Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/04/2011

Parce que nous l'avons vu, revu, et tant partagé*

Et toujours avec le même plaisir et la même espérance en l'avenir et en l'humain, et le possible, et la force en nous, et j'en passe.

Et parce que je vous aime, sans concession, et avec tant de fierté!

A vous, les hommes de ma vie, chair de ma chair, mes fils.

 

 

 

* Au moins cent cinquante visionements pour celui-là, Ah! Excalibur! Presque notre marque de fabrique. Cent pour la Guerre des étoiles, vous étiez unanimes "maman , t'es un Jedi ", une vingtaine pour le Seigneur des anneaux, un peu moins pour les Harry Potter, et je passe les Mac Gyver à la télè et les Robocop au ciné avec les pop corn, et la cerise sur le gâteau, hein les gars, les James que j'affectionne tant! Oh, j'oubliais, ça c'est vraiment dommage nos chers Indiana Jones et puis Barry Lindon qu'on a vu et revu et puis le Soldat Ryan dont je ne pouvais même pas accepter les premières images, vous me disiez à chaque fois : "ça n'est que du cinéma!", pouah, et, Le jour le plus long, Zorro, Les trois mousquetaires, sans parler des Tex Avery et des Goldorak, et des Batman. Je crois qu'il n'y a qu'avec votre père que vous avez ri avec Benny Hill parce que tout le reste lui passait au-dessus, mais nous on en profitait un max, agglutinés comme des sardines en boîte dans le canapé, se serrant les uns contre les autres, pétris d'émotions similaires.

 

09/04/2011

20 ans

Il y a vingt ans, presque heure pour heure, mon dernier fiston venait au monde. Au même âge que lui aujourd'hui, c'est avec son frère aîné que je bataillais pour qu'il pointe le bout de son nez et pareillement toujours au même âge ma mère me donnait tant bien que mal vie. Le temps passe... Je suis émue. C'est aussi l'âge qu'avait celui qui aurait pu être son oncle quand il a mis fin à ses jours. La vie nous joue parfois des tours, des meilleurs et des pires! Bon anniversaire mon petit grand. Je t'aime. Maman.

 

 

Fouir*

alain_sebe_an75.jpg

- Photo Alain Sèbe -

 

 

- Qu'est-ce que vous allez chercher là-bas?

- J'attends d'être là-bas pour le savoir.

 

- André Gide -

 

 

 

* Nouveau mot appris grâce à Christian.

 

08/04/2011

Pina

 

 

 

" Quand on y regarde de près, tout provient d'un incoercible besoin d'amour ."

- Pina Bausch -

 

51790.jpg

pina-wim-wenders.jpg

 

" Se lever, s'affaler,

tituber, s'effondrer,

se dérober, bondir, pirouetter,

s'affaisser sur soi-même,

rouler, chercher protection,

s'endurcir, se tendre,

s'entrelacer, prendre par l'épaule,

se toucher et s'éloigner l'un de l'autre,

se laisser soulever, porter, tomber,

baisser la tête, pleurer, rire, exulter, glousser,

éclater de joie, pouffer, sangloter,

glisser, trébucher, faire la galipette, foncer...

aller, marcher, courir, cavaler, s'arrêter,

rester immobile..."

 

- Wim Wenders - Discours pour Pina - 

 

Wim_Wenders_Pina.jpg


J'ai pas aimé la 3D, c'est pas le poids des lunettes qui donnent un air venu d'ailleurs, c'est que ça donne à l'image un côté tellement réel et saisissant que ça en devient complètement irréel et que ça amenuise l'émotion, ça la détourne, ça l'empêche d'éclore, en tout cas pour moi.  Evidemment c'est sans aucun doute une prouesse technique, et c'est absolument bien filmé, mais, mais, mais, ça oblige à rester finalement, dans l'image, alors qu'on aimerait pouvoir s'en éloigner pour laisser son coeur respirer, parce que Ah! Pina! par exemple! je ne connaissais rien de son univers, de son travail, de sa présence à cette grande dame de corps, je l'ai découverte par bribes grâce à Laure mais je n'en soupçonnais pas la consistance, l'ardeur, la lucidité, et ce fut pour moi une révélation.

Elle aime révéler les corps sous tous les angles pour en extraire la quintessence, la force tragique non sans humour d'ailleurs, il y a même parfois l'intervention d'un burlesque à la Buster Keaton, elle arrive à merveille à exprimer le drame d'être né et le désespoir d'aimer. Le monde de Pina est un monde où l'on danse et parle, où on joue l'amour, la vie, la mort, un monde qui interpelle, qui pose des questions, qui transcende. Sa danse est démesure. Elle ne se mesure pas, elle arrache à l'individu l'essentiel de lui-même, sans autre intermédiaire que son corps et sa voix. Les choix musicaux accompagnent magnifiquement son message, ce faire-voir qui fait voir.

 

pina-bausch_103.jpg

Tanztheater-Wuppertal-Pina-Bausch-Nelken_image-gauche.png

 

 En deçà de cette fascinante découverte, et au-delà de la 3D, j'ai été particulièrement touchée par cette passion commune de tout ce corps de ballet qui ne fait qu'un avec son mentor, l'insufflatrice Pina, le regard au travers de de Pina, on sent l'amour partagé, on sent l'émulation et la capacité à saisr sa chance pour donner plus et ainsi recevoir. On sent l'aventure humaine. Chacun de ces témoignages est une bouffée de profondeur, d'humanité. Tous disent d'une même voix ce que ce chemin avec cette grande dame leur a apporté, ce dépassement de soi dans la douleur, le doute et la joie, cette découverte de l'impossible, de l'indicible qui devient gestes, mouvements, grâce. Ils se dégagent de ces visages une sérénité, une congruence de toute beauté. Et c'est sans doute le plus beau message de cette artiste exceptionnelle, perdurer d'âme en âme en permettant à l'autre d'exister.

 

art,cinéma,danse,pina bausch,wimwenders,émotion,rencontre,découverte,blog,amitié,amour,laure k,partage,humain

 

2-photos-people-spectacle-Pina-Bausch-souriante.jpg

- Pina Bausch -

 


 

 

* Merci Laure. Laurence en parle aussi, ainsi qu'Alex, ici.


06/04/2011

Aujourd'hui, à Paris, en début d'après-midi, en compagnie de Laure K, "Pina", le film de Wim

 

 

"I loved to dance because I was scared to speak. When I was moving, I could feel.''

- Pina Bausch -

 


05/04/2011

Le Trio Joubran - Majâz

 

 

 

L'éblouissement de vivre

L’éblouissement de vivre, c’est du temps, des tonnes de temps…

- Christian Mistral -

 

C’est, réveillée tôt par des pensées nébuleuses s’entendre parler avec un être aimé depuis si longtemps, se rapprocher de lui dans des gestes compris par l’un et l’autre et tendrement faire l’amour et en soupirer d’aise, c’est se lever pour pisser quelques quarts d’heures après et boire en même temps une eau minérale à température ambiante parce que la soif vous dévore et se dire alors comme c'est bon d'être là. Se réécouter le trio Joubran tout en laissant son esprit baguenauder, c’est en retournant dans le grand lit remplaçant le lit d’enfant de son fils aîné relire une fois de plus sous la couette fraîche rayée ce texte de Mistral pointé d’un marque–page au milieu de son livre Carton-Pâte à l'odeur forte de tabac froid et c’est regarder par la fenêtre le bleu du ciel poindre promettant une journée lumineuse et avenante. C’est penser aux cœurs amis aimants dormant encore, entendre son cadet prendre sa douche et son petit dernier descendre à la volée l’escalier pour ne pas une fois de plus être en retard à son cours d’histoire, et c’est ressentir cette envie soudaine irrépressible de partager tout ça avec tout à chacun.

 

 

 

Les dix conseils d'Hemingway à tout jeune auteur voulant devenir écrivain

21995601hemingway-jpg.jpgSoyez amoureux. 
Crevez-vous à écrire. 
Regardez le monde. 
Fréquentez les écrivains du « Bâtiment ». 
Ne perdez pas votre temps. 
Écoutez la musique et regardez la peinture.
Lisez sans cesse.
Ne cherchez pas à vous expliquer.
Écoutez votre bon plaisir.
Taisez-vous.

 


04/04/2011

Hena

 

art de vivre,pensée du moment,colère,incompréhension,cruauté,humain

 

Elle n'a rien demandé d'autre que de vivre sa vie le plus tranquillement possible, ce qui n'est déjà pas facile pour une jeune fille dans ce pays, elles sont si nombreuses à subir des violences domestiques, morales, physiques dans une société patriarcale cruelle et grégaire.

Elle n'a pas demandé à être harcelée pendant plus d'une année à la sortie de l'école par un cousin ne sachant pas contrôler ses pulsions sexuelles et n'ayant certainement jamais appris à le faire, se pensant tout puissant et au dessus des lois, c'est tentant quand c'est possible.

Elle a pourtant essayé de se défendre, sa famille la soutenant, son père sans doute un peu au-dessus de la moyenne ayant cherché un appui auprès des anciens du village et ayant obtenu que le fameux cousin paie pour sa conduite indécente et déplacée et cesse de l'importuner, mais n'ayant pas réussi à obtenir que la cause de sa fille soit vraiment entendue, le cousin ayant réussi par des pressions incroyables à ce que son dossier soit classé sans suite.

L'infernal, l'irréparable, l'implacable, l'insoutenable est alors arrivé. Il a violé Hena, et par là même il l'a condamnée. Personne dans le village n'a pu intervenir et n'a pu contredire la parole de l'iman, personne ne remet en cause la toute puissance et la légitimité de fous décidant à la place de Dieu ce qui doit être fait, et, condamnée à 101 coups de fouets, Hena tomba sous le joug des 70 premiers. Emmenée à l'hôpital où elle décédera une semaine plus tard, d'elle-même, n'assumant pas la honte d'avoir été violée. Le cousin, condamné lui aussi à 201 coups pour le même motif d'adultère, s'en est bien tiré en arrivant à se soustraire à son châtiment.

Peut-être arrivera-t-elle à faire parler son corps, puisque sur une plainte déposée par ses parents il a été exhumé et on y a trouvé des blessures plus graves encore, l'auraient-ils en plus de l'avoir harcelée violée fouettée, battue à mort et suicidée?

Combien de Hena encore avant que cela change? Combien de temps encore pour la société bangladaise de faire sa révolution morale et arriver à penser et à admettre et à faire appliquer que le crime n'est pas d'être violée mais bien de violer, que ce n'est pas la victime la coupable mais bien l'agresseur, que la vie d'une jeune femme vaut autant que celle de son cousin, et que le fameux déshonneur est de ne pas se rendre contre de la violence et de la cruauté de tels comportements?

Hena, 14 ans, exécutée pour avoir été violée au Bangladesh, combien de Hena encore de part le monde?

 

00:25

hadouk-trio-shamanimal.jpg

 


podcast
- Dragon de lune - Hadouk trio - Shamanimal -

 

 

03/04/2011

Les radeaux bleus

 

 

En réponse au tableau « Le Grand Bleu » d’Anne des Ocreries

 

 

le Grand Bleu.jpg

- Le Grand bleu - Anne des Ocreries


 

 

Il est des heures, Il est des cris,

Il est des jours, Il est des nuits

Où le sang revient à ses rêves de mer,

A ses sèves célestes enfouies,

Pour nous offrir des parchemins

Qui redonnent leurs couleurs

A nos baisers, à nos cœurs, à nos mains

Et, à nos caresses, leurs fruits

De pinceaux en fleurs,

En échos d’appels à nos amours bleuies,

En rouleaux d’immenses cieux

Tantôt joyeux, tantôt meurtris,

Tantôt radieux, tantôt gris

Où se retrouvent les pleurs

Et les rires de nos yeux, 

Entre enfer et paradis,

Entre agonie et  tableaux bleus,

Radeaux de survie !

Il est des heures, Il est des cris,

Il est des jours, il est des nuits

Où le sang revient à ses rêves de mer,

A ses sèves terrestres enfouies,

Où les couleurs, pour le grand bleu,

De mille feux, rechantent la vie !

 

 

- Mokhtar EL Amraoui -

 


02/04/2011

Blue*

Par Guillaume Pâquet.

photo0284.jpg

 

" L'âme a la couleur du regard. L'âme bleue seule porte en elle du rêve, elle a pris son azur aux flots et à l'espace."

- Guy de Maupassant -

 

 

* Théme du Défifoto du 1er Avril. 

01/04/2011

Precious

19238383.jpg

 

Je n'ai pas lu le roman "Push" de Sapphire dont le film s'inspire, je vais sans doute y remédier, d'après ce que j'ai pu en lire, ça devrait me parler et m'interpeller. Le film n'a pas bouleversé que l'Amérique, il m'a secouée moi aussi parce qu'il est vrai, ne sombre pas dans un pathos excessif et dans un blabla incessant, il prend aux tripes et il prend au coeur aussi. L'inceste n'est jamais franchement un sujet facile a aborder sans tomber dans le mortifère et le culpabilisant. Je me suis vite projetée dans le personnage de Precious magnifiquement interprété par Gabourney Sidibe, même si j'en suis fortement éloigné physiquement et socialement. Je me suis sentie proche de sa rage d'en découdre, de sa rage de vivre, de sa rage de combattre la haine de sa mère, la violence de son père, de son milieu, de ses propres peurs et proche de l'énergie que lui donne l'amour qu'elle porte à ses enfants et dans sa volonté profonde de faire autrement et d'être elle-même, humaine. C'est un film sur l'espoir, un film sur la vie, un film sur la volonté, un film d'amour. On sort de l'avoir vu grandi et énergisé malgré l'horreur et la cruauté du sujet. Précieux.

 

 

 

 

31/03/2011

Femme

Female, au fond je me rends compte que je préfère ce mot en anglais, depuis toujours. J'ai voulu être un homme, avoir un sexe d'homme, penser comme un homme, réagir, agir ou ne rien faire, en tout cas en être. Ché pas, j'avais cette impression intrinsèque que c'était plus facile et moins contraignant en tout cas moins vulnérable d'être de sexe masculin plutôt que féminin. Je voulais ardemment dans mes pensées nocturnes que me pousse un pénis, comme ci cela allait me permettre d'être et de faire comme je veux, juste être.

J'ai révisé ma copie. Pas plus facile d'être un homme qu'une femme en ce monde. Sans doute plus facile encore pour un membré d'exister et d'agir, mais au fond pas aussi simple que cela semble être. Le pénis pour moi n'a jamais poussé, et ma féminité, elle, par contre, a immergé, m'en jetant en pleine figure et en brassée des j'en veux et des encore et des magne toi le fessier!

Pourtant je reste réservée. Pas l'un qui l'emporte sur l'autre comme veut nous l'inculquer la grammaire. Non, juste, un échange de bon procédé. On est pas pareil, mais on est pas si différent non plus, cette histoire débile des hommes qui viennent de Mars et des femmes de Vénus, je n'y adhère pas. Je crois sincèrement qu'il est plus que temps qu'on écoute et qu'on aime la femme pour ce qu'elle est, et non pour ce qu'on aspire à ce qu'elle soit. Pas une chimère, pas un paradis inaccessible, pas un rêve, pas Vierge, ni sainte, ni ange, ni démon, juste, un être humain humaine.

C'est ainsi que je me vis.

C'est ainsi que j'apprends à m'aimer et que je tends à l'être.                                                  

Telle.

Entière.

Femme, female.

 

un baiser

Le_Baiser.jpg


podcast

- Laîs -

 

29/03/2011

edwem*

mitoraj27.jpg

- Igor Mitoraj -

 

 

" La patience creuse le marbre " 

- proverbe tunisien -

 

 

 

* edwem: patience


28/03/2011

art fair

Ce n'est pas une foire immense, elle est à échelle humaine et se déroule pas très loin de chez nous au Grand Palais, alors, sur une impulsion de Pat, nous y avons passé quelques heures ce Dimanche, après avoir une nouvelle fois voté pour les cantonales, le bureau de vote est sur le chemin, c'est l'école maternelle qui est réquisitionnée pour l'occasion; ça m'émeut toujours, ça donne un sens de plus au bulletin que je mets dans l'urne, n'est-ce-pas l'avenir qu'on bâtit ou qu'on influe avec ce droit d'exprimer son choix, même s'il n'est pas toujours des plus faciles ni des plus aisés parce que le paysage politique nous parait rétréci voire incomplet? Toujours est-il qu'après avoir admiré les dessins d'enfants dont je suis friande, nous nous sommes bras dessus bras dessous sous un soleil frais et printanier avancés jusqu'à la foire de l'art, cru 2011. 

Tout bouge dans ce quartier entre la ville et le périphérique, depuis l'arrivée de la gare du TGV, il s'est construit pas mal d'immeubles pas tous d'un goût très sûr, certains que je trouve très laids mais avec une volonté écologiste affichée d'insuffler des espaces verts, ce qui je dois bien le dire humanise quand même l'ensemble plutôt minéral et abrupt. L'art est aussi dans la rue, plus qu'on ne le pense d'ailleurs, c'est une question de regard. Là sur le chemin, toute une palissade préservant un chantier en cours nous fait passer de saison en saison comme pour rire, du Vivaldi en image, comme dans un studio photo en plein air, on peut passer de l'hiver à l'été en quelques centimétres, l'art fair ne fait que commencer.

securedownload-25.jpeg

securedownload-24.jpeg

securedownload-2.jpeg

C'est la deuxième fois que j'y baguenaude, je l'ai loupée l'année dernière, et je l'avais sillonnée avec un ami cher, celle d'avant; il a déménagé depuis et parfois il me manque, j'aimais bien nos échanges artistiques et amicaux, la distance a distendu nos discussions mais pas nos liens de coeur, pas encore. Loin des yeux, loin du coeur... cette phrase me fait toujours un peu peur, même si elle a sans doute sa part de vérité; l'amour, l'amitié... c'est comme un grand jardin, ça s'entretient...Il y avait pas mal de monde pour une foire d'art contemporain, c'est finalement réconfortant de voir que ça mobilise, beaucoup de gens avec des enfants, beaucoup de jeunes aussi... Je ne pensais pas y voir autant d'oeuvres émouvantes, c'est tellement hétéroclite et inattendu parfois dans ce genre d'endroit! Mon premier coup de coeur je l'ai partagé étonnamment, sans m'en rendre compte tout de suite avec une connaissance plutôt fraîche. Nous étions tellement l'un et l'autre dans la contemplation de la toile de cette artiste, tous les deux chacun en communion avec l'oeuvre et ce qu'elle nous procurait comme sensation qu'il nous a fallu quelques minutes pour nous rendre compte que nous étions l'un près de l'autre, surpris et troublés d'avoir partagé un tel moment spontanément ensemble, c'était étrange; nous nous sommes serrés la main comme de coutume mais plus tout à fait de la même manière comme si nous partagions alors un secret en commun. Les toiles d'isabelle Vialle sont d'une rare intensité, une tessiture bien particulière, elles m'ont beaucoup touchée.

securedownload.jpeg

securedownload-1.jpeg

securedownload-3.jpeg

securedownload-4.jpeg

securedownload-5.jpeg

- Toiles d'Isabelle Vialle - 

 

Dans ce genre d'endroit, on fait forcément des rencontres, et j'ai été heureuse d'y retrouver une amie galeriste, Guylaine, qui a vraiment toujours une belle sélection d'artistes et avec laquelle je partage souvent le regard. Notre amitié s'est construite dans le temps, elle en est encore à ses balbutiements, je l'habille depuis quelques années maintenant et nous nous ouvrons doucement l'une à l'autre. Je ne désespère pas de voir un jour Pat exposer chez elle, quand il se sentira prêt, en attendant il partage lui aussi sa sensibilité, et c'est précieux si un jour il doit se passer quelque chose entre eux. Une pièce a d'ailleurs vraiment retenu son attention, je n'ai pas noté le nom de l'artiste, lui non plus, à l'occasion j'essaierai d'en savoir plus.

securedownload.jpeg

 

Juste en face de cette "délicatesse", le contraste. L'art fait aussi dans l'humour et dans le mélange des genres, Guylaine nous disait qu'à la longue ça lui donnait plutôt mal au crâne, il faut bien dire qu'il y avait de quoi au milieu de toutes les "vanités" dont le stand regorgeait.. néanmoins ces deux boîtes sur dimensionnées m'ont bien fait rire le temps d'un coup d'oeil, j'ai aimé en bonne française, le jeu de mot, doux leurres...

 

securedownload-17.jpeg

securedownload-8.jpeg

... et, les mélange de genre peuvent avoir aussi des effets inattendus et stimulants!

securedownload-23.jpeg

Inattendus et élégants...

securedownload-9.jpeg

C'est une pièce de César et en arrière plan quelques Dodeigne, plus connu chez nous pour ses sculptures, il vit à deux pas d'ici.
Au milieu de tous ces nouveaux artistes inconnus, il y a toujours quelques oeuvres d'hommes et de femmes plus ancrés dans le paysage, là une pièce de Combas, quelques toiles de Miss.Tic avec son humour à l'emporte pièce, celui de Ben , aussi toujours en quelques mots comme " l'art est le sexe", quoique ça aurait aussi pu être le sexe est de l'art. Il y avait aussi une exposition rendant hommage au monde imaginaire de Folon, un délicieux et poétique voyage dans le monde imaginaire et aérien de cet artiste qui a baigné notre enfance pour la plupart d'entre nous.
Entre tous ces artistes connus, on trouve des trésors comme ce bronze d'un artiste ghanéen perdu au milieu d'un fatras à l'africaine d'une galerie parisienne au nom enchanteur de " musée des arts derniers". Si j'avais eu devant moi, d'avance dans mon porte-monnaie un beau gros billet vert, je me serais sans doute laissée tenter par cet objet qui m'a interpellée.

securedownload.jpeg

 Mais mes coups de coeurs furent multiples, et nombreux finalement, la pêche à l'émotion fût bonne, je suis rentrée ragaillardie et enrichie. Je ne regrette pas l'insistance de Pat qui, lui, voulait sentir ce qui animait ses contemporains en matière de peinture et qui voulait aussi sans doute faire une analyse plus poussée des techniques employées. C'est vrai que moi, je ne préoccupe pas franchement de la technique, seul compte l'aboutissement, j'entends par là: l'émotion ressentie; peu m'importe, au fond ce que l'individu a utilisé comme stratagème ou l'immensité du travail fourni ou la nature des matériaux, l'émotion est un tout, je crois qu'en fonction de chacun elle englobe l'ensemble. On ne voit pas tous les mêmes choses, on ne les ressent pas non plus à l'identiques, il y en a pour chacun d'entre nous, pourtant certaines oeuvres fédèrent plus que d'autres, elles sortent du lot. Sans doute cela pourrait-il s'expliquer, leur côté universel sans doute. On en parlait avec Guylaine... cette toile sans titre de Zhang Haiying par exemple m'a émue et beaucoup d'autres âmes aussi!

securedownload-7.jpeg 

- Zhang Haiying - Sans titre- Huile sur toile -

 

 Julie Lemontey, avec ses toiles japonisantes, a éveillé mes sens, je suis restée un moment devant, comme en suspend...

 

securedownload-15.jpeg

securedownload-12.jpeg

Ce tableau au vêtement rouge plus précisément est peint sur un vieux drap de lin, elle utilise d'ailleurs la broderie en l'intégrant à sa toile. Evidemment toute à ma contemplation, je n'avais pas remarqué ce détail que l'oeil averti de mon homme avait derechef décelé. 

securedownload-14.jpeg

securedownload-13.jpeg

securedownload-16.jpeg

- Toiles de Julie Lemontey - 

 

Pat lui a été attiré par les recherches de Phil Billen, artiste du Sud de la France et défendu par une galerie de Bruxelles. C'est l'association des différents matériaux qui lui ont plu, je crois, notamment l'utilisation de vieux morceaux de bois usés et réappropriés.

securedownload-22.jpeg 

securedownload-10.jpeg

securedownload-11.jpeg

- Oeuvres de Phil Billen -

 

C'était juste avant de sortir. C'est l'image avec laquelle nous sommes repartis le coeur plus gonflé et l'esprit en goguette, quoi de plus naturel pour de tels amoureux du bleu. Le sien claque, brille, scintille de l'intérieur et vous emmène; son nom à rallonge, Catherine Van Pottelsberghe de la Potterie, ne gâche même pas le voyage, au contraire, la force de son bleu vaut vraiment le détour, les pigments utilisés purs lui donne une intensité et une profondeur difficile sans doute à ressentir au travers d'une image, l'espace est immense, la toile aussi, une belle manière de finir cet "art fair" dans la lumière... et dans le Blue!

 

securedownload-18.jpeg

securedownload-19.jpeg

securedownload-21.jpeg

securedownload-20.jpeg

 - Toiles de Catherine Van Pottelsberghe de la Potterie -

 

27/03/2011

bonne nuit petits et grands

 

 

 

pensées printanières

4377306834_266bdc9506.jpg

 

26/03/2011

Calling You