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02/10/2010

fin de soirée...

 

01/10/2010

ouverture

En écho au défifoto du mois...

 

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" Il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel."

- Victor Hugo -

 

 

30/09/2010

Écrire

 

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- calligraphie de Jean-Fréderic Crevon -

 

Écrire. Écrire pour obéir au besoin que j'en ai.

Écrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler.

Écrire pour ne plus avoir peur.

Écrire pour ne pas vivre dans l'ignorance.

Écrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé mon enfance.

Écrire pour me parcourir, me découvir. Me révéler à moi-même.

Écrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer.

Écrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves.

Écrire pour déterrer ma voix.

Écrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier.

Écrire pour épurer mon oeil de ce qui conditionnait sa vision.

Écrire pour conquérir ce qui m'a été donné.

Écrire pour susciter cette mutation qui me fera naître une seconde fois.

Écrire pour devenir toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que je vis.

Écrire pour tenter de voir plus loin que mon regarde ne porte.

Écrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis.

Écrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite.

Écrire pour retrouver - par delà la lucidité conquise - une naïveté, une spontanéité, une transparence.

Écrire pour affiner et aiguiser mes perceptions.

Écrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis.

Écrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus de liberté.

Écrire pour produire la lumière dont j'ai besoin.

Écrire pour m'inventer, me céer, me faire exister.

Écrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps.

Écrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir, au terme de chaque instant.

Pour faire que la mort devienne une compagne de chaque jour.

Écrire pour donner sens à ma vie.

Pour éviter qu'elle ne demeure une terre en friche.

Écrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade.

Écrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable. Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre dans sa part la plus intime. Des mots qui auraont peut-être la chance de le révéler à lui-même. De l'aider à se connaître et à cheminer.

Écrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. Apprendre à mieux aimer.

Écrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où enfoui dans la source j'accéde à l'intemporel, l'mpérissable, le sans-limite.

 

- Charles Juliet -

 

 

 

 

27/09/2010

de l'amour et du reste...

On pense en savoir plus avec l'âge et le temps, on a tellement vu de rivières s'écouler, de larmes se verser, et tant de temps perdu! Et pourtant il reste une matière tactile, une de ces matières qui fait couler tant d'encre, tant de sperme, tant de sécrétions en tout genre, qu'on pense vieux de la vieille en avoir fait le tour, que nenni, la blousaille elle a son mot à dire, et avec brio, ça va sans dire!

Ce soir, j'étais en tête à tête avec deux de mes fils, leur père parti plus loin... Etonnament certaines choses se disent, notamment ces choses du coeur, à croire qu'il faut le contexte adéquat pour ces ébauches aquarellées de découvrir l'amour. Je sais bien qu'une mère n'est pas la mieux placée dans ce genre de confidence alors je la joue fine, édulcorée, malhabile, dans le fond comment pourrais-je savoir ce qui se passe dans la tête d'une femme en devenir d'à peine dix-sept ans, moi je n'ai pas le souvenir ancré de même les avoir eus, c'est dire à quel point je suis mal placée, mais mon fils me parle, je l'écoute, je l'entends, et je lui dis: " Les femmes c'est tout un continent ! "...

Elles t'attendent vulnérable et elles te veulent fort. Elles aspirent à la poésie qui t'habite et aiment te sentir en elle, elles te veulent à elle mais ne supportent pas que tu deviennes caniche, elles t'attendent sincère et t'adorent bad boy! Au fond elles sont dans la même équation, elles se cherchent dans l'amour que tu leur portes, tout comme toi tu attends un miroir de toi-même.

Je n'ai que des fils, j'ai par chance des hommes auprès de moi, des hommes en devenir, aimants et stupéfiants de grâce et de sincérité. Je suis fière d'être leur mère. Et je découvre pourtant chaque jour qui passe parce que j'écoute, parce que j'y suis sensible toute cette difficulté à être en accord, je le déplore mais j'en prends acte.

Au fond, je me dis, quelle chance d'avoir à vivre tout ce que je vis grâce à eux, chair de ma chair. Si je suis un ancrage, ils sont mon équilibre et la confiance qu'ils ont tous en moi m'émeut, me touche, et puis me galvanise. Je me dis là ce soir, pour vous en confidence, que les enfants sont l'avenir du monde, en tout cas, qu'ils nous donnent pour peu qu'on les entende bien plus que tout ce qu'on a pu leur offrir, et ça c'est magnifique, pour moi c'est pareil à l'amitié, on sème et ce qu'on récolte est multiplié, j'aime me sentir vivante près d'eux et j'aime la vie qu'ils aiment en moi et attendent! J'avoue jusqu'à présent ne pas connaître meilleure et plus puissante énergie que l'amour...

 

 

26/09/2010

Tribal, tripal, trivial!

Une soirée triathlon rock de choc est prévue le Samedi 9 Octobre 2010 à l'Absynthe, 1738 Saint Denis, au coeur de Montréal. Essentiellement organisée par Sandy pour la sortie de ses corpuscules et du disque de son chum Frederic Mas the nice, elle s'est enrichie de main de maître par mon cher Black Angel d'un rendez-vous de toute la tribu pour que je puisse enfin rencontrer mes amis québécois! Oui, cette fois c'est la bonne, I promise I do, Blue in America, on est à J-14 et suis toute en foufelle, je vous dis pas comment, à l'idée d'une si belle aventure! Blog'n'roll! Yeah! My God que ça m'émeut! Ahlala! je capote, je suis vraiment toute émue à l'idée de tous vous voir pis de pouvoir vous prendre tous chacun dans mes bras...Ouain, snif, oups! Voilà le programme des fameuses réjouissances:

 

 

-18 h-

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Grande retrouvaille festive, découverte, partage, rencontre haut-sommet, émotions assurées.

 

 

 

 

 

 

-20 h-

 

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Sandra Gordon en personne nous présentera son livre, hâte de l'avoir en main afin d'enfin le lire.

 

 

-22h-

 

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Ambiance musicale et pinottes en écales, du plaisir des sens jusqu'au bout de la nuit! Yes!

 

 

 

A très tout bientôt tous! Enjoy!

Blue

 

 

24/09/2010

histoire de seins

Je n'en avais encore jamais passé, je sais pourtant qu'à partir de quarante ans il est conseillé vivement d'en faire une, mais mon appréhension de la chose me faisait y aller à reculons. Hier dans l'après-midi, j'ai pris le taureau par les cornes et surtout mon téléphone pour prendre rendez-vous, justement comme par le plus grand des hasards il restait une place: " Venez demain madame, avec votre carte vitale à 11h30, on vous attend!". Oups, j'ai dit oui quoique complétement effrayée et tendue, mais bon, fallait le faire alors pourquoi attendre, pourquoi attendre encore! J'avais quand même le sein gauche nettement plus sensible et plus gros que le droit et j'avais beau y trouver des raisons romantiques érotiques ou parce que du côté du coeur, il me fallait passer par l'imagerie, et expérimenter une mammographie. J'ai pas dormi de la nuit tellement j'étais inquiète et puis on pense au pire dans ces situations là, debout dès six heures j'étais pétrie d'angoisse, j'ai tout tenté pour qu'elle cesse, mais n'est-ce-pas, on sait quand elle vous tient à quel point elle étripe. Quand l'heure a approché je n'en menais pas large, pas honte de dire même que j'avais une peur bleue, et puis sur place, toujours sur le qui-vive on me met presque à nu dans une petite pièce de deux mètres sur deux. Là assise à attendre le poitrail découvert bien droite dans mon jean et mes bottes me vient un flash construit presque comme un court, le parcours de l'organe. C'est vrai, je me suis revue les attendre et les sentir pousser, je me suis souvenue non sans grande tendresse avoir nourri mes enfants à leur générosité et puis ressentir à m'en tendre les caresses de l'aimé les chérissant des mains, ils me paraissaient avoir fait tant de chemin, je me disais:" Pas le moment de baisser la garde, allons Blue, ils ont encore à vivre à donner, à exprimer, à susciter et à vibrer, ils ne vont pas aujourd'hui te lâcher d'un coup sec, t'inquiètes!".

Là, en plein milieu de mes réflexions poitrinaires, il me fait entrer dans une pièce froide appareillée à souhait, me met d'abord le gauche dans une sorte de moule à gauffre, pas franchement plaisante comme position et puis le droit, de face et les deux de profil. Il m'enjoint alors de le suivre pour les palper, et puis pour les échographier, c'est pas la même chose, les rayons x voient, et le sonnard lui sonde, beaucoup de précautions, c'est de la prévention, il n'y a rien à craindre. Pendant qu'il parcourt l'intérieur de l'interne de mes seins, il me parle gentiment, il est doux, il est tendre, je me laisse bercer. Il me dit qu'aucune femme à cet endroit précis n'est construite de la même manière, étonnament c'est une matière particulièrement créative, c'est pas comme les os qu'on a tous pareil, tiens je songe que c'est très poétique, puis il découvre à droite un kyste en goguette, rien de plus normal, il paraît qu'on en a tous qui traîne ici et là, quand même il le mesure et le garde en réserve, de l'autre côté, tiens en voilà un autre à peine un peu plus grand et puis, ah, une drôle de tâche noire, il revient une fois puis une deuxième dessus, ce serait un nodule. Un autre nom pour un même genre d'image! "Bon il doit être bénin, mais j'aimerais vous revoir, dans deux mois par exemple pour voir l'évolution." " Ok, docteur! ", je sens l'angoisse m'étreindre, il rajoute dans un regard complice: "Vous savez, c'est par pure précaution, c'est comme faire tenir un pantalon avec une ceinture et des bretelles!", " Ah!".

Là, je me retouve dans la petite pièce, la pièce à réfléchir, je me rhabille doucement, je les caresse un peu même au passage, comme pour les rassurer, dès fois, on a des gestes pour soi tout à fait étonnant. Je me pose sur la chaise à nouveau avant de repartir dans le monde des vivants, je verse même une larme, la santé c'est vraiment important. Je me dis, c'est beau un corps de femme, c'est beau et c'est touchant. Je pense à toutes celles qui ont vécu l'épreuve de quelque chose de grave et de mutilant à cet endroit, je me sens solidaire soudain de leur souffrance. Pouquoi ne mesure-t-on les choses auxquelles on tient qu'une fois qu'on risque de les perdre. En tout cas mon angoisse, elle, est retombée et mon appétit de vivre en est sorti encore plus aiguisé. Mon appétit de vivre et aussi celui d'aimer, et d'aimer corps et âme, fièrement, seins en avant.

 

 

22/09/2010

Christophe Miralles

" On peut dire le difficile sans hurler. "

- Christophe Miralles -

 

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Né en France en 1970, d'un père espagnol et d'une mère française, Christophe Miralles a travaillé dans la communication et l'illustration, avant de s'installer dans la ville d'Annecy pour s'adonner exclusivement à la peinture. Ayant d'abord pratiqué un art abstrait, depuis cinq ans , il élabore un vocabulaire symbolique et figuratif. Des figures simples, intemporelles et universelles, emblématiques de la présence humaine, peuplent les toiles. matière nuancée, couleurs subtiles, à l'intérieur et aux alentours des figures, seule la peinture est mise en scène.

- Françoise Monnin -

 

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"Chercher le vrai visage de quelqu'un, c'est tenter de voir au travers, de saisir l'expression de son intériorité avec l'a-priori que le mal y niche.  Ce retournement macabre du dehors de la personnalité est une violence que certains peintres et sculpteurs  exercent ici sur eux mêmes mais aussi sur autrui. Il n'y a pas d'au-delà de la souffrance pour eux, ils sont entièrement déterminés par ce rapport à l'obscénité du réel. Ils auscultent et sondent une humanité broyée par le mal.

Le visage est  une mémoire vivante. Il dessine la carte d'une histoire singulière ou partagée. Il parle sa propre langue. Raturé, convulsé, effacé, il se confronte à l'angoisse, la souffrance et la mort. Défiguré, profané, il révèle la dramatique conscience que nous avons de notre finitude. Il est  porteur d'une pulsion de mort.  La mort, elle, n'a pas de visage,  son masque est celui d'un monstre qui n'appartient pas à l'humanité.

Si le visage parle, il "existe" aussi pour être vu. L'individu avec sa part de dignité morale, philosophique  et spirituelle est en entier dans son visage. C'est pourquoi l'absence de visage  qui prive l'individu du regard de l'autre équivaut  à  une exclusion du monde des hommes. De plus, l'impossible face-à-face entre consciences interdit  la connaissance de soi.   L'effacement du visage, chez la plupart des artistes exposés,  est alors le signe d’une rupture.  Pour quelques uns cependant,  il s’agit de reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, de le transfigurer. Ainsi, ces visages dans leur indétermination peuvent être des naissances. La porte s'ouvre sur la vie, ses couleurs et sur la recherche d'un élément fondateur positif de notre humanité."


- Catherine Plassart -

 

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" La peinture est une manière d'être, la tentation de respirer dans un monde irrespirable."

- Jean Bazaine -

 

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« Tu es couvert de taches d'homme » 

Cette phrase que j'ai rencontrée dans le poème d'André Breton et qui m'a profondément marquée illustre parfaitement le propos de ma création picturale actuelle autour du « Portrait ». A partir de cette notion de portrait je cherche à créer une rencontre entre toile et public ; je réfléchis à la forme qui pourra le mieux inciter celui qui regarde à s'interroger sur sa place dans la société. Son regard plaque son vécu sur la toile et se l'approprie. 
Pour dévoiler uniquement l'humain , je recherche, dès l'ébauche de chacune de mes toiles, l'effacement, l'information minimum. Le regard du visiteur doit être une promenade parmi les ancêtres de demain.

 

- Christophe Miralles -

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J'ai rencontré Christophe Miralles lors d'une foire de l'Art à Lille, il y a quelques années déjà, j'ai été subjuguée par ces toiles, son langage m'a percutée et j'ai été émue, immédiatement. Et puis l'homme aussi est particulièrement touchant, sensible, affable et d'une grande douceur. Chacune de ses toiles porte le nom d'un vers, des noms évocateurs, des noms qui font rêver: " Lumière d'ombre", " A l'heure de l'amour et des paupières bleues, " Sous les lampes de rosée", "La pointe des pieds dans ton sommeil", " Aussi pâle que le souffle allumé", "Les attitudes de ton plaisir "... Je ne sais s'il se souvient de moi, mais moi parfaitement de lui, il me reste de cette rencontre en plus de l'émotion vive et puissante une dédicace superbe en tête de son livre.

Depuis, j'ai eu la chance et l'immense bonheur de pouvoir vivre avec une de ses toiles qui m'a été offerte par un ami de coeur, chaque jour j'y redécouvre une autre inspiration, une autre lumière en fonction sans doute des mes propres états d'âme, sa peinture a ce don d'activer en miroir votre propre regard. Certains la trouve morbide dans mon entourage, moi je la trouve humaine, profonde et inspirante, elle m'accompagne...

Merci Christophe.

 

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21/09/2010

J'aime l'art et la manière, la courtoisie le conciliabule la fantaisie les préambules. J'aime étonner et aime encore plus l'être, être séduite, être emportée inspirée révélée. J'aime recevoir du courrier aux saveurs orientales ou aux saveurs d'ailleurs, j'aime ma langue natale et j'aime m'adonner à la poésie et le tout sans réserve. J'aime l'entendre se détendre cette sorte d'harmonie, j'aime aussi les sushis, le bon vin, l'amitié, et l'amour sans limite jusqu'au bout de la nuit. J'aime la vie, me sentir vivre, suer, rêver, gourmander, écrire, réfléchir, ne rien faire. J'aime croiser les regards, j'aime la lumière et ce qui s'y reflète, mais j'aime aussi le soir pour ses soupirs d'aise surtout tard, j'aime mes insomnies. J'aime l'excentrique le fou le rock'n'roll le blues le jazz l'opéra de Verdi, surtout le Trouvère, j'aime la danse, les bons mots les traits d'esprits les belles images l'esthétique la beauté la face cachée des choses le désert  les sous-entendus la mer les collines, le corps de l'être aimé, l'odeur de mon odeur, le parfum d'un livre, l'ombre d'un doute levée, le sang dans les veines, une once d'adrénaline et l'extase. Je vais aimer Octobre et ce qu'il me réserve et les mois à venir. J'aime pas faire le plein d'essence dans ma voiture, j'aimerais tant qu'elle carbure à d'autres énergies!

 

 

20/09/2010

mal de mère

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podcast

- Texte et voix: moi-même, sarabande de la suite pour violoncelle n°4 de JSB interprétée par Pierre Fournier, mixage Barner mon prince du son -

 

 

 


18/09/2010

re-court

Il l'a écrit. Elle l'a imagé. Je l'ai dit. Mais pas essayé. C'est Terrible! Le court qui en dit long. Piqué à Mokhtar. Fort. Puissant. Ça déchire. Ça va à l'essentiel. Ça pogne en dedans. Ça électrise. Fascinant. Tout dans un mot. Ou deux. Trois maximum. Sacré exercice. Knock Out. Au tapis. Au coeur. A l'estocade. Vivant.

 

17/09/2010

court

 

 

15/09/2010

Oscar, Paris, la mode and me...

 

 

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13/09/2010

c'est la vie...

 

 

 " Dès lors qu'on a une vie intérieure, on mène déjà une double vie."

- Pierre Assouline -

 

 

10/09/2010

de vous à moi

Je suis là à écrire des choses insensées, des choses difficiles, des choses personelles et parfois si intimes. Là sur mes feuilles de papier, volantes... Et j'ai senti comme une sorte d'osmose qui me pousse me galvanise me transporte, une espèce d'énergie d'un genre particulier entre vous et moi! Là, au moment ou je pose des mots sur les choses, les choses de ma vie, ce petit lien infime et si particulier si vrai si ténu si présent m'encourage, m'entraîne, presque me donne des ailes, d'ange et de rapace, suis les deux à la fois. On ne nage pas en eaux troubles sans armure, aussi bizarre que celà puisse paraître, aussi antinomique, c'est finalement proche de l'homme sur la lune, il semble danser allégé funambule alors qu'il est lesté, juste en apesanteur, tout comme je me sens là... avec vous.

coup de boule

Elle n'ose pas, ne sais pas, n'imagine même pas cela possible; toute sa vie elle s'est consacrée aux autres, à les motiver, à leur donner force et courage et foi aussi. Toute sa vie, elle n'a jamais voulu peiner, faire souffrir, créer un conflit, dire un mot plus haut que l'autre. Elle a toujours pris sur elle et elle le fait encore.

Pourtant, là, elle est dans la tourmente, elle a besoin de déployer ses ailes et d'exister pour elle, de ne penser qu'à elle, de se retrouver et ça bouscule drôlement l'échiquier de sa vie, le "non" ne faisant pas partie de son dictionnaire n'ayant jamais jusqu'à présent qu'utilisé le oui mais toujours pour lui et toujours pour lui plaire, comment introduire dans son vocabulaire ce mot qu'elle ne prononce que tout bas dans ses rêves les plus intimes, comment apprendre à se défendre quand on s'est toujours tu, comment faire entendre sa réalité sa vérité son identité quand on s'est vécu toujours en demi-teinte?

Il est des coups de boule bien salvateurs parfois, suffit de commencer et d'oser se permettre même si les mots eux, les attitudes, les manières de dire sont toujours de meilleurs alliés que les gestes violents que ces gestes réflexes d'auto-défense qui en disent pourtant longs sur cette part d'intègre et d'inaliénable que l'on porte tous en soi.

L'important est de s'aimer, de prendre confiance, d'être en accord avec soi-même et avec ce qui compte pour soi au plus profond, l'important c'est d'oser, une vie ça passe si vite! Bien légitime au fond de faire quelques embardées, tout aussi légitime de tracer sa route, sa route à soi, celle d'une femme libre, sereine et épanouie.

 

08/09/2010

La sphinxogenèse bleue

 

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Le groom céleste, qui la conduisit

Jusqu'au fil tranchant du funambule,

La tenait, encore graine, dans la paume de sa main.

Lui seul avait chronométré ce jour des hautes conjonctions,

Quand les autres étaient tapis,

Derrière leurs verrous, tout grelottants!

Il criait, en voyant la canne du danseur aveugle

Déchirer l'abîme de l'éclipse:

"Solalune! Solalune! Solalune!"

Quartiers ouverts aux orbes des germinations!

Et la canne d'enfanter ses courbes,

Dans la posture de tant  d'éveils.

Princesse bleue, dansez-moi votre inchoative venue!

Ô quenouilles des rencontres!

Tramez de désir,

Chantez à loisir

Cette sphinxogenèse si féline!

C'est d'elle la grande fêlure,

Passage bleu-gris

De constellations habitant leurs maisons,

Aux lancers de nos tarots.

Vole cri, vole,

Jusqu'aux cimes,

Pour la dire,

Cette semence

Ivre de rosée

Qui se souvient de son âme phréatique!

Elle glissera sur les arbres,

Comme un duvet d'épi solaire.

"Elle naît, elle naît!" dirent les bardes.

Clameurs d'élans libres.

Ils l'annoncèrent,

S'offrant dans le parfum

Qui, à jamais, la dessine

Avec cette canne accordéon ouverte en horizons.

Sa  danse ailée

Lui rappelait le galop des glaçons

Dans son verre ivre 

Du  martèlement des gouttes de pluie

Sur le clavier des arbres souriant

En tourbillons feuillus.

Ils l'accueillaient, ELLE,

Se continuant en élytres

De feux d'être,

En élytres de larmes

Eclairant l'eucalyptus de la gare,

Jusqu'au point où la valise du départ

Se posa en bris qui séparent,

En sanglots  de mouchoirs

Là où, torride, le vent  la reçoit encore,

Sous les toits abandonnés, depuis bien des saxifrages.

Ah! sabliers de mes douleurs,

Tailles de mes silex érigés

En sarments calligraphes!

Récitez-lui vos serments

Pour qu'elle surgisse et revienne de ses mots morts,

Fille bleue grisée  d'éclipses!

 

- Mokhtar El Amraoui -


  

 

07/09/2010

7 Septembre 2010

 

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- Sandra Gordon par Martine Doyon -

 

 

Même de loin, je partage son angoisse, sa joie aussi sans doute et sa fierté! Aujourd'hui ça n'est pas un jour comme les autres, c'est la rentrée, la rentrée littéraire de la maison d'édition qui lui ouvre la voie, la voie qu'elle trace depuis toute petite ayant dès son plus jeune âge inventé et écrit des tas de petites histoires, des pièces de théâtre, des paroles de chanson et plus tard des nouvelles. Alors là, au milieu d'une flopée d'écrivains installés et reconnus, je ne les connais pas tous, il y a du beau monde, elle est dans la liste à sa place alphabétique et ça m'a fait chaud au coeur quand je l'ai trouvé là, avant Nancy Huston...

 

"... Les livres sont la source la plus vive d'émois, de compréhension des êtres, de consolation lorsqu'ils vous trompent, d'espérance lorsque vous les aimez, de rigueur lorsque vous devez oublier. "

- Jean Ethier-Blais, Dictionnaire de moi-même -

La maison Lémeac a le plaisir de vous inviter au cocktail de sa rentrée littéraire 2010, le mardi 7 septembre à 17 heures, Montréal

 

 

 

Evidemment, je ne peux pas y être de chair, pour des raisons économiques et logistiques essentiellement et je le déplore, je le déplore vraiment, car il y a des événements dans une vie qu'on se doit de vivre, je trouve, et celui-là en est un.

Sandra Gordon, en plus d'avoir bigrement du talent, une belle sensibilité, un humour décapant et une présence intense dans son écriture truculente à souhait vivante et émouvante, est devenue au fil du temps qui passe une véritable amie en plus d'être comme dirait Christian Mistral, chef de notre tribu, notre Sandy génie! Sa cour à Scrap vaut vraiment le détour, il s'en est passé là-bas au cours des mois passés, et je ne fais aucun souci quant à l'imaginaire qu'elle a dû déployé avec son style bien à elle dans ce premier roman.

 

 

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Alors, pour elle, pour mes amis la-bas qui y seront sans doute, et pour toute la tribu, j'aurais bien volontiers pris le premier avion pour partager ensemble ce moment historique. Bon, ce n'est, que partie remise, je suppose et l'espère, elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin et elle me donnera, c'est certain, une nouvelle occasion de la prendre dans mes bras et de la congratuler. En attendant d'avoir en mains les fameux corpuscules, je vous invite à lire la quatrième de couverture et puis un court extrait là, histoire de vous mettre en bouche:

 

" Pneus usagés, véhicule d'occasion, antirouille et transmission, crémaillères et pompe à eau, débosselage-peinture, installation et balancement, Jacquot-to, le roi des pièces usagées, achat de voiture pour la feraille, alignement électronique, changement d'huile express, mise au point, entretien et réusinage. Sans rendez-vous. Pour mieux vous servir.

Lucie venait de trouver son salut au sortir de la route 117, dans un garage flanqué aux abords de la ville de Saint-Jovite. Une fumée dense s'échappait du capot depuis une dizaine de minutes. Elle éteignit le moteur et se dirigea vers son sauveteur qui, la chienne aux hanches, se frottait les mains enduites d'une substance verte et gélatineuse.

- Ce sera pas avant demain, pauvre fille. "

- Sandra Gordon -


Quatrième de couverture:

Lucie, malmenée par son ami Geoffroy, plaque tout, quitte la ville et roule jusqu'à ce que sa voiture tombe en panne. Elle échoue dans un petit village des Laurentides et y rencontre une faune locale avec ses habitudes qu'elle mettra un certain temps à apprivoiser. Grande lectrice de l'écrivain Korsakoff, elle le rencontrera par hasard alors que le romancier, alcoolique fini, fait le tour des bibliothèques municipales de la région pour y dérober les exemplaires de ses livres et les brûler en plein air, dans une sorte de fournaise expiatoire. Mais l'écrivain cache un secret que Lucie finira par découvrir tandis que son passé la rattrape. 

Les corpuscules de Krause est l'enfant naturel qui serait né des semences de Réjean Ducharme et Charles Bukowski pendant le tournage d'une comédie de situation. Lecteurs politiquement corrects, abstenez-vous. 

Sandra Gordon est née en 1979 et vit à Montréal. Elle tient sur Internet, depuis quelques années, un blogue intitulé La cour à scrapLes corpuscules de Krause est son premier roman. 

- Jean Barbe, éditeur © Leméac Éditeur

 

 

*

Moi, ça m'arrache s'tie, Sandy, je te l'dis tout de go, de ne pouvoir en être, surtout que je sais que là, sans rire tu vas avoir ton voyage, câlice, bon, t'inquiètes! C'est bien d'aller jusqu'au boutte du chemin, jusqu'au boutte de sa nuit, de ses espérances, de ses rêves, de ses réjouissances! Enjoy, my dear, enjoy mon amie, mon coeur est avec tisote, tout entier, tout à toi!  

Blue

PS: Dans un dernier sursaut, disons, de folie douce, tsé bien que j'en ai en masse, j'ai zieuter les horaires, bon! (tousse,tousse) Si je prends l'avion au départ de Paris à 16h10, ça veut dire TGV de 13h de Lille, c'est bon malgré la grève aujourd'hui à la SNCF il est maintenu, j'peux être alors à Montréal  YUL à 17h30, là je saute dans un taxi direct le p'tit Moulinsart, je te vois rayonnante au milieu de tes pairs, superbe! Je suis toute en foufelle de croiser enfin quelques amis québécois, je verse une larme, et bois à ta santé, cheers! J'en profite pour remercier Johnny B; de son invitation, d'embrasser Black Angel et sa douce soie Emcée, peut-être de jaser avec Kevin et poser mes foufounes un instant avec vous tous, magique!! et puis une fois de plus je te fais un bec et je me sauve telle un elfe, 22h45 YUL de nouveau, arrivée demain CDG 11h30 heure locale, juste à temps pour mon rendez-vous chez Vivienne Westwood à 12h15, ça peut encore le faire! Bon Dieu qu'est ce que j'vais me mettre, j'peux quand même pas arriver attifée comme la chienne à Jacques!! Hé,hé,hé...


 

05/09/2010

notre besoin de consolation...

 

 

Une pensée pour Terrible, un merci à Louis-Paul...

03/09/2010

petit topo local

 

 

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 Ce week-end, dans ma bonne ville de Lille, c'est la fameuse Braderie, vieille de six siècles, ça ne date pas d'aujourd'hui sauf que ça a pris de l'importance doucement mais sûrement, au fil du temps. Que je vous explique un peu le topo: des milliers de bradeux qui se frottent au commerce, sur des dizaines de kilomètres de trottoirs et ce, pendant deux jours durant. On peut tout vendre même son âme et tout acheter, bon peut-être pas une âme, et les badauds affluent du monde entier par milliers eux aussi, pour dénicher la perle rare, l'objet de ses rêves, le bouquin introuvable, de quoi rhabiller la marmaille, la croûte qui trônera sur le manteau de la cheminée du salon, la paire de fauteuils de soir d'été ou de veillées d'hiver, que sais-je encore! Les gosses vendent leurs jouets-de-quand-ils-étaient-petits pour s'offrir ceux-de-quand-ils-seront-grands, les jeunes fashionistas flairent la fringue de luxe ou le sac vintage à faire pâlir les copines, pendant que ces dames papotent entre elles, se marrent, et font de petites affaires et que la majorité des messieurs, sauf, bien sûr, s'ils sont de la partie, se mettent aux terrasses bondées à boire des bières. Les rues changent de couleurs, d'ambiances, d'odeurs aussi: graillon, friture, merguez, hot-dog, blé d'inde grillé, paninis, tartes faites maison, fricadelle, barbe à papa pomme d'amour morritos, Blanche de Brugges, Blonde de Cassel, fragrances d'humains en chaleur et en nombre, sueurs, pieds, haleines, parfums de supermarché ou des plus raffinés donnent un cocktail des plus ahurissants pour les narines sensibles et puis, par-dessus tout, cerise sur le gâteau, pour donner ce piquant d'atypique, il y a l'odeur subtile et indicible des fameuses moules-frites, car il faut que je vous dise la tradition locale en ces jours bénis donne lieu à un spectacle des plus odorifères et des plus surréalistes, le fameux concours du tas de coquilles vides entre les restaurants, boui-boui, bars et étals de toute sorte, même ceux à la sauvette, des montagnes de moules s'accumulent dans la ville, à chaque coin de rue, devant chaque façade qui reçoit à qui mieux-mieux. M'enfin, ça vaut le détour, si vous aimez la foule, le touche-touche, le contact corps à corps, avancer pas à pas centimètres par centimètres et si vous aimez les ambiances festives jusqu'au bout de la nuit, les hauts- parleurs hurlant de partout des musiques insensées, des réclames agressives, des chansons d'par ichi, parce qu'en plus, ça danse la ritournelle, ça s'empoigne coude à coude  dans des grandes farandoles! Les ch'tis, c'est bien connu, ça aime faire la fête! Et celle-là, ils en sont vraiment fiers, leur Braderie, c'étot d'la tadition, pas question de louper ça, le mot se passe de générations en générations, les emplacements aussi. Il y en a qui campent depuis plus d'une semaine pour être sûrs d'avoir le bon endroit, le stratégique. Moi, pour ma part, j'y participe bon gré mal gré, bonne fille des Flandres et au coeur de la ville, mais j'avoue qu'avec le temps, j'me lasse un peu et j'échangerais bien ma place et volontiers, pendant un jour ou deux, avec un Marseillais, un Nantais ou bien un Londonien, voire même encore plus loin...
  

 

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02/09/2010

Zorba

  

 

"- Ah! que reste-t-il d'une âme pour qui le monde était trop petit! Quelques vers d'un autre, épars et mutilés, pas même un quatrain entier! J'erre sur la terre, visite ceux qui m'étaient chers, mais leur coeur s'est fermé. Par où entrer? Comment me ranimer? je tourne en rond aux portes verrouillées. Ah! si je pouvais vivre libre, sans m'accrocher, comme un noyé, à vos corps chauds et vivants!"

- Nikos Kazantzaki -

 

 

 

00:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : trop d'émotions...