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14/10/2010

la rencontre

 

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Debout à six heures, TGV à huit heures, embarquement à Orly à dix heures, décollage à onze heures et quarante cinq minutes. Deux ans et demi d'attente, sept heures de vol, un quart d'heure pour descendre de la carlingue et me voici arrivée sans trop de turbulences à Montréal, aéroport Pierre Elliott Trudeau, YUL! après avoir traversé sans le voir tapi sous un épais ouatage de nuages blancs l'océan atlantique. A cet instant précis je suis tendue comme un arc et plein d'effervescence. J'appelle Mistral, il était sous sa douche, et me dit "Blue! Rappelle-moi dans dix minutes!". C'est le nombre exact de minutes qu'il nous faudra pour traverser la douane comme une fleur, récupérer les bagages et acheter un pass pour les transports en commun valable toute la journée et attendre patiemment la navette 747 qui d'ailleurs ne se fait pas beaucoup attendre. Tout est fluide et limpide, je me sens plus sereine, une petite pluie fine nous brumise le visage et puis on arrive tranquille au coeur de la ville et là au Terminus je rappelle Christian, il est lui-même enbouchonné dans un bus, je lui dis " C'est normal, euh, que je sois devant la grande bibliothèque?" là il se met à rire, et je comprends du même coup que c'est pas un hasard! Quel meilleur endroit n'est-ce pas pour notre première rencontre. Avec Patrick, mon homme on traverse et on s'installe au bar un peu exténués, on se prend un café pour dire de se requinquer et on savoure autour déjà un peu l'accent et la vie montréalaise.

Là au bout de quelques minutes, Patrick me dit: "Je crois bien que c'est lui!", moi j'étais de dos à la porte d'entrée, alors je me retourne et... je crois que j'ai bondi! Mon coeur battait la chamade à tout rompre, devant moi, en chair et en os, un mélange d'Orson Welles et de Mr Hulot, l'unique Mistral, tout de noir vêtu, imper kaki, parapluie vert fluo, et regard rieur, ému, égal à lui-même. Il m'a prise dans ses grands bras, et on s'est embrassé avec une affection terrible et beaucoup de bonheur, la première étreinte de vieux amis qui malgré ne s'être jamais senti ainsi joue contre joue avaient le sentiment de toujours se connaître. Comment vous dire la magie de l'instant, dans cet endroit symbolique chargé d'histoire et d'écritures, émotion à son comble! Une fois les présentations faîtes entre les deux hommes, Christian a entamé sa première cigarette et nous nous sommes tous les trois un peu remués, surtout Christian et moi, engouffrés avec tout notre barda dans un premier métro jusqu'à la station Papineau...

 

 

Une émotion intense et puis plus que cela surtout une certitude qui prenait corps, notre amitié virtuelle avait une consistance et notre affection un souffle et une intelligence. Je n'oublierais jamais de ma vie ce moment là, il est gravé à jamais dans ma mémoire, puissant.

 

 

12/10/2010

J+4

 

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Pas facile de savoir par quel bout commencer, la densité, l'intensité, l'immensité, c'est difficile de l'appréhender mais finalement au fond pas si difficile à vivre! Des coeurs à l'unisson, en harmonie disons, je préfère... des curiosités, des quêtes, des ouvertures, et puis une nouvelle manière de communiquer d'être les uns avec les autres, vapeurs d'absynthe...

Ce séjour court et dense en terre montréalaise demande un tempo particulier, plus qu'un jour de grâce, une semaine peut-être, j'ai passé là quatre jours d'une rare intensité et finalement je me rends compte que j'avais le bon feeling, ce pays m'a changée. Ah! Soirée à l'Absynthe, c'est pas le tout début pour moi dans le voyage mais ç'en est un point d'orgue! Retrouver à des milliers de kilomètres des hommes et des femmes avec qui on entretient depuis un bail des relations vraies et épistolaires, sans compter qu'entre eux parfois juste à quelques mètres c'est une découverte, je vous dis pas le choc! Le choc n'est pas une question d'enveloppes ou d'effets d'annonce, le choc positif à contrario des électros est que chacun était ce qu'il transpire d'être dans ce qu'il écrit, chante ou exprime. 

MakesmewonderHum! sans en être y était plutôt sous forme liquide (merci encore), le Plumitif dans le genre fugitif mais échange très touchant enfin de mon petit coeur, Max là avec son chum épanoui, ravie j'étais de le revoir ainsi. Venise qui arrive surprise par ma taille et moi complètement émotionnée de la voir et de rencontrer enfin son Marsi d'amoureux, charmant au demeurant, Prométhée cow-boyé et empathique, Ranger que je n'imaginais pas si jeune tant se dégage de son écriture une maturité. Swann, quelle présence aussitôt sympathique, et puis Nancy et sa délicatesse, cette sensibilité à fleur, cette volonté farouche. Flash tel que je l'imaginais sans jamais l'avoir vu (Sandy m'a dit de même). Et puis Sandra elle-même, une crisse de rencontre, son artiste de mari de talent tripant en diable et puis sa musique à lui et puis ses mots à elle. Gomeux, l'étonnant à l'asti de verbe câlisse, et mon dear et si cher Yvan terriblement attentionné et curieux, présent, sensible.

Reste sans vous mentir qu'au milieu de toute ces émotions et rencontres de tout poil je dois dire que pouvoir serrer dans mes bras mon Mistral, j'entends celui que j'ai toujours eu au fond de mon coeur dans une place secrète et par là-dessus rencontrer sa plus que douce pour qui mon coeur à nouveau a doublé, a précédé les vapeurs de l'Absynthe et que jamais, jamais, je ne pourrais de ma vie oublier et mon homme non plus cette magnifique soirée.

Merci à vous, merci d'être vous, merci pour tout.

 

 

Là, vous y étiez tous, je vous avais emmenés, je vous l'avais promis, l'avez-vous donc senti?

 


 

 

08/10/2010

Jour J

Voilà, c'est parti mon kiki, je quitte la vieille Europe pour la grande Amérique! Me voici en partance pour quatre jours intenses avec tous mes amis là-bas et tous ceux que j'emmène avec moi dans mon coeur et mes tripes. C'est le jour J aussi pour un autre projet qui planait dans l'air depuis un petit moment et qui naît aujourd'hui en même temps que mon vol incroyable: le blog's inspirant. Et en première mouture, pour ouvrir le bal voici le "made in Blue" concocté par Laure K, première mouture d'une saga à tiroirs, une façon pour moi d'être encore avec vous, tout en étant là-bas. J'espère que ça va vous plaire ou vous interpeller! Enjoy et à bientôt! Love.

 

 

 

07/10/2010

J-1

 

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06/10/2010

J-2

 

 

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- Photo Laurence G. -

 

 

Il y a quelque chose de magique dans l’idée du voyage, j’ai toujours aimé ça je dois dire ; découvrir d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres manières de penser et de vivre. Je trouve que ça ouvre l’esprit et que ça nourrit l’âme. J’aime devoir m’adapter à un autre rythme, une autre musique, un autre tempo, entendre de nouveaux mots et puis d’autres accents, sentir d’autres horizons, approcher d’autres odeurs, goûter à d’autres gourmandises, j’aime bien devoir appréhender la vie autrement. Chaque fois que je bouge dans un nouvel endroit, une nouvelle contrée ou un nouveau pays, j’ai la même envie complètement incroyable de m’y installer et j’y projette l’avenir. En Afrique comme en Polynésie, Londres ou bien New-York, aux portes du désert marocain, au fin fond de l’Espagne, sur les côtes portugaises ou les rochers de la puissante Sicile, partout me vient l’envie de poser ma tente et de tisser une nouvelle histoire, une histoire de vie, de partage, d’aventure et d’écriture aussi. Là, je sais, ça risque de me faire pareil, mon imaginaire va aller bon train et mon cœur s’emballer, le Québec demain? Je ne vais pas y échapper! Hé,hé...

 

05/10/2010

J-3

Il me semble qu'après je ne serais plus la même, comme si allait s'opérer en moi une métamorphose...je le ressens mais je ne me l'explique pas.

 

04/10/2010

J-4

Je voulais la faire comme ça:

Cauchemars, angoisses, suées, idées noires, catastrophes, idées terribles, idées pourries, tout et n'importe quoi me passent par la tête! Et si ce jour là, le jour J, le jour que j'attends, fébrile et impatiente: mon réveil ne sonne pas, si j'oublie les billets d'avion une fois dans le train, si j'ai mal lu la date de validité de mon passeport, et si le train qui m'amène à l'aéroport ne part pas cause de grève ou cause de travaux sur la voie, cause de chien écrasé, et si c'est l'avion lui qui reste cloué au sol, et si le pilote n'y est pas, si une bande d'allumés décide de le détourner je ne sais où, et si un prince arabe me kidnape avant la date, et si je me casse la gueule dans les escaliers, et si et si et si et si et quoi encore... j'en passe et des meilleures des plus incroyables au plus que possibles! Faudrait dès fois pouvoir débrancher sa cervelle pour dormir tranquillement sans penser au pire et vivre que le bon, la merveilleuse idée que tout va être fluide, aérien, jubilatoire, que tout va baigner, rouler, voler, attérir sans dommage, arriver jusqu'à vous...

Hum!

J'ai aussi pensé à un genre comme ça:

Flûte, câlice, ô calvaire, ostie, saint-chrême, câlice d'esti de calvaire de tabarnak d'asti d'ciboire de sainte-viarge, pas de plantes à l'Absynthe!

Bon!

Finalement, ce matin au réveil j'ai eu envie plutôt de le faire plus profond, suite à une discussion hier tôt au saut du lit avec Laurence, qui m'a gentiment accueillie chez elle pour le week-end, justement sur ce J. et tout ce qu'il m'inspire, et tout ce qu'il remue de très profond en moi, bien plus même que je ne m'y attendais! C'est que, je suis sensible et le mot est faible à toute cette amitié qui s'est construite dans le temps et au travers des mots échangés ici et là, au travers d'émotions, au travers d'images et autres suggestions. On ne s'est jamais vu de chair mais c'est tout comme sauf que ça ne l'est pas, je sens je suis toute chose à l'idée de vous voir mes amis de là-bas, à l'idée de vous entendre, à l'idée de vous prendre dans mes bras. Mon sang devient liqueur, j'ai le coeur qui chavire, j'ai la vue qui s'embrume et le cerveau qui bout. Il n'y a pas de virtuel, mon amour est réel, et je me demande comment je vais être dans les jours qui arrivent vu l'état dans lequel déjà je me trouve là, maintenant, aujourd'hui... comment je vais tenir sur mes quilles quand je vais poser enfin mes pieds sur votre terre. "Grab a plane" m'a-t-il dit un jour, et voilà plus que quatre petits jours et je grabe le plane pour venir jusqu'à vous, mon émotion est dense, je dois dire, j'avoue. A bientôt les amis, quand même y'a pas à dire, les blogs quelle aventure, quelle étonnante aventure humaine, quelle merveilleuse invention, quel échange formidable, de l'inoubliable là en perspective, de l'inoubliable, oui, de l'intense, du puissant, du léger aussi, du vrai, du tendre, du violent, du sincère, du vivant en maudit, du tripant, de la vie!

 

 

02/10/2010

fin de soirée...

 

01/10/2010

ouverture

En écho au défifoto du mois...

 

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" Il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel."

- Victor Hugo -

 

 

30/09/2010

Écrire

 

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- calligraphie de Jean-Fréderic Crevon -

 

Écrire. Écrire pour obéir au besoin que j'en ai.

Écrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler.

Écrire pour ne plus avoir peur.

Écrire pour ne pas vivre dans l'ignorance.

Écrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé mon enfance.

Écrire pour me parcourir, me découvir. Me révéler à moi-même.

Écrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer.

Écrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves.

Écrire pour déterrer ma voix.

Écrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier.

Écrire pour épurer mon oeil de ce qui conditionnait sa vision.

Écrire pour conquérir ce qui m'a été donné.

Écrire pour susciter cette mutation qui me fera naître une seconde fois.

Écrire pour devenir toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que je vis.

Écrire pour tenter de voir plus loin que mon regarde ne porte.

Écrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis.

Écrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite.

Écrire pour retrouver - par delà la lucidité conquise - une naïveté, une spontanéité, une transparence.

Écrire pour affiner et aiguiser mes perceptions.

Écrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis.

Écrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus de liberté.

Écrire pour produire la lumière dont j'ai besoin.

Écrire pour m'inventer, me céer, me faire exister.

Écrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps.

Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir, au terme de chaque instant.

Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

Écrire pour donner sens à ma vie.

Pour éviter qu'elle ne demeure une terre en friche.

Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade.

Écrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre dans sa part la plus intime. Des mots qui auraont peut-être la chance de le révéler à lui-même. De l'aider à se connaître et à cheminer.

Écrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. Apprendre à mieux aimer.

Écrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où enfoui dans la source j'accéde à l'intemporel, l'mpérissable, le sans-limite.

 

- Charles Juliet -

 

 

 

 

27/09/2010

de l'amour et du reste...

On pense en savoir plus avec l'âge et le temps, on a tellement vu de rivières s'écouler, de larmes se verser, et tant de temps perdu! Et pourtant il reste une matière tactile, une de ces matières qui fait couler tant d'encre, tant de sperme, tant de sécrétions en tout genre, qu'on pense vieux de la vieille en avoir fait le tour, que nenni, la blousaille elle a son mot à dire, et avec brio, ça va sans dire!

Ce soir, j'étais en tête à tête avec deux de mes fils, leur père parti plus loin... Etonnament certaines choses se disent, notamment ces choses du coeur, à croire qu'il faut le contexte adéquat pour ces ébauches aquarellées de découvrir l'amour. Je sais bien qu'une mère n'est pas la mieux placée dans ce genre de confidence alors je la joue fine, édulcorée, malhabile, dans le fond comment pourrais-je savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme en devenir d'à peine dix-sept ans, moi je n'ai pas le souvenir ancré de même les avoir eus, c'est dire à quel point je suis mal placée, mais mon fils me parle, je l'écoute, je l'entends, et je lui dis: " Les femmes c'est tout un continent ! "...

Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même.

Je n'ai que des fils, j'ai par chance des hommes auprès de moi, des hommes en devenir, aimants et stupéfiants de grâce et de sincérité. Je suis fière d'être leur mère. Et je découvre pourtant chaque jour qui passe parce que j'écoute, parce que j'y suis sensible toute cette difficulté à être en accord, je le déplore mais j'en prends acte.

Au fond, je me dis, quelle chance d'avoir à vivre tout ce que je vis grâce à eux, chair de ma chair. Si je suis un ancrage, ils sont mon équilibre et la confiance qu'ils ont tous en moi m'émeut, me touche, et puis me galvanise. Je me dis là ce soir, pour vous en confidence, que les enfants sont l'avenir du monde, en tout cas, qu'ils nous donnent pour peu qu'on les entende bien plus que tout ce qu'on a pu leur offrir, et ça c'est magnifique, pour moi c'est pareil à l'amitié, on sème et ce qu'on récolte est multiplié, j'aime me sentir vivante près d'eux et j'aime la vie qu'ils aiment en moi et attendent! J'avoue jusqu'à présent ne pas connaître meilleure et plus puissante énergie que l'amour...

 

 

26/09/2010

Tribal, tripal, trivial!

Une soirée triathlon rock de choc est prévue le Samedi 9 Octobre 2010 à l'Absynthe, 1738 Saint Denis, au coeur de Montréal. Essentiellement organisée par Sandy pour la sortie de ses corpuscules et du disque de son chum Frederic Mas the nice, elle s'est enrichie de main de maître par mon cher Black Angel d'un rendez-vous de toute la tribu pour que je puisse enfin rencontrer mes amis québécois! Oui, cette fois c'est la bonne, I promise I do, Blue in America, on est à J-14 et suis toute en foufelle, je vous dis pas comment, à l'idée d'une si belle aventure! Blog'n'roll! Yeah! My God que ça m'émeut! Ahlala! je capote, je suis vraiment toute émue à l'idée de tous vous voir pis de pouvoir vous prendre tous chacun dans mes bras...Ouain, snif, oups! Voilà le programme des fameuses réjouissances:

 

 

-18 h-

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- dessin fakirdesign -

 

Grande retrouvaille festive, découverte, partage, rencontre haut-sommet, émotions assurées.

 

 

 

 

 

 

-20 h-

 

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Sandra Gordon en personne nous présentera son livre, hâte de l'avoir en main afin d'enfin le lire.

 

 

-22h-

 

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Ambiance musicale et pinottes en écales, du plaisir des sens jusqu'au bout de la nuit! Yes!

 

 

 

A très tout bientôt tous! Enjoy!

Blue

 

 

24/09/2010

histoire de seins

Je n'en avais encore jamais passé, je sais pourtant qu'à partir de quarante ans il est conseillé vivement d'en faire une, mais mon appréhension de la chose me faisait y aller à reculons. Hier dans l'après-midi, j'ai pris le taureau par les cornes et surtout mon téléphone pour prendre rendez-vous, justement comme par le plus grand des hasards il restait une place: " Venez demain madame, avec votre carte vitale à 11h30, on vous attend!". Oups, j'ai dit oui quoique complétement effrayée et tendue, mais bon, fallait le faire alors pourquoi attendre, pourquoi attendre encore! J'avais quand même le sein gauche nettement plus sensible et plus gros que le droit et j'avais beau y trouver des raisons romantiques érotiques ou parce que du côté du coeur, il me fallait passer par l'imagerie, et expérimenter une mammographie. J'ai pas dormi de la nuit tellement j'étais inquiète et puis on pense au pire dans ces situations là, debout dès six heures j'étais pétrie d'angoisse, j'ai tout tenté pour qu'elle cesse, mais n'est-ce-pas, on sait quand elle vous tient à quel point elle étripe. Quand l'heure a approché je n'en menais pas large, pas honte de dire même que j'avais une peur bleue, et puis sur place, toujours sur le qui-vive on me met presque à nu dans une petite pièce de deux mètres sur deux. Là assise à attendre le poitrail découvert bien droite dans mon jean et mes bottes me vient un flash construit presque comme un court, le parcours de l'organe. C'est vrai, je me suis revue les attendre et les sentir pousser, je me suis souvenue non sans grande tendresse avoir nourri mes enfants à leur générosité et puis ressentir à m'en tendre les caresses de l'aimé les chérissant des mains, ils me paraissaient avoir fait tant de chemin, je me disais:" Pas le moment de baisser la garde, allons Blue, ils ont encore à vivre à donner, à exprimer, à susciter et à vibrer, ils ne vont pas aujourd'hui te lâcher d'un coup sec, t'inquiètes!".

Là, en plein milieu de mes réflexions poitrinaires, il me fait entrer dans une pièce froide appareillée à souhait, me met d'abord le gauche dans une sorte de moule à gauffre, pas franchement plaisante comme position et puis le droit, de face et les deux de profil. Il m'enjoint alors de le suivre pour les palper, et puis pour les échographier, c'est pas la même chose, les rayons x voient, et le sonnard lui sonde, beaucoup de précautions, c'est de la prévention, il n'y a rien à craindre. Pendant qu'il parcourt l'intérieur de l'interne de mes seins, il me parle gentiment, il est doux, il est tendre, je me laisse bercer. Il me dit qu'aucune femme à cet endroit précis n'est construite de la même manière, étonnament c'est une matière particulièrement créative, c'est pas comme les os qu'on a tous pareil, tiens je songe que c'est très poétique, puis il découvre à droite un kyste en goguette, rien de plus normal, il paraît qu'on en a tous qui traîne ici et là, quand même il le mesure et le garde en réserve, de l'autre côté, tiens en voilà un autre à peine un peu plus grand et puis, ah, une drôle de tâche noire, il revient une fois puis une deuxième dessus, ce serait un nodule. Un autre nom pour un même genre d'image! "Bon il doit être bénin, mais j'aimerais vous revoir, dans deux mois par exemple pour voir l'évolution." " Ok, docteur! ", je sens l'angoisse m'étreindre, il rajoute dans un regard complice: "Vous savez, c'est par pure précaution, c'est comme faire tenir un pantalon avec une ceinture et des bretelles!", " Ah!".

Là, je me retouve dans la petite pièce, la pièce à réfléchir, je me rhabille doucement, je les caresse un peu même au passage, comme pour les rassurer, dès fois, on a des gestes pour soi tout à fait étonnant. Je me pose sur la chaise à nouveau avant de repartir dans le monde des vivants, je verse même une larme, la santé c'est vraiment important. Je me dis, c'est beau un corps de femme, c'est beau et c'est touchant. Je pense à toutes celles qui ont vécu l'épreuve de quelque chose de grave et de mutilant à cet endroit, je me sens solidaire soudain de leur souffrance. Pouquoi ne mesure-t-on les choses auxquelles on tient qu'une fois qu'on risque de les perdre. En tout cas mon angoisse, elle, est retombée et mon appétit de vivre en est sorti encore plus aiguisé. Mon appétit de vivre et aussi celui d'aimer, et d'aimer corps et âme, fièrement, seins en avant.

 

 

22/09/2010

Christophe Miralles

" On peut dire le difficile sans hurler. "

- Christophe Miralles -

 

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Né en France en 1970, d'un père espagnol et d'une mère française, Christophe Miralles a travaillé dans la communication et l'illustration, avant de s'installer dans la ville d'Annecy pour s'adonner exclusivement à la peinture. Ayant d'abord pratiqué un art abstrait, depuis cinq ans , il élabore un vocabulaire symbolique et figuratif. Des figures simples, intemporelles et universelles, emblématiques de la présence humaine, peuplent les toiles. matière nuancée, couleurs subtiles, à l'intérieur et aux alentours des figures, seule la peinture est mise en scène.

- Françoise Monnin -

 

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"Chercher le vrai visage de quelqu'un, c'est tenter de voir au travers, de saisir l'expression de son intériorité avec l'a-priori que le mal y niche.  Ce retournement macabre du dehors de la personnalité est une violence que certains peintres et sculpteurs  exercent ici sur eux mêmes mais aussi sur autrui. Il n'y a pas d'au-delà de la souffrance pour eux, ils sont entièrement déterminés par ce rapport à l'obscénité du réel. Ils auscultent et sondent une humanité broyée par le mal.

Le visage est  une mémoire vivante. Il dessine la carte d'une histoire singulière ou partagée. Il parle sa propre langue. Raturé, convulsé, effacé, il se confronte à l'angoisse, la souffrance et la mort. Défiguré, profané, il révèle la dramatique conscience que nous avons de notre finitude. Il est  porteur d'une pulsion de mort.  La mort, elle, n'a pas de visage,  son masque est celui d'un monstre qui n'appartient pas à l'humanité.

Si le visage parle, il "existe" aussi pour être vu. L'individu avec sa part de dignité morale, philosophique  et spirituelle est en entier dans son visage. C'est pourquoi l'absence de visage  qui prive l'individu du regard de l'autre équivaut  à  une exclusion du monde des hommes. De plus, l'impossible face-à-face entre consciences interdit  la connaissance de soi.   L'effacement du visage, chez la plupart des artistes exposés,  est alors le signe d’une rupture.  Pour quelques uns cependant,  il s’agit de reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, de le transfigurer. Ainsi, ces visages dans leur indétermination peuvent être des naissances. La porte s'ouvre sur la vie, ses couleurs et sur la recherche d'un élément fondateur positif de notre humanité."


- Catherine Plassart -

 

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" La peinture est une manière d'être, la tentation de respirer dans un monde irrespirable."

- Jean Bazaine -

 

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« Tu es couvert de taches d'homme » 

Cette phrase que j'ai rencontrée dans le poème d'André Breton et qui m'a profondément marquée illustre parfaitement le propos de ma création picturale actuelle autour du « Portrait ». A partir de cette notion de portrait je cherche à créer une rencontre entre toile et public ; je réfléchis à la forme qui pourra le mieux inciter celui qui regarde à s'interroger sur sa place dans la société. Son regard plaque son vécu sur la toile et se l'approprie. 
Pour dévoiler uniquement l'humain , je recherche, dès l'ébauche de chacune de mes toiles, l'effacement, l'information minimum. Le regard du visiteur doit être une promenade parmi les ancêtres de demain.

 

- Christophe Miralles -

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J'ai rencontré Christophe Miralles lors d'une foire de l'Art à Lille, il y a quelques années déjà, j'ai été subjuguée par ces toiles, son langage m'a percutée et j'ai été émue, immédiatement. Et puis l'homme aussi est particulièrement touchant, sensible, affable et d'une grande douceur. Chacune de ses toiles porte le nom d'un vers, des noms évocateurs, des noms qui font rêver: " Lumière d'ombre", " A l'heure de l'amour et des paupières bleues, " Sous les lampes de rosée", "La pointe des pieds dans ton sommeil", " Aussi pâle que le souffle allumé", "Les attitudes de ton plaisir "... Je ne sais s'il se souvient de moi, mais moi parfaitement de lui, il me reste de cette rencontre en plus de l'émotion vive et puissante une dédicace superbe en tête de son livre.

Depuis, j'ai eu la chance et l'immense bonheur de pouvoir vivre avec une de ses toiles qui m'a été offerte par un ami de coeur, chaque jour j'y redécouvre une autre inspiration, une autre lumière en fonction sans doute des mes propres états d'âme, sa peinture a ce don d'activer en miroir votre propre regard. Certains la trouve morbide dans mon entourage, moi je la trouve humaine, profonde et inspirante, elle m'accompagne...

Merci Christophe.

 

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21/09/2010

J'aime l'art et la manière, la courtoisie le conciliabule la fantaisie les préambules. J'aime étonner et aime encore plus l'être, être séduite, être emportée inspirée révélée. J'aime recevoir du courrier aux saveurs orientales ou aux saveurs d'ailleurs, j'aime ma langue natale et j'aime m'adonner à la poésie et le tout sans réserve. J'aime l'entendre se détendre cette sorte d'harmonie, j'aime aussi les sushis, le bon vin, l'amitié, et l'amour sans limite jusqu'au bout de la nuit. J'aime la vie, me sentir vivre, suer, rêver, gourmander, écrire, réfléchir, ne rien faire. J'aime croiser les regards, j'aime la lumière et ce qui s'y reflète, mais j'aime aussi le soir pour ses soupirs d'aise surtout tard, j'aime mes insomnies. J'aime l'excentrique le fou le rock'n'roll le blues le jazz l'opéra de Verdi, surtout le Trouvère, j'aime la danse, les bons mots les traits d'esprits les belles images l'esthétique la beauté la face cachée des choses le désert  les sous-entendus la mer les collines, le corps de l'être aimé, l'odeur de mon odeur, le parfum d'un livre, l'ombre d'un doute levée, le sang dans les veines, une once d'adrénaline et l'extase. Je vais aimer Octobre et ce qu'il me réserve et les mois à venir. J'aime pas faire le plein d'essence dans ma voiture, j'aimerais tant qu'elle carbure à d'autres énergies!

 

 

20/09/2010

mal de mère

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podcast

- Texte et voix: moi-même, sarabande de la suite pour violoncelle n°4 de JSB interprétée par Pierre Fournier, mixage Barner mon prince du son -

 

 

 


15/09/2010

Oscar, Paris, la mode and me...

 

 

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13/09/2010

c'est la vie...

 

 

 " Dès lors qu'on a une vie intérieure, on mène déjà une double vie."

- Pierre Assouline -

 

 

10/09/2010

de vous à moi

Je suis là à écrire des choses insensées, des choses difficiles, des choses personelles et parfois si intimes. Là sur mes feuilles de papier, volantes... Et j'ai senti comme une sorte d'osmose qui me pousse me galvanise me transporte, une espèce d'énergie d'un genre particulier entre vous et moi! Là, au moment ou je pose des mots sur les choses, les choses de ma vie, ce petit lien infime et si particulier si vrai si ténu si présent m'encourage, m'entraîne, presque me donne des ailes, d'ange et de rapace, suis les deux à la fois. On ne nage pas en eaux troubles sans armure, aussi bizarre que celà puisse paraître, aussi antinomique, c'est finalement proche de l'homme sur la lune, il semble danser allégé funambule alors qu'il est lesté, juste en apesanteur, tout comme je me sens là... avec vous.

coup de boule

Elle n'ose pas, ne sais pas, n'imagine même pas cela possible; toute sa vie elle s'est consacrée aux autres, à les motiver, à leur donner force et courage et foi aussi. Toute sa vie, elle n'a jamais voulu peiner, faire souffrir, créer un conflit, dire un mot plus haut que l'autre. Elle a toujours pris sur elle et elle le fait encore.

Pourtant, là, elle est dans la tourmente, elle a besoin de déployer ses ailes et d'exister pour elle, de ne penser qu'à elle, de se retrouver et ça bouscule drôlement l'échiquier de sa vie, le "non" ne faisant pas partie de son dictionnaire n'ayant jamais jusqu'à présent qu'utilisé le oui mais toujours pour lui et toujours pour lui plaire, comment introduire dans son vocabulaire ce mot qu'elle ne prononce que tout bas dans ses rêves les plus intimes, comment apprendre à se défendre quand on s'est toujours tu, comment faire entendre sa réalité sa vérité son identité quand on s'est vécu toujours en demi-teinte?

Il est des coups de boule bien salvateurs parfois, suffit de commencer et d'oser se permettre même si les mots eux, les attitudes, les manières de dire sont toujours de meilleurs alliés que les gestes violents que ces gestes réflexes d'auto-défense qui en disent pourtant longs sur cette part d'intègre et d'inaliénable que l'on porte tous en soi.

L'important est de s'aimer, de prendre confiance, d'être en accord avec soi-même et avec ce qui compte pour soi au plus profond, l'important c'est d'oser, une vie ça passe si vite! Bien légitime au fond de faire quelques embardées, tout aussi légitime de tracer sa route, sa route à soi, celle d'une femme libre, sereine et épanouie.