Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/07/2010

De l'amour

 

Maxime m'a tagguée, " Qu'est-ce qui pour vous est signe d'amour? Comment savez-vous que vous aimez?. Il a également taggué ma chère Venise qui a babillardé généreusement sur le sujet. Moi il m'est venue cette petite histoire que je vous livre en souhaitant que cela réponde à la question!

 

 

 

 

De l’amour.

 

 

- Dis-moi, Florent, comment tu sens que tu aimes ?

( Florent, neuf ans)  - Ben, ça me fait plein  de guilis dans le cœur ?

-  Ah oui, le cœur qui chavire…

Et toi ? Mélanie ?

( Mélanie, sept ans ) – Moi ça me fait tout chaud tout partout, aussi je suis toute en lumière et je suis contente. J’aime bien quand j’aime…

- C’est doux c’est vrai, c’est doux et agréable d’éprouver de l’amour, un sentiment qui nous grandit et nous réconforte à la fois, l’amour nous nourrit autant celui qu’on donne que celui que l’on reçoit, il est vital à notre développement à notre vie, il construit nos rêves et bâtit nos mémoires.

Que ne ferait-on par amour ?

 

- Moi , j’aime bien dessiner et rire avec ma chouchoute, j’aime bien jouer au foot avec mon copain Henri et puis faire des gâteaux avec maman.

 

- Hi,hi, moi c’est raconter des petits secrets et faire des bisous dans son cou, j’aime aussi faire de la corde à sauter et jouer à la marelle avec Julie, avec Melissa aussi, j’aime trop faire des câlins à mon papa chéri et puis chanter des chansons douces à mon doudou.

 

- L’amour passe par le partage alors, par faire ensemble avoir du plaisir ensemble pouvoir se parler se confier rire et s’étonner l’un l’autre, l’amour se construit dans le temps, une relation un échange une vision commune un parcours un cheminement…

 

- Mais des fois ça fait mal !

 

- Ah ! raconte nous donc ça Mélanie, quelles fois ?

 

- L’autre jour à la récré Julie est arrivée et elle m’a dit : «  j’suis pus ta copine ! ». Moi j’étais comme toute cassée de l’intérieur et j’ai pleuré, pleuré… Et puis elle m’a plus parlé pendant deux jours même que j’ai cru que je mourirais et elle est revenue tout sourire en disant : «  j’ai changé d’avis, je suis re ta copine ! ». J’étais toute contente mais j’ai vu que j’avais eu mal aussi…  Pour toi aussi Blue, ça te l’a déjà fait ça, être toute brisée ?

 

- Oui, ça m’est arrivée, parfois quand on aime on a une telle attente de l’autre, on a tellement soif de l’autre qu’on le veut pour soi toute seule, et puis ça fait mal d’avoir le sentiment d’être trahi dans toute la confiance et les espoirs qu’on met dans l’autre…

 

- Moi c’est à maman que j’ai dit l’autre jour que je ne l’aimais plus, elle voulait pas m’acheter un petit chat et je le voulais tellement, tu l’aurais vu Blue, toi, t’aurais craqué, il était trop mignon, je l’aurais appelé Mistigri, il était tout gris, et Henri lui il en a un , Noiraud qu’il s’appelle, maman elle me disait que c’était pas une bonne idée que c’était pour mon bien qu’elle ne l’achetait pas, moi je comprenais pas  comment elle peut dire qu’elle m’aime si elle ne comprend pas ce qui est important pour moi ? Moi à ce moment j’avais l’impression qu’elle ne m’aimait plus, alors ben moi non plus.

 

- Hum, l’amour implique certaines frustrations aussi, je crois qui oblige à sublimer, sans doute une des raisons pour laquelle il inspire tant les poètes… mais tu n’as pas à t’inquiéter c’est normal aussi de pouvoir exprimer sa colère ou son désarroi dans les échanges entre gens qui s’aiment ! l’amour est un sentiment durable qui même est exponentiel, plus on aime plus on est capable d’aimer, plus aussi on se prend à s’aimer soi-même dans l’amour que l’on donne et que l’on reçoit, il y a une sorte de notion d’apprentissage de l’autre en même temps qu'un chemin vers soi. Il me semble que tu l’as eu ton Mistigri, non ?

 

- Ouiiiiiiiiiiii !!!

 

- Ta maman t’aime donc, tu vois bien ?

 

- Oui, d’ailleurs j’étais triste de lui avoir dit que je l’aimais plus parce que c’était pas vrai, maman je l’aimerais toujours, Mélanie aussi !

 

- Chut ! c’est un secret !

 

- Oh, vous êtes donc amoureux tous les deux…

 

- (en chœur) Oui ! Et c’est pour la vie…

 

- Dis Blue toi tu aimes pour la vie ?

 

- Je crois que quand on aime on aime pour toujours, quoiqu’il  arrive, même au-delà de la mort. Parfois on ne peut pas mettre en place le sentiment que l’on porte à quelqu’un exactement comme on le voudrait ou comme on pourrait s’y attendre mais l’amour lui existe bien. Il y a à l’intérieur de l’amour tant de possibles et tant de manières d’aimer, moi j’aime mes fils, vous les connaissez, au-delà de tout, et puis Mon Homme plus encore...

 

- Ah, le grand là sur la photo ?

 

- Oui, celui-là…Il est bel homme, hein? (sourire) et puis j’aime aussi mes amis et amies…

 

- Et celui-là, là aussi au dos du livre ?

 

-  Ben dis donc t’as l’œil partout fripouillette! Lui, oui très fort, et puis tous ceux là, là dans mon pêle-mêle de douceurs, tu vois, les petits mots que je reçois les bouts de tissus les images les photos les poèmes les pétales, j’ai une boîte aussi pleine de mots d’amour de correspondances de dessins de parfums… Je suis toute chose là tiens à vous parler de ça, mes petits bouts de zans… On va aller s’aérer un peu la tête, hein qu’est ce que vous en dîtes ? Le mieux pour comprendre ce qu’est l’amour et pour pouvoir définir ce que c’est que d’aimer c’est encore de l’expérimenter…

 

- Dis, toi tu nous aimes Mélanie et moi ?

 

- Venez là que je vous embrasse et que je vous serre tout contre mon cœur, et tu verras comment je vous aime.

 

La discussion s’est close dans un gros câlin tendre et joyeux, l’émotion était à son comble et mon cœur faisait des bonds, tant de fraicheur et de spontanéité et de confiance dans ses deux petits êtres, je me suis sentie réconciliée avec moi-même, encore une des puissance et une des magie de l’amour humain.

 

 

 

 

30/06/2010

modern jazz quartet

 

Au fond du coeur

 

Au fond du coeur, au fond de notre coeur, un beau jour, le beau jour de tes yeux continue. Les champs, l'été, les bois, le fleuve. Fleuve seul animant l'apparence des cimes. Notre amour c'est l'amour de la vie, le mépris de la mort. A même la lumière contre dite, souffrante, une flamme perpétuelle. Dans tes yeux  un seul jour, sans croissance ni fin, un  jour sur terre, plus clair en pleine terre que les roses mortelles dans les sources de midi.

Au fond de notre coeur, tes yeux dépassent tous les ciels, leur coeur de nuit. Fléches de joie, ils tuent le temps, ils tuent l'espoir et le regret, ils tuent l'absence.

La vie, seulement la vie, la forme humaine autour de tes yeux clairs.

 

- Paul Eluard - Donner à voir -

 

 


25/06/2010

ressenti

 

Je suis toujours extrêmement touchée émue troublée quand l'homme aimé et aimant jouit en moi, pas de l'ordre du disible ni de l'écrivable une sorte de quintessence dans l'extase comme si j'approchais de l'essence de la vie même, pénétrant et puissant...

 

 

19/06/2010

du Hyde en moi

J'ai été folle et pour cause, mon psy à l'époque il y a de ça un bail me l'a confirmé plus d'une fois, il me semble d'ailleurs parfois l'être encore, la frontière est si mince... Je le sais pour l'avoir vécu et en avoir souffert que ce n'est pas des plus commodes ni des plus confortables ni vraiment enthousiasmant que de vivre avec un dédoublement de personnalité!

Rien de plus difficile à mon sens que cette dualité, que de sentir qu'une partie de vous vous échappe complétement, rien de plus éprouvant que de se retrouver hagarde le matin ne sachant plus ce qui a bien pu se passer la veille à cette soirée à ce dîner devant ce film, rien de plus douloureux que de ne pas être là quand l'homme de votre vie vous fait l'amour passionément et qu'alors c'est un autre monde qui s'ouvre béant peuplé de fantômes de personnages bibliques de roi vous offrant en pâture à son meilleur garde ou à son invité de marque de dîners fins où vous êtes apportée comme mets sur un plateau doré à une tablée de convives assoiffés buvant à votre figue et se rassasiant l'un aprés l'autre de votre corps livré, rien de plus effrayant que de pas pouvoir aimer ce corps et en profiter librement et de ne pouvoir s'appartenir toute entière, rien de plus cruel de ne pouvoir aimer vraiment pas même ses enfants...

Il y a, il y a eu du Hyde en moi, je n'ai pas voulu ça et n'ai voulu que m'en dépatouiller, l'apprivoiser le comprendre... Et c'est tout un parcours de vie, un chemin du combattant que d'être à part entière pour moi, un chemin qui en vaut la peine en tout cas, un émerveillement de chaque instant!

 

08/06/2010

Mon Homme

Mon Homme est un homme hors du commun, forcément, c'est le mien. Il me touche me séduit m'inspire me nourrit, il m'interpelle aussi et m'étonne parfois. C'est un artiste, plein de talents plein d'audaces plein de chemins, il est si riche à lui-même que longtemps j'ai été impressionnée et subjuguée, je ne me sentais pas à la hauteur et je pensais ne pas mériter un homme tel que lui dans ma vie. Pourtant tout s'est construit autour et par cette histoire d'amour profonde et intense et toutes les affres et toutes les difficultés rencontrées au travers de ces plus de vingt cinq années n'ont pas entamées notre amitié dense et créative. Je crois que nous nous sommes rencontrés et celà plusieurs fois, nous nous sommes aussi parfois un peu perdus l'un l'autre, la force des choses de temps en temps qui aliène qui entraîne sur des voies de traverse et puis nous sommes si sensibles et si vulnérables que certaines protections semblaient alors sans doute nécessaires. L'amour est une véritable aventure, on se découvre d'abord soi-même dans le regard de l'autre, dans ses attentes aussi, ses exigences et puis progressivement on s'ouvre, on se connaît, on s'aime soi et la relation alors change, et permet d'autres libertés d'autres interfaces d'autres voyages.

Il est de ces individus qui vivent leur amour pleinement, leur amour de la vie j'entends, qui payent cher de ne pas être conforme à leur sensibilité à leur ressenti à leur besoin profond de liberté et qui donc l'assume et n'envisage pas que ce soit autrement, il est de ceux-là et j'ai beaucoup de chance plus que cela même de vivre cette expérience avec un être aussi humain, cela m'a été salvateur constructif révélateur, je lui dois beaucoup. Et puis il est le père de mes fils, mes trois beaux gars, tous à son image, intègre charismatique curieux observateur tolérant sage bourré d'humour gracieux galant faillible fragile et fort à la fois, intransigeant aussi quand il s'agit d'injustice ou de cruauté, gourmand, friand de sexe et de sensualité de beauté, de bonheurs de vivre les grands comme les plus petits...

A cet homme là aujourd'hui j'ai juste envie de dire que je l'aime et lover mon grand corps autour du sien...

 

 

28/05/2010

feelings

 

 

 

19/05/2010

déclaration

 

10804078_m.jpg

 

 

10/05/2010

devenue femme

 

sourire .jpg

Blue par Laure K -

 

 

Quelle sorte de vie aurais-je eu si tout cela n'était pas arrivé, si j'étais née ailleurs autrement? Quel sorte d'individu la vie aurait-elle fait de moi si, préservée choyée respectée et protégée j'avais pu avoir une enfance plus harmonieuse et humaine?

Je pensais à ça à priori tranquille et sereine hier soir après avoir visionné ce reportage d'Arte sur l'inceste, reportage pudique et poignant à la fois d'enfants témoignant d'abus répétés au sein de la famille frère oncle grand-père et celui d'une mère sobre lucide ayant après n'avoir rien su faire pendant dix ans pour ses deux filles accompagné leur parcours de reconnaissance de la vérité devant la justice. Quelle aurait ma vie si nous avions pu tous les trois, mon frère ma petite soeur et moi traduire notre grand-père devant les tribunaux, qu'en serait-il de ma mère qui n'a jamais pu elle voir en face ni exorciser ce qu'elle même a vécu avec une rare violence, qu'en serait-il de mon père confronté à ses propres démons, et de l'ogre aujourd'hui mort de sa belle mort et en moisissure lente au fond de son caveau, de sa femme fraichement décédée rendue folle par la vie qu'il lui a fait mener? Frappant dans ses témoignages, la disparition de toute haine, de tout ressentiment, juste cette volonté de comprendre et de construire enfin, tout comme ce que je ressens depuis quelques années, tout ce chemin parcouru pour sortir de la fange dans laquelle on s'est servi de mon corps de petite fille, de mon sexe de mon esprit mais où j'ai pu sauvegarder mon âme, cette part d'inaliénable.

Je n'aimerais pas être une autre que celle que je suis, mon chemin du combattant m'a ouverte à l'humanité, ma souffrance à l'humilité, ma terreur au sens de l'humour, toute cette violence à l'art et, le secret à l'écriture et au besoin de faire autrement. Toutefois certaines fragilités demeurent et parfois les fêlures se réveillent, on ne peut avoir approché la folie d'aussi près et l'amnésie profonde sans séquelles sans dégâts collatéraux sans bavures et sans mécanismes de défense psychique appropriés, sans une sorte d'attirance dangeureuse aussi à l'auto-destruction ou à l'oubli de soi, le tout étant d'en avoir conscience et de l'accepter, d'accepter ces dommages... Ce fut et c'est encore un long parcours, parfois truffé d'embûches et de piéges, je n'ai pu retenir mon émotion impossible à endiguer en visionnant au cours du reportage ces images de petits films de famille de vacances au bord de la mer, ces paradis de l'enfance pour les uns et enfers pour les autres!

Aprés bien des déchirements des cris d'horreur des sautes d'humeur des doutes lourds comme le plomb des erreurs d'appréciation de situations d'individus de limites, dîfférentes somatisations un peu partout des handicaps de toute sorte autant sexuels qu'affectifs, corporels que spirituels, aprés d'énormes déceptions d'énormes souffrances d'énormes deuils et d'énormes efforts pour recoller tout ces bouts de soi, et même s'il m'arrive d'être en proie à d'horribles incertitudes et de sombres pensées je n'aimerais pour rien au monde ne pas être celle que je suis aujourd'hui dans son entiereté avec son vécu et son "à vivre" et sa vivance du moment, et je remercie la vie pour la femme que je suis devenue.

 

 

 

09/05/2010

Melody Gardot

 

 

miss you

 

346720675ulQagf_ph.jpg

"L'absence diminue les médiocres passions, et augmente les grandes, comme le vent éteint les bougies, et allume le feu."

- François de La Rochefoucauld -

 

 

26/03/2010

chante la vie...

Je redécouvre Michel, un vieil amour de jeunesse, comme Hughes, Jacques, Serge, Charles, Maxime, Yves, Alain, et Joe et j'en passe. Et c'est un tel bonheur pour moi que je le partage volontiers et même si je vous parais ringarde "has been" ou quoiqu'es-ce et, entre nous j'men fous, je le chante à tue-tête dans ma caisse, et quand bien même ça déroute "grave" mes congénères au volant, je m'éclate!

 

 

 

 

09/03/2010

créativité

 

magazines-papiers.jpg

 

" Impara l'arte e mettila da parte "

 

On ne peut pas être créatif sans apprendre ce que savent les autres, mais on ne devient pas créatif sans rejeter ce savoir (ou une partie de ce savoir), pour trouver mieux.

- Mihaly Csikszentmihalyi -

 

 

 

26/02/2010

Fièvre

 

"Qu'il est doux d'évoquer les anciennes audaces,
L'âme en broussaille et le cheveu folâtre,
Rebelle sans cause au regard épineux
Comme du chaparral farouchement sauvage,
Allant, contre le vent et la vague sage,
Fiévreux dans l'âpre bataille pour la vie,
La vitesse et le droit de ne jamais mourir."

 

25/02/2010

Mon bel amour

 

Mon bel amour navigateur
mains ouvertes sur les songes
tu sais la carte de mon coeur
les jeux qui te prolongent
et la lumière chantée de ton âme


qui ne devine ensemble
tout le silence les yeux poreux
ce qu'il nous faut traverser le pied secret
ce qu'il nous faut écouter
l'oreille comme un coquillage
dans quel pays du son bleu
amour émoi dans l'octave du don


sur la jetée de la nuit
je saurai ma présence
d'un voeu à l'azur ton mystère
déchiré d'un espace rouge-gorge

 

- Gaston Miron -

 

 

24/02/2010

appétit

 

J'ai envie de rire à gorge déployée, envie de lumière d'insouciance envie de vivre de mordre d'éructer de jouir, envie de m'en mettre plein les mirettes plein les pavillons plein les ventricules plein la vulve, j'ai envie d'aérer mes cellules de leur faire prendre le large l'air, de leur donner du nouveau grain à moudre, envie de m'embraser de sentir chaque parcelle de ma chair vibrer, envie de chanter l'amour de le faire de le réinventer, envie de sauvage de déraisonnable d'audace d'ardeur de liqueur, j'ai envie d'intense et de brûlant, d'aventure de romanesque de sang de vigueur d'expressif d'afflux et d'affolement, j'ai envie d'aspirer d'ouvrir d'exprimer, envie de puissance de douceur aussi, j'ai envie de toi.

 


 

le premier bonheur du jour

Pour Fanfan, et puis pour vous tous qui passez par ici...

 

23/02/2010

Sonnet 14

 

man_ray.jpg

 

 

If thou must love me, let it be for nought

Except for love's sake only. Do not say

'I love her for her smile.. her look.. her way

Of speaking gently,.. for a trick of thought

That falls in well with mine, and certes brought

A sense of pleasant ease on such a day'-

For these things in themselves, Beloved, May

Be changed, or change for thee,-and love, so wrought,

May be unwrought so. Neither love me for

Thine own dear pity's wiping my cheeks dry-

A créature might forget to weep, who bore

Thy comfort long, and lose thy love thereby !

But love me for love's saké, that evermore

Thou may'st love on, though love's eternity.



Si tu dois m'aimer, que ce soit pour rien

Sinon pour l'amour en soi. Ne dis pas

" Je l'aime pour son sourire... son allure... sa façon

De parler si douce... sa finesse de pensée

Qui convient à la mienne, et suscita

Tel jour un bien-être fugitif et charmant " -

Car ces choses en elles-mêmes, Aimé, peuvent

Changer, ou changer pour toi - et l'amour

Ainsi construit peut-être ainsi détruit.

Ne m'aime pas par pitié pour mes larmes -

Qui jouit longtemps de ton soutien pourrait

Sécher ses pleurs, et perdre ton amour !

Mais aime-moi pour l'amour en soi, pour

Qu'à jamais tu m'aimes, d'un amour sans fin.

 

- Elisabeth Browning -

 

 

 

21/02/2010

douces vapeurs

Je suis un peu dans les nuages ce matin après une soirée animée tendre et riante comme je les affectionne tant, et plus particulière encore puisque j'en étais la reine. Déjà dans la journée j'avais été bien gâtée par des petits mots glissés sur mon portable, un petit colis joli et si attentionné de mon amie Venise qui a fait mouche à plus d'un titre avec son choix québécois connaissant mon tempérament passionné, un autre livré par un autre facteur direct d'Auvergne ma petite soeur m'envoyant les "broderies" de Marjane Satrapi, un paquet ficelé posé sur mon bureau par une de mes collaboratrices garni de nouvelles de Süskind et d'un petit trésor datant de 1931 qui aiguise déjà ma curiosité au plus haut point, un cadeau plus gustatif d'une autre caviar d'aubergine et bonne bouteille assortie, et quelques mails amis fort touchants et plein de tendresse... et puis cette soirée d'amour partagé avec ma garde rapprochée, là encore entrecoupée de chansons, rires, bonne mangeaille et baisers divers à nouveau un flot d'attentions tout à fait émouvantes et particulièrement inspirées: baume généreux pour les mains, N° odorifère auquel je suis fidèle depuis presque trente ans maintenant, petite bête blindée de toutes les musiques que j'aime pour moments harmonieux,"soldiers of love" de Sade un régal, dernier James Ellroy un genre aussi qui me passionne et transperçant poème de mon petit dernier, sentimental et qui m'a retourné le coeur tant de je t'aime qui en transpire, tant de plaisir de me connaître et de fierté d'être mon fils, j'en suis toute chose encore... Ils sont doux et précieux ces moments de grâce, nourrissants aussi, quoi de meilleur qu'aimer et être aimé en retour, quoi de plus merveilleux que ces chemins parcourus ensemble et que cette découverte mutuelle des uns et des autres, quoi de plus lestants et fascinants que ces partages et dons de soi et que ces pauses chaleur humaine où il n'est question que de joie et d'affection?

Douces vapeurs indeed et nombreux bonheurs en perspective...

 


14/02/2010

Valentine's day

 

image005.jpg

Ainsi St Valentin serait un martyr romain du IIIème siècle qui pendant une période d'interdiction de mariage des légionnaires arrangeait secrètement leurs noces, le 14 Février étant la date liée à sa mise à mort. Pourtant en 1969, année érotique, l'église dans le souci d'épurer son calendrier de tous les saints légendaires "cachez moi ce saint que je ne saurais voir!" ôte le jour de la St Valentin officiellement, ce qui n'empêche pas une grande majorité des amoureux de la planète de s'échanger des mots doux, petits cadeaux ou roses en ce jour béni des dieux de l'amour.

Valentine's day n'aurait d'ailleurs pas été associé à l'amour romantique avant le haut moyen-âge, prés d'un milliard de cartes de voeux sont échangées à cette occasion, chiffre uniquement battu par les fêtes de Noël, peut-on en conclure de ce fait qu'encore l'amour fait tourner le monde ou du moins les têtes, chavirer les coeurs, couler de l'encre des larmes des sucs et toutes sorte de saveurs...

La pratique de se le dire au moins intensément une fois dans l'année et de se l'écrire, se le chanter, se le murmurer remonte à une connotation amoureuse du XIVème siècle où l'on croyait que le quatorze février était le jour d'accouplement des oiseaux, heureusement plus fréquents pour nous les humains, nombreux poèmes et complaintes virent le jour sur le sujet, le prolixe Othon de Grandson, le célèbre Charles d'Orléans:

"Que me conseillez-vous, mon coeur ?
Irai-je par devers la belle
Lui dire la peine mortelle
Que souffrez pour elle en douleur ?

Pour votre bien et son honneur,
C'est droit que votre conseil céle.
Que me conseillez-vous, mon coeur,
Irai-je par devers la belle ?

Si pleine la sais de douceur
Que trouverai merci en elle,
Tôt en aurez bonne nouvelle.
J'y vais, n'est-ce pour le meilleur ?
Que me conseillez-vous, mon coeur ?"

Cette influence occidentale pourtant fort jolie n'est pas du goût de tous et ici et là certains manifestent contre ces expressions amoureuses, c'est bien dommage, d'autres trouvent cette fête trop sucrée d'autres encore la trouvent aujourd'hui trop amère, pour ma part si j'avais pu être déesse j'aurais volontiers été celle de l'amour et de ses délices alors je vous souhaite à toutes et tous une somptueuse et délicieuse journée.

 

 

13/02/2010

Le Baiser

 

7933 Le baiser ( Helmut Newton).jpg

- photo Helmut Newton -

 

" Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout."

- Guy de Maupassant -

 

 

Votre premier baiser? Le plus marquant? Le préféré?