25/03/2011
black blues
On passe, repasse et trépasse. On se sent si utile parfois dans la vie de quelqu’un et pourtant tellement vite, la trappe se profile, on est que de passage! On se voudrait imputrescible, on est que faillible, remplaçable et fragile ! Quelle diable d’idée nous fait penser qu’on est unique, indispensable, incontournable, irrésistible ? Rien qu’une pensée magique qui agite notre égo en mal d’être, ou en devenir.
Je ne me sens pas de cette nature pourtant j’ai parfois succombé au chant des sirènes, j’aime à penser que la vie serait bien moins facile sans moi, et je me trompe. Tout le monde oublie tout, tout le monde recycle, tout le monde s’adapte à presque tout, c’est une forme saine de survie, mais c’est aussi une forme malsaine d’être à autrui, et à soi-même…
J’ai le sentiment d’avoir consacré ma vie à celle des autres, je voudrais aujourd’hui modestement penser à la mienne, mais c’est bien plus compliqué que ça n’en à l’air, tout le monde s’habitue à tout, même à votre sacrifice, sans mesurer que peut-être un jour, ce sacrifice prendra fin !
Le changement fait partie de la vie, mais le changement est difficile, douloureux et incertain. Inéluctable.
01:05 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : pensée du moment, conscience, désert, changement, ouverture, lucidité, humain
24/03/2011
L'uomo
L'uomo
Le piante, da quelle di seta fino alle più arruffate
gli animali, da quelli a pelo fino a quelli a scaglie
le case, dalle tende di crine fino al cemento armato
le macchine, dagli aeroplani al rasoio elettrico
e poi gli oceani e poi l'acqua nel bicchiere
e poi le stelle
e poi il sonno delle montagne
e poi dappertutto mescolato a tutto l'uomo
ossia il sudore della fronte
ossia la luce nei libri
ossia la verità e la menzogna
ossia l'amico e il nemico
ossia la nostalgia la gioia il dolore
sono passato attraverso la folla
insieme alla folla che passa.
- Nazim Hikmet -
L’Homme Les plantes, les plus soyeuses comme les plus ébouriffées, Les animaux à fourrure tout comme ceux à écailles, Les maisons, depuis les tentes en crin jusqu’au béton armé, Les machines, qu’elle soient avions ou rasoir électrique, Et aussi les océans, ainsi que l’eau dans le verre Et ensuite les étoiles, Et puis le sommeil des montagnes, Et partout mélangé à tout cela : l’homme, À savoir la sueur au front, À savoir la lumière dans les livres, À savoir la vérité et le mensonge, À savoir l’ami et l’ennemi, Partant, la nostalgie, la joie et la douleur Je suis passé à travers la foule Ensemble avec la foule qui passe. - Nazim Hikmet - Traduction Giulio Pisani -
08:34 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, nazim hikmet, homme, vie, art, réflexion, humain
23/03/2011
et aussi...
" Avant d'aller me coucher, j'ai envie de vous apporter une salade de baisers, bien doux, bien frais, bien sucrés. Qui veut la goûter? "
23:57 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, être ou avoir, film, art de vire, émotion, enfance, printemps, humain
Je veux vivre!
" Laisse mon âme à son printemps! "
22:36 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : opéra, amour, vivre, passion, ouverture, humain
22/03/2011
Je ne suis pas un ange.
Je ne suis pas un ange, loin de là, même si le bleu appelle au large et à la largesse, je tente juste d’être humaine. Je peux être intransigeante quand je me sens vulnérable, et je suis toujours curieuse et parfois insupportable dans ma volonté de comprendre, de sonder, d’entrevoir. J’aime agir, je suis insatiable dans le mouvement, pourtant tout aussi paradoxal que ça paraisse, réfléchir me poser me triturer les méninges me sont tout aussi nécessaires. J’aime plaire jusqu’à un certain prix, celui de pouvoir être et rester moi-même, je suis consciente des artifices mais n’aime pas m’en servir, je veux juste qu’ils me servent, sans en avoir l’air !
Je suis loin d’être un ange, j’utilise, j’organise, je me sers de tout pour me sortir de ces contorsions de mon âme d’enfant faites à mon insu mais si réelles en moi, ce fameux Hyde, cette Hydesse qui me permet de rebondir, de manipuler et de séduire. Je suis un pur produit de ce qu’ils ont fait de moi, ce côté putassier, ce côté sur le marché, ce côté accessible, je n’avais que çà sous la main pour me maintenir en vie !
Maintenant j’ai grandi, oui, j’ai pris du poids aussi, et j’ai ouvert les écoutilles et les mirettes. Je ne suis pas un ange, pourquoi faire, ils sont asexués. Je suis ce que je suis, pas forcément facile à vivre, pas forcément facile à suivre, pas forcément, non plus, si facile à aimer. J’ai appris l’amour tard, étonnamment je m’en méfie encore alors que j’ai toujours tendu à le donner, à l’extraire. Et je sais que j’ai pu être injuste, et que je le suis encore. Je sais que j’ai pu être capricieuse, et ça m’arrive encore... un peu. Mais mon plus gros défaut c’est d’être en demande, de ne pas être autonome, d’en vouloir toujours plus, toujours mieux, toujours davantage. J’ai le sentiment de me prendre les pieds dans le tapis. De courir après un lièvre inaccessible, ou d’un renard flatteur, ou d’un lion pris dans les mailles de mon filet !
Je ne suis pas un ange, et toute bleue que je suis, je me sens faillible et tendre violente en devenir et sensible… Un ange, lui, virevolte, butine, profite, voit la vie presque de manière enfantine, goûte, danse et rit, en toute innocence ! Je ne suis pas innocente, je n’ai jamais pu l’être, pas eu le temps, pas eu l’occasion, pas eu le contexte. Suis toujours en quête de ce moi perdu, là, au fond du bleu qui m’anime, me modèle et m’étreint, celui auquel, j'aspire, tant...
21:19 Publié dans état d'âme | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : état d'âme, lucidité, regard, partage, avancée, humain
pause suggestive
18:45 Publié dans photographie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : derrière la toile, art de vivre, art, photographie, poésie, imaginaire, humain
21/03/2011
Mokhtar El Amraoui, de la poésie
- Noces cosmiques - Mokhtar El Amraoui -
J'ai beaucoup d'affection pour notre ami mateuro-bizertin Mokhtar El Amraoui. Pour l'homme d'abord, philanthrope, délicat et érudit et pour le poète, engagé, enveloppant et musical. J'ai déjà parlé ici de son recueil " Arpèges sur les ailes de mes ans" qui regroupe tous ses poèmes depuis son plus jeune âge jusqu'à aujourd'hui, deux recueils en un, en fait, Elans d'espoir et Rayons de lune pour funambule absent, un régal dont je goûte chaque jour un petit morceau. Son livre fait son petit bout de chemin et suscite dans son pays; certains de ses poèmes sont mis en scène, d'autres récités dans des classes ou des réunions littéraires, Mokhtar a même été convié à venir en parler à la télévision et à la radio dans le cadre des intermèdes littéraires sur Radio Tunis. J'aurais aimé vous mettre en lien cette interview passionnante et passionnée mais l'enregistrement est trop chaotique aussi je vais juste vous faire partager certaines de ses paroles:
" La poésie ne fonctionne pas en dehors d'un corps, d'une chronométrie biologique... la poésie et la vie sont intimement liées, ce sont les deux faces d'une même médaille en quelque sorte."
" La poésie est vitale pour moi. C'est mon oxygène, c'est mon être."
" J'essaie de faire passer cette passion poétique. L'enjeu pour moi est un enjeu de civilisation... La poésie est la mer qui englobe tous les autres arts. Si on n'a pas de perception poétique, on n'a rien."
" La poésie est une éducation de l'être, une éducation écologique, une éducation du regard, du respect de l'autre... Elle est une existence réelle, elle n'est pas une chimère, la poésie est un événement et un avènement. Quand je vous regarde, je regarde votre posture, vous êtes un poème, vous m'inspirez..."
" Le poème permet d'apprendre à respecter la fleur, le jardin, à écouter le vent, à entendre la beauté, à la saisir à travers tous les pores."
" Le poème doit chanter également cet amour, cette fusion entre les êtres... La femme est l'allégorie de la sève, sans femme il n'y a rien."
" Je dédie, dans mon recueil, un poème à ma mère, un vibrant hommage à cette femme qui m'a ouvert la grande porte de l'imaginaire. Grâce à elle et à travers ses contes qu'elle nous racontait, elle a ouvert mon acuité visuelle interne profonde et cosmique, sans le dire directement. Elle m'a appris à regarder les étoiles."
- Effluves - Mokhtar El Amraoui -
Voici, en plus, trois inédits de Mokhtar El Amraoui: le premier " Cris " écrit à 22 ans et, "Le triomphe de la patience", il y a quelques jours; deux poèmes hors du recueil, deux poèmes qui me touchent beaucoup, et puis un troisième auquel il tient plus particulièrement "Appels", sans doute par ce qu'il est en phase avec les préoccupations écologiques qui secouent le monde en ce moment. Il y a du prémonitoire voire du médiumnique dans la poésie de Mokhtar El Amraoui.
- Espoir - Mokhtar El Amraoui -
Cris
Elle se tait
Mais ses yeux me disent le ciel
De mes étoiles qui se lèvent
Et font pleurer la mer de mon naufrage
Où je m'agrippe à ses pas qui me fuient,
A son ombre qui se déplie sur cette herbe
Où la lune m'a tant de fois éclairé de ses bris,
Blessant mon coeur ensanglanté et ses cris!
Me voue-t-elle à l'enfer de l'oubli,
Moi qui lui offre toute ma vie?
Devrais-je patienter encore
Et rêver d'un ultime sursis?
- Mokhtar El Amraoui -
-Pensées - Mokhtar El Amraoui -
Le triomphe de la patience
Les ailes de mes mots assoiffés
S'envolent au loin,
Pour dire à ma bien-aimée
Les beaux rêves de nos lendemains.
L'espoir, pour les reprendre,
Caresse, de son velours tendre,
Les sourires de notre inéluctable retour
Dédiés aux cimes de nos enfances
Qui s'accrochent aux étoiles de nos fières espérances
Trop longtemps éteintes, mon amour!
Regarde-les! Elles se rallument après toutes nos souffrances,
Pour notre nouvelle naissance!
La clef de tout triomphe immense
Est le cri orageux de tant de fière patience!
- Mokhtar El Amraoui -
- Le rêve du phénix - Mokhtar El Amraoui -
Appels
Ne me téléphone plus !
Ce matin, je suis pris par ma caravane de nuages crieurs
Qui dégrafent les sceaux de tant de prairies
Gardées par les fiers aigles des premiers orbes immaculés !
Mon numéro, je l’ai donné à cet arbre qui agonise,
Pour l’entendre me gémir
Sa complainte d’électrocuté,
Dans la nuit de ses nids incendiés!
Ne m’appelle plus !
Je me suis évaporé en senteurs d’algues
Immergées dans la sueur des éboueurs édentés,
Le long des boulevards carnivores sans échos
Lacérés par l’acide des sirènes, aboyant
En battue, derrière ma dispersion d’anges clochardisés
Par la bouse des comptes en banque cravatés
Qui cravachent les rêves de nos insomnies étoilées !
Ne m’appelle plus
Mais crie ma gueule qui explose en pétales
Sacrifiés au cadavre incinéré de la dernière lune !
Gueule mes cris de mer plastifiée,
De poissons et d'oiseaux déboussolés
Par les Christophe Colomb des espoirs mazoutés
Englués dans les exponentielles des mensongères relances
Crachant leurs fers de lances
Aux millénaires bébés
Qui agonisent sans becquées !
- Mokhtar El Amraoui -
- Elleil - Mokhtar El Amraoui -
10:31 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : poésie, art, dessin, rencontre, mokhtar el amraoui, amitié, humain
20/03/2011
la mauvaise réputation
08:46 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : musique, poésie, georges brassens, rebelle, humour, humain
19/03/2011
hernie discale
Je me sens ligneuse, dure, tendue et fragile comme un vieux chêne.
15:42 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (25) | Tags : hernie discale, pensée du moment, état d'être, souffrance, corps, humain
18/03/2011
Quand on est con...
Une discussion avec mes deux fils, le cadet et le benjamin et... nous voilà à entonner en choeur, à trois et à tue-tête, cette savoureuse chanson de Georges:
J'aime cette connivence et ces échanges entre nous, j'aime mes garçons, je suis nantie! Est-ce de la chance ou juste le fruit d'un amour vrai et d'un respect mutuellement partagé? Peu m'importe, j'en profite, c'est bon de les voir s'exprimer et grandir, défendre leurs idées et leurs idéaux, et avoir de l'humour et le goût à la poésie des mots! Je suis fière d'être la mère de p'tits grands gars comme çà.
D'un coup je repense à cette jolie chinoise américaine ayant pondu un livre après expérimentation digne de la pire des pédagogies noires, j'en ai encore des frissons dans le dos et les cheveux qui se dressent sur la tête, comment peut-on concevoir pareille aberration? J'ai encore sur ma table de chevet, entre autres, et ça fait un bail maintenant "Libres enfants de Summerhill", complètement à l'opposé des théories de cette tigresse et mille fois plus en conformité avec mon ressenti et ma manière de faire, Alexander S.Neill mérite bien plus d'être lu que cette névrosée bridée et bridante, du moins il mérite surtout plus d'être écouté et entendu!
Mais bon, comme le dit Georges...
22:10 Publié dans art de vivre, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : art de vivre, éducation, jeunesse, enfant, livre, georges brassens, amour, humain
espoir
" J'aime passionnément le mystère, parce que j'ai toujours l'espoir de le débrouiller."
- Charles Baudelaire -
08:57 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : art, poésie, peinture, voyage, pensée du moment, réflexion, humain
16/03/2011
Mourir de dire
"Si vous voulez savoir pourquoi je n'ai rien dit, il vous suffira de chercher ce qui m'a forcé à me taire. Les circonstances de l'événement et les réactions de l'entourage sont coauteurs de mon silence. Si je vous dis ce qui m'est arrivé, vous n'allez pas me croire, vous allez rire, vous allez prendre le parti de l'agresseur, vous allez me poser des questions obscènes ou, pire même, vous aurez pitié de moi. Quelles que soit votre réaction, il m'aura suffi de dire pour me sentir mal sous votre regard.
Je vais donc me taire pour me protéger, je ne mettrai en façade que la part de mon histoire que vous êtes capable de supporter. L'autre part, la ténébreuse, vivra sans un mot dans les souterains de ma personnalité. cette histoire sans paroles gouvernera notre relation parce que des mots non partagés, des récits silencieux, je m'en suis raconté dans mon for intérieur, interminablement.
Les mots sont des morceaux d'affection qui transportent parfois un peu d'information. Une stratégie de défense contre l'indicible, l'impossible à dire, le pénible à entendre vient d'établir entre nous une étrange passerelle affective, une façade de mots qui permet de mettre à l'ombre un épisode imvrasembable, une catastrophe dans l'histoire que je me raconte sans cesse, sans mot dire.
Le non-partage des émotions installe dans l'âme du blessé une zone silencieuse qui parle sans cesse, un bas-parleur en quelque sorte, qui murmure au fond de soi un récit inavouable. Il est difficile de se taire, mais il est possible de ne pas dire. Quand on ne s'exprime pas, l'émotion se manifeste encore plus forte que les mots. Tant qu'il souffre, un blessé ne parle pas, il serre les dents, c'est tout. Quand le non-dit hyperconscient n'est pas partagé, il structure une présence étrange. " cet homme discute aisément et pourtant je sens bien qu'il parle pour cacher ce qu'il ne dit pas;" le refoulement, lui, organise des interactions différentes. D'abord, il est inconscient. mais lors des rêves surgissent des scénographies étranges qui laissent échapper quelques énigmes à déchiffrer.
Le honteux aspire à parler, il voudrait bien dire qu'il est prisonnier de son language muet, du récit qu'il se raconte dans son monde intérieur, mais qu'il ne peut vous dire tant il craint votre regard. Il croit qu'il va mourir de dire. Alors, il raconte l'histoire d'un autre qui, comme lui, a connu un fracas incroyable.
Il écrit une autobiographie à la troisième personne et s'étonne du soulagement que lui apporte le récit d'un autre comme lui-même, un représentant de soi, un porte-parole. Le fait d'avoir donné une forme verbale à son fracas, et de l'avoir partagé malgré tout, lui a permis de quitter l'image du monstre qu'il croyait être. Il est redevenu comme tout le monde puisque vous l'avez compris- et peut-être même aimé? l'écriture est une relation intime. Même quand on a des milliers de lecteurs, il s'agit en fait de milliers de relations intimes, puisque, dans la lecture, on reste seul à seul."
- Boris Cyrulnik -
12:13 Publié dans Livre, psycho | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : honte, écriture, boris cyrulnik, psychologie, avancée, humain
piano ivre
06:13 Publié dans Musique, poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : musique, piano, amour, québec, rencontre, humain
15/03/2011
23:53
23:53 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : musique, état d'âme, apaisement, tristesse, enfance, rêverie, aspiration, humain
Appels d'air
"The good life is one inspired by love and guided by knowledge".
- Toiles et dessins d'Hervé Suchet - Photographies F. Tesorio -
09:17 Publié dans art, photographie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : art, peinture, photographie, installations, amitié, blog, humain
14/03/2011
les mots bleus
19:33 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : musique, hommage, mots bleus, bashung, blue, humain
11/03/2011
the visitor
21:52 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : film, tolérance, ouverture à l'autre, musique, culture, amour, comportement, humain
10/03/2011
exponentiel
" Quand j'aime, mon sentiment est une inondation qui s'épanche tout à l'entour."
- Gustave Flaubert -
22:10 Publié dans pensée du moment, photographie | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : sentiment, amour, partage, écriture, poésie, art, photographie, humain
08/03/2011
De la journée de la femme
On est le 8 Mars aujourd'hui, c'est la fameuse journée de la femme officialisée par les Nations Unies en 1977. Partout dans le monde cette journée occasionne des manifestations en tout genre, baptême de rues en France, sit-in en Argentine pour "celle que personne n'écoute" en réfèrence aux femmes victimes de violence conjugale, piquet devant le palais de justice par 69 organisations féministes au Pérou, char prévu dédié aux "héroïnes" au Venezuela dans le défilé carnavalesque de Caracas et à Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a profité de cette journée pour souligner le rôle crucial des femmes dans les changements en cours en Tunisie et en Egypte. J'en passe. Chose que j'ignorais, cette journée est décrétée jour férié au Burkina Faso, au Cambodge, au Laos, en Russie, en Ukraine, en Moldavie, en Arménie, en Ouzbékistan; j'ignorais également qu'elle prit naissance en 1910 à Copenhague sur une proposition de Clara Zetkin dans une perspective socialiste internationale et révolutionnaire afin de contrecarrer l'influence des "féministes bourgeoises" sur les femmes du peuple.
Le hasard veut qu'hier soir j'ai visionné un téléfilm relatant les débuts de la relation puissante entre Simone de Beauvoir et Sartre qui la surnommait "castor", détaillant avec pas mal de cohérence leurs stimulations intellectuelles respectives et leur immense respect l'un de l'autre ainsi que l'ouverture humaine et humaniste qu'ils défendaient l'un et l'autre, le tout, romancé et agréable à regarder; alors, je mets un bémol à mon habituel étendar contre cette journée de la femme pensant que ça devrait être, tous les jours, la journée de la femme! Tous les jours on devrait chacun et chacune oeuvrer pour qu'elles aient une vie meilleure, le respect, la place et la liberté qu'elles sont en droit de vivre où que ce soit dans le monde. Elles sont souvent bien plus courageuses, lucides, ingénieuses, créatrices et enrichissantes que ne veulent le penser certains phallos attardés et parfois aussi certaines femmes elles-mêmes usées et victimisées, pensant ne rien mériter d'autre.
Alors, pourtant plus féminine que féministe, une pensée quand même plus particulièrement aujourd'hui pour celles que le poète appelle l'avenir de l'homme. Si les femmes avaient la place qui leur revient dans notre sociète, je suis bien sûre que l'humanité toute entière n'aurait qu'à y gagner!
16:52 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : art de vivre, journée de la femme, émancipation, avenir de l'homme, humain
8 Mars
16:50 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : humour, journée de la femme, dessin, plantu, humain