26/09/2008
Giacometti
" On peut comparer le monde à un bloc de cristal aux facettes innombrables. Selon sa structure et sa position, chacun de nous voit certaines facettes. Tout ce qui peut nous passionner, c'est de découvrir un nouveau tranchant, un nouvel espace."
Alberto Giacometti
" C'est l'oeuvre de Giacometti qui me rend notre univers encore plus insupportable, tant il semble que cet artiste ait su écarter ce qui gênait son regard pour découvrir ce qui restera de l'homme quand les faux-semblants seront enlevés. Mais à Giacometti aussi peut-être fallait-il cette inhumaine condition qui nous est imposée, pour que sa nostalgie en devienne si grande qu'elle lui donnerait le force de réussir dans sa recherche. Quoi qu'il en soit, toute son oeuvre me paraît être cette recherche que j'ai dîte, portant non seulement sur l'homme mais aussi sur n'importe lequel, sur le plus banal des objets. Et quand il a réussi à défaire l'objet ou l'être choisi, de ses faux-semblants utilitaires, l'image qu'il nous en donne est magnifique."
" Il n'est pas à la beauté d'autre origine que la blessure, singulière, différente pour chacun, cachée ou visible, que tout homme garde en soi, qu'il préserve et où il se retire quand il veut quitter le monde pour une solitude temporaire mais profonde... L'art de Giacometti me semble vouloir découvrir cette blessure secrète de tout être et même de toute chose, afin qu'elle les illumine."
Jean Genet
"La solitude, comme je l'entends, ne signifie pas condition misérable mais plutôt royauté secrète, incommunicabilité profonde mais connaissance plus ou moins obscure d'une inattaquable singularité."
"Leur beauté- des sculptures de Giacometti me paraît tenir dans cet incessant, ininterrompu va-et-vient de la distance la plus extrême à la plus proche familiarité : en mouvement ..."
" Ses dessins . IL ne dessine qu'à la plume ou au crayon dur, le papier est souvent troué, déchiré. Les courbes sont dures, sans mollesse, sans douceur . IL me semble que pou lui une ligne est un homme: il la traite d'égal à égal. Les lignes brisées sont aiguës et donnent à son dessin une apparence scintillante. Diamants; Diamants encore plus à cause de la façon d'utiliser les blancs... Cela donne d'extraordinnaires joyaux grâce à ces blancs, où un dessin invisible se trouve sous-entendu, la sensation d'espace est obtenue avec une force qui rend cet espace presque arpentable . "
" La nuit en nous depuis notre naissance
éclaire le songe où des papillons perdent leurs couleurs.
Sur nos draps les ailes froissées du jour
butent contre l'arbre à résine.
Dans le silence des matins errants,
lavés du spouçon et d'ombre,
nous nous levons dans l'immensité du secret,
notre patrimoine, notre passion,
pour dire l'incompréhension du monde. "
Tahar Ben Jelloum
00:11 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : giacometti, art, poésie
25/09/2008
sursaut
La souffrance s'émousse
aux arêtes du désespoir
se tasse au plus profond
plus diffuse
plus inerte
pour quelque part redevenir angoisse
sous l'assaut des incertitudes
Il faut parfois
se déchirer à nouveau
pour ne pas se briser
tout à fait
dans un sursaut de vie .
09:21 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : suchet, peinture, poésie
24/09/2008
camenbert , vache qui rit & co
Benjamin Rabier est reconnu comme l’un des ancêtres de la bande dessinée par le guide de la Bande Dessinée 2005 où il figure en bonne place mais nous le connaissons tous pour ses dessins de la baleine bleue, de la vache qui rit et de Gédéon le canard.
Benjamin Rabier est né officiellement le 30 décembre 1864 mais dans son autobiographie, il dit être né en 1869... à la Roche-sur-Yon. À l’âge de 5 ans, Benjamin Rabier et ses parents déménagent pour la capitale, la famille habitera tout d’abord les buttes Chaumont puis Vaugirard.
Le 1e décembre 1885, il part pour effectuer son service militaire où il sera affecté au 33ème régiment d'infanterie à Arras. Durant son service militaire il franchira les échelons pour finir sergent major. Il sera aussi, à la suite d‘un concours, chargé de la décoration de la salle d'honneur de son régiment. Lors d’un voyage à Paris où il devait copier des aquarelles de bataille, il rencontre alors Sabatier et Caran d'Ache.
À la fin de son service militaire prendra fin en 1889, il devient comptable et à ses heures perdues dessinateur pour les revues « Le gil Bas », « L’assiette au beurre » et « le chat noir » . Homme moderne et artiste aux multiples talents et facettes, il s’intéressa très vite à tout ce qui est à la mode et participera à tout ce qu’il se « fait ».
Il publiera son premier album en 1896 et à cette époque il collabore régulièrement aux publications Arthème Fayard pour les collections « Jeunesse Illustré» et « Les belles images ». Son premier ouvrage sera « Tintin-Lutin » écrit en collaboration avec Fred Isly et publié en 1898 par Félix Juven. Cet ouvrage sera le premier de la nouvelle carrière de Benjamin Rabier. A travers ses différents ouvrages pour les enfants, il mettra un terme au vieux préjugé qui enfermait à l’époque le monde animal dans la morosité. Il va donner à ses animaux les mêmes tares, vices, malices, cruautés, etc... que les hommes « C’est alors un véritable zoo pris de folie qu’il lâche dans ses histoires ».
Benjamin Rabier, conteur impitoyable et moraliste qui à travers ses « comédies humaines » des bêtes dénonce haut et fort la cruauté bien réelle malheureusement de l‘espèce humaine. En 1906, il effectuera un travail colossal en illustrant en 4 ou 6 images les 240 fables de Jean de la Fontaine.
Il collaborera aussi de 1890 à 1920 à plus d’une cinquantaine de journaux humoristes et satiriques et son style sera alors reconnaissable entre tous. Il s’affirme à l’époque définitivement comme un maître du dessin animalier qui lui vaut encore aujourd’hui d’être cité comme l’un des fondateurs de la bande dessinée.
En 1923, il créa le célèbre canard Gédéon dont il dessinera les aventures jusqu’à la fin de sa vie. Il fait apparaître pour la première fois la cohérence d’un décor toujours soigné où s’inscrit le cycle des saisons. Il y aura au total 16 album d’aventures de Gédéon qui ont été rééditée dans les années 90 par les éditions Hoëbeke. Benjamin Rabier assisté par Émile Colh a aussi réalisé des films d’animations mettant en scène son petit héros « Gédéon ».
Benjamin Rabier, que ce soit grâce à la vache qui rit, à Gédéon et à la baleine bleu de la célèbre marque de sel, restera toujours l’un des dessinateurs les plus connus du siècle dernier mais aussi l’un des plus présents dans notre vie quotidienne.
22:04 Publié dans Bande Dessinée | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : bd, art, dessin, cuisine
toute une vie bien ratée
Question de plomberie existentielle ( extrait) :
"Parfois j’en viens à me demander, non sans en nourrir quelque inquiétude, si à la place d’une cervelle que d’aucuns jugent déjà un peu évaporée, je n’aurais pas tout bonnement dans la tête une grosse boîte de camembert vide. C’est la question qui m’a agité dès le réveil ce matin et il m’a fallu ensuite, devant une telle éventualité, faire face toute une partie de la journée à une grande sauvagerie intérieure pour ne pas sombrer corps et biens dans le pire des désespoirs.
Alors tout d’un coup, pour faire contre-feu à la folie qui menaçait, je me suis, sans réfléchir une seconde de plus, affairé comme un beau diable à déboucher la cuvette des W.-C., depuis hier engorgée et de ce fait inutilisable. Grâce à Dieu, je vins à bout de la délicate besogne en quelques heures seulement et cela m’a un tantinet rassuré pour le restant de l’après-midi. Je me dis en effet qu’il fallait être ingénieux, ou pour le moins posséder deux sous de jugeote, pour parvenir ainsi à désengorger une cuvette de W.-C., et déjà, me tapotant le front de l’index et du majeur, je sentis soudain mon crâne sonner un peu moins creux. Bref, ça allait mieux.
Il y a des questions, comme ça, qu’on se pose à soi-même et qui souvent vous encombrent l’esprit comme un bouchon de matières fécales dans une cuvette de W.-C. ; comme un robinet qui s’obstine à fuir, sans raison apparente, mais seulement dans le dessein sordide de vous humilier et vous rendre fou pour toujours ……. Enfin, je ne sais pas, comment dire ?, il y a tout un tas de questions qui font partie de la plomberie existentielle ….."
Pierre Autin-Grenier ( Toute une vie bien ratée )
09:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8)
23/09/2008
droit de regard
" Si l'homme parfois ne fermait pas souverainement les yeux, il finirait par ne plus voir ce qui vaut d'être regardé ."
René Char
07:59 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : rené char, photo, poésie
21/09/2008
Marcello
En réponse à Inukshuk sur "L'homme qui vous fait fantasmer complétement " , à choisir dans les "People" ; il y a Marcello Mastroiani ...
Une virilité teintée de tendresse , beaucoup d'humour , une confiance en soi avec l'ombre du doute ... un bel homme plein de charme, du moins à mes yeux et un artiste plein de talent ...
22:40 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : mastroiani, homme, plaisir
20/09/2008
César
" César , Transmission de pensées"
par Jean Nouvel
"10 ans, le temps passe... 10 ans que tu ne m'exprimes plus tes doutes, tes peurs, liés au sens de tes explorations, liés à ton incompréhension du manque de reconnaissance et évidemment à ton angoisse de l'oubli ... les souvenirs s'estompent. Parmi eux restent des éclats de lumiére, des éblouissements.
L'art témoigne longtemps aprés d'attitudes datées qui deviennent des points de repère.La vie d'un artiste est marquée par ce qu'il a su extraire du temps, de son temps, parce qu'il nous a obligés à voir, puis à regarder alors que nous ne l'avions pas identifié.
Ces poings, ces mains, ces doigts, ces seins, échantillons du corps humain, emblèmes de la sensualité agrandis dans une perfection anatomique allant jusqu'à l'empreinte digitale, le grain de la peau ou le pore, jusqu'à cet étonnement d'entomologiste sur la bizarrerie de notre espèce humaine. Révélation et dissociation de la forme et des fragments par les matériaux, les couleurs et les échelles différentes.
Puis il y a cette matiére qui coule et soudain se fige dans son mouvement, dans son glissement, dans son gonflement, cette parfaite brillance, lisse à caresser, qui vient de nulle part, qui ne va nulle part mais qui est là,fiére de la perfection de son galbe .
Ces masses d'acier concentrées,densifiées, enchevêtrées, pliées, contraintes,qui expriment à la fois un passé mécanique et des futurs à répétition dont d'autres artistes révéleront peut-être les cycles .
Ce sont là ts extractions des profondeurs d'un XXe siécle qui se consumait dans l'acier, se questionnait sur les dimensions de l'homme et de l'univers et jouait aux apprentis sorciers avec des matériaux non identifiés et chimiquement modifiés. Ne doute plus César, tu es non seulement reconnu mais identifié : Compresseur; Agrandisseur; Expanseur . "
11:34 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : césar, expo, art
18/09/2008
Chemins
Chemins,
chemins de la pensée; ils vont d'eux-mêmes,
ils s'échappent. Quand donc amorcent-ils à nouveau le tournant,
dégageant la vue sur quoi ?
Chemins allant d'eux-mêmes,
jadis ouverts, soudain refermés,
plus tard. Montrant de l'antérieur,
jamais atteint, voué au non-dit
relâchant les pas
à partir de l'accord d'un fiable destin.
Et à nouveau presse
une ombre incertaine
dans la lumière qui tarde .
M.Heidegger
Davidsbündlertanze Op6 - R.Schumann
22:31 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12)
17/09/2008
auto-portrait
" un portrait n'est pas une ressemblance . Dés lors qu'une émotion ou qu'un fait est traduit en photo, il cesse d'être un fait pour devenir une opinion . L'inexactitude n'existe pas en photographie . Toutes les photos sont exactes . Aucune d'elles n'est la vérité . "
Richard Avedon
09:32 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : avedon, photo, portrait
16/09/2008
Humain
08:56 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : c. miralles, js bach, musique
15/09/2008
Nicolas de Staël
"Aller jusqu'au bout de ses déchirements jusqu'à leur tendresse"
Nicolas de Staël né à Saint-Petersbourg en 1914 et jusqu'à son suicide n'a conservé de son ascendance slave que le romantisme et le désespoir. Proche du tsar, son pére est vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul. La révolution russe de 1917 contraint sa famille à s'éxileren Pologne, où meurent ses parents. Orphelin,il est receuilli par un couple russe de Bruxelles ; il s'est alors mis à étudier la peinture dés l'âge de 16 ans. Il quitte sa famille adoptive pour voyager en Espagne, puis au Maroc. Rentré à Paris en pleine occupation avec une compagne malade et une petite fille, il connaîtra une grande pauvreté, en même temps qu'il découvre la peinture abstraite.
Parti de formes géométriques, Staël, peut-être sous l'influence de Georges Braque, avec qui il se lie, découvre peu à peu la force de la couleur pure et des formes libres . Son évolution est trés rapide. Les commandes se multiplient, c'est Paul Rosenberg qui le prend sous contrat à New York. Staël s'installe un moment à Ménerbes ( Vaucluse ) dans une admirable demeure qu'il vient d'acheter .
Là , sa maison à Ménerbes, village où a séjourné aussi pendant de nombreuses années Dora Maar. Trés joli endroit ....
De la force, il en possédait à revendre. Il était grand-immense-avec une voix de basse, profonde, incroyablement russe. Un visage long, trés beau, à la fois rieur et mélancolique, qui gardait quelquechose de l'enfance ou d'une nostalgie. Plus impatient qu'angoissé, avec de brusques bouffées de colére, des flambées d'orgueil et la brouille facile, souvent pour des raisons obscures .
Comme Delacroix , il était sensible à la musique ; ce goût pour la musique d'ailleurs réflétait bien son choix de vie , dans un univers de sensations, des plus frustres au plus élaborées.Il semble qu'il ait toujours été affamé de ce que la vie pourrait lui donner de plus immédiat, et quoi de plus fort que les images offertes par la peinture ?
" Je veux réaliser une harmonie. Je me sers d'un matériau qui est la peinture. Mon idéal est déterminé par mon individualité et l'individu que je suis est fait de toutes les impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance ."
L'oeuvre de Nicolas de Staël appartient à un registre élevé dans lequel s'exprime le passionnel et le lyrisme comme si le destin lui avait imposé tout au long de sa vie une trajectoire pour faire naître un nouveau rapport esthétique avec le réel.
Attendre tout d'un art que l'on pratique d'instinct, en exalté, retrouver le chemin d'une réalité perdue avec des moyens entiérement neufs, mais étroitement dépendants de moyens d'expression qui seront bientôt périmés, c'est une conduite devenue tellement insolite qu'elle devait forcément se briser, s'anéantir.
Nicolas de Staël, au travers sa peinture, recherchait l'absolu.
"Toute ma vie, j'ai eu besoin de penser peinture, de voir des tableaux, de faire de la peinture pour m'aider à vivre, pour me libérer de mes impressions, de toutes les sensations, de toutes les inquiétudes auxquelles je n'ai trouvé d'autre issue que la peinture."
10:04 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : peinture, art, destaël
14/09/2008
Revue de presse
Depuis deux années déja je lis" Psychologies ",
toujours quelques articles intéréssants , quelque petits conseils bien-être , et puis des analyses assez bien menées et divertissantes sur des sujets variés : la relation à son corps , la séduction , les interactions familiales , les stress du monde du travail , la sexualité , la psychologie des enfants .... etc ...
Pendant mes vacances j'ai découvert avec beaucoup d'intérêt :
" Philosophie " , je crois que je vais récidiver pour le prochain numéro , un article fort intéréssant sur les fréres Dardenne , et plein d'autres réflexions captivantes ...D'aprés l'édito ,le magazine vient de changer légérement de formule ;et bien je trouve cela trés réussi ...
J'ai aussi pour la premiére fois lu " Charlie Hebdo " pour un peu comprendre ce qui s'y passe ...
et puis ce tout nouveau magazine , 2 numéros à son actif ... j'ai bien aimé aussi , une revue plutôt destinée aux femmes, comme son nom l'indique mais pas trop creuse !!
avec quelques pages littéraires et artistiques , bon évidemment de la mode , ça m'intéresse , des conseils de beauté , jamais inutiles mais aussi des articles un peu plus destinés à notre cerveau gauche , ça change !!
j'aime beaucoup aussi les magazines de déco et de cuisine ... je feuillette parfois aussi Les Inkoruptibles , Paris Match mais seulement chez les autres ! , Vogue , Numéro , le nouvel obs. , le Point ou l'Express et j'aime lire le Monde ...
La presse , le dimanche matin au petit déjeuner , la semaine en épluchant des légumes , le soir avant d'aller me coucher , dans le train et parfois la nuit en cas de légères insomnies ; c'est un plaisir toujours renouvelé ...
08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : psychologie, philosophie, femme, presse
13/09/2008
Exister
Exister est bon; non pas meilleur qu'autre chose; car exister est tout, et ne pas exister n'est rien.
Agir est une joie . Percevoir est une joie aussi, et c'est la même . Nous ne sommes point condamnés à vivre; nous vivons avidement.
Nous voulons voir, toucher; nous voulons déplier le monde.
06:33 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : photos, art, nature, pensée
12/09/2008
Du bout des lévres
22:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : barbara, musique, poésie
Ballade à Vaison
Vaison la Romaine .... trés bel endroit
ce que j'ai préféré à Vaison , c'est la Haute ville , cité médiévale , des ruelles pleines de charme , et une vue magnifique sur le Haut-Vaucluse tout en haut au château ...
cet été , une étonnante expo photos :
" des histoires mur-murées "
vraiment une belle ballade , douce , tranquille ...
les photos enchassées dans la vieille pierre , saisissant et plein de poésie ...
comme si le temps s'était arrêté ici , au bord de l'Ouvéze
alors , si vous en avez l'occasion...
allez donc à Vaison , romaine et fiére ...
08:25 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : voyage, vaison la romaine, photos
11/09/2008
Love
" Il l'étreignit plus fort, il s'imprégna plus profondément de sa douce tiédeur enveloppante, merveilleuse tiédeur créatrice qui pénétrait dans ses veines et lui rendait la vie.
Il sentit qu'il se dissolvait, qu'il tombait dans le repos, dans le bain de sa force vivante. Il semblait que dans sa poitrine le coeur de la jeune femme fût un second soleil impossible à conquérir dans la splendeur et la puissance créatrice duquel il plongeait de plus en plus profondément...
Et elle, elle était le grand bain de vie, il l'adorait. "
D.H Lawrence, Love
" Dans mon coeur " Fafà de Bélem
08:00 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amour, lawrence, poésie, photo
10/09/2008
En vie
Sans savoir pourquoi
j'aime ce monde -
où nous venons pour mourir
04:40 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : haÏku, pensée du moment, art
09/09/2008
mourir pour des idées
21:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : brassens, musique, poésie
" aegritudo " et " cupiditas "
" aegritudo " et " cupiditas " .... " mal être " et " manque d'être " avec le premier exprimer le malaise moral né de la perte, d'une sorte de dissolution de soi par la souffrance, de difficulté à se supporter, avec le second , de signifier le regret de ce qui manque pour être pleinemant, le désir lancinant, compulsif d'un vide à combler ....
hum ... peut-on encore douter de la troublante modernité de Cicéron , grand stoïcien romain mort en 43 avant notre ére ?
D'ailleurs Lacan , yes , himself ! ,déclarait à sa maniére , je cite : " vous constaterez que ce Mr Cicéron n'est pas le peigne-cul que l'on tente de vous dépeindre . C'est un type qui articule des choses qui vous vont droit au coeur " .
merci Jacques .
dans le genre conversation à tiroir j'ai lu cet été , à l'abri du mont Ventoux ( photo ci-dessus ) un livre assez savoureux :
vraiment un livre plein d'humour ... léger ... je me suis régalée ...
pour Cicéron , je ne vous en dirais pas autant , mais j'aime bien faire travailler mes neurones , ce n'est pas un scoop !!
La douleur en question :
- j'estime que la douleur est le plus grand de tous les maux .
- plus grand même que le déshonneur ?
- je n'irais pas jusque là, et j'ai honte de me laisser détourner de mon idée.
- Si tu t'y accrochais, c'est là que tu devrais avoir honte ! Le comble n'est-il pas , en effet, de penser qu'il puisse y avoir quelquechose de pire que le déshonneur, le scandale, l'infamie ? Pour y échapper, n'est-on pas prêt à affronter la pire douleur et, disons même, à la rechercher, la laisser s'insinuer, l'accepter ?
( extrait de " devant la souffrance " de Cicéron )
bon , c'est vrai que 43 avant notre ére , on ne plaisantait pas avec ces choses là ...
aléa jacta est ...
08:10 Publié dans philosophie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ciceron, philsophie, psychanalyse, lacan
08/09/2008
Wasis Diop
" Tuti sop "
Sous le pont de St Louis, coule une légende. Les eaux du fleuve qui se jettent à la mer sont les larmes de deux enfants qui s'aimaient.
Quand les hommes pleurent au fil des vies successives , ça donne naissance aux fleuves et aux riviéres.
" Quand quelqu'un te dit ne pleure pas , c'est parce qu'il a peur de se noyer ."
" judu bék "
Cet album, au parti pris très acoustique, Wasis Diop l’a mûri avec le temps qu’il faut, entre les musiques de films, l’Opéra du Sahel pour lequel il a sillonné l’Afrique pendant trois ans, à la recherche de ses héros et tous les projets qui l’on mené aux quatre coins de la terre pendant près d’une décennie... On notera que pour la touche finale, l’album est mixé par Oz Fritz partenaire sonore favori de Tom Waits .
un coup de coeur ...
09:15 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : musique, afrique, coup de coeur, wasis diop