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11/11/2010

Richard Desjardins

 

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Je ne connais pas bien Richard Desjardins, pour tout dire je l'ai découvert au travers de mes amis québécois. La toute première fois c'était lors d'un tag musical chez Mistral, "Les Yankees", plus tard le sachant cher au coeur de ceux qui me sont chers j'ai cherché sur la toile de ses chansons, j'avais mis en ligne "Tu m'aimes-tu?", j'en aime beaucoup les paroles, et pis j'aime aussi celles de " Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours ": Je foncerais comme un ours - Aux pattes de velours- Je veux toucher du doigt - La peau de ton tambour - Quand j'aime une fois, J'aime pour toujours. L'amour toujours l'amour!

Quand Gomeux propose un hommage live à un artiste que j'apprécie, j'en suis, je préfère, comme le dit Barbara dans une de ses chansons, offrir aux gens les roses de leur vivant. J'ai fouillé davantage, j'ai compris tout l'engagement de cet homme pour la défense de son pays, de ses idées, de sa langue, ça me touche, forcément, un bout de mon coeur est là-bas outre-atlantique, c'est un secret pour personne icitte.

J'ai du coup le coeur de mettre cette toune là:

 

 

J'connais pas l'nom des étoiles dans le ciel,
Ni des rivières, ni des oiseaux.
Honte à moi, trop souvent j'connais pas l'chemin
qu'y m'faudrait prendre pour être content.
J'connais pas la couleur d'un bill de vingt.
J'connais même pas le nom de mon voisin.
J'connais rien.

Mais y va toujours y avoir
d'la neige au mois d'janvier.
Y va toujours y avoir un feu de forêt
Dans l'temps des bleuets.
Toujours y avoir du vent su'l' St-Laurent.
Tu peux pas changer ça.
Chante-moi pas.

Mais y va toujours y avoir
De l'eau dedans mon vin,
'vas-tu toujours y avoir
que'qu'chose en moins
quand tout c'que t'as c't'une tranche de pain ?
Quand l'vent souffle, moi j'sais
D'où c'est qu'ça vient.
Yen a qui ont tout' pis tout' les autres, y ont rien.
Change-moi ça.

- Richard Desjardins -

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Et pis cette petite interview, pour ce qu'elle dit et pour surtout cette dernière phrase qui me parait tellement universelle:

" Pis tout part d'un rêve..."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10/11/2010

Prends la vie comme elle vient

 

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- Au haut du Mont-Royal

 


podcast

- Masataq - Frédéric Mas -

 

 

Si tu ne vois plus rien, que tu es dans l'impasse

Fie-toi à ton instinct, pour trouver une trace

Si tu ne crois plus en rien, que les idées noires menacent

Des fois t'attends plus rien, et c'est là que tout se passe

 

L'humain est plein d'entailles, creusées par les sentiments

T'en fais pas si tu as mal, ça prouve que tu es vivant

Quant aux heures les plus pâles, tout te semble déprimant

Il n'y a pas de vie idéale, faut vivre l'instant présent

 

Mais tu crois que la vie t'a abandonné

Tu sais bien que la vie n'abandonne jamais

Regarde les grands espaces, regarde toujours plus loin

Apprivoise tes angoisses, prends la vie comme elle vient

 

La vie est une question sans réponse

T'en fais donc pas si tu comprends pas

La vie est un concours de courage

L'important c'est que tu y crois

 

Plus de six milliards d'humains, qui remuent leur carcasse

A rechercher le bien, certains comme des rapaces

A prendre le même train, pour que l'amour nous enlace

A repousser la fin, avant que tout ne s'efface

 

Parfois c'est un combat, pour se faire une place

Dans ce monde tu n'as pas le choix, de te faire une carapace

Car on est tous comme çà, si fragile qu'on se casse

Ne te décourage pas, il faut que tu sois tenace

 

Mais tu crois que la vie, t'a abandonné

Tu sais bien que la vie, n'abandonne jamais

Mets un sourire dans ta face, mets un coup au pied au destin

On est juste de passage, prends la vie comme elle vient

 

- Frédéric Mas -

 

 

 

08/11/2010

simplement

Je n'avais pas franchement prévu d'écrire une note aujourd'hui, enfin pas de cette nature, peu importe, avec son post Gaétan Bouchard m'y a simplement amenée.

"Qu'est-ce que l'acte de créer? C'est sans doute une fuite. À moins que ce ne soit une vraie rencontre avec soi-même. Ça dépend." dit-il.

Interpellant propos, paradoxal, crée-t-on pour être ou sommes nous là pour créer? Et là, je mesure étonnamment que je ne me pose pas vraiment la question en ces termes et que je ne me la suis jamais demandée, j'avance. Je ne pense pas créer, je ne me pose pas comme telle, je ne le revendique pas, pas plus d'être mère, que d'être écrivaine peut-être, poète à mes heures, danseuse dans le secret de mes rêves, amante, fine cuisinière, pianiste ratée ou comédienne, juste je suis humaine au max, j'y tends, de ce qu'il me soit offert de faire, d'exprimer, de partager, d'ouvrir.

Si un jour, inexistant sans doute et le plus loin j'espère je rencontre St Pierre, j'aimerais pouvoir répondre à la question:

" Qu'as-tu donc fait de tes talents?"

" Du mieux que j'ai pu, Cher, du mieux que j'ai pu!"

 

 

06/11/2010

j'aime

 

" Je préfère cette version là..."

 

Je t'écris c'est plus romantique
Comme un amant du temps jadis
Sur un papier couleur de lys
A l'encre bleue, et je m'applique
Quand ma plume, manque de chance,
Fait en sortant de l'encrier
Une tache sur le papier
Que je déchire et recommence

Je t'aime A.I.M.E.
T'aime le cœur en feu
Faut-il un X à feu ?
Ça me pose un problème
Allez je barre feu
Mais je garde je t'aime
Je t'aime A.I.M.E.
Simplement j'y ajoute
Ces mots "A la folie"
Mais soudain j'ai un doute
Folie avec un L
Un seul L ou bien deux ?
Deux ailes serait mieux

Tellement plus jolies
Et bien sûr plus vivant
Vivant, comme une envie
Que le bonheur agrafe
Comme un papillon bleu
Au cœur d'un amoureux
Inquiet de l'orthographe


A l'école j'étais le cancre
Dont on ne pouvait rien tirer
Guettant l'heure de la récré
L'œil fixe et les doigts tachés d'encre
Aujourd'hui je me désespère
J'ai des lacunes et je le sais
Mais amoureux il me vient des
Velléités épistolaires

Je t'aime A.I.M.E.
Et je n'ai foi qu'en toi
Comment écrire foi
Privé d'un dictionnaire
Il y a tant de fois
Dans le vocabulaire
Je peine et je m'en veux
Allez je place un S
Mieux vaut peut-être un E
Franchement ça me stresse
Et mon foie fait des nœuds
Des heures d'affilée
Penché sur le papier

Je corrige et rature
Puis j'envoie tout valser
Maudissant l'écriture
Ecœuré j'abandonne
Au diable mon stylo
Je dirais tous ces mots
Tranquille au téléphone
Je prends le combiné
Compose un numéro
Je n'ai plus de problèmes
Allo, amour, allo
Oui oui c'est encore moi
Pour la énième fois
Qui t'appelle, tu vois
Pour te dire : "Je t'aime"

 


05/11/2010

Quand il n'y en a plus, il en reste encore !

A Black Angel.

 

 

Vrai, on ne mesure pas les capacités qu'on a à rebondir, à créer, à puiser en nous des ressources cachées et si insoupçonnées, on est bien plus riche à soi-même qu'on ose l'imaginer. Parfois on se pense seul, on se sent seul au monde, incompris, dérouté, mal-aimé, malmené, détourné aussi et puis on se retrouve comme par magie humaine encouragé et entouré.

Je crois et dur comme fer à cette énergie qu'on oublie trop souvent dans ces moments de désespoir intense, et même dans certains autres plus récurrents, je crois plus que possible de déplacer des monts voire même des montagnes en se permettant de s'aimer, de se le dire aussi. Face à sa détresse, l'amour est et reste le meilleur des remèdes. L'amour de la vie, l'amour de l'amour, l'amour de l'humain au fond de tout à chacun, c'est un pétrole qui ne pollue pas quand il est raffiné, quand il respecte et comprend, quand il offre et répond, quand il ouvre les coeurs respectivement.

Je crois que si " la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure", il implique celui qui donne et celui qui reçoit et qu'on ne mesure pas, je devrais dire "je" que "aimance" bien ordonnée commence par soi-même, que l'amour qu'on s'octroie à toute son importance et que c'est nécessaire d'apprendre à s'aimer car là est le gisement, s'aimer permet d'aimer l'autre davantage et décuple du même coup notre capacité et cet étonnant don, cette particularité de goûter à ce bonheur d'aimer et de l'être quoiqu'il advienne. C'est puissant, et ça dépasse même parfois nos espérances, je viens d'en faire live une nouvelle fois l'expérience.

 

 

I will survive !

A Mokhtar et à vous tous...

Thanks. 

 

 

 

Oups!

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Ce matin, j'avais cette image en tête, cette énergie intrinsèque en nous, qu'on peut réactiver peut-être sans qu'on y pense, je pensais à demain, je pensais à surtout la puissance des rêves, des pensées, des désirs, des " je ne peux le faire ", des " je voudrais tant", des " est-ce bien raisonnable", j'étais dans une sorte de sommeil éveillé tout sans l'être, ce moment indécis et pourtant si sincère où là notre être s'exprime sans filet ni frontière. 

Mon image était à l'image de celle-ci, énergie, avancée, et le "j'y vais je fonce"! J'ai plus quinze ans pourtant mais encore les symptômes, c'est qu'à cet âge là je n'y avais pas droit, pas accès en fait. Ah! l'adolescence tardive, c'est tout un vrai concept, mais je n'y adhère pas, ce qui n'a pas pu être ne peut l'être, c'est comme ça, mais je ne dis pas "qu'il n'y a pas moyen de faire autrement", bien au contraire, d'où sans doute l'énergie qui m'a poussée dès le réveil, hors du lit!

J'étais conquérante à ces heures matinales et la journée a eu raison de moi et de mes escapades! Et je me dis " la vache", tu te lèves grande et forte et tu vas te coucher aplatie et limace, ratiboisée, ratatinée. Oui, je dois reconnaître que ça n'est que la réalité, et j'ai pas trop envie à l'heure où j'écris de faire autrement que d'exprimer ce que je ressens, un dégoût, une angoisse, et une envie de pas vouloir en voir davantage, et surtout d'en porter...

Je me suis plains pendant de longues années, je me suis sentie victime, j'avais à le faire c'est vrai mais maintenant je me sens démunie, c'est pire au fond, je ne sais plus quoi ni qu'est-ce! Un petit passage à vide, sans doute! Sans doute. Sauf que "sans doute" pas si facile à vivre. Même dans mes convictions les plus profondes, je me demande toujours si j'ai lieu d'être...

 


podcast
- Eddy Louis - Le retour de la baleine bleue -

 


 

02/11/2010

mémoire

 

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Le temps est un acide

Qui mord dans la matière

Et le temps est un fluide

D'essence meurtrière

 

L'esprit est un bureau

Où d'infinis tiroirs

Préservent la mémoire

Du coeur et de la peau...

 

- Christian Mistral - extrait " Comme les bulles " - Fontes -

 

 

 

31/10/2010

Montréal again

 

 

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Pendant que mon homme s'interrogeait sur le pourquoi de la bande de plastique sur la grande majorité des voitures circulant dans Montréal, pendant qu'il s'étonnait qu'il n'y ait sur aucune d'entre elles de plaque d'immatriculation à l'avant, et remarquait la poésie du mot sur celles à l'arrière "je me souviens", de mon côté je faisais d'autres découvertes, le regard attiré par mille choses en même temps et l'oreille attentive aux propos de notre hôte devisant et fumant tout en marchant...

 

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Pour les premiers questionnements, après plein d'égarements et de supputations des uns et des autres, jusqu'à penser que c'était par pure coquetterie, Emcée par son papa a pu avoir l'explication, je vous la donne en mille:

"Bref, la bande de plastique sur le hood empêche la garnotte d'égratigner la peinture du char tout en protégeant le windshield."

Voilà qui a le mérite d'être clair, merci à elle et lui, et en ce qui concerne la devise poétique sur les plaques à l'arrière des voitures, je vous invite à lire ici le pourquoi du comment.

Pour ma part, je garde un souvenir ému de notre ballade au Mont-Royal, au milieu des feuilles mortes qu'on aurait pu ramasser à la pelle et que je me suis contentée de picorer de-ci, de-là. Une randonnée vivifiante et simple entre Mistral et mon homme, j'étais bien, comme si j'avais dix ans, légère comme une enfant. Pendant que Pat mitraillait de photos tout le paysage et ses subtilités, et qu'entre deux gorgées de bière, Christian nous parlait de sa ville, je ramassais mes petites feuilles d'érable tranquille et sereine.

 

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Elles sont mon petit précieux souvenir de voyage et leurs nervures aux couleurs automnales et passées sont chargées de douceurs et quand je les regarde me reviennent en mémoire nos éclats de rire, nos silences, et nos propos complices, comme ceux de vieux amis heureux de se retrouver, comme ceux de deux vieux amis qui ne se seraient jamais quittés alors qu'ils ne s'étaient même jamais vus pour de vrai mais juste entraperçus au travers de leurs mots, au travers de leurs mails, au travers de pixels. Et puis la vue là-haut qui embrasse toute la ville est magnifique surtout par cette superbe lumière qu'il faisait ce jour-là, une chance inouïe, quoiqu'à croire Black Angel, il avait commandé, je ne sais trop à qui, cette magnifique journée. Une réussite totale, vraiment, mieux ça aurait été ...

 

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Me reste à revenir l'hiver, va savoir, pourquoi pas?

 

 

 


Brokeback Cowboy

 

 

collector!

 

 

00:22 Publié dans état d'âme, humour | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : :-)

"la terre est bleue comme une citrouille"

Dans les rues de Montréal...

 

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30/10/2010

bientôt, très bientôt, très tout proche !

 

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podcast
Trick or treat! 

 

29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!

 


28/10/2010

entre deux

Deux eaux, deux rivages, deux verres, deux idées, deux possibles! La vie est pleine de ces deux questions là, qu'on se pose en conscience au mieux et plus souvent bien sûr inconsciemment. On est humain, fluctuant, indécis, et pourtant en même temps pétri de certitude, de besoin qu'il en soit ainsi, de besoin d'arrêter de se poser toujours les mêmes questions, poser ses valises, genre fabriquer sa matière!

Et puis, crisse, voilà que nous reprend notre âme aventurière! L'enfant en nous, celui qui a dû s'taire! Première explication, je ne suis pas Françoise de son petit nom Dolto pour le plus grand, ni Brigitte j'avoue la Bardot, you see, suis juste là de passage à essayer de tracer mon chemin et d'insuffler l'effluve. Pour moi, désolée de vous décevoir, pas de vie sans folie, pas de vie sans poésie, sans mot et sans musique, pas de vie sans amour, sans passion, sans limite! La mort se charge bien de régler tout cela...

Je ne sais pas fuir ce que je suis ou ce qu'on a fait de moi, j'ai un grain de folie, tiens et puis pourquoi pas, mais, je connais cet entre-deux, je le connais que trop, et parfois il m'encombre, et parfois il me comble. La créativité naît de ce paradoxe, on voudrait être comme les autres, mais surtout pas comme eux! Délire, quand on y pense!

Chacun d'entre nous est unique, chacune d'entre nous peut ouvrir et offrir, chacun d'entre nous est nécessaire, important et vivant! Celui qui pense qu'il est mieux ou plus que les autres se trompe, celui qui pense qu'il est un moins que rien se trompe tout autant, et celui qui ne pense rien est un vrai con, pardon pour l'expression Oh! je ne dis pas non plus qu'il n'en existe pas, diable, il y en a en masse. Non, non, juste je mesure mes mots, pourtant sans rire, suis plus qu'entre deux verres, mais bon, pourquoi pas se servir des vapeurs de l'alcool, c'est du doux et du bon, du bordeaux du château!

La vie, ça c'est clair, clair comme de l'eau de roche, vaut plus que la peine d'être vécue.

 

 

27/10/2010

variations poétiques

Merci Christian!

Et vive la poésie, la poésie de la vie!

 

 

 

26/10/2010

reconnaissance

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podcast

 

Je résiste à tout sauf à la tentation, à défaut de dune j'offre un horizon bleu à ce poème de Mokhtar El Amraoui. Sur une musique d'Anoushka Shankar et Karsh kale avec la toujours et fidèle complicité de mon précieux ingénieur du son préféré "Barner".

 

25/10/2010

Mokhtar El Amraoui

 

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Tous ceux qui passent par ici ont croisé le poète Mokhtar El Amraoui. Je l'avais découvert avec beaucoup d'enthousiasme chez Jalel El Gharbi, lui-même aussi poète et érudit. Il était sur le point d'enfin regrouper dans un recueil sur les conseils de nombreux amis toute sa poésie écrite et inspirée depuis plus de trente années mais qui n'était alors que véhiculée par "oralitude", comme il aime à le dire dans sa préface, une manière sans doute de ne pas se confronter à la critique, ou une pudeur peut-être ou un " à-quoi-bonisme", l'erreur est réparée puisque voici le livre fraîchement sorti des presses de l'imprimerie et arrivé jusqu'à moi, quelques amis et  d'autres amateurs sans doute. C'est incroyablement dense et riche, émouvant, prégnant et bouleversant aussi. Très imagés, profonds, érotiques pour certains, cris de douleurs pour d'autres ou cris d'espoirs aussi, sophistiqués par le vocabulaire:de la poésie de mot à l'intérieur même du poème... c'est toute une musique, il me semble l'entendre et qui moi me touche au coeur. Je ne vais pas tous vous les lire ou vous les dévoiler, à vous de découvrir ce livre si cela vous tente, il y a 225 trésors, amalgamés avec le temps et qui enfin prennent l'air et qui enfin respirent et s'envolent vers nous. Merci à toi cher poète.

 

Insomnie

Dans la coquille blanche

De ma nuit qui s'achève,

Je regarde le soleil,

Qui se lève,

Picorer les dernières étoiles paresseuses. 

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

 

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00:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (26)

24/10/2010

" pyrophagie "

 

 

Pyrophagie

 

" Un souffle enflammé

Jaillit de nos entrailles étouffées.

Dans nos ventres confondus,

L'amour somnolait."

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

Otto Dix

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Sur les conseils de MakesmewonderHum! et puisque nous y étions et que nous étions levés tôt à cause du décalage horaire pas encore ingéré, nous sommes allés voir l'expo Otto Dix le Dimanche matin, lendemain de la fameuse soirée, juste avant de bruncher et goûter aux fameuses binnes et aux betteraves marinées préparées avec amour par Mistral quelques jours avant notre arrivée. Je ne connaissais pas ce peintre, Patrick, si, et j'avoue avoir été assez remuée par certaines de ses toiles, surtout celles exprimant la guerre d'abord, et puis celles sur les crimes sexuels à priori fréquents dans l'Allemagne entre deux guerres. Personnellement ces toiles là étaient pour moi presque insoutenables, par contre j'ai aimé, les scènes de la vie nocturne et celles des bordels et puis quelques portraits particulièrement présents presque photographiques, à ce propos Otto Dix disait: " Lorsque je dis à quelqu'un que j'aimerais le peindre, j'ai déjà en moi son portrait. La personne qui ne m'intéresse pas, je ne la peins pas".

 

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- auto-portrait -

 

Otto Dix est né à Untermhaus (près de Gera en Thuringe) le 4 décembre 1891. Il est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi le professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera auprès du peintre-décorateur Carl Senff de 1905 à 1909, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le Prince de Reuss permet à Dix d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, de 1909 à 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr seront ses professeurs parmi d'autres. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme. ( source Wiki )

 

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Dix s'engage volontairement en tant que soldat lors de la Première Guerre mondiale, et combattra en France et en Russie. Il participe à la guerre des tranchées de l'Artois et de la Champagne de novembre 1915 à décembre 1916. Il participe à deux grandes batailles sur les bords de la Somme. L'horreur de la guerre le marque énormément et devient alors la base de ses œuvres. D'après un entretien de 1961, il déclare :

« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu. »

Il a d'ailleurs confié à plusieurs reprises qu'il allait en première ligne à sa demande, car, même s'il avait peur, il voulait voir des hommes tomber à ses côtés dans sa quête de réalisme hideux.

À son retour à Dresde, il fonde le Groupe 1919 avec Conrad Felixmüller (1897-1977) et réalise des collages dada. En 1922, Dix s'installe à Düsseldorf où il intègre l'association artistique Das Junge Rheinland ("La jeune Rhénanie"). Il se marie avec Martha Koch en 1923. Entre 1925 et 1927, Dix habite et travaille à Berlin où sa peinture critique atteint son apogée. Il devient un artiste du mouvement de la Nouvelle Objectivité, dont il est un des pères fondateurs. En 1927, il est nommé professeur à la Kunstakademie de Dresde.

 

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" Je ne peignais pas des scènes de guerre pour empêcher la guerre. Je n'aurais jamais eu cette présomption. Je les peignais afin d'exorciser la guerre."
Tout art est exorcisme." - Otto Dix -

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Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchévique de la culture selon les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (en 1933 à Randegg puis en 1936 à Hemmenhofen), près du lac de Constance, où il peint des paysages. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (Entartete Kunst).

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des grands maîtres. Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français.

 

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À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni dans le réalisme social en RDA ni dans l'art d'après-guerre en RFA. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques dans les deux états.

 

Il y a cette toile qui s'intitule " le miroir "qui fait froid dans le dos de par ce qu'elle suggère et qui pourtant n'est que la triste réalité telle qu'on ne veut l'appréhender; je la trouve assez cruelle.

 

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" Je ne suis pas obsédé par le fait de montrer des choses horribles, tout ce que j'ai vu était beau."

- Otto Dix -

 

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L'expo se terminait par une série de portraits tout à fait étonnants, précis, présents et puis quelques paysages qui ne m'ont guère touchée, je dois dire...

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Et enfin le préféré de mon homme, tout est dit dans ses mains!

Toujours très présentes et expressives chez Otto Dix.

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