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24/04/2011

topo historique, topo nostalgique, topo antalgique

Juste une envie, là, dans ma halte parisienne, avant ma halte provençale de faire le point, parce que j'y ai pensé tout le long de la route, entre Lille et Paris, et parce que là, je sais que je ne vais pas pouvoir m'endormir tant que les mots me bousculent et ne seront pas transcris. C'est ainsi, souvent c'est les mots qui nous agissent et qui s'écrivent d'eux-même, juste finalement on sert d'intermédiaire actif entre ce qui pousse en nous et la page blanche.

J'ai envie, besoin, et bonheur de faire une sorte de topo de l'histoire de Blue! Là juste avant de ne plus pouvoir avoir accès à aucun ordinateur, à aucun clavier juste pouvoir vous lire sur mon i-phone tant qu'il sera suffisamment chargé. Quand je pars, je pars, déjà je vis depuis plusieurs années sans montre et ça été pour moi une découverte sans nom, moi à qui on a fait avaler un réveil petite, alors quand je pars, comme ça sur un coup de tête pour préserver mon coup de rein, j'emporte le minimum, un sac fait à la va-vite, des livres, du papier, un crayon, mon parfum et ma brosse à dent et un masque capillaire, pour une fois que j'aurais le temps de le laisser poser le timing nécessaire!

Ce blog, qui va dans deux mois avoir quatre ans est toute une construction faîte avec le temps, et l'amour. L'amour de l'art, l'amour des mots, l'amour tout court. Sa colonne vertébrale s'appelle Mistral, mon Black Angel, c'est lui qui a créé Blue, bien sûr avec mon aide et mon bon vouloir et mon appétit et toute ma tendresse et toute ma fantaisie, n'empêche que sur l'échiquier il en est un des pions maître; a suivi toute sa tribu dans la foulée, au début frileuse, aujourd'hui plus que généreuse, grâce à lui je me suis fait de véritables amis qui comptent pour moi, vraiment et profondément, auxquels je pense souvent: Sandy, en tête de liste, je me souviens très bien que c'est chez elle que j'ai passé mon bizutage mistralien! et depuis j'ai une profonde affection pour elle, et c'est partagé et particulièrement enrichissant, il y a mon dear terrible Yvan, cet sorte d'homme au-dessus de la mêlée, si prévenant, et si entier! Mac Comber, un poème en lui-même, et puis Venise, cette dame de coeur. Ce cher MakesmewonderHum! qui m'est si cher et Gomeux et Ranger et Plumitif, pas très présent mais là, Prométhée, GeeBee et Bouchard, et puis Swann et Doodle, toute la bande quoi de mes amis québécois! Depuis en voilà un nouveau, rencontré par Christian toujours à l'affût et qui a une sensibilité et une plume qui me plaît, Guillaume Lajeunesse, Maxime dont je n'ai plus de nouvelles et Kevin dont la pensée me ramène à ce dîner où, il m'a offert ému,ce livre relié de ces mains, que j'en suis encore toute retournée, j'ai pas la mémoire qui flanche pour les preuves d'amitié, jamais.

Il y a mes potes du territoire, ceux qui me suivent depuis le tout début du début, je pense d'abord à Balthazar, et puis à ma copine La ch'tite rebaptisée Anacoluthe qui m'a encouragée à ouvrir un blog, et à Claudio et Didier même s'ils se font plus rares, et cette merveilleuse rencontre sans cesse renouvelée avec Laure K. et Laurence avec lesquelles les souvenirs s'engrangent comme autant de perles d'un collier talisman et qui me donnent encore après m'avoir déjà tant donné. Et puis il y a la face orientale, soleil couchant, solel levant, Jalel El Gharbi qui est un fidèle, je le sens même s'il ne met jamais de sa plume ici, et grâce à lui cette rencontre stupéfiante et d'importance pour moi, profonde et poétique, Mokhtar El Amraoui, et maintenant Bizak qui fait des découvertes qui ont bien l'air de l'épanouir et qui lui permettent de croire l'humain possible et non une vue de l'esprit! Sans oublier ce cher et talentueux Giulio! Anne des Ocreries, et Pieds, on s'est toujours soutenues, Manouche, toujours fidèle, et puis il y en a d'autres auxquelles je pense avec nostalgie qui ont disparus ou qui se font plus discret, comme Trader, Isabercée, Carole, Constance, Saravati... Et enfin tous ceux qui passent sans jamais laisser de trace!

Tout cela est si merveilleux, et si enrichissant et me fait tant de bien au coeur, qu'en fait dans mes bagages c'est tout vous que j'emporte, et qu'en plus de mon homme et de son amour, c'est votre amitié aussi qui m'accompagne.

Merci d'être là... merci d'être vous. Et, Joyeuses Pâques!

 

23/04/2011

Echappée*

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podcast

- Far Far - Yael Naim -

 


* Je me fais la belle jusqu'à jeudi, prenez soin de vous mes amis! Love. Blue

 

Et un sourire

 

La nuit n'est jamais complète 

Il y a toujours puisque je le dis 

Puisque je l'affirme 

Au bout du chagrin une fenêtre ouverte 

Une fenêtre éclairée 

Il ya toujours un rêve qui veille 

Désir à combler faim à satisfaire 

Un coeur généreux 

Une main tendue une main ouverte 

Des yeux attentifs 

Une vie à se partager. 

 

- Paul Eluard -

 


22/04/2011

J'ai eu envie de voir la mer

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Je savais qu'aujourd'hui ne serait pas une journée marrante, ces sortes de journée auprès desquelles je ne cours pas mais qui, dans la vie d'une entreprise sont incontournables, presque une journée entière chez mon comptable! Alors hier, j'ai eu envie de voir la mer. Ici, étonnamment, pour un mois d'Avril, ne te découvre pas d'un fil, il fait une chaleur quasi estivale, on approche encore ce matin des 25°, du presque jamais vu à cette période de l'année. Ayo, Ayo! Il faut en profiter! D'ailleurs pas besoin de leur dire aux gens du Nord, dès que le soleil pointe le bout de son nez, ils sont tous dehors. Les terrasses de café sont bondées, les lunettes de soleil foisonnent, les fontaines sont prises d'assaut et les grandes plages sauvages habituellement désertes de la côte se remplissent de maillots de bains multicolores, de ballons, de cerf-volants, de promeneurs casquettés ou plus élégants avec canotiers, de poussettes, des familles entières, d'amoureux bras-dessus, bras-dessous, des marchands de gaufres ambulants et j'en passe, il y a du spectacle. En général je préfère les coins les plus sauvages, là où il n'y a personne, ça oblige toujours à marcher un peu plus loin, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Là je me pose et je ne pense plus à rien, du moins je tente de le faire! J'offre ma peau blanche au soleil et me laisse bercer par le bruit du ressac. C'est si bon...

Hier petite digression tout de même à mes habituelles envies de calme délicieux, j'ai baguenaudé dans la station balnéaire chic et friquée de la côte belge, je suis allée au Zoute! Là, c'est le bain de foule formatée, tous les signes de richesse extérieures sont au rendez-vous, les accessoires griffés, les fringues must-have, les voitures luxes souvent décapotées, les petits chiens à sa mémère, des jeunes blondes perchées sur des talons aux bras de vieux musclés kronenbourg et des plus âgées refaites de partout bijoutées comme des sapins de Noël. N'empêche que je me suis régalée du spectacle presque félinien tant il était parfait et dans les détails surprenants de précision! Je repense à ce monsieur mauve, de la tête au pied, il m'a marqué celui-là plus que je ne l'imaginais: la cinquantaine, plutôt bel homme, grisonnant, chemise mauve pâle, pantalon mauve foncé, mocassin en nubuck mauve ton sur ton avec les chaussettes, pull sur les épaules du même mauve plus soutenu que celui de ses pieds, jouissif; surtout qu'à son bras pour compléter sa panoplie léchée et neuve, il avait une dame panthère, même âge ou peut-être un peu plus, en tout cas paraissant davantage, chemisier de soie sauvage sans doute YSL panthère, jupe panthère mais d'une autre bête, sac panthère aussi Gucci de mémoire, seules les chaussures n'était pas de peau racée mais vernies noires, un poème estival à eux deux, ils ont fait ma journée!

J'ai tout de même eu besoin après ce bain de foule si homogène, presque trop! de prendre quand même l'air du large et la journée s'est finie avec des petits nuages légers et la solitude appréciable des grands espaces sauvages qui sont si éloignés des plages du midi. Là, j'ai pris ma dose d'iode, de vitamine D et j'ai dormi cette nuit comme un bébé. Il ne me reste plus maintenant qu'à affronter les chiffres du bilan d'une année! Pourtant s'il ne tenait qu'à moi, et sans sourciller, je retournerais bien encore une fois today, mettre mes doigts de pieds dans l'eau salée glacée de cette mer nourricière qui chaque fois me donne des velléités de voyage et de rêve bien éloignées de ma réalité...

 

21/04/2011

Chacun fait fait fait c'qui lui plaît plaît plaît!

 

 

 

20/04/2011

Les gens qui doutent


podcast
- Vincent Delerm - Les gens qui doutent - Chanson de Anne Sylvestre -

 

* En prenant le soleil, avec ma liste " chansons françaises", est venue cette chanson, j'ignorais qu'elle était de Anne Sylvestre que j'aimais petite, enfin que maman aimait tant, et quand l'ouvrier à côté s'occupant de l'étanchéité d'un toit s'est mis à siffloter l'air, j'ai compris à quel point la chanson est un moyen d'entrer dans la tête des gens, de parler à leur coeur, et je me suis intérieurement formulée, que cet art est formidable, poètique, émotionel et universel! C'est tellement ce que j'aimerais faire, toucher chacun et qu'on se souvienne de moi, enfin de ce que je tente de dire en me fredonnant quel que soit son état d'âme et ce qu'on est entrain de faire!

 

 

19/04/2011

L'abécédaire YSL par Pierre Bergé

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J'aurais dû titrer l'abébécédaire YSL par Pierre Bergé par Laure Kalangel, car évidemment rien de tout cela ne serait là s'il elle ne s'était pas acharnée et battue becs et ongles pour le faire. Elle nous en parle depuis plus d'un an, au moins je crois, à Laurence et à moi, depuis l'expo haute-couture sur toute la production faste et incroyable de l'inimitable Yves Saint-Laurent, mais voilà, ça prend du temps et du temps et encore du temps et des heures de travail à s'en brûler les yeux, et la bonne image au bon endroit et la fluidité des textes avec la musique, avec le mélange subtilement dosé de la parole de Pierre et de la présence d'Yves; c'est réussi, c'est prenant, c'est émouvant, intelligent, sensible et à l'image de celui dont on parle mais aussi à l'image de Laure, la réalisatrice qui a travaillé non seulement avec sa tête, avec son savoir-faire mais aussi avec son coeur. Telle qu'elle-même, sans renier ses valeurs.

J'ai aimé ce mélange d'images d'époque, l'expression de la mode de l'artiste par ses mannequins noirs et la mouvance des mains de Bergé exprimant son émotion si bien contenue dans cette stature de sphinx qui semble inébranlable mais qu'on sent âme sensible. Je ne peux d'ailleurs imaginer qu'on ait pu aimer un homme tel que monsieur Saint-Laurent sans avoir une sensibilité à part, et ne peux concevoir qu'on ait passé toute sa vie avec lui sans être soi aussi au fond un être créatif et pluriel. le milieu de la mode est si paradoxal, d'ailleurs il le résume bien lui-même avec cette remarque forte disant que la mode n'est pas un art mais qu'il faut un artiste pour la créer. j'ai trouvé beaucoup d'intelligence et de pertinence dans ses propos, et aussi plus frappant encore, une sorte de mesure, de sagesse.

Je ne vais pas reprendre tout l'abécédaire même si j'avoue avoir réagi à chacun des mots choisis, plus particulièrement j'ai été touchée par le mot couple et cette judicieuse phrase de Sacha Guitry: " Un couple, c'est affronter ensemble des difficultés qu'on aurait pas connues si on était resté seul.", ô que oui, comme c'est vrai, c'est aussi vivre ensemble des bonheurs qu'on aurait pas pu connaître seul, mais c'est étonnamment l'adversité et la créativité que met chacun des protagonistes à la dépasser qui soude et fabrique le couple ce en quoi je rejoins Pierre Bergé. Sur la dépendance, bien entendu, on est dépendant, on tend à être libre, on en aime l'idée mais on est malgré tout dépendant si ce n'est de substances ou d'idées en tout cas de soi-même et de son enveloppe corporelle. Comme ce qu'il dit des mauvaises influences, qu'on a pas besoin d'elles si on a décidé de se détruire soi-même, là où je mettrais sans doute un bémol, c'est que parfois on ne le décide même pas et si Yves Saint-Laurent était soumis à de fortes pressions dépressives liées probablement à son enfance ou à son extra-sensorialité ou les deux, pas moyen alors même de décider quoi que ce soit, on est agit, sans savoir pourquoi.

Je retiens de ce portrait beaucoup d'humanité et un bel exemple d'amour partagé, de complicité et de tentative de mettre en application dans sa vie ses convictions et ses principes. Tout cela dans le faste, et avec l'argent, mais le succès entraîne l'argent, pour autant dans le cas de YSL et Bergé, on a le sentiment que ça n'a pas pourri leur relation mais ça leur a permis de l'enrichir, c'est un moindre mal et ça n'est pas fréquent, surtout dans un milieu aussi changeant que la mode qui influe trop souvent sur le mode de vie des gens, il faut côtoyer tout ce monde pour voir à quel point il manque parfois de parole comme celle-ci, de charisme aussi, de profondeur, ce qui est bien dommage.

Merci et encore bravo Laure K. pour ce petit bijou dense et intime qui donne à réfléchir.



18/04/2011

Le questionnaire.

Mon "Si j'étais un arbre?", vient d'une drôle de symbiose entre une image rencontrée au hasard de mes voyages nocturnes sur la toile et le questionnaire de Pivot, ses dix fameuses questions, j'aimais tant les réponses parfois et j'aurais tant aimé qu'il me les pose! je me souviens de Deneuve, la grande Catherine qui se voyait bien réincarnée en tilleul, ça m'a marquée. Votre mot préféré? Le mot que vous détestez? Votre drogue favorite? Le son, le bruit que vous aimez? Le son, le bruit que vous détestez? Votre juron, gros mot ou blasphème favori? Homme ou femme pouvant illustrer un nouveau billet de banque? Le métier que vous n'auriez pas aimé faire? La plante, l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné? Et le si Dieu existe, qu'aimeriez vous, après votre mort, l'entendre vous dire?

 

 

Corsé, costaud, mais pas insurmontable, c'est pas parce qu'on ne vous pose pas ce genre de questions tous les jours, ouf, " my god!" qu'on ne peut y répondre! Mon mot préféré: possible, celui que je déteste, ma foi n'existe pas, on a tant besoin de tous les mots existants pour pouvoir se dire, néanmoins j'adore pas, plus qu'un mot, l'expression " Va te faire foutre!", des vieilles réminiscences, sans doute! Mes drogues favorites sont au nombre de deux, l'amour et le vin, j'en ai bien une troisième qui s'appelle poésie. J'aime le son des soupirs et je déteste les bruits sans sens, sans histoire, sans retenue, sans contexte propice, sans échange, le bruit imposé, sans ressource, sans musicalité, sans accès. J'adore le son des oignons qui frémissent dans la poêle, le son des vagues se lovant sur la plage, le son des voix des gens que j'aime, la musique en général, et ce son si infinitésimal bruissant et sensible d'un soupir d'amour contenté. En matière de juron, je suis sans limite, c'est selon, mon préféré de tous reste néanmoins  mon désuet "crotte de bique à ressort!" ou mon emprunté bachibouzouk! Pour le billet de banque, j'aimerais une femme côté pile et un homme côté face ou l'inverse, peu m'importe. Je n'aurais pas pu faire un métier à l'encontre de mes valeurs, et de mon vouloir-vivre, alors je crains qu'il n'y en ait un gros paquet, c'est pas seulement que j'aurais pas voulu mais plus que je n'aurais pas pu! Dans l'absolu, si je devais choisir en quoi être réincarnée, dans le genre animal, je choisirais en homme dans le genre végétal, en arbre plutôt massif et généreux, dans le genre aucun genre en astre lumineux, et en ce qui concerne Dieu, j'eusse aimé l'entendre avant de mourir, et puisque ça n'est pas franchement la question, j'aimerais qu'il me dise: "Veux-tu y retourner?"

 

 

 

Il me semble que ça fait belle lurette que plus aucun tag ne se soit produit par icitte, alors en voilà un tout à fait à propos, et je profite pour taguer et encourager à répondre au questionnaire quelques vieux de la vieille, hum, ah non, je ne veux pas de non: dans l'ordre d'ancienneté, si je puis dire, je tague: Mistral, Venise, Terrible, Mc Comber, je sais, je sais je t'entends déjà venir Black Angel, et pourquoi pas toute la toile pendant que tu y es!, je tague un nouveau venu qui m'inspire Guillaume L., et bien sûr , bien évidemment mes deux ailes, Lorka et Laurence, Le bourdon masqué, Swann, Doodle, Gomeux, et cerise sur le gâteau, Sandra Gordon, Anne des Ocreries, Manouche et Pieds. Ben Geebee aussi s'il s'en sent l'âme et puis j'invite tous ceux qui n'ont pas de blog comme ceux qui en ont un, à jouer le jeu et à répondre à Bernard, via Blue! C'est quoi, votre mot préféré?

 

 

 

17/04/2011

Si j'étais un arbre...

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16/04/2011

Arabesques

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- Toile de Patrick Natier -

 

 

" C'est bon écrire. On regarde filer sa main, qui trace de curieuses arabesques; et la pensée précède ou accompagne la grimace de l'encre qui s'écoule et des signes qui s'inscrivent."

- François Hertel -

 


Félix Leclerc

L'auteur d'Un petit bonheur.

 

 

15/04/2011

Naître

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 - Max Ernst -

 


podcast
- Le Trouvère - Giuseppe Verdi -

 

Naître, déjà pas facile, pas facile du tout, et renaître encore, encore. Toujours se redresser, se refaire, endurer, courber l'échine pour mieux reprendre son envol. La vie est parfois si cruelle qu'on se dit que ce n'est pas possible, qu'on a pris pour perpétuité, qu'on doit payer, boire jusqu'à la lie de l'inconvénient d'être né, pourtant, pourtant quoi d'autre que cette vie qu'on a, là, chevillée au corps. Personne n'est parfait, personne non plus, plus qu'imparfait, on est, on tente d'être, on chemine, on fait avec, on s'égare, on souffre, on fait souffrir aussi, et on aime, et on a besoin d'être aimé, plus que besoin même. Naître et renaître, toujours nager, lever l'ancre, gonfler les voiles, se taper les mers d'huile et les océans de glace, les ouragans, l'impossible et les remous et les caprices de la météo, celle de notre coeur et celle des autres, transformer notre plomb en or, en eaux vives et vivifiantes, et maintenir notre conscience, notre sensibilité, notre regard et nos sens en alerte, sur le qui-vive, vivant, renaissant avant de ne plus pouvoir, être plus que vivant, naissant sans cesse.

 

Dreams

 

 

 

 

Le petit bonheur

 

 

14/04/2011

Asymétrie maîtresse

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Pablo Picasso - Tête d'une femme lisant -

 

Mon coeur ballant est un asile de lumière
Où des prophéties de noirceur pulsent, très lentes,
Tandis que mon sang saoul l'irrigue de détente.
C'est un ballet vital où des plaies interfèrent.

Ces jours de poisse, de cafard et de tonnerre,
Je cherche le faisceau liant la véhémente
Fureur d'être, la Vie, les passions amantes.
Mais l'air mort me secoue, compresse mes viscères.

Il est difficile de naître picassien ;
Yeux déments, corps tordu, bleues lèvres d'haïtien.
Le plus je me délie, le plus je me disloque!

Un casse-tête où l'on retrouve trop de coeurs,
C'est ce que je suis, sous une image de loque!
Ce battement par trop confus... c'est donc un choeur!...



13/04/2011

Picasso's Blue Period

 

 

12/04/2011

L'araignée

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Souvenirs, souvenirs et rêves en prime!

 

 

 

" Nous tissons notre destin, nous le tissons de nous comme l'araignée sa toile."

- François Mauriac -

 

 

Ne te prive pas d'être heureux

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  - Toile de Patrick Natier

(celle-là a plus de vingt ans et je l'ai toujours beaucoup aimée)


 

 

 

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

 

- Pablo Neruda -

 

 

 


podcast

- Vie Violence - Claude Nougaro - ( Plus spécialement pour Anne des Ocreries, mais pour vous tous aussi, j'aime cette chanson Astorée!)

 


 

11/04/2011

Laure K

 

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" Un ami est celui qui te laisse l'entière liberté d'être toi-même."

- Jim Morrisson -

 

Je ne sais plus exactement comment et quand on s'est rencontré, ce que je sais c'est qu'on se rencontre à chaque fois qu'on se voit, qu'on se lit ou qu'on se parle. L'amitié entre femmes m'a été difficile et presque impossible longtemps; sans doute parce que la figure de référence m'avait trop profondément trahie et que l'autre figure ayant accompagnée de près ma vie m'a elle aussi par la force des choses, trompée. Je retrouve d'ailleurs chez Laure K, ces traits communs à ma petite soeur quatre ans plus jeune que moi, physiquement un peu dans la manière d'être à l'espace et dans la façon de vivre et de se vêtir et aussi dans certains traits de caractère que j'apprécie; comme la volonté, l'appétit, la générosité, l'altruisme, la créativité. Laure K possède en elle une sorte de grâce qui me touche et que je ressens profonde, rien que déjà dans la façon quelle a de mouvoir ses mains fines et racées, à son image et ce que j'en perçois. Et puis, je me sens "être" auprès d'elle et avec elle, sans détour, je me sens accueillie. Laure est de cette nature d'individu qui accueille et recueille, sans doute en partie pour se rejoindre elle -même, et sans doute trop parfois à s'en brûler les ailes; je ressens une puissante demande d'affect chez elle également parce qu'elle est mienne aussi. Nous sommes amies et cette amitié me nourrit, m'importe, me touche et m'ouvre à des horizons insoupçonnés et à des joies nouvelles, tendres et inspirantes. Merci à elle d'exister. Merci à elle de me permettre d'être dans son existence cette importance.

 

10/04/2011

A nice normal family

 

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   " Remember as far as anyone knows, we're a nice normal family."

- Homer Simpson -

 

J'ai toujours pensé que le parler-vrai avec mes enfants était la seule voie possible, "vrai" ne voulant pas dire tout et n'importe quoi et n'importe comment, pourtant, juste le faire quand c'est le moment, oui, le moment, on peut dire les choses quand elles sont recevables, on peut tout dire quand le moment se dessine, quand il est profitable. Avant c'est trop tôt, après, c'est trop tard. Je crois sincèrement et viscéralement que c'est notre rôle de parents, en temps voulu et toujours honnêtement, les enfants ont ces antennes qui discernent toutes contrefaçons, entourloupes, empéchages de tourner en rond. Je viens d'en faire encore aujourd'hui l'expérience, faut vraiment arrêter de prendre ses gosses pour des cons! Au contraire, ils sont plus lucides, plus éclairés, plus au courant. Pourtant, ils ont besoin de savoir, de comprendre et d'être investis. Rien ne remplace l'expérience, le vécu, pour peu qu'en vieux de la vieille, on en ait déjà tiré les enseignements. Le plus simple, le plus direct, le plus constructif, le plus aimant, étant de " Va voir par toi-même, tu as le bagage suffisant. C'est à toi de jouer, ton avenir t'appartient, juste je suis là pour te passer la main après te l'avoir tenu un moment qui me semble une éternité filante.Tu peux toujours compter sur moi, quoiqu'il arrive, je suis là, vivante, et, en appétit de vie." Je suis fière d'être maman. Et je suis fière, plus encore d'être la vôtre, fistons!