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22/09/2010

Christophe Miralles

" On peut dire le difficile sans hurler. "

- Christophe Miralles -

 

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Né en France en 1970, d'un père espagnol et d'une mère française, Christophe Miralles a travaillé dans la communication et l'illustration, avant de s'installer dans la ville d'Annecy pour s'adonner exclusivement à la peinture. Ayant d'abord pratiqué un art abstrait, depuis cinq ans , il élabore un vocabulaire symbolique et figuratif. Des figures simples, intemporelles et universelles, emblématiques de la présence humaine, peuplent les toiles. matière nuancée, couleurs subtiles, à l'intérieur et aux alentours des figures, seule la peinture est mise en scène.

- Françoise Monnin -

 

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"Chercher le vrai visage de quelqu'un, c'est tenter de voir au travers, de saisir l'expression de son intériorité avec l'a-priori que le mal y niche.  Ce retournement macabre du dehors de la personnalité est une violence que certains peintres et sculpteurs  exercent ici sur eux mêmes mais aussi sur autrui. Il n'y a pas d'au-delà de la souffrance pour eux, ils sont entièrement déterminés par ce rapport à l'obscénité du réel. Ils auscultent et sondent une humanité broyée par le mal.

Le visage est  une mémoire vivante. Il dessine la carte d'une histoire singulière ou partagée. Il parle sa propre langue. Raturé, convulsé, effacé, il se confronte à l'angoisse, la souffrance et la mort. Défiguré, profané, il révèle la dramatique conscience que nous avons de notre finitude. Il est  porteur d'une pulsion de mort.  La mort, elle, n'a pas de visage,  son masque est celui d'un monstre qui n'appartient pas à l'humanité.

Si le visage parle, il "existe" aussi pour être vu. L'individu avec sa part de dignité morale, philosophique  et spirituelle est en entier dans son visage. C'est pourquoi l'absence de visage  qui prive l'individu du regard de l'autre équivaut  à  une exclusion du monde des hommes. De plus, l'impossible face-à-face entre consciences interdit  la connaissance de soi.   L'effacement du visage, chez la plupart des artistes exposés,  est alors le signe d’une rupture.  Pour quelques uns cependant,  il s’agit de reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, de le transfigurer. Ainsi, ces visages dans leur indétermination peuvent être des naissances. La porte s'ouvre sur la vie, ses couleurs et sur la recherche d'un élément fondateur positif de notre humanité."


- Catherine Plassart -

 

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" La peinture est une manière d'être, la tentation de respirer dans un monde irrespirable."

- Jean Bazaine -

 

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« Tu es couvert de taches d'homme » 

Cette phrase que j'ai rencontrée dans le poème d'André Breton et qui m'a profondément marquée illustre parfaitement le propos de ma création picturale actuelle autour du « Portrait ». A partir de cette notion de portrait je cherche à créer une rencontre entre toile et public ; je réfléchis à la forme qui pourra le mieux inciter celui qui regarde à s'interroger sur sa place dans la société. Son regard plaque son vécu sur la toile et se l'approprie. 
Pour dévoiler uniquement l'humain , je recherche, dès l'ébauche de chacune de mes toiles, l'effacement, l'information minimum. Le regard du visiteur doit être une promenade parmi les ancêtres de demain.

 

- Christophe Miralles -

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J'ai rencontré Christophe Miralles lors d'une foire de l'Art à Lille, il y a quelques années déjà, j'ai été subjuguée par ces toiles, son langage m'a percutée et j'ai été émue, immédiatement. Et puis l'homme aussi est particulièrement touchant, sensible, affable et d'une grande douceur. Chacune de ses toiles porte le nom d'un vers, des noms évocateurs, des noms qui font rêver: " Lumière d'ombre", " A l'heure de l'amour et des paupières bleues, " Sous les lampes de rosée", "La pointe des pieds dans ton sommeil", " Aussi pâle que le souffle allumé", "Les attitudes de ton plaisir "... Je ne sais s'il se souvient de moi, mais moi parfaitement de lui, il me reste de cette rencontre en plus de l'émotion vive et puissante une dédicace superbe en tête de son livre.

Depuis, j'ai eu la chance et l'immense bonheur de pouvoir vivre avec une de ses toiles qui m'a été offerte par un ami de coeur, chaque jour j'y redécouvre une autre inspiration, une autre lumière en fonction sans doute des mes propres états d'âme, sa peinture a ce don d'activer en miroir votre propre regard. Certains la trouve morbide dans mon entourage, moi je la trouve humaine, profonde et inspirante, elle m'accompagne...

Merci Christophe.

 

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17/09/2010

court

 

 

08/09/2010

La sphinxogenèse bleue

 

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Le groom céleste, qui la conduisit

Jusqu'au fil tranchant du funambule,

La tenait, encore graine, dans la paume de sa main.

Lui seul avait chronométré ce jour des hautes conjonctions,

Quand les autres étaient tapis,

Derrière leurs verrous, tout grelottants!

Il criait, en voyant la canne du danseur aveugle

Déchirer l'abîme de l'éclipse:

"Solalune! Solalune! Solalune!"

Quartiers ouverts aux orbes des germinations!

Et la canne d'enfanter ses courbes,

Dans la posture de tant  d'éveils.

Princesse bleue, dansez-moi votre inchoative venue!

Ô quenouilles des rencontres!

Tramez de désir,

Chantez à loisir

Cette sphinxogenèse si féline!

C'est d'elle la grande fêlure,

Passage bleu-gris

De constellations habitant leurs maisons,

Aux lancers de nos tarots.

Vole cri, vole,

Jusqu'aux cimes,

Pour la dire,

Cette semence

Ivre de rosée

Qui se souvient de son âme phréatique!

Elle glissera sur les arbres,

Comme un duvet d'épi solaire.

"Elle naît, elle naît!" dirent les bardes.

Clameurs d'élans libres.

Ils l'annoncèrent,

S'offrant dans le parfum

Qui, à jamais, la dessine

Avec cette canne accordéon ouverte en horizons.

Sa  danse ailée

Lui rappelait le galop des glaçons

Dans son verre ivre 

Du  martèlement des gouttes de pluie

Sur le clavier des arbres souriant

En tourbillons feuillus.

Ils l'accueillaient, ELLE,

Se continuant en élytres

De feux d'être,

En élytres de larmes

Eclairant l'eucalyptus de la gare,

Jusqu'au point où la valise du départ

Se posa en bris qui séparent,

En sanglots  de mouchoirs

Là où, torride, le vent  la reçoit encore,

Sous les toits abandonnés, depuis bien des saxifrages.

Ah! sabliers de mes douleurs,

Tailles de mes silex érigés

En sarments calligraphes!

Récitez-lui vos serments

Pour qu'elle surgisse et revienne de ses mots morts,

Fille bleue grisée  d'éclipses!

 

- Mokhtar El Amraoui -


  

 

05/09/2010

notre besoin de consolation...

 

 

Une pensée pour Terrible, un merci à Louis-Paul...

01/09/2010

matière première

Le défifoto du jour était texture, voilà ma mouture... LP lui a donné un autre nom "Nostalgie bleue", j'aime aussi...

 

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" Ce qui est créé par l'esprit est plus vivant que la matière. "

- Charles Baudelaire -

 

 

 

30/08/2010

difficile

Difficile de dire certaines choses, difficile d'avoir à les penser à les vivre à les ressentir, difficile de les appréhender. Difficile aussi le regard de l'autre, difficile d'imaginer ce que ça va lui faire, difficile de prendre le risque de choquer, de remuer, d'interférer. Difficile encore de se confonter à ses propres démons ses propres paradoxes, difficile d'apprivoiser sa part d'ombre et difficile de la faire sienne. Difficile enfin d'écrire le difficile à dire, car l'écrit ancre bien plus que la parole qui passe, l'écrit imprime, l'écrit laisse une trace...

 

 

29/08/2010

esprit et corps

 

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- Sculptures de Phidias -

- Photos de Lee Sandstead -

 

 

 

" Lorsque l'esprit est libre, le corps est délicat."

- William Shakespeare -

 

 

28/08/2010

birthday

 

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Y'a des anniversaires plus difficiles que d'autres, les siens souvent, parfois aussi ceux de quelques autres. Moi, celui de maman est toujours un problème, encore maintenant! Pas de "je t'aime" en vue, pas de prise dans les bras, de fierté, d'audace et de compréhension. Non. Juste, quand même, quelques mots sur une carte, pour l'intention, et je me dis "quand bien même!" Je me dis "Pourquoi pas?" Je me dis, je me dis tant de choses, et je trouve qu'il y a un tel gâchis à ne pas vouloir voir les choses et leur réalité, telle que la vit autrui, telle que je la perçois.

Là, j'ai mal, oui, j'ai mal à ma mère, presque même je dirais que j'ai peine pour elle. Pourtant sans déconner, sans faire dans la dentelle, elle ne m'a jamais épargnée, ni, non plus, oubliée, toute l'ambivalence d'un sentiment diffus: attraction-répulsion!

"On aime sa mère presque sans le savoir, et on ne prend conscience de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière"

- Guy de Maupassant -

 

J'aimerais tant pouvoir t'aimer, vraiment, maman.

Happy birthday, mum. Take care.

Quand bien même je suis là, et malgré les orages, malgré les tremblements, malgré toute cette rage qui afflue à l'instant en bousculade dans le sang que toi seule m'a donné, je considère la chose, tu sais moi aussi je suis mère et moi aussi j'aspire à être vraiment aimée.

 

 

16/08/2010

Rap des hommes rapaillés


" Y a pas d'poésie en prison

Les mots sont des bêtes farouches

J'peux pas sauter le mur du son

J'ai des barbelés dans la bouche."

 

- Christian Mistral -

 

 

 

J'ai des barbelés dans la bouche...

J'ai des barbelés plein la bouche!

Tant de couleuvres à avaler.

Encore...

 

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Le monde est noir puis le monde est blanc

le monde est blanc puis le monde est noir

entre deux chaises deux portes

.          .            .     ou chien et loup

un mal de roc diffus rôdant dans la carcasse

le monde est froid puis le monde est chaud

le monde est chaud puis le monde est froid

mémoire sans tain

des années tout seul dans sa tête

homme flou, coeur chavirant, raison mouvante

 

Comment faire qu'à côté de soi un homme

porte en son regard le bonheur physique de sa terre

et dans sa mémoire le firmament de ses signes

 

Beaucoup n'ont pas su, sont morts de vacuité

mais ceux-là qui ont vu je vois par leurs yeux

 

- Gaston Miron -

 


James Coignard

" Ce que j'appelle " Le Grand Art ", c'est simplement l'art qui exige que toutes les facultés d'un homme s'y emploient, et dont les oeuvres sont telles que toutes les facultés d'un autre soient invoquées et se doivent intéresser à les comprendre."

- Paul Valéry -

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2030704508.gifJames Coignard, peintre, céramiste, sculpteur et graveur, est né en 1925 à Tours. Après une brève carrière dans l’administration, il découvre à l’age de 23 ans les paysages de la Côte d’Azur. C’est alors qu’il décide de suivre les cours de l’école des Arts décoratifs de Nice. Il abandonnera 4 ans plus tard l’administration pour se consacrer exclusivement à sa carrière artistique. C’est sa rencontre avec Paul Hervieu en 1950 qui sera décisive. Sa collaboration avec la galerie Hervieu lui fera acquérir une visibilité dans le milieu artistique et à l’international, notamment dans les pays scandinaves. James Coignard au début de sa carrière sera désigné par les critiques comme appartenant à l’Ecole de Paris. Très vite sa peinture et sa céramique s’en démarquent et il fera cavalier seul. Au début des années 60 il commence à travailler le verre mais un tournant décisif dans sa technique est pris en 1968 quand son ami Henri Goetz découvre un nouveau procédé de gravure avec du carborundum. La gravure devient alors centrale dans son Œuvre. Sa carrière prend au même moment une dimension internationale. Il voyage beaucoup, notamment en Suède et aux Etats – Unis ou il vivra quelques années. En 1978 James Coignard va entamer une longue collaboration avec l’atelier de gravure Pasnic qu’il contribuera à créer. Dans les années 80, vivant entre Paris et la Côte d’Azur, il s’intéresse aux livres d’artistes et aux problématiques de l’édition. Il expose désormais dans le monde entier et est reconnu comme l’un des plus grands peintres-graveurs de son temps. Jusqu’à sa disparition en 2008 James Coignard continuera de travailler tant en peinture qu’en sculpture et gravure, produisant beaucoup et laissant derrière lui une œuvre immense.

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" Et si cette avancée de plaisir, de mémoire et de technique crée un message quelconque, c'est parce qu'elle naît de la concentration de tous les événements vécus par un individu. En cela, la peinture est parfois le témoin de toutes les histoires du monde."

- James Coignard -

 

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" Ainsi est pour moi l'oeuvre de Coignard. Il représente. Il alerte. Il interpelle. Comme la passante de Munch, comme la femme à l'enfant du Guernica de Picasso, comme les "otages" de Fautrier. C'est toujours le même cri de l'homme à ses semblables. La peinture n'est jamais aussi grande que quand elle nous conduit au-delà de nous-mêmes."

- Georges Tabaraud -

 

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" Dans l’œuvre de James Coignard, j’ai vu des fenêtres de maison condamnée dans les abîmes de l’oubli, des lignes en questionnement d’un point vers l’autre, Deux bleus, Des rouges en situation, un horizon cherchant en vain à rejoindre d’autres points, Des positionnements, Des propulsions… La dynamique verticale nous ramène au point , Les Corrosions au sillage du temps, de la verticale, du trait d’union, du fil à plomb, des ponts de signes gravés, inventés, réécrits jusqu’au lit de la rivière, sous Tension horizontale…

Cet équilibre latent des figurines, mannequins, prêts à vivre, à s’animer mais comme retenus dans les fibres du papier, de l’écorce, de la peau parcheminée de la cicatrice de ce peintre…

Des papiers mordus de cette originelle incision, d’une saignée puissante d’intérieurs vers d’autres extérieurs, d’un double se cherchant en s’effaçant en une image sans miroir, faite parfois de contours tracés, écrits, crayonnés mais non de l’enfance, semblant venir de rêves ininterrompus et répétitifs...

James Coignard a tracé un parcours sans interruption, sans rendez-vous, du fini du collé du repris du jeté, du corps, des morceaux de mer, de nuages, des flèches lancées pour qu’elles se perdent…"

- Daphné Bitchatch -

 

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" Je balafre la toile comme je pose un doigt frémissant sur un visage aimé.

Le geste est la cicatrice du peintre."

- James Coignard -

 

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"Qui est le double approché en cette immense solitude ? que James Coignard n’a cessé d’inscrire silencieusement, de peindre en remaniements modifiés de verticales en directions suspendues, James Coignard n’a eu de cesse de peindre la pesanteur, l’équilibre des formes semblant se balancer sans effort, cherchant à déterminer de mystérieuses présences, des points d’alignements, d’intermédiaires, entre les formes, de suspensions entre les couleurs.

James Coignard croisé entre le haut, entre le bas, ne s’est interrompu de mettre en réserve entre les lettres, une numérotation et des ponctuations graffitées, un là-bas, au-delà, à relire, à comprendre, un langage d’un autre temps, celui d’une mémoire ancienne…

Une peinture pour renaître, pour revivre, pour revenir…"

- Daphné Bitchatch -

 

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En peinture il  y a un moment où l'on se promène dans ses propres paysages, c'est ce que je ressens face aux toiles de James Coignard...

 

 

12/08/2010

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" Nous suivons notre pente, nous ne sommes que de l'eau..."

- Paul-Jean Toulet -


10/08/2010

lu hier

" L'accomplissement est l'achèvement d'un cercle... Une personnalité, c'est quelqu'un qui a déroulé le ruban, déplié les pétales, exposé tous les niveaux. Peu importe par où l'on commence: l'instinct ou la sagesse, la nature ou l'esprit. L'accomplissement signifie l'expérience de toutes les parties du moi, de tous les éléments, tous les plans. Cela signifie que chaque cellule du corps accède à la vie, s'éveille. C'est un processus de la nature, et non de l'idéal. On meurt lorsque les cellules sont épuisées, on atteint la plénitude lorsqu'elles fonctionnent toutes, le rêve, le désir, l'instinct, l'appétit. L'un éveille l'autre. C'est une contagion. L'ordre est sans importance. Toutes les erreurs sont nécessaires, les balbutiements, les impairs, les aveuglements... Croissance, éclosion, plénitude du moi potentiel. ne vivre qu'un seul aspect, qu'un seul côté de la personnalité, c'est comme n'utiliser qu'un seul sens, alors, les autres s'atrophient. Il n'y a de grandeur que dans l'accomplissement, dans la plénitude de l'éveil... La vie est un cercle complet qui s'agrandit jusqu'à rejoindre les mouvements en cercle de l'infini."

- Anaïs Nin -

 

 

07/08/2010

besoin d'eau, besoin d'air...

 

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- toile de Dominique Van den Broeck -

 

 

05/08/2010

blueshoes

 

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- photos Laurence G. -

 

 

"Des années que je les trimbale où que j'aille et quoi que je fasse, elles sont pour moi comme une marque de fabrique, mon signe distinctif, mon alter ego, elles enferment en elles tous mes paradoxes et mes plus délicieux fantasmes, les plus cruels aussi. Elles sont ma continuité mon double, fétiches.

Nous avons tout fait ensemble, films photos trottoirs lits en tout genres miroirs galères; jamais elles n'ont eu de cesse de me suivre et je me sens complètement nu sans elles. Pourtant là, elles me fatiguent elles m'usent elles ont fait leur temps d'interdits et de soufre et je les aimerais plus vivantes plus vivifiantes plus légères plus fantasques plus inspirantes mais je ne peux me décider à en changer ou à les brûler sur l'autel de mes deuils déjà faits, elles ont suivi ma route comme elles suivent ma jambe et font bien trop partie de moi pour que je les abandonne ou les substitue.

Il m'est alors venu en songe comme un subterfuge, un tour de passe-passe, un numéro d'équilibriste, un flash lié aux rencontres aux échanges à mes avancées aussi, et bien que je n'arrive pas plus à marcher droit sans onduler et sans me tordre j'ai eu soudain la révélation de les habiller cette fois-ci d'un ton plus spirituel plus libre plus aérien, pourquoi diable me disais-je, ne les passerais-tu pas une fois pour toute en blue comme tes rêves et la muse qui les inspire..."

 

Pour Nils, de Blue.

 

 

 

De Nils, à Blue.

 

 

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- photo L. et Nils Beaudelot -

 

28/07/2010

âme nomade

 

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- "Désert Blues" de Patrick Natier -

podcast

 

"Le nomade, c'est celui qui comprend tout, qui s'adapte à tout, celui qui est prêt à changer, celui qui vit la métamorphose à chaque instant, qui est disposé à accepter le changement à la seconde près, et même qui est à l'affût du changement avant qu'il ne survienne."

- Hawad -

 

"Pour moi l'écriture est une recherche de moi-même. Ecrire c'est comme marcher dans le désert, nomadiser dans l'espace, dans le cosmos. Quand je nomadise, je ne nomadise pas pour que les autres me comprennent, pour que les autres m'aiment. Non, je nomadise pour me retrouver moi-même."

- Hawad -

 

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- Désert du Hoggar -

 

"Notre écriture à nous, au Hoggar,
est une écriture de nomades
parce qu'elle est tout en bâtons
qui sont les jambes de tous les troupeaux.
Jambes d'hommes, jambes de méhara,
de zébus, de gazelles,
tout ce qui parcourt le désert.
Et puis les croix disent si tu vas à droite
ou à gauche. Et les points, tu vois, il y a
beaucoup de points. Ce sont les étoiles
pour nous conduire la nuit, parce que nous,
les Sahariens,
nous ne connaissons que la route,
la route qui a pour guide, tour à tour,
le soleil et puis les étoiles.
Et nous partons de notre coeur,
et nous tournons autour de lui
en cercles de plus en plus grands,
pour enlacer les autres coeurs
dans un cercle de vie, comme l'horizon
autour de ton troupeau et de toi-même."

(Transcription d'un poème touareg)

 

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" Nous sommes la mémoire et le rêve, nous sommes la branche et la racine du temps, et nous savons faire oublier à l'homme le chagrin de ses perles."

- Hawad, la pensée nomade -

 



26/07/2010

intériorité introspective...

 

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- "L'homme Bleu" de Patrick Natier -

 

Il y a tout ce qu'on ne peut pas voir, tout ce qu'on ne veut pas voir, tout ce qu'on ne veut pas regarder et tout ce qu'on a malgré soi imprimé. Un jour ça te pète à la gueule et tout se déroule devant tes yeux à l'intérieur comme une succession d'images de flashs divers nauséabonds, tout prend la couleur de l'enfer avant c'était la nuit, tout prend les formes du pire avant ce n'était rien, et tout prend sa place aussi, tout devient clair, tout s'explique. Etonnant et douloureux voyage de l'introspection dans le monde pourri d'une enfance écorchée, rédemption et connaissance renaissance à soi récupération des sens réveil à l'ouverture et au regard enfin qu'on peut porter en toute sérénité sur et en soi-même et qui balaie le monde avec appétit et tendresse. Hurlante lucidité retour à la mémoire perte de l'amnésie, tout ce qui fait tomber le masque de la peur de l'effroi tout ce qui redonne courage et foi permet de retrouver le visage de son humanité abîmée.

 

 

22/07/2010

"helenablue nue"

 

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- Photo Helmut Newton -

 

 

 

Non mais t'y crois toi, v'là-t'y pas que ça démange certains ou certaines de voir Helenablue dans son plus simple appareil. J'avais même encore jamais eu ce genre dans les mots clefs du moteur de recherche. Ça vous arrive à vous? Je me dis, qu'est-ce-que ça peut bien faire de regarder le corps dévêtu de celle qui en dévoile déjà tant, qu'est-ce qui motive un tel appétit un tel besoin une telle aspiration à voir quelqu'une tellement plus insolite et délicate à deviner et à projeter, le trouble l'idée qu'on se fait l'imaginaire ne nourrissent-ils pas de meilleure manière nos fantasmes les plus chers? Je préfère suggérer comme je préfère inspirer, je ne suis pas voyeuriste dans l'âme ni exhibitionniste non plus... N'en suis pas pour autant une sainte, je n'irais pas dire que ce me déplaît tout à fait en fait pour être sincère d'être nue vraiment nue comme un ver mais la nudité a pour moi une valeur intrinsèque et je ne peux la défaire du sentiment de l'intime et de la profondeur de ce que je peux ressentir et en jouer ne me pose pas de problème dans la relation, pas plus que de poser à poil pour quelqu'un que j'aime... Bon évidemment si Polanski ou Almadovar insistent, allez même Woody Allen, ou la réincarnation de Bacon, le double de Balthus ou l'arrière petit fils de Renoir, sauf si cela alimente un pair de Nelligan de Baudelaire d'Eluard, sauf si ce corps invite à une aubade une ode un concerto une trilogie une aquarelle ou si Helmut Newton n'en peut plus d'attendre, je ne dirais peut-être pas non, l'artiste habille de son regard le corps nu, en attendant je ne me sens pas l'âme ni même l'envie ni le délire d'affoler et iconiquement devenir une nouvelle star sur écran plasma avec laquelle on bande dans la pénombre de ses peurs et de ses angoisses ou de ses fantaisies en produisant sur le web ce genre d'image trop ... dépouillée... Quand même! aurait dit sans doute Sarah Bernhardt. J'aime mieux et davantage l'idée de faire jouir, réfléchir et donner du plaisir par des mots suggérants et suggestifs...

 

 

 

 

17/07/2010

Tattoo

" J'ai la sève qui me monte à la tête "

- Tattoo -

 

Je fais rarement de nouvelles découvertes sur la blogosphère, essentiellement parce que je n'en prends pas le temps sans doute, j'ai déjà tant à faire à visiter et lire les fidèles que je suis depuis mon arrivée ici et que déjà parfois je zappe total pour ne me consacrer qu'à mes petites affaires mes propres tourments désillusions et paradoxes, et qui accaparent pas mal déjà quand on se veut un peu honnête, un peu sincère... Mais là je viens d'en faire une, je ne sais même pas par quel bout je suis arrivée jusque là, c'était hier, je baguenaudais, et suis tombée sur ce genre d'écriture qui vienne me chercher profond, directe nourrie chargée foutrement poétique vraie, ce genre d'écriture qui me remue et m'interpelle, ciselée aboutie vivante excitante pour l'esprit, sensible. Et je vous invite à lire celui qui écrit pour ne pas mourir avec un cri coincé dans la gorge...

 


16/07/2010

laisser venir...

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toile d'Alain Bonnefoit -

  

14/07/2010

murmures derrière les murs...

 

- Toile de Bernard Pouchin - technique mixte -

 

L’emmurée

Derrière ce mur tout blanc,
Je devine la nuit de tes lèvres,
Le voyage de ton désir ligoté
Dans ta langue enflammée
Qui éclate dans le fracas
De ton appel que tu ravales,
Au creux des cris de tes supplices !
Murs ! Murs ! Murs ! Murs !
Naissance de soleils arrêtée !
Derrière ce mur tout blanc,
Dans ta nuit ambulante,
Tu deviens, impuissante,
Paquets de marbres,
Silences, peurs et soumissions !
Derrière ce mur, bien loin des arbres,
D’autres murs, sous terre,
T’enserrent, t’enterrent
Dans les  spirales, tout en vaines prières,
De tes silences de momie !
Bouquets de braises endormies
Que seul le souffle de l’amour, ma belle,
Pourra rallumer en une infinité d’ailes !

- Mokhtar El Amraoui -