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23/10/2010

passions éphémères

 

Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd. 
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22/10/2010

"Nulla dies sine linea"

A ce qu'il m'a dit Emile, Zola bien sûr, en a fait sa devise. Moi je l'ai découverte de sa main sur un livre qui m'est cher, d'autres signatures aussi, et puis d'autres messages, ce qui fait que je crois en l'amitié sincère, celle des mots, celle des bras et celle des coeurs qui se serrent fort sans réserve.

Le pire c'est que du coup, j'ai envie de m'épandre, j'ai envie de dire trop, j'ai envie d'un torrent! Pourtant en général, j'aime la phrase concise qui dit tout en deux mots, l'haïku de l'âme mais là j'ai besoin de matière, de glaise à pétrir, je m'imagine devant un morceau d'arbre et je voudrais en faire une sculpture à l'image de ce que je ressens, ou alors comme devant ma toile vierge déjà chargée de sens, mes pinceaux à portée de mains et puis toutes mes couleurs fabriquées par mes soins, et je me sens fébrile, fragile et forte à la fois, les mots en disent plus longs et parfois nous échappent alors je voudrais les retenir, les agencer, les modeler, leur donner ce liant pour en faire ma toile, mon cheminement, une image finale.

Les mots, c'est mille instants, mille photos, mille espaces. C'est aussi mille tourments et tant de sentiments, ils disent s'il le veulent bien, parfois il défont, ils fondent aussi, ils transpirent, ils étreignent et quand ils sortent d'un jet, ils deviennent fontaine!

J'avais avant de commencer d'écrire, là, à ce moment précis, envie de mots cassants, de mots durs de mots âpres parce que ma réalité aujourd'hui difficile m'amenait naturellement à d'abord m'en servir pour expurger, extirper, sortir ça de moi-même, et puis au milieu de mon écriture un peu ébène, je pense à autre chose, à un être aimant et chaleureux, passionné et limpide, et les mots comme par magie alors changent de couleur, j'ai plus envie de geindre, j'ai juste envie de vivre...

Force des mots. Force et puissance de la poésie, celle de la vie qui s'écoule et se déroule, qu'on saisit et qu'on subit aussi parfois. Force du regard qu'on porte sur les choses, et force de l'écoute qu'on se permet à l'éclosion et l'avenir à portée.

J'ai appris bien des choses dans ma folie d'un vol, j'ai compris bien des choses de la vie, de la mienne, et je ne sais comment faire partager ce sentiment assez simple au fond et assez audacieux, faire et aller, dominer ces petites peurs, oser, tenter, ouvrir son coeur et son esprit, faire des voyages même au creux de son lit, s'aventurer, goûter, dévorer l'espace, prendre sa place, dire, écrire, jouir, chanter, comprendre sa chance d'être en vie, ne pas la laisser à autrui et même si on essuie des plâtres, et même si on en bave, on en mange des vertes et des pas mûres, on rame, on marche parfois à reculons, toujours garder l'espoir dans notre fabrication: nulla dies sine linea, et que la vie continue, si riche à elle-même et si méchante et rude et imprévisible, douce et terrible, fraîche et pourrie, étrange et fabuleuse, écorchante et amoureuse, poétique et livide, inquiétante et tranquille, mortellement vivante!

La vivre au mieux ma foi, et le plus intensément possible, quoiqu'il arrive, quoiqu'on en dise... Je pense ça tellement fort que je me demande si ça arrive à crever votre écran! "Love", je ne vois pas d'autres voies que d'aimer, que d'aimer ce qu'on est on ce qu'on voudrait être, que d'aimer ce qu'on fait avec toute la passion possible et que de s'aimer autant que cela puisse être. Ce n'est que mon petit, humble et immense avis...

 

 

 

 

ode à l'onde

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- Diptyque Patrick Natier - Sur un vers de Paul Eluard -

 

 

 

21/10/2010

Route 132

Film vu avec Emcée et Pat au cinéma Rue Saint Denis au coeur du quartier latin, de Montréal je précise, qu'on s'emmêle pas les pinceaux, pendant que Christian faisait la lessive pour sa belle et réchauffer les lasagnes tout en buvant piane-piane comme il l'écrivait à Yvan entre deux sirotages... Ce flm m'a émue, heureusement pour moi Emcée avait tout prévu et j'ai éclusé sa réserve de mouchoirs! Un film extrêmement bien joué, tout un travail de deuil tout au long d'un trip jusqu'en Gaspésie. Evidemment les dialogues avec cet accent si cher et des images superbes, surtout celle du cimetière marin qui reste gravée en moi, si hautement symbolique, mais je ne vous en dis pas plus, j'encourage par contre mes amis québécois à aller le visionner et aux autres d'essayer de pouvoir le voir via internet, parait que c'est possible d'après le chum de Sandra mais moi, je suis pas bien calée encore pour ces choses là. Il se dégage un ton particulier du peu de films québécois que j'ai pu voir jusqu'alors, ils ont une manière bien à eux d'exprimer et de rendre la sensibilité d'un être qui me parle en direct, je dois bien l'avouer, je suis rentrée de là genre "aux larmes d'Hélène, viens-t-en remplir ton seau "! Mais le plat chaud et le vin sont venus à bout de mon émotion déclenchée ainsi à haute dose, souvent je pleure devant les films qui me touchent, ça coule tout seul, il n'y a rien à faire, j'ai les glandes lacrymales hyper développées! En tout cas si vous en avez l'occasion, voyez ce film profond et dîtes moi s'il vous a fait le même effet qu'à moi, l'éternelle trop sensible!

" Gaspille pas ta force sur ce que tu peux pas changer..."

 

20/10/2010

mes deux L.

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Laure et Laurence...

Cryomalus

 

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Le Québec recèle d'autres trésors culinaires autres que le sirop d'érable et la fameuse poutine dont je vous ai déjà chaudement parlé et grâce à la créativité et la générosité de nos hôtes, nous avons mon homme et moi fait d'autres découvertes et non des moindres. Bon, bien sûr il y a le fameux pâté chinois de Mistral et je vous parle même pas de ses binnes tant c'est un pur régal, euh oui je vous explique les binnes ce sont des fèves au lard que nous avons eu l'immense bonheur de partager lors d'un brunch enjoué quoi qu'un peu dans les vapes tous autour de la table, c'était le lendemain de la fameuse soirée, il y avait des cretons aussi, manquait juste le blé d'Inde! Là, je veux vous entretenir d'une chose particulière que personnellement je n'avais jamais bu de ma vie, un élixir doux au gosier et qui se boit avec délice, un breuvage étonnant appelé cidre de glace, le cryomalus, la combinaison du grec "cryo" voulant dire froid et du latin "malus" pour pomme. Provenant du terroir de Saint-Joseph-du-Lac, le cryomalus est entièrement conçu et produit au domaine Antolino Brongo, un ami d'Emcée et de Christian, et  c'est la nature seule qui détermine le degré de maturité des pommes du verger et le rythme par lequel le froid agit sur elles conférant ainsi toute sa saveur et sa complexité à ce cidre particulier. C'est délicieux en diable, et à boire bien frais! A déguster disent-ils sur l'élégant packaging, avec fromages, foie gras desserts ou autres plats fruitées et caramélisés, et surtout en bonne compagnie, ce qui était en l'occurrence tout à fait le cas... Je m'en commanderais bien quelques bouteilles pour la fin de l'année, je ne sais pas s'il livre ça jusqu'en France ou si je peux peut-être le trouver dans une épicerie fine et raffinée, mais franchement à vous qui êtes sur place je vous encourage à la dégustation, un breuvage qui ouvre les chakras et qui vous met en bonne disposition! Miam!

Domaine Antolino Brongo- wwwantolinobrongo.com

 

 

Touchée !

 

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" ça ne peut pas toujours ne pas arriver! "

- Gaston Miron -

 

 

19/10/2010

boomerang

J'ai pas passé une bonne nuit, des vieilles remontées difficiles et des pensées auxquelles j'essaie d'échapper et qui me rattrapent parce que je les mets en mots step by step... Et là au courrier ce matin, une nouvelle bombe de ma mère, quel timming, quel feeling, quel étonnant personnage quand même, je vais finir par croire qu'elle lit dans mes pensés, au fond peut-être que Dieu existe vraiment et qu'elle lui parle en vrai. Je reçois de sa part un livre appuyé de deux phrases simples qui en disent long, voilà regarde cet homme là témoigne de sa sortie de la drogue justement grâce au ciel et à la prière, et à la Vierge, notre sainte mère à tous, tu vois prends en de la graine, toi habitée par le diable, tu n'as qu'une seule issue, mets toi donc à genoux et demande pardon.

Evidemment je rage, ma réaction première et je me dis câlisse, peuvent pas me foutre la paix avec leur religion et avec leur poème sans cesse le même que je suis habitée par je ne sais quel démon! Moi je suis juste vivante et marquée aux fers d'une terreur difficile et de gestes malheureux, moi j'essaie juste de comprendre et d'agir, j'essaie juste d'écrire et de décrire cette vérité que personne ne veut voir ou ne peut accepter. C'est pas grand chose, je sais, je me tue à dire que le sacrifice n'est pas la bonne voie. Bien au contraire. Et que ce n'est pas en remettant à une pensée magique les clés de mon destin que je vais en sortir et mes enfants non plus et plus élargi encore l'humanité entière...

Oh! J'étais déjà black blue, ils sont coriaces quand même, et personne à l'impossible n'est tenu, non? Bon je vais pas me laisser abattre pourtant parfois j'avoue, je baisserais bien les bras et baiser les pieds du pape, qu'on me donne enfin une sorte de rédemption. Là,là, Blue, pas toi, c'est pas possible, Hein, t'as pas fait tout ce chemin pour craquer au dernier châpitre pas celui des corinthiens mais le tien. L'histoire s'écrit au fur et à mesure, ne laisse pas t'atteindre tous ces faiseurs de miracles et ces empécheurs de voir vrai, tu sais qu'ils ne peuvent pas, tu sais qu'ils souffrent aussi, tu en sais trop en fait...

Respire, écris, ressaisis-toi!

Sigh.

 

 

 

18/10/2010

carnet de voyage

De Lille à Montréal, d'un blog à la réalité, carnet de voyage, souvenirs bleus...

 

 

 

Magnifique romance au fond que ce voyage, bel aboutissement d'une longue histoire qui s'est construite jour après jour, mots après mots, j'avoue ne pas encore en revenir tant la charge émotionelle est puissante et l'aventure riche... Déambulant dans les rues en compagnie de Mistral, mon Angel Black, montée tout là-haut au top du Mont Royal avec cette vue magistrale sur tout ce Montréal que j'ai tant rêvé au fil des semaines et plus encore à l'approche du jour J, le matin au lever au sein même du Bunker que j'ai imaginé de mille et une manières, l'image de cette "églusine" qui me fascine encore par son étrangeté et par son symbole, les lumières changeantes à chaque bon matin et puis cette fête imprévue dans le quartier chinois hautement colorée et pleine d'artifices et puis ces repas animés entre amis épistolaires, tout cela me remue pas mal les méninges et j'ai encore je l'avoue bien du mal à attérir. Avec Sandra, cette longue ballade et notre plaisir simple juste d'être là ensemble et la découverte amicale et chaleureuse de son chum et puis le rire d'Emcée et son empathie si sincère, sans compter cette soirée au delà de toute espérance avec cette envie folle de déjà la refaire! Ah, que de souvenirs doux et gourmands à loisir... Et tout cela parce qu'un jour j'ai pris ma souris à bras le corps et je me suis lancée dans cet inconnu informatique et ce grand monde des blogs, si on m'avait dit, tu sais grâce à ça tu vas découvrir des contrées lointaines et des gens formidables et de l'amour et de l'amitié à tout rompre, je ne l'aurais pas cru, mais maintenant l'évidence est bien là, les blogs ne sont pas pas toujours dans tous les cas ce qu'on veut bien croire qu'ils soient ou qu'on veut nous faire croire, je dirais bien au contraire, l'expérience prouve qu'on peut se découvrir et apprendre bien plus des uns et des autres par les mots qu'on écrit, les images qu'on choisit, les musique aimées, et les ouvertures affectives qu'on se permet parce qu'on en a besoin, on a besoin, je le crois fortement et plus encore chaque jour de savoir qu'on partage des choses entre êtres humains, des valeurs, des envies, des aspirations simples, de la fantaisie, de l'humour et des espérances. C'est ce que je retiens de mon court et intense périple, cette chaleur humaine qui nous nourrit et puis cette évidence même si parfois la terre semble ne pas tourner rond et les choses ne pas avoir de sens, il y a une volonté d'un certains nombres de gens de faire autrement et de pas seulement le dire mais de le faire aussi et dans leur quotidien. Alors longue vie à cette belle aventure humaine qui est la notre du bout des doigts, de ces clics qui sortent de notre coeur direct, appuyons sur l'piton, n'hésitons surtout pas!!

 

 

 

17/10/2010

à Kevin, ma main...

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- Kevin Vigneau - Fusain de Cynthia Gauthier-

 

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Je suis revenue de Montréal avec un trésor dans mes bagages, un trésor de plus. Kevin m'a touchée au coeur avec ce petit livre relié par lui-même, papier fabriqué et peint et marouflé par ses soins. "Contes et légendes des Iles-de-la-Madeleine" d'Azade Harvey, j'ai choisi un de ces récits, il me touche et est si plein de sens. Pour toi, Kevin, et pour nous tous....

 

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Sur une musique de Djam&Fam, mise en son par mon complice Barner, juste ma voix et cette histoire si belle...

 

 

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podcast
- Les deux innocents - Azade Harvey -

 

 

 

 

 

16/10/2010

au bunker...

Dans l'antre, il me montre d'emblée l'important, l'essentiel, ce qui nous rassemble entre autres, et tout de suite je note, je saisis la phrase et je la fais aussitôt mienne, heureuse d'apprendre de sa bouche qu'un homme de cet acabit a reçu le prix nobel, faut croire quand même qu'il y a une justice ou du moins un désir de faire autrement, et j'en suis, corps et âme, ça va sans dire, un grand merci à toi Christian.

 

 

" L'écrivain a été, est et restera un mécontent. Quiconque est satisfait n'est pas capable d'écrire, quiconque est d'accord, réconclié avec la réalité, ne commetra pas l'ambitieuse folie d'inventer des réalités verbales. La vocation littéraire naît du désaccord d'un homme avec le monde, de l'intuition de déficience, d'insurrection permanente et elle n'admet pas les camisoles de force. Toutes les tentatives destinées à faire plier sa nature turbulente, indocile, échoueront."

- Mario Vargas Llosa - " Contre vent et marées " -

 


 

 

 

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Prise lors de notre géniale ballade du lendemain jusqu'au Mont Royal, j'ai eu envie d'associer cette photo à ce texte et à tout, je pense sincérement qu'il faut dépasser ses peurs et que l'écriture le permet, l'écriture permet tout, l'amour aussi voire davantage, que dire alors de l'association des deux...

 

15/10/2010

J+7, déjà!

Bon, astheure, ça se bouscule encore dans ma tête, j'ai tant d'images et d'échanges chaleureux et de surprises et de découvertes à raconter, je ne sais pas bien dans quel sens prendre tout ça, alors je me laisse faire au gré de mes idées qui arrive en masse et que je tente de trier.

Une belle histoire encore, une histoire de poutine...

 

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Bon, c'est clair qu'on ne s'imagine pas un instant ce que ça peut être et quel goût ça peut bien avoir cette affaire là, mais depuis que j'en avais entendu parler par Christian dans nos échanges épistolaires j'avais le coeur et l'estomac d'au moins en manger une, une fois dans ma vie, j'ai pas été déçue! Clair que ça vous cale un brin et que ça accroche bien mais ça se mange délicieusement même si le mélange parait déconcertant, un met constitué de frites à la base et de fromage en grains type cheddar frais genre mozzarella le tout nappé d'une sauce chaude brune indéfinissable, il y avait bien là un petit risque pour un palais français sensible à la cuisine. Ben je dois dire que j'ai vécu un ravissement, et je me suis sentie tout d'un coup de fourchette québécoise un petit peu plus encore!

 

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" Ah! c'est bon en câliiiiiiisse une poutsiiiiiiiiiiiiine!"

 

Pour rester dans le ton, disons genre boustifaille, je ne suis pas repartie de là-bas les mains vides, mes hôtes ne tenant pas à ce que je meure de faim et toujours prévoyants à mon égard, c'est très touchée que j'ai déballé mon petit panier de victuailles, enfin c'était plutôt un sac symbolique déniché par Kevin mais c'est une autre histoire, je la garde pour une suite, faut garder du mystère... Et comme souvent une photo en dit plus long qu'un discours, voici ce que j'ai ramené dans mon escarcelle, c'étit pas beau, bon et plein de promesses tout ça, je vous l'demande.

 

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Un petit cadeau tri-partite si je puis dire, Yvan lui a pensé à la bouteille de rouge, j'ignorais d'ailleurs que le Canada produisait du vin et puis bien sûr du pur sirop d'érable. Christian et sa douce, eux, ont veillé aux grains, au beurre de cacahuètes et au sirop aussi et moi qui adore ça pour le coup je suis servie, c'est la première fois que j'en vois en boîte je dois dire, et puis le lendemain de mon expérience poutinesque j'ai eu droit également au sachet de la fameuse sauce, mes fils attendent d'ailleurs de pieds fermes l'étrange et folle recette!! Et il y a devant, devant en premier plan, dans un petit pot de verre toute la douceur et le coeur d'Emcée avec sa confiture de pêche au doux sirop d'érable, faite maison, ce petit cadeau là je le déguste doucement, une petite cuillère par jour parce que je veux qu'il dure, il contient en lui tant de bons moments d'amitié partagée. J'avoue, je suis gourmande, gourmande d'un peu de tout, que ce soit de mangeaille, d'affection, de culture, d'art et de chaleur humaine. Pour ça à Montréal je me suis régalée, encore plein de choses à vous dire et puis à partager...

 

14/10/2010

mieux, ce serait insupportable!

 

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" En fait ce qu'il faut reconnaître c'est l'immense droit de cité que nous procure à tous, la blogosphère, le talent extraordinaire de ceux qui l'animent avec tant de générosités. À parcourir les différents blog-rolls qui s'y rattachent, il y a une telle énergie qui en émerge c'est, pour moi, à couper le souffle et/ou le redonner, c'est selon. Ces sincères amitiés, bien réelles, qui s'y dévelloppent et toutes celles qui restent à venir, quel merveilleux outil de communication nous avons!"

- MakesmewonderHum! - commentaire chez Christian Mistral -


la rencontre

 

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Debout à six heures, TGV à huit heures, embarquement à Orly à dix heures, décollage à onze heures et quarante cinq minutes. Deux ans et demi d'attente, sept heures de vol, un quart d'heure pour descendre de la carlingue et me voici arrivée sans trop de turbulences à Montréal, aéroport Pierre Elliott Trudeau, YUL! après avoir traversé sans le voir tapi sous un épais ouatage de nuages blancs l'océan atlantique. A cet instant précis je suis tendue comme un arc et plein d'effervescence. J'appelle Mistral, il était sous sa douche, et me dit "Blue! Rappelle-moi dans dix minutes!". C'est le nombre exact de minutes qu'il nous faudra pour traverser la douane comme une fleur, récupérer les bagages et acheter un pass pour les transports en commun valable toute la journée et attendre patiemment la navette 747 qui d'ailleurs ne se fait pas beaucoup attendre. Tout est fluide et limpide, je me sens plus sereine, une petite pluie fine nous brumise le visage et puis on arrive tranquille au coeur de la ville et là au Terminus je rappelle Christian, il est lui-même enbouchonné dans un bus, je lui dis " C'est normal, euh, que je sois devant la grande bibliothèque?" là il se met à rire, et je comprends du même coup que c'est pas un hasard! Quel meilleur endroit n'est-ce pas pour notre première rencontre. Avec Patrick, mon homme on traverse et on s'installe au bar un peu exténués, on se prend un café pour dire de se requinquer et on savoure autour déjà un peu l'accent et la vie montréalaise.

Là au bout de quelques minutes, Patrick me dit: "Je crois bien que c'est lui!", moi j'étais de dos à la porte d'entrée, alors je me retourne et... je crois que j'ai bondi! Mon coeur battait la chamade à tout rompre, devant moi, en chair et en os, un mélange d'Orson Welles et de Mr Hulot, l'unique Mistral, tout de noir vêtu, imper kaki, parapluie vert fluo, et regard rieur, ému, égal à lui-même. Il m'a prise dans ses grands bras, et on s'est embrassé avec une affection terrible et beaucoup de bonheur, la première étreinte de vieux amis qui malgré ne s'être jamais senti ainsi joue contre joue avaient le sentiment de toujours se connaître. Comment vous dire la magie de l'instant, dans cet endroit symbolique chargé d'histoire et d'écritures, émotion à son comble! Une fois les présentations faîtes entre les deux hommes, Christian a entamé sa première cigarette et nous nous sommes tous les trois un peu remués, surtout Christian et moi, engouffrés avec tout notre barda dans un premier métro jusqu'à la station Papineau...

 

 

Une émotion intense et puis plus que cela surtout une certitude qui prenait corps, notre amitié virtuelle avait une consistance et notre affection un souffle et une intelligence. Je n'oublierais jamais de ma vie ce moment là, il est gravé à jamais dans ma mémoire, puissant.

 

 

12/10/2010

J+4

 

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Pas facile de savoir par quel bout commencer, la densité, l'intensité, l'immensité, c'est difficile de l'appréhender mais finalement au fond pas si difficile à vivre! Des coeurs à l'unisson, en harmonie disons, je préfère... des curiosités, des quêtes, des ouvertures, et puis une nouvelle manière de communiquer d'être les uns avec les autres, vapeurs d'absynthe...

Ce séjour court et dense en terre montréalaise demande un tempo particulier, plus qu'un jour de grâce, une semaine peut-être, j'ai passé là quatre jours d'une rare intensité et finalement je me rends compte que j'avais le bon feeling, ce pays m'a changée. Ah! Soirée à l'Absynthe, c'est pas le tout début pour moi dans le voyage mais ç'en est un point d'orgue! Retrouver à des milliers de kilomètres des hommes et des femmes avec qui on entretient depuis un bail des relations vraies et épistolaires, sans compter qu'entre eux parfois juste à quelques mètres c'est une découverte, je vous dis pas le choc! Le choc n'est pas une question d'enveloppes ou d'effets d'annonce, le choc positif à contrario des électros est que chacun était ce qu'il transpire d'être dans ce qu'il écrit, chante ou exprime. 

MakesmewonderHum! sans en être y était plutôt sous forme liquide (merci encore), le Plumitif dans le genre fugitif mais échange très touchant enfin de mon petit coeur, Max là avec son chum épanoui, ravie j'étais de le revoir ainsi. Venise qui arrive surprise par ma taille et moi complètement émotionnée de la voir et de rencontrer enfin son Marsi d'amoureux, charmant au demeurant, Prométhée cow-boyé et empathique, Ranger que je n'imaginais pas si jeune tant se dégage de son écriture une maturité. Swann, quelle présence aussitôt sympathique, et puis Nancy et sa délicatesse, cette sensibilité à fleur, cette volonté farouche. Flash tel que je l'imaginais sans jamais l'avoir vu (Sandy m'a dit de même). Et puis Sandra elle-même, une crisse de rencontre, son artiste de mari de talent tripant en diable et puis sa musique à lui et puis ses mots à elle. Gomeux, l'étonnant à l'asti de verbe câlisse, et mon dear et si cher Yvan terriblement attentionné et curieux, présent, sensible.

Reste sans vous mentir qu'au milieu de toute ces émotions et rencontres de tout poil je dois dire que pouvoir serrer dans mes bras mon Mistral, j'entends celui que j'ai toujours eu au fond de mon coeur dans une place secrète et par là-dessus rencontrer sa plus que douce pour qui mon coeur à nouveau a doublé, a précédé les vapeurs de l'Absynthe et que jamais, jamais, je ne pourrais de ma vie oublier et mon homme non plus cette magnifique soirée.

Merci à vous, merci d'être vous, merci pour tout.

 

 

Là, vous y étiez tous, je vous avais emmenés, je vous l'avais promis, l'avez-vous donc senti?

 


 

 

08/10/2010

Jour J

Voilà, c'est parti mon kiki, je quitte la vieille Europe pour la grande Amérique! Me voici en partance pour quatre jours intenses avec tous mes amis là-bas et tous ceux que j'emmène avec moi dans mon coeur et mes tripes. C'est le jour J aussi pour un autre projet qui planait dans l'air depuis un petit moment et qui naît aujourd'hui en même temps que mon vol incroyable: le blog's inspirant. Et en première mouture, pour ouvrir le bal voici le "made in Blue" concocté par Laure K, première mouture d'une saga à tiroirs, une façon pour moi d'être encore avec vous, tout en étant là-bas. J'espère que ça va vous plaire ou vous interpeller! Enjoy et à bientôt! Love.

 

 

 

07/10/2010

J-1

 

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06/10/2010

J-2

 

 

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- Photo Laurence G. -

 

 

Il y a quelque chose de magique dans l’idée du voyage, j’ai toujours aimé ça je dois dire ; découvrir d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres manières de penser et de vivre. Je trouve que ça ouvre l’esprit et que ça nourrit l’âme. J’aime devoir m’adapter à un autre rythme, une autre musique, un autre tempo, entendre de nouveaux mots et puis d’autres accents, sentir d’autres horizons, approcher d’autres odeurs, goûter à d’autres gourmandises, j’aime bien devoir appréhender la vie autrement. Chaque fois que je bouge dans un nouvel endroit, une nouvelle contrée ou un nouveau pays, j’ai la même envie complètement incroyable de m’y installer et j’y projette l’avenir. En Afrique comme en Polynésie, Londres ou bien New-York, aux portes du désert marocain, au fin fond de l’Espagne, sur les côtes portugaises ou les rochers de la puissante Sicile, partout me vient l’envie de poser ma tente et de tisser une nouvelle histoire, une histoire de vie, de partage, d’aventure et d’écriture aussi. Là, je sais, ça risque de me faire pareil, mon imaginaire va aller bon train et mon cœur s’emballer, le Québec demain? Je ne vais pas y échapper! Hé,hé...

 

05/10/2010

J-3

Il me semble qu'après je ne serais plus la même, comme si allait s'opérer en moi une métamorphose...je le ressens mais je ne me l'explique pas.

 

04/10/2010

J-4

Je voulais la faire comme ça:

Cauchemars, angoisses, suées, idées noires, catastrophes, idées terribles, idées pourries, tout et n'importe quoi me passent par la tête! Et si ce jour là, le jour J, le jour que j'attends, fébrile et impatiente: mon réveil ne sonne pas, si j'oublie les billets d'avion une fois dans le train, si j'ai mal lu la date de validité de mon passeport, et si le train qui m'amène à l'aéroport ne part pas cause de grève ou cause de travaux sur la voie, cause de chien écrasé, et si c'est l'avion lui qui reste cloué au sol, et si le pilote n'y est pas, si une bande d'allumés décide de le détourner je ne sais où, et si un prince arabe me kidnape avant la date, et si je me casse la gueule dans les escaliers, et si et si et si et si et quoi encore... j'en passe et des meilleures des plus incroyables au plus que possibles! Faudrait dès fois pouvoir débrancher sa cervelle pour dormir tranquillement sans penser au pire et vivre que le bon, la merveilleuse idée que tout va être fluide, aérien, jubilatoire, que tout va baigner, rouler, voler, attérir sans dommage, arriver jusqu'à vous...

Hum!

J'ai aussi pensé à un genre comme ça:

Flûte, câlice, ô calvaire, ostie, saint-chrême, câlice d'esti de calvaire de tabarnak d'asti d'ciboire de sainte-viarge, pas de plantes à l'Absynthe!

Bon!

Finalement, ce matin au réveil j'ai eu envie plutôt de le faire plus profond, suite à une discussion hier tôt au saut du lit avec Laurence, qui m'a gentiment accueillie chez elle pour le week-end, justement sur ce J. et tout ce qu'il m'inspire, et tout ce qu'il remue de très profond en moi, bien plus même que je ne m'y attendais! C'est que, je suis sensible et le mot est faible à toute cette amitié qui s'est construite dans le temps et au travers des mots échangés ici et là, au travers d'émotions, au travers d'images et autres suggestions. On ne s'est jamais vu de chair mais c'est tout comme sauf que ça ne l'est pas, je sens je suis toute chose à l'idée de vous voir mes amis de là-bas, à l'idée de vous entendre, à l'idée de vous prendre dans mes bras. Mon sang devient liqueur, j'ai le coeur qui chavire, j'ai la vue qui s'embrume et le cerveau qui bout. Il n'y a pas de virtuel, mon amour est réel, et je me demande comment je vais être dans les jours qui arrivent vu l'état dans lequel déjà je me trouve là, maintenant, aujourd'hui... comment je vais tenir sur mes quilles quand je vais poser enfin mes pieds sur votre terre. "Grab a plane" m'a-t-il dit un jour, et voilà plus que quatre petits jours et je grabe le plane pour venir jusqu'à vous, mon émotion est dense, je dois dire, j'avoue. A bientôt les amis, quand même y'a pas à dire, les blogs quelle aventure, quelle étonnante aventure humaine, quelle merveilleuse invention, quel échange formidable, de l'inoubliable là en perspective, de l'inoubliable, oui, de l'intense, du puissant, du léger aussi, du vrai, du tendre, du violent, du sincère, du vivant en maudit, du tripant, de la vie!