ce don d'activer en miroir votre propre regard. Certains la trouve morbide dans mon entourage, moi je la trouve humaine, profonde et inspirante, elle m'accompagne...

Merci Christophe.

 

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01/09/2010

matière première

Le défifoto du jour était texture, voilà ma mouture... LP lui a donné un autre nom "Nostalgie bleue", j'aime aussi...

 

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" Ce qui est créé par l'esprit est plus vivant que la matière. "

- Charles Baudelaire -

 

 

 

29/08/2010

esprit et corps

 

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- Sculptures de Phidias -

- Photos de Lee Sandstead -

 

 

 

" Lorsque l'esprit est libre, le corps est délicat."

- William Shakespeare -

 

 

16/08/2010

James Coignard

" Ce que j'appelle " Le Grand Art ", c'est simplement l'art qui exige que toutes les facultés d'un homme s'y emploient, et dont les oeuvres sont telles que toutes les facultés d'un autre soient invoquées et se doivent intéresser à les comprendre."

- Paul Valéry -

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2030704508.gifJames Coignard, peintre, céramiste, sculpteur et graveur, est né en 1925 à Tours. Après une brève carrière dans l’administration, il découvre à l’age de 23 ans les paysages de la Côte d’Azur. C’est alors qu’il décide de suivre les cours de l’école des Arts décoratifs de Nice. Il abandonnera 4 ans plus tard l’administration pour se consacrer exclusivement à sa carrière artistique. C’est sa rencontre avec Paul Hervieu en 1950 qui sera décisive. Sa collaboration avec la galerie Hervieu lui fera acquérir une visibilité dans le milieu artistique et à l’international, notamment dans les pays scandinaves. James Coignard au début de sa carrière sera désigné par les critiques comme appartenant à l’Ecole de Paris. Très vite sa peinture et sa céramique s’en démarquent et il fera cavalier seul. Au début des années 60 il commence à travailler le verre mais un tournant décisif dans sa technique est pris en 1968 quand son ami Henri Goetz découvre un nouveau procédé de gravure avec du carborundum. La gravure devient alors centrale dans son Œuvre. Sa carrière prend au même moment une dimension internationale. Il voyage beaucoup, notamment en Suède et aux Etats – Unis ou il vivra quelques années. En 1978 James Coignard va entamer une longue collaboration avec l’atelier de gravure Pasnic qu’il contribuera à créer. Dans les années 80, vivant entre Paris et la Côte d’Azur, il s’intéresse aux livres d’artistes et aux problématiques de l’édition. Il expose désormais dans le monde entier et est reconnu comme l’un des plus grands peintres-graveurs de son temps. Jusqu’à sa disparition en 2008 James Coignard continuera de travailler tant en peinture qu’en sculpture et gravure, produisant beaucoup et laissant derrière lui une œuvre immense.

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" Et si cette avancée de plaisir, de mémoire et de technique crée un message quelconque, c'est parce qu'elle naît de la concentration de tous les événements vécus par un individu. En cela, la peinture est parfois le témoin de toutes les histoires du monde."

- James Coignard -

 

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" Ainsi est pour moi l'oeuvre de Coignard. Il représente. Il alerte. Il interpelle. Comme la passante de Munch, comme la femme à l'enfant du Guernica de Picasso, comme les "otages" de Fautrier. C'est toujours le même cri de l'homme à ses semblables. La peinture n'est jamais aussi grande que quand elle nous conduit au-delà de nous-mêmes."

- Georges Tabaraud -

 

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" Dans l’œuvre de James Coignard, j’ai vu des fenêtres de maison condamnée dans les abîmes de l’oubli, des lignes en questionnement d’un point vers l’autre, Deux bleus, Des rouges en situation, un horizon cherchant en vain à rejoindre d’autres points, Des positionnements, Des propulsions… La dynamique verticale nous ramène au point , Les Corrosions au sillage du temps, de la verticale, du trait d’union, du fil à plomb, des ponts de signes gravés, inventés, réécrits jusqu’au lit de la rivière, sous Tension horizontale…

Cet équilibre latent des figurines, mannequins, prêts à vivre, à s’animer mais comme retenus dans les fibres du papier, de l’écorce, de la peau parcheminée de la cicatrice de ce peintre…

Des papiers mordus de cette originelle incision, d’une saignée puissante d’intérieurs vers d’autres extérieurs, d’un double se cherchant en s’effaçant en une image sans miroir, faite parfois de contours tracés, écrits, crayonnés mais non de l’enfance, semblant venir de rêves ininterrompus et répétitifs...

James Coignard a tracé un parcours sans interruption, sans rendez-vous, du fini du collé du repris du jeté, du corps, des morceaux de mer, de nuages, des flèches lancées pour qu’elles se perdent…"

- Daphné Bitchatch -

 

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" Je balafre la toile comme je pose un doigt frémissant sur un visage aimé.

Le geste est la cicatrice du peintre."

- James Coignard -

 

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"Qui est le double approché en cette immense solitude ? que James Coignard n’a cessé d’inscrire silencieusement, de peindre en remaniements modifiés de verticales en directions suspendues, James Coignard n’a eu de cesse de peindre la pesanteur, l’équilibre des formes semblant se balancer sans effort, cherchant à déterminer de mystérieuses présences, des points d’alignements, d’intermédiaires, entre les formes, de suspensions entre les couleurs.

James Coignard croisé entre le haut, entre le bas, ne s’est interrompu de mettre en réserve entre les lettres, une numérotation et des ponctuations graffitées, un là-bas, au-delà, à relire, à comprendre, un langage d’un autre temps, celui d’une mémoire ancienne…

Une peinture pour renaître, pour revivre, pour revenir…"

- Daphné Bitchatch -

 

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En peinture il  y a un moment où l'on se promène dans ses propres paysages, c'est ce que je ressens face aux toiles de James Coignard...

 

 

14/08/2010

art brut japonais


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J'ai vu lors de mon court passage à Paris cette expo étonnante. Etonnante quand on connaît l'art japonais, étonnante aussi quand on apprend que les oeuvres exposées sont crées par des artistes pour la plupart pensionnaires ou fréquentant des institutions pour handicapés mentaux, atteints de diverses maladies telles que l'autisme ou la trisomie, tous souffrant d'incapacités ou de dysfonctionnements intellectuels et de difficultés marquées d'adaptation aux exigences culturelles de la société dans laquelle ils évoluent.

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" Ces oeuvres nous interrogent sur la frontière mouvante et incertaine où elles se tiennent, entre le jaillissement de nos désirs et leur domestication par la culture. Elles entretiennent des résonnances avec ce qui est en nous à la fois inquiétant et familier, ce qui aurait dû rester dans l'ombre et qui en est sorti, cet entremonde où se élèbrent les noces de l'art et la foli, de la vie et de la mort, où se jouent les multiples passages de l'originaire à la culture, de l'intime à l'universel."

- Martine Lusardy -

 

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" A cette façon de nous jeter sans bouée de sauvetage à l'autre pôle de l'intelligence, nous reconnaissons dans ces oeuvres venues du japon le grand vent de l'art brut. Une dé-raison fondatrice domine ici et cette exposition est pour nous la chance d'en expérimenter quelques unes des infinies ressources.

Qu'il se présente sous un jour obsessionnel ou dans une note apparemment plus indisciplinée, ce vagabondage itératif de la main et de la pensée est, pus qu'un ordre, propice à nous faciliter l'accès à cet inexprimable qui fait le coeur obscur de nos vies."

- Jean-Louis Lanoux -

 

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Ce qui m'a étonnée aussi c'est la diversité et l'ingéniosité des diverses solutions plastiques trouvées par les auteurs, les voies qu'ils ont explorées pour collaborer avec leur propre fond inconscient et ainsi l'exprimer, c'est tout à fait poignant, d'autant quand on sait à quel point la société nipponne est codifiée. Ce qui m'a frappé également c'est les parentés possibles avec l'art africain ou certaines oeuvres de nos contemporains à croire qu'il y a comme un tronc commun au-delà des cultures et des géographies et des états d'être entre tous les humains. A voir, à découvrir, ça en vaut le détour, à la Halle Saint-Pierre, paris 18ème jusqu'au 2 Janvier 2011.

 

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05/07/2010

Léon Spilliaert

 

 

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" De mon enfance, je garde un souvenir ébloui, jusqu'au jour où l'on me mit à l'école. Depuis lors, on m'a volé mon âme et plus jamais je ne l'ai retrouvée. Cette douloureuse recherche est toute l'histoire de ma peinture."

- Léon Spilliaert -

 

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Né en 1881 à Ostende, Léon Spilliaert est une représentant majeur du symbolisme belge autour de 1900. Autodidacte, il a entretenu des affinités électives avec les artistes et écrivains belges de sa génération. Il a été influencé par Edvard Munch, mais aussi bien par Nietzsche et Lautréamont.
Si le peintre est peu connu en France, il jouit dans son pays natal d’une renommée importante, comme en témoigne la rétrospective récemment organisée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

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" Ma vie s'est passée seul et triste, avec un immense froid autour de moi. J'ai toujours eu peur."

- Léon Spilliaert -

 

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"Spilliaert. Le nom claque, au début, comme un fouet sur la croupe d’un cheval de trait, puis il reluit, brise-lame humide, glissant, algueux, pour se résoudre en une sonorité plus minérale, celle du sable qui, en lignes de fuite infinies, bordait encore uniformément la côte belge, au début du XXe siècle. Avant l’envahissement. Avant la saturation.

À l’époque où James Ensor croquait les sarabandes de masques au Bal du Rat Mort et la vulgarité satisfaite de baigneurs pétomanes ; à l’époque où Permeke dressait sur d’énormes toiles les corps terreux de paysans flamands aux mains et aux sabots démesurés, Léon Spilliaert se fit le peintre du vent, du silence et des instants suspendus. Une feuille de calendrier marquant un 2 novembre éternel. Une salle de restaurant vouée à rester déserte. La géométrie énigmatique des reflets d’une véranda. Une rue obscure qui file vers la digue et n’attend que vous. Le sillon et la fumée d’un bateau, déjà loin, là-bas.

Ses silhouettes flottent, figées dans l’attente du retour d’un pêcheur, hérissées par une bourrasque, abattues par un deuil secret sur la banquette d’un train, recluses dans un grenier, courbées sous un châle blanc, marchant à petits pas vers la lune. Quand ce n’est pas la sienne même qui s’incarne, au détour d’un miroir, l’œil rond, le trait creusé, une crampe tombante pour tout cri. Lui, Léon Spilliaert, trentenaire moribond sanglé dans sa stricte redingote noire, happé par on ne sait quelle prémonition.

Entrez dans cet univers les mains libres, désencombré, sans audio-guide surtout. N’entrez dans cet univers qu’avec vos pupilles. Ici, vous le constaterez assez tôt, les nonnes ne se déplacent que par sept et une fermière de 150 kilos peut dissimuler, sous ses oripeaux de misère, une idéaliste. Ici, c’est l’ivrogne qui soutient la colonne. Ici, c’est Ève qui charme le Serpent."

- Frédéric Saenen -

 

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Peintre du silence, Léon Spilliaert m'émeut, il y a une telle pudeur une telle élégance faite de retenue et de finesse dans son oeuvre que je la trouve fondamentalement poétique. Introspective, elle est la représentation d'un espace intérieur dont l'ennui et le besoin de créer trouvent écho dans le vide nocturne des espaces désertés, d'un cheminement bleu de nuit, calme et nécessairement solitaire. Sa peinture symbolise à elle seule, l'attente, le vertige, l'aliénation du moi solitaire et éveillé dans un environnement endormi et agit en moi comme une des Gymnopédies d'Erik Satie. A respirer des yeux...

 

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27/06/2010

art

 

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- Helena Almeida -

 

 

" Il faut faire de sa nature un style."

- Fiedrich Nietzsche -

 

 

 

21/06/2010

au travers

 

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17/06/2010

muse

Elle devait être son assistante pour quelques jours, elle fut sa plus grande inspiratrice, son égérie...

Lydia D.

Une histoire comme je les affectionne aussi, inspirante étonnante spirituelle magnifique. Matisse n'avait pourtant pas de penchant particulier pour ce genre de beauté il préférait et de loin la brune méridionale mais il découvrit le charme gracieux et subtil de cette splendide femme au sang slave et au visage racé de manière fortuite alors qu'elle était accoudée à un fauteuil de salon entrain de faire la conversation et parlant poésie, là quelque chose dans l'expression de ses mains et de ses bras le mirent en émoi et ce moment deviendra une des poses de prédilection de Lydia en tant que modéle. Dès lors, elle le charme, le surprend, le subjugue du bout des cheveux au bout des doigts. Son visage lumineux, son corps souple il veut les connaître par coeur les conquérir les faire vivre sur le papier ou la toile. Elle ne le quittera plus jusqu'à la mort du peintre, près de lui pendant plus de vingt ans, devenue en plus de sa muse sa meilleure amie...Entrée dans la vie d'un homme, Lydia D. habite aujourd'hui l'histoire de l'art et de l'art de vivre et d'aimer...

 

"Lydia D. muse et modéle de Matisse", musée Matisse, avenue des arênes de Cimiez, Nice. Du 18 Juin au 27 Septembre.

23:07 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (18)

13/06/2010

Maria Elena Vieira da Silva

 

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L'œuvre de Vieira da Silva surgit et l'aiguillon d'une douce force obstinée, inspirée, replace ce qu'il faut bien nommer l'art, dans le monde solidaire de la terre qui coule et de l'homme qui s'en effraie. Vieira da Silva tient serré dans sa main, parmi tant de mains ballantes, sans lacis, sans besoin, sans fermeté, quelque chose qui est à la fois lumière d'un sol et promesse d'une graine. Son sens du labyrinthe, sa magie des arêtes, invitent aussi bien à un retour aux montagnes gardiennes qu'à un agrandissement en ordre de la ville, siège du pouvoir. Nous ne sommes plus, dans cette œuvre, pliés et passifs, nous sommes aux prises avec notre propre mystère, notre rougeur obscure, notre avidité, produisant pour le lendemain ce que demain attend.

- René Char, 1960 -

 

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Née à Lisbonne en 1908, l’artiste portugaise s’est exilée en France dès 1928 où elle a été une des fondatrices de l’école de Paris. Avant l'âge de vingt ans, elle étudie la peinture avec Fernand Léger, Charles Dufresne, la sculpture avec Antoine Bourdelle, et la gravure avec Stanley Hayter, tous des maîtres dans leur discipline. En 1930, elle épouse le peintre hongrois Arpad Szenes (mort en 1985). D’abord figurative, au milieu des années 1930, Maria Helena Vieira da Silva ébauche son style en forme de patchwork qui la rendra mondialement célèbre. En 1938, elle accueille dans son atelier parisien le jeune peintres, Nicolas de Staël. C’est dans les années 1950 qu’elle se positionne comme un peintre de premier plan. Elle est morte à paris en 1992.

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« Ses toiles reflètent son goût pour les surfaces divisées baignant, surtout à partir des années 1970, dans la lumière si caractéristique du Portugal. (…) Souvent à la frontière entre figuration et abstraction, le monde de cette artiste en quête d’infini est construit à partir d’unités colorées et de lignes qui s’enchevêtrent en créant des espaces labyrinthiques. On pense parfois à Lisbonne, sa ville natale, même si elle y a fort peu vécu. » (extrait de Portugal, Hachette, 2002)

Elle a illustré de nombreux livres, des œuvres littéraires comme des livres pour enfants.

Une fondation inaugure à Lisbonne en 1994 un musée Arpad Szenes-Vieira da Silva qui dépend du Comité Arpad Szenes- Vieira da Silva. En France, le musée de Dijon possède la plus importante collection publique d'œuvres de l'artiste (une centaine de toiles).

 

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" Je suis venue à Paris pour des raisons purement intellectuelles, en dehors de toute raison pratique... Du port de Lisbonne, on partait autrefois pour découvrir le monde et ensuite le peupler. A Paris, on le découvre sur place à chaque instant par des moyens spirituels. Et puis, Paris peuple l'espace de ses inventions. Si je n'étais venue à paris à ce moment précis, en 1928, je n'aurais pu continuer à travailler. j'avais besoin de l'instrument avec lequel on part pour l'espace inconnu et c'était à Paris seulement que je pouvais le trouver."
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"Je lègue à mes amis 
un bleu céruleum pour voler haut 
un bleu de cobalt pour le bonheur 
un bleu d'outremer pour stimuler l'esprit 
un vermillon pour faire circuler le sang allègrement 
un vert mousse pour apaiser les nerfs 
un jaune d'or: richesse 
un violet de cobalt pour la rêverie 
une garance qui fait entendre le violoncelle 
un jaune barite : science-fiction, brillance, éclat 
un ocre jaune pour accepter la terre 
un vert Véronèse pour la mémoire du printemps 
un indigo pour pouvoir accorder l'esprit à l'orage 
un orange pour exercer la vue d'un citronnier au loin 
un jaune citron pour la grâce 
un blanc pur: pureté 
terre de Sienne naturelle: la transmutation de l'or 
un noir somptueux pour voir Titien 
une terre d'ombre pour mieux accepter la mélancolie noire 
une terre de Sienne brûlée pour le sentiment de durée"

- Vieira da Silva -

 

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