24/06/2011
Bonne Saint-Jean!
Je ne peux pas ne pas penser à mes amis québécois aujourd'hui, fête de la Saint-Jean! Et tout mon coeur est là-bas, avec eux, en cette belle journée. Mon blog a maintenant trois ans, c'est une date anniversaire à un ou deux jours près, je l'avais ouvert le jour de l'étè 2008, fête de la musique chez nous. Depuis je n'ai jamais loupé d'y être dans la tête. J'aime l'idée d'associer les deux, au fond, le Québec est devenu par l'entremise de cet outil magique qu'est l'internet ma deuxième patrie et j'y ai de nombreux amis, des êtres importants qui comptent beaucoup pour moi.
Alors voilà, je fais une pierre deux coups! Enjoy à tous and Love. Blue
14:52 Publié dans amitié, art de vivre, Blog | Lien permanent | Commentaires (37) | Tags : st-jean, québec, blog, anniversaire, amitié, partage, humain
Jean-Paul à Montréal
«Au‐delà de la virtuosité technique résultant de l’exceptionnel savoir‐faire des différents métiers de la haute couture, d'une imagination débridée et de collaborations artistiques historiques, il offre une vision ouverte de la société, un monde de folie, de sensibilité, de drôlerie et d'impertinence où chacun peut s’affirmer comme il est, un monde sans discrimination, une "couture fusion" unique. Il y a chez Jean Paul Gaultier une vraie générosité et un message social très fort, sous couvert d'humour et de légèreté. C’est une esthétique humaniste qui me touche beaucoup.»
- Nathalie Bondil, conservatrice du musée des Beaux-Arts de Montréal -
05:52 Publié dans art, mode | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : art, mode, exposition, jean-paul gaultier, québec, échange, découverte, univers, humain
23/06/2011
Et si tu n'existais pas
22/06/2011
La grâce
- Photo Alex Wilson -
" La grâce, plus belle encore que la beauté."
- Jean de La Fontaine -
09:48 Publié dans art, pensée du moment, photographie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : mouvement, grâce, beauté, photographie, art, échange, humain
21/06/2011
Transparences
- Photo prise par moi-même dans une galerie d'art à Montréal -
" Une robe est une confidence. Les secrets de la femme se lisent dans la façon de s'habiller."
- Gilbert Brévart -
06:21 Publié dans art, mode | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : art, mode, pensée du moment, écriture, réflexion, échange, femme, humain
20/06/2011
A ne pas manquer!
"Le regard est celui de nos sens qui nous fournit le plus d'informations. Il demande une chorégraphie précise dans ses déplacements et son acuité. Bien souvent il se trouble et donne une image imparfaite de l'espace qui nous entoure.
En miroir, il modifie notre silhouette.
La photographie, est le reflet d'un regard, un éprouvé du sentiment amoureux que le photographe pose sur le monde.
Bien des regards tournent court...
Retourne toi... Regarde moi... Vois ce que tu fais de moi..."
- Laurence Guez -
09:40 Publié dans art, photographie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, exposition, photographie, laurence guez, rencontre, regard, échange, amitié, humain
19/06/2011
Papa
Papa,
Normalement, par le calendrier, c’est ta fête today. Pourtant, pour moi, sigh, ça n’est pas si simple! Pour ce qui est du père de mes enfants, c’est sans problème. Là, quel ravissement!
Non, c'est entre toi et moi que c'est plus compliqué, tu devines bien pourquoi même si t'as oublié. Tu as été mon père longtemps, tant que je n'avais pas accès à ma mémoire, tu l'es toujours pourtant maintenant que je l'ai retrouvée, mais je ne sais qu'en faire! Je veux pas faire dans le pathos, de ton côté, tu l'as bien éprouvé. Mais je ne peux non plus pas m'enfouir dans le non-vouloir voir, dans le non-vouloir être et dans le non vouloir-dire, père!
Le déjeuner entre hommes fut drôle, généreux, magnifique. Tu sais, papa, j'avais autour de moi mon homme, mes fils, et puis un petit gars que je porte dans mon coeur depuis longtemps. C'est le meilleur ami de ton petit-fils que tu ne connais pas par la force des choses et par sans doute ton incapacité à les voir comme elles sont, je ne t'en veux pas, comment pourrais-tu les appréhender alors qu'elles n'ont jamais été à ta portée? Lui, son père lui a mis une beigne et l'a foutu dehors. Il doit s'en mordre les doigts, l'enfoiré de papa, comme toi quand tu m'as dit que je ne faisais plus partie de la famille si je disais vrai. Dis-moi, aurais-je pris le risque de mentir à ce prix? Tu verrais ce p'tit gars, papa, que t'en serais le premier étonné tel que je t'imagine. Tel que je voudrais que tu sois.
N'empêche, je suis bien emmerdée. Je ne sais pas quoi faire, c'est la fête des pères, je devrais avec joie te la souhaiter, au pire sans grand plaisir. Mais je n'y arrive pas. Pourquoi? Pourquoi papa, fuck, pourquoi?
19:11 Publié dans état d'âme | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : questionnement, être, papa, enfant, filiation, échange, souffrance, humain
Fête des pères
Ben oui! C'est aujourd'hui... Bonne fête à tous les papas!
09:36 Publié dans art de vivre, humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : humour, québec, yvon deschamps, paternité, découverte, humain
17/06/2011
Laurence G.
Pendant que de manière récurente, chaque blogueur et blogueuse se demande au fond de lui l'aboutissement et l'intérêt d'un tel média, il y a des réponses qui s'imposent d'elle-même comme ma rencontre avec Laurence, qui aurait été improbable sans cette incroyable technologie. Impossible de vous parler d'elle en deux mots dans sa totalité tant ce petit bout de femme renferme de richesses, mais possible de faire une esquisse en demi-teinte d'une personnalité attachante, généreuse, et d'une rare fine intelligence. Jamais elle ne s'impose, c'est pas son truc faut bien le dire et a toujours une attention tendre et bienveillante à l'égard de ceux qu'elle aime, je suis bien fière d'en faire partie! Ellle qui est devenue une de mes L.! Le regard qu'elle porte sur les choses, les êtres, les âmes est à son image au fond: humour, tendresse, finesse, connaissance, sensibilité et puis un je ne sais quoi d'innocence, d'éternel renouvellement, de non à-priori, d'ouverture d'esprit. Quand son angoisse existensielle cessera de lui consommer trop de son énergie, elle nous fera des étincelles, d'ailleurs je crois qu'on est pas au bout de nos surprises tant elle a à dire et à exprimer. Elle a arrêté d'alimenter son espace, pour le moment, se concentrant sur d'autres projets, elle me manque, j'aimais bien passer chez elle me nourrir de sa fantaisie et de son amour de la danse. Elle m'a fait découvrir l'opéra Garnier et puis c'est elle qui m'a emmenée à la Comédie Française pour la première fois de ma vie, c'est une passionnée cette lumière là et tout ce qui tourne autour des mots, des gestes et des respirations l'inspire, on parle le même langage au fond. Un petit clin d'oeil à celle qui porte d'habitude plutôt le sien sur moi et un élan de gratitude envers celle qui est devenue une véritable amie.
13:13 Publié dans amitié, Blog, photographie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : amitié, blog, laurence guez, photographie, laure kalangel, femme, art, écriture, humain
Intermède
06:30 Publié dans état d'âme, Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : musique, cat power, état d'âme, femme, pause, évasion, glisse, envie d'ailleurs, rêve, humain
16/06/2011
Pleine lune
Avec l'accord de l'auteur, Christian Mistral, sur une mélodie de Mario Peluso, interprétée par Isabelle Boulay, cette magnifique chanson: La lune. Pas tous les jours qu'on a une éclipse totale de ce bel astre de plus d'une centaine de minutes. Je me disais aussi que c'était bien calme pour un lendemain de pleine lune. Tout s'explique!
- La lune - Isabelle Boulay -
Les rues vont lentement se dépeupler
J'entends les vampires
Qui poussent des soupirs
Le soir est mauve et la froide lune est ronde
Je suis une fauve libre et seule au monde
La ville a une voix
Qui me parle de toi
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
Elle nageait parmi les anges noirs
Rien n'est plus pareil
T'as choisi le soleil
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
Et je danse jusqu'au matin
Dans l'absence de tes reins
En transe entre mes mains
La lune
Est la complice douce
De ce qui nous arrive
La lune
Comprend ce qui nous pousse
À vivre à la dérive
17:05 Publié dans art de vivre, écriture, Musique, photographie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : pleine lune, éclipse, christian mistral, paroles, chanson, échange, amitié, amour, humain
15/06/2011
Une extraordinaire journée ordinaire (soir)
J'ai des idées dans la tête et je fais ce que j'ai envie
Je t'emmène faire le tour de ma drôle de vie
Je te verrais tous les jours...
Si je te pose des questions,
Qu'est-ce que tu diras?
Et si je te réponds,
Qu'est-ce que tu diras?
Si on parle d'amour,
Qu'est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu mènes la vie que tu aimes au fond de moi,
Me donne tous tes emblèmes, me touche quand même du bout de ses doigts,
Même si tu as des problèmes, tu sais que je t'aime, ça t'aidera,
Laisse les autres totems, tes drôles de poèmes, et viens avec moi
On est partis tous les deux pour une drôle de vie
On est toujours amoureux et on fait ce qu'on a envie
Tu as sûrement fait le tour de ma drôle de vie
Je te demanderai toujours...
Si je te pose des questions,
Qu'est-ce que tu diras?
Et si je te réponds,
Qu'est-ce que tu diras?
Si on parle d'amour,
Qu'est-ce que tu diras ?
Si je sais que tu mènes la vie que tu aimes au fond de moi,
Me donne tous tes emblèmes, me touche quand même du bout de ses doigts,
Même si tu as des problèmes, tu sais que je t'aime, ça t'aidera,
Laisse les autres totems, tes drôles de poèmes, et viens avec moi..."
19:10 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : histoire de vie, christian mistral, fragments, écriture, partage, humain
Une extraordinaire journée ordinaire (midi)
08:01 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : art de vivre, fragment écriture, journée, partage, humain
14/06/2011
Une extraordinaire journée ordinaire (matin)
13:05 Publié dans art de vivre, fragments | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : art de vivre, fragments, écriture, journée, partage, humain
12/06/2011
L'éloquence des regards, Moché Kohen
- Moché Kohen -
Hier soir, tard, très tard, je préparais ma note sur Kendell Geers, artiste percutant qui m'a scotchée direct tout en pensant à celle qui me travaille depuis un moment, j'ai une maturation lente même si je parais toujours dans l'immédiateté, sur Moché Kohen qui m'a saisie à la foire de l'art de Lille dont je vous ai déjà parlé. J'aime laisser pousser en moi, approfondir, cuver. Je n'ai pas pu l'oublier tant les quelques toiles que j'ai pu voir m'ont bouleversée. Je suis très sensible à l'Existensialisme, il y a de ça chez Moché Kohen et c'est sans doute ce qui me touche profondément et me remue autant le coeur que les neurones, en écho à ma démarche d'être.
L'art à la hussarde d'un côté qui interpelle, qui dérange, qui décoiffe, qui engendre aussi et de l'autre l'art à fleur, pénétrant, sensible, tactile. Finalement ne pouvant pas choisir, je vous livre l'un et l'autre, souhaitant que ça vous émeuve autant que moi et vous procure toutes sortes de sensations diverses et variées, humaines.
"Une rencontre picturale qui scelle un destin.
Moché Kohen reconnaît avoir été foudroyé par les portraits expressionnistes de Egon Schiele, autant par la mise à nu de la psyché tourmentée des modèles, leurs poses insolites voire théâtrales, que par la facture nerveuse de l’artiste viennois.
Premier roulement de tambour intérieur, Bam Bam Bam le cœur qui bat, les tempes qui bourdonnent, un chant intérieur qui s’accompagne de voix, elles avancent pieds nus dans la poussière, bien décidées à s’en extirper pour devenir matière.
Bam Bam Bam
Pour Moché Kohen la nuit est propice. Elle s’ouvre sur tous les possibles, dissipe la conscience. Avec sa complicité surgit l’envie de se dépouiller des oripeaux, l’envie de s’abandonner au gouffre de l’espace circonscrit de la toile, une toile devenue réceptacle des cris muets, des chuchotements complices, des petites voix intérieures, mélodieuses d’effroi ou dissonantes de volupté.
Emane de lui une force impérieuse, que rien ne détourne de son vouloir. Plus qu’une vocation, c’est l’exaltation du peintre contraint de libérer sa famille de fantômes, de frères, de sœurs, de clones-clowns claniques.
Moché Kohen revendique le A - non privatif - de autodidacte. Autodidacte sans l’automatisme incontrôlé dicté par la pensée, parce que faire naître une Chose, exige de la rigueur, parce qu’une Chose, c’est rassurant, ça ne meurt pas.
Le A de autodérision signe un autre trait de son caractère. Toutefois c’est avec sérieux qu’il se compare à un buvard, une perméabilité aux tourments du monde, une hypersensibilité à fleur de peau, exorcisées dans l’acte de peindre. Moché Kohen déclare avoir découvert le courage de la fuite par la peinture.
« Suis le conservateur des équilibres que je me suis inventé »
Une invention d’auteur de théâtre, une pantomime humaine où les acteurs se sentiraient en exil, en exil d’eux-mêmes peut être…
Des corps qui font corps avec le mur, les « fusillés du regard » cherchent à se dissoudre dans la pierre, leurs épidermes se confondent, moins pour échapper à leur destin, que pour devenir massifs, permanents, autrement dit demeurer vivants. Des corps presque subtilisés au présent, privés de leur réalité pour devenir une image double, muette, soumise à la disparition, à l’absorption du néant ou qui redeviendrait une ombre, un mur, un fond.
Ce sentiment d’étrangeté n’est-il pas de même nature que celui qu’éprouve l’homme devant sa propre apparence dans le miroir ? Une image détachée de lui, insaisissable, qui se dérobe pour réapparaître sous d’autres artifices, tout aussi impermanents. Tenter d’appréhender l’éphémère…
Sur une scène, un corps dénudé se dévoile, s’exhibe, en tant qu’être sexuel. Dans une contorsion physique, il s’offre au regard du spectateur. Derrière lui, des petits personnages saisis dans leur stupéfaction, détournent leur regard.
L’éloquence des regards chez Moché Kohen, ce n’est pas une vue de l’esprit…
Les yeux écarquillés pour marquer un étonnement prévisible, une interrogation sans attente de réponse. Les yeux plissés autant par la malice que la connivence. Parfois les yeux chavirés vers l’intérieur, ou dévorés par la matière, comme pour témoigner de l’affleurement du passé sur les rives du présent.
Un chant très ample, mais à peine murmuré, à la fois serein et inquiet, s’élève de cette famille de personnages. Identifiables grâce au turban assujetti sur leurs têtes rasées, ils se présentent dans la simplicité de leur frontalité, de leur hiératisme. Frémissement des corps, de la chair, abandon de soi, la main du peintre sismographe calligraphie certains contours, ici des mains, là d’un visage.
Tel un Gilgamesh, détenteur babylonien des indicibles secrets de l’âme, Moché Kohen « syncrétise » toutes les cultures, toutes les religions, toutes les époques. Il impose à ses personnages une architecture de cariatide, des yeux de mystique d’où se déversent des questions incantatoires, qui peuvent être aussi incandescentes que les rouges de certains attributs vestimentaires.
Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas, on Existe !"
- Béatrice Duhamel Houplain -
13:45 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : art, penture, moché kohen, existentialisme, rencontre, découverte, partage, humain
L'art du coup de poing, Kendell Geers
Archétype d’une génération d’artistes engagés dans les années 1990, Kendell Geers est passé, depuis le début de la décennie, d’un art résolument ancré dans les problématiques activistes à un travail de manipulation iconique des situations de crise sociale, idéologique ou politique, poussant toujours le spectateur à un trouble et à un questionnement. Avec un art conscient des choses du monde, Kendell Geers n’entend pas imposer ses vues personnelles mais placer le spectateur devant ses propres choix.
Depuis près de 15 ans, Kendell Geers développe une œuvre polymorphe mêlant objets, installations, œuvres vidéo, photographies et performances. Par son travail, l’artiste perturbe les codes et les principes moraux généralement admis.
Il explore avec force l’effondrement des systèmes de croyance et des idéologies en utilisant tous les matériaux possibles : des images pornographiques, mais aussi des figures emblématiques de l’Histoire de l’art (telle que la Victoire de Samothrace) ou de l’Histoire des religions repeintes avec le motif Fuck, en passant par des installations faites de fils de fer barbelés ou de matraques. Il explore ainsi en permanence les limites sociales, pour les interpréter sous une forme artistique très personnelle. Kendell Geers interroge les pulsions destructrices de l’homme dans un monde où les notions de bien et de mal sont, selon lui, dépassées. Il affirme que l’art peut avoir des conséquences sur la société.
Kendell Geers se définit comme un «terroriste» dans le champ de l’art et revendique la nécessité de prendre position. Il explore et critique notre monde de manière frontale en mettant en garde contre l’aliénation que peuvent engendrer les objets, les images et les situations de notre quotidien. Ce positionnement critique ne repose pas sur une vision manichéenne mais sur une mise en doute répétée des principes de bien et de mal et sur l’affirmation de leur possible réversibilité. Centré sur des problématiques morales ou politiques, Kendell Geers s’interroge sur le contexte de l’art, ses modes et ses effets, sur l’institution et ses acteurs.
- Source: Les Artistes Contemporains -
C'est l'actualité qui prime chez Kendell Geers. Une rétrospective de son oeuvre intitulée ironiquement "Irrespektiv" est basée sur "l'insolence et la provocation" selon les uns, "le sexe et la peur" pour les autres et a réuni 60 oeuvres réalisées ces 15 dernières années. Autoportrait plutôt sous-jacent qui relit méticuleusement les années comme un dessin des banalités post-modernes, en notre temps de fin des idéologies et de perte de repères. Découverte de la fragilité et de la vulnérabilité. Une oeuvre qui se veut subversive et interpellante.
Son œuvre explore les dimensions les plus intimes du psychisme humain, les notions de désir et de pulsion, affirmant une réversibilité entre horreur et extase, entre violence et érotisme.
01:07 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : art, image, kendell geers, violence, regard, conscience, présence, humain
08/06/2011
Il y a des jours comme ça
Tout semble simple et fluide. L'angoisse disparaît. La peur n'est pas là. Le corps est au repos comme en veille, en confiance. On dirait que rien ne se passe et pourtant ça mature à l'intérieur, comme les plantes qu'on ne voit pas pousser et qui racinent avant de bourgeonner. Je me sens dans cet état. Ces jours là, d'habitude, je ne fais pas attention, je les traverse comme une flèche et le soir je me dis: " Tiens, la journée est déjà finie?". Mais comme j'écris un peu plus tous les jours, je deviens plus attentive et plus à l'affût, même dans ces moments où j'ai le sentiment que rien n'arrive, je sais bien qu'il ne peut pas rien se produire. Notre pensée ne s'arrête pas, on ne dépose pas son cerveau devant sa porte en disant: "Aujourd'ui, je ne vais pas me servir de toi!", pas plus qu'on y dépose son coeur... Même si on se sent vide ou au repos on est toujours plein et en activité sans s'en douter. C'est étonnant, d'en prendre conscience est stimulant. Etre ainsi plus à soi-même on mesure tous les enrichissements et les apprentissages qu'on fait même sans en avoir l'air, comment finalement on s'affine, on s'aiguise, on s'améliore! Il y a des jours comme ça où plus encore, la conscience apparaît plus présente, pas encombrée par la réflexion ou le tourment, juste donnant accès à sa matière humaine dans toute sa complexité et ses possibles. C'est particulièrement réjouissant.
14:42 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (77) | Tags : réflexion, pensée du moment, état de grâce, écriture, conscience, présence, cerveau, humain
D'elle à vous et de vous à moi
10:10 Publié dans amitié, Blog, correspondance | Lien permanent | Commentaires (39) | Tags : blog, correspondance, amitié, échange, réflexion, partage, humain
Pierre Molinier, autoportrait
00:19 Publié dans art, photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : pierre molinier, andré breton, photographie, pensée, surréalisme, poésie, inspiration, humain
07/06/2011
Extase
- Photo Man Ray -
Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu
Souriant vaguement et les larmes aux yeux
Devant ce paysage où tout remue en moi
Où des miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent
Reflétant deux corps nus saisons contre saisons
J'ai tant de raison de me perdre
Sur cette terre sans chemins et sous ce ciel sans horizon
Belle raison que j'ignorais hier
Et que je n'oublierai jamais
Belles clés des regards clés filles d'elles-mêmes
Devant ce paysage où la nature est mienne
Devant le feu le premier feu
Bonne raison maîtresse
Etoile identifiée
Et sur la terre et sous le ciel hors de mon coeur et dans mon coeur
Second bourgeon première feuille verte
Que la mer couvre de ses ailes
Et le soleil au bout de tout venant de nous
Je suis devant ce paysage féminin
Comme une branche dans le feu.
- Paul Eluard -
10:36 Publié dans photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : photographie, poésie, paul éluard, man ray, femme, évocation, émotion, humain