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21/09/2014

Trente ans

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On a toujours loisir de choisir dans la vie. J’ai choisi il y  a juste trente ans de mettre au monde mon enfant, contre et malgré l’avis de mes parents, et chaque fois que j’y pense, je me dis que j’ai bien fait, pourtant  sans le savoir j’avais mis le feu aux poudres. Et j’ai lutté, lutté, lutté. Quand maman est entrée ce jour là dans ma chambre me demandant d’avorter, j'avais 19 ans, j’ai refusé. Je ne sais toujours pas comment j’ai fait.

Mon fils a eu trente ans aujourd’hui. Trente années. Merci la vie, merci à lui !

 

21/07/2014

ma soeurette

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Il y a 45 ans elle venait au monde, j'avais quatre ans... On en a fait du chemin ensemble, on en a vécu des trucs en tout genre, des pires comme des meilleurs et on continue à tenter de mettre notre petite pierre à l'édifice d'une humanité meilleure... Bon anniversaire, soeurette, je t'embrasse et je pense un peu plus à toi aujourd'hui comme chaque année depuis ce premier 21 Juillet...

 

  

25/02/2014

Les trois frères

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25/12/2013

Ma famille

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C’est le plus beau des cadeaux que m’a fait la vie. J’ai œuvré pour le construire, certes, j’ai payé de ma personne comme on dit, mais j’ai reçu et je reçois bien plus que je n’ai donné. On ne sait pas toujours ce qu’on récolte quand on sème, et quand on cultive son jardin on n’est pas toujours à l’abri d’intempéries. J’ai de la chance. Beaucoup de chance. Ce jardin là a bien poussé. Ses arbres sont solides et majestueux. Je m’y sens bien. Je m’y sens à l’abri. Je m’y sens plus forte. Je m’y sens moi-même, pleine d’amour, pleine de rêves. Ma famille, c’est mon trésor, mes fils en sont les joyaux les plus brillants, mon homme en est le phare. J’aime l’idée d’être arrivée à ça, j’aime l’idée qu’il n’y a pas de fatalité, qu’on peut agir pour que les choses soient belles, pour qu’elles soient comme on pensait qu’elles pouvaient être. C’est puissant l’amour. C’est le plus puissant des ingrédients, c’est celui qui permet, celui qui engendre, celui qui rend meilleur. J’aime, je suis aimée, j’aime aimer, j’aime l’être. L’amour généreux, vrai, entier est la plus intense aventure qui soit. Il se transmet, il se transpire, il s’ouvre à l’autre et au monde tout entier. Il faut semer, s’aimer et s’émerveiller…

 

 

09/04/2013

Bon anniversaire mon petit grand!

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 C'était il y a vingt deux ans... Le temps file à la vitesse du vent. Maintenant tu me dépasses d'une tête, et c'est toi qui me prend dans tes bras. Comme je suis fière de toi, et comme je suis fière d'être ta petite maman qui t'aime. Continue ta route, mon coeur, je serai toujours à tes côtés et toujours là pour t'aimer.

 

Grande-maman

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Chère, si chère, si étonnante, si importante, si précieuse à mon coeur, grande-belle-maman.

La première fois que je vous ai vu, j'ai eu des tremblements, tant vous me sembliez celle que j'attendais. Je ne pensais pas ça possible, c'était de l'ordre du miracle pour moi, mais vous étiez là, belle, aimante, ouverte et si généreuse, ce que vous avez toujours été. Grand Dieu, grand maman, vous ne pouviez pas supposer dans quel désert affectif j'étais. Vous l'avez rempli, vous l'avez nourri, vous avez fait pousser en moi des forêts, des champs de blés, des montagnes de tendresse, des étendues d'amour. Vous m'avez fait découvrir l'horizon et surtour l'âme d'une mère, sa dévotion, son dévouement, sa patience, ses attentes, sa fierté, sa fierté surtout.

Vous venez de nous quitter et nous sommes tous d'un coup orphelins. Mais pas seulement. On se retrouvent aussi d'un seul coup porteur du flambeau. Et c'est pas une mince affaire.

J'ai confiance. Ce que vous m'avez appris, m'avez offert, cette compréhension de l'autre et cette capacité que vous aviez à finalement vouloir sans jamais exiger, je l'ai faite mienne. Vous êtes pour moi la mère que je n'ai pu avoir. Mais vous n'avez jamais tenté de remplacer cette mère trop compliquée et trop désaimante que j'avais eu, vous n'avez jamais tenté de la remplacer et m'avez toujours encouragé à l'aimer et à lui pardonner...

J'ai reçu beaucoup de vous. J'ai appris à votre contact à cuisiner, à mesurer l'importance des petites choses, des petits gestes, de la tendresse. Vous aviez cette capacité à faire passer un bobo qui m'enthousiasme encore et tout pouvait être si simple. Vous aimiez rire, vous aimiez Walt Disney, vous aimiez tant vos petits enfants. Vous aimiez tant la jeunesse!

D'avoir eu cette chance que vous soyez à ce point dans ma vie est un bonheur infini.

Vous êtes partie, oui, de corps mais votre esprit et votre coeur sont là, en moi, et au plus profond de vos petits-fils, ceux-là même que vous et moi avons contribué à faire grandir.

Je n'ose pas imaginer quelle aurait été ma vie sans vous, sans votre amour, énorme et sans votre énergie. Grande et superbe et tendre et si épanouissante grande-maman...

Je vous aime tant.

Je pense à la tristesse et la douleur de vos enfants, de ne plus vous avoir auprés d'eux, de ne plus sentir votre chaleur et vos petits mots doux, vos "mon poussin", "ma cocotte, "mon amour" et je vis la mienne, votre " la belle Hélène, ma belle Hélène", m'a tellement portée et donné des ailes...

La seule chose qui compte, vous me le disiez souvent, c'est d'aimer sans détour et sans faille. D'aimer. D'aimer même imparfait.

Que Dieu vous accueuille comme vous l'attendiez.

RIP.

 

21/10/2012

Aujourd'hui, 15 heures, théâtre du Rond-Point

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22/09/2012

un départ

Mon fils aîné part tout à l'heure à l'autre bout de la planète, à l'aventure, pour un an. Il part avec sa douce voir le monde et découvrir comment vivre autrement et l'un avec l'autre sans la contrainte d'un quotidien pesant. Ils en parlent depuis si longtemps. Hier, c'était son anniversaire, mon corps a réagi, j'étais anéantie: bouffées de chaleurs, vertiges, malaises, je n'étais que l'ombre de moi-même. Ce matin, c'est une grande tristesse qui m'envahit. Pourtant je suis heureuse pour lui, pour elle, pour eux et je trouve merveilleux de pouvoir faire cette expérience et de goûter ainsi à l'existence. La Polynésie, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, c'est si beau, c'est si loin aussi... J'ai beau me raisonner, me dire qu'on ne fait pas les enfants pour soi, que c'est un homme maintenant, qu'il faut couper un jour ou l'autre le cordon, toutes ces choses qui se disent et que tous veulent penser, mon enfant reste mon enfant. S'il lui arrive une tuile, je ne pourrais être là, s'il est triste, je ne pourrais pas le consoler, s'il souffre, je ne pourrrais pas le soulager et s'il est heureux, je ne pourrais le partager. "T'inquiète, on va skyper!". Oui, je sais qu'on va pouvoir se parler au travers l'océan avec ces petites machines. Je sais que je vais pouvoir vous suivre sur facebook, que vous allez communiquer, qu'on va s'écrire des mails et qu'on va souvent penser les uns aux autres, mais c'est pas que je sois inquiète, non, je suis émue. Je suis une maman qui voit partir son enfant, j'ai la gorge serrée, l'estomac noué, le coeur qui pleure et sourit en même temps. Mon tout petit devenu si grand!

 

20/08/2012

il n'est jamais trop tard pour bien faire...

On se fait des idées, on a besoin de penser top souvent que tout peut changer, aller mieux, je sais pas, en tout cas aller dans le bon sens des choses tel qu'on le conçoit et on tombe sur un os. Une personne réfractaire, qui a besoin de penser autrement, pour qui c'est nécessaire. Aïe. là, ça fait mal. Quand cette personne est votre soeur, qu'elle a deux petits êtres à sa charge et qu'elle l'est confronte à l'ogre en toute impunité voulant penser qu'il est bon et loyal, au pire qu'il est trop vieux! C'est au dessus de mes forces. C'est trop me demander. Je ne peux l'accepter. En mon for intérierur. Je ne suis pas la mère de ses enfants mais j'ai essuyé les plâtres et les miens avec moi, et j'en reste sans voix. Chacun voit midi à sa fenêtre comme il se doit, mais comment faire pour amener quelqu'un à voir ce qu'on voit, ce qu'on a vu et ce qu'il ne faudrait pas avoir à voir une nouvelle fois?

 

21/07/2012

Ma petite soeur

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Ma petite soeur est clown, clown-thérapeute. Nous nous aimons mais nous n'en parlons pas. Nous avons du mal à communiquer elle et moi, pas sur le fond mais sur la forme. Elle se grime, porte le nez rouge, et avance dans la vie, rebelle. J'ai tenté à l'inverse de me démaquiller, de faire tomber les masques et de vivre le plus possible en congruence, ce qui m'a obligé à parcourir un chemin compliqué et douloureux. Les histoires de famille quand elles sont lourdes et pénibles demandent une certaine endurance et une sorte de bonté pour s'en extirper. On se voit peu, tellement peu que ça en devient plus mais nous savons l'une et l'autre que chacune existe et que dans le pire des cas, chacune peut compter sur l'autre. L'inceste fait des dégâts, le déni en fait davantage encore. C'est son anniversaire, je ne peux aller à la grande fête qu'elle organise dans son trou perdu du monde avec tous ses amis près à réinventer une forme de vie sur terre. Nous n'avons jamais eu les mêmes façons de faire, ni les mêmes visions, ni les mêmes passions si ce n'est celle de se tirer d'affaire et d'offrir à nos enfants une vie autrement différente que celle qu'on a vécu petites. Elle me manque. Sa folie douce me manque. Ses coups de gueule aussi. Vais lui faire suivre ce petit texte pour qu'elle sache que même si on n'est pas d'accord, pas raccord et pas solidaire sur tout, on l'est sur l'essentiel: l'amour de la vie et de l'humain. Bon anniversaire, Laetitia. Je t'aime.

 

12/07/2012

La part des anges

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J'ignorais totalement que "la part des anges" était la partie du volume d'un alcool qui s'évapore pendant son vieillissement en fût. Ces vapeurs qui enivrent le ciel, plus présentes dans les chais d'élixirs forts comme le cognac, l'armagnac, le whisky. D'après Wiki, l'expression aurait pour origine l'alchimie qui désignait par anges les substances volatiles, belle poèsie. Hier soir, je n'avais pas trop envie de rentrer chez moi retrouver ma smala, je voulais être un peu seule et quand on a chez soi enfants et beaux-enfants à demeure, ça n'est pas possible. La vie de famille implique un don de soi, être mère demande certains "sacrifices" qui ne sont rien comparés aux sources de joie que ça procure et parfois j'ai besoin de ne penser qu'à moi. Suis donc allée au cinéma. J'ai beaucoup aimé ce film, sensible, drôle, émouvant, inventif et humain. Il m'a rengaillardie. Il y a toujours un moyen de s'en sortir, s'instruire et être créatif semble en être un de taille, c'est un des enseignements de ce prix du jury de Cannes mais aussi que l'amour donne des ailes, là le titre prend alors une toute autre saveur que celle du malt ou de n'importe quel grain! A voir...

 

17/06/2012

l'homme d'une vie

 Bonne fête à tous les papas et, plus spécialement, à celui de mes petits gars. Une pensée toute spéciale pour le magnifique papa qu'a été son papa, une autre plus compliquée pour celui qu'a tant de mal à être le mien. On ne choisit pas sa famille, c'est vrai, mais on ne peut pas ignorer d'où l'on vient, un père qu'il ait été bon pour nous ou mauvais, absent voire inexistant marque de son empreinte à jamais notre manière d'être au monde. Qu'on reproduise, qu'on rejette, qu'on se batte contre ou qu'on ne puisse pas s'en passer et qu'on cherche encore après des années à lui plaire et à ce qu'il soit fier de nous, il est un incontournable dans notre existence. Je n'ai pas beaucoup  de bonnes vibrations et de tendres souvenirs avec le mien, je bénis le ciel d'avoir pu  offrir un bien meilleur et bien plus structurant, plus aimant , plus épanouissant père à mes enfants et, après avoir détesté celui qui m'a élévée, m'a nourrie, m'a pervertie et m'a détournée de ce que j'aurais du être, j'aborde sereine une journée comme celle-ci. Bon ou mauvais, il est mon père et un homme important dans ma vie même si je ne peux pas être fière de lui, j'ai appris à me contenter du peu qu'il me donne, à ne plus attendre qu'il change et me comprenne, à ne plus penser qu'un jour il va savoir me prendre normalement dans ses bras et me dire qu'il m'aime sans arrière-pensées malsaines. Un papa est un papa pour la vie, un homme qui compte même disparu et qu'on ne peut oublier ni contourner, il n'est pas à prendre ou à laisser, il est là, en nous, quelque soit l'enfance qu'il nous a donné. Par bonheur, j'ai croisé dans ma vie un père généreux et humain, tentant de remplir au mieux sa mission paternelle. Par bonheur, son fils a fait mieux que lui encore. Proche de ses garçons, il leur fait confiance, les aime, les soutient et leur montre la voie par son indépendance et son charisme, sa volonté d'être ce qu'il a besoin d'être sans se justifier et sans jamais blesser son entourage et ceux qu'il aime. Il est pour eux l'homme de leur vie. Sans doute mesureront-ils plus tard quand ils deviendront père à leur tour à quel point on en a qu'un!

 

 

03/05/2012

Grand-papa

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Grand-papa a été un grand homme, droit comme l'épée d'un roi. Petits, mes garçons l'appelaient "Gros-papa", il faut dire que c'était plutôt un bon vivant au bon coup de fourchette, toujours soucieux du bien-être des gens qu'il aimait, généreux, convivial, ouvert, un excellent grand-père. Un sacré père aussi, les liens qui l'unissaient à ses fils ont toujours été denses et sincères et ceux qu'il a entretenu avec sa fille qu'il chérissait, à son image, protecteurs et aimants. Ses amis adoraient son enthousiasme et tout le monde a profité largement de son humour, de son immense gentillesse et de son féroce appétit de vivre. Il a toujours été là pour chacun d'entre nous. Me concernant, grand-papa a été un beau-papa formidable. Il m'a accueillie telle que j'étais et m'a toujours encouragée à devenir celle que je suis. Il m'a accordé sa confiance et son estime, précieux cadeaux pour quelqu'un qui en avait cruellement manqué, il a toujours porté un regard bienveillant sur ma façon d'être femme et celle d'être mère. Je l'ai beaucoup aimé. Je vois encore la toute première fois où je l'ai rencontré, comme il m'a impressionnée! Fier, père de famille respecté, drôle, il en imposait mais avec toujours une sorte de douceur dans sa manière d'être, cette sensibilité qui le caractérisait. Il fallait voir avec quel entrain il nous emmenait tous manger un couscous, son plat préféré qui lui rappelait son enfance en Algérie et comment il était touchant quand dans nos virées parisiennes il nous montrait les ponts qu'il avait construit sur la Seine avec toutes les histoires pour chacun d'eux. Il aimait ça les histoires tout comme il aimait les voyages et les autres horizons et puis les fleurs, les plantes et les odeurs. Un homme merveillleux vient de nous quitter et nous nous retrouvons d'un seul coup tous comme orphelins. Néanmoins je sais que ce qu'il nous as transmis est à jamais gravé et qu'ainsi il vivra en nous pour l'éternité. Requiescat in Pace.

 

19/02/2012

birth day

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- Blue par Laurence G. -

 

Du vilain petit canard que j'ai longtemos pensé être, je ne suis pas encore devenu cygne, mais suis sur le chemin. La maturité a du bon, elle procure une sorte d'assurance qui permet de voir venir avec plus de patience et d'indulgence les choses. Il y a maintenant quarante sept ans que je suis venue au monde, ma naissance fut douloureuse, mon enfance improbable, ma vie teintée d'un parcours fulgurant d'amour continue à me donner des ailes. Je me nourris de cette créativité devenue mon cheval de bataille après avoir été longtemps un moyen de survivre. Créer, espérer, façonner, travailler, respirer, aimer toujours et encore, écrire... Dans ma boîte aux lettres, hier, il y avait un courrier tout spécial, j'ai tout de suite reconnu l'écriture de ma mère, je ne l'ai pas oubliée même si elle se fait extrêmement rare depuis quelques années. J'ai attendu avant de déchirer l'enveloppe, j'oscillais entre un certain bonheur à penser qu'elle avait pensé au 19 Février et une sorte de rejet impulsif, la vieille blessure toujours agissante, le vieux réflexe de mise à distance, la peur d'être à nouveau déçue ou manipulée. J'ai fini par ouvrir la missive. Une double carte en noir et blanc photo d'une paire de mains plongée dans des pétales sortant en creux un coeur renfermait un mot succint de ma mère allant au plus simple avec un bon anniversaire, suivi de près par un mot de mon père me disant juste que les années passent, elles passent, en effet. Y logeait aussi au creux de la pliure un incroyable rescapé petit cahier bleu passé datant de Septembre 1968, un petit cahier bleu avec mes tous premiers exercices d'écriture, mon coeur s'est soulevé. Des lignes de bâtons, de ronds, de boucles comme celles que je m'impose de la main gauche depuis plus de huit jours, avec une seule annotation à la dixième page juste au milieu de l'ouvrage: "Hélène s'applique, encouragez là!" Sacrée petit mère, déjà un sens trop développé du perfectionisme. Touchant ce petit cahier ainsi tombé du ciel alors que maman m'avait toujours dit avoir tout brûlé le jour où papa avait décrété d'un doigt accusateur et d'un "ouste" du regard que je ne faisais plus partie de la famille! Oui, papa, les années passent, c'est vrai.

Parfois on se sent renaître à soi-même, c'est comme des cycles, comme si on passait des étapes chimériques. Au fond, juste on se continue, on se bonifie, on se découvre. Ces fameux regains d'énergie, ces fameux moments de grâce agissent en oasis. On s'y abreuvent. La vie n'est pas un long fleuve tranquille. L'absence de l'usage de mon bras droit, plus spécifiquement de ma main droite et la peur débile et incontrôlable de jamais n'en retrouver l'usage me donne la mesure de le force mentale qui nous habite et me fait envisager de nouvelles perspectives sur notre capacité d'êtres humains à endurer et à contourner les obstacles, à sublimer. J'ai toujours su l'existence de cette qualité en chacun d'entre nous, cette force d'âme à notre portée. Là, j'en mesure l'importance et la vitalité comme jamais. Cette contrariété qui m'invite à prendre de la distance, me permet aussi de réfléchir à l'importance du corps et à la nécessité de le respecter davantage et de s'en occuper. Jeune on se pense invulnérable et à toute épreuve. Quand la carcasse s'enraye, on comprend qu'il faut ménager la bête et un peu plus se servir de sa tête pour donner à l'enveloppe les moyens de perdurer au moins le temps qu'il faut pour accomplir ce à quoi on se sent destiné. J'ai encore quelques cahiers d'écolier à noircir de signes, j'ai encore à m'appliquer et à être encouragée. Vivement que je récupère la main vive pour oeuvrer: birth day.

 

 

19/09/2011

la photo de famille

Hier nous fêtions en famille l'anniversaire de mon homme et de notre fils aîné. Depuis quelques années nous faisons un groupé, leurs dates respectives tombant à deux jours d'écart, l'un le 19, l'autre le 21. Nos trois grands sont présents, chacun avec leur douce. C'est la première fois que notre petit dernier nous amène une belle qu'il vient de rencontrer sur les bancs de la fac, un beau petit brin de fille venant droit du Viêt Nam pour apprendre le français dans notre bonne ville du Nord, une occasion pour moi de parfaire mon anglais car pour l'instant elle n'a pas encore beaucoup de mots à son vocabulaire, je me demande d'ailleurs comment elle arrive à suivre ses cours d'économie. Nous sommes tous les huit à table, comme d'habitude la conversation va bon train. Il y a toujours une ambiance joviale et complice quand on se retrouve tous. On reparle de choses d'avant, de vieux souvenirs et puis on se partage ses visions d'avenir, ce à quoi on aspire. Chacun se livre un peu, on se chambre, on part dans des fous rires, on se raconte, on s'entend bien. Voulant montrer de plus près à son béguin asiatique une carte de Ben que j'ai mise sous verre sur la console longeant la table de la salle à manger, Pierre attrape l'objet et le pose devant elle. C'est comme ça que je découvre que derrière et depuis des années se cache une photo que j'avais oubliée. Et quelle photo! Comme le dit mon homme: "C'est une rescapée!". En effet, toutes les autres, je les ai, brûlées.

La photo n'est pas de grande qualité. En jetant vite fait un oeil sur ceux qui posent, on comprend que c'est notre plus grand qui l'a prise lors d'une réunion de famille dans la maison de mes parents. De gauche à droite il y a mon grand-père maternel, royal, sa canne à la main, costume gris chemise blanche cravate sombre et une petite laine gris pâle pour se prémunir des frimas du mois de Décembre, la photo est datée à l'arrière, 16 Janvier 93. Juste à côté de lui se tient ma petite soeur, elle a encore à cette époque ses cheveux longs tout bouclés, un immense sourire éclaire sa frimousse, elle porte un pull blanc et a pour l'occasion mis des énormes boucles d'oreille multicolores, sur ses genoux, mon second tout blond en salopette grise, un regard rieur à l'objectif et dans ses mains une petite voiture, il a longtemps adoré les petites voitures, maintenant grand il les préfèrent grandeur nature. A sa droite ma grand-mère avec son fameux gilet vert, c'est celui qu'elle préfère, une robe rouge et une écharpe blanche, elle a sa mimique habituelle un peu bécassine sur les bords et un air ahuri, à côté d'elle, maman. Une robe rouge elle aussi et une veste grise, une broche en grappe de raisin sur le revers, une paire de lunettes carrées qui lui mangent la moitié du visage. C'est fou ce qu'elle ressemble à son père, stupéfiant. Ces cinq là sont assis sur une méridienne en velours gris vert qui du côté de papy fait une arabesque accentuant sa posture de patriarche régnant en maître sur ses sujets. Debout derrière juste au centre, mon homme. Dieu qu'il paraît jeune sur ce cliché! D'un côté en laissant bien un espace entre eux, mon père, qui se trouve ainsi entre les deux mères. Il porte lui aussi un complet, mais un beige foncé et une cravate brune, sa chemise est bleu ciel, ça n'est pas très heureux. De l'autre mon frère et sa femme bras dessus bras dessous, tout juste amoureux, le regard plein de promesses, l'avenir devant eux. Moi, je suis devant, par terre, au pied de mon grand-père. Je suis toute habillée de noir, déjà. Je regarde mon fils prendre la photo avec insistance et tendresse. J'enserre de mon bras gauche Pierre qui est complètement affalé, à moitié endormi, il suce son pouce. Dans mon bras droit de la même manière, je tiens un gros panda presque aussi gros que moi, un panda en peluche noire et blanche. On a le sentiment que je m'accroche ainsi à deux bouées de sauvetage, c'est frappant. A l'extrême droite de la photo on aperçoit le reste d'emballages empilés sur un canapé en cuir havane. Au premier plan, sur la table basse en verre, le pot de fleur sûrement offert en cadeau au vue de l'immense noeud rose qui le couvre cache un père Noël piqué dedans, voilà qui date encore plus précisément la photo.

Un frisson me parcoure tout le corps en la revoyant. Une foule d'images défilent en un clin d'oeil dans mon cerveau. "You see, my mother, the mother of my mother, my sister, George, my grand-father, my brother, his wife, my love, my father, yours, me and panda!" Le reste de l'histoire je ne lui raconte pas. A ce moment là je ne la savais pas encore moi-même. Elle l'apprendra bien assez tôt. Je deviens blême. Pat craint que je ne fasse un malaise. On ne sait jamais, c'est déjà arrivé. Mais non. Le repas continue, l'ambiance reprend de plus belle. On oublie la photo, je la pose sur la cheminée. Vers dix-huit heures, chacun repart. La copine de George s'en va travailler, elle est ouvreuse à l'UGC pour se faire de l'argent de poche, les deux plus âgés retournent dans leur nid d'amour et Pierre fait faire le tour du propriétaire à sa chérie qui s'extasie. Nous nous retrouvons tous les deux Pat et moi en tête à tête. On reparle de cette photo, à nouveau je pâlis grave. Je ne me sens pas bien. Il faut que je m'étende, j'ai le sentiment que je vais m'évanouir. Je récupère doucement une fois à l'horizontale et pour me changer les idées, mon homme me propose de visionner à la télévision l'intervention de DSK, la fameuse entrevue où sont attendus treize millions de français! Claire Chazal lui pose la première question, il répond, c'est tout juste si je sais de quoi il parle, car d'un seul coup sans comprendre pourquoi je me mets dans une colère noire, et je m'en prends à l'écran: "Gros porc, sale hypocrite, salaud!", tout y passe, heureusement qu'il ne m'entend pas! C'est finalement lui qui trinque pour tous les salopards présents sur la photo retrouvée par hasard un Dimanche de Septembre derrière un cadre sur la console de ma salle à manger.

 

01/06/2011

Petits bonheurs

Le défifoto de Juin est sur le thème des petits bonheurs, ils sont tellement multiples et variés que choisir une seule image pour l'évoquer est un peu frustrant mais paradoxalement assez jouissif! J'en ai choisi un et j'aurais pu en suggérer mille et un autres comme celui que j'ai revécu en doublé ce Dimanche et hier soir!

J'ai versé une première larme Dimanche quand j'ai vu les trois petits bouts de mon amie lui offrir tout sourire leurs cadeaux faits de leurs mains menues à l'école. Je me suis retrouvée comme pour rire des années en arrière avec les mêmes colliers de nouilles, les mêmes coeurs en papiers, les mêmes cadres photos, cendriers, mains moulées, petits mots doux et autres poèmes. J'ai souri complice quand sa fille de sept ans lui a déclamé son compliment:

- Maman, je t'aime, tu es la plus jolie, la plus merveilleuse, la plus maman de toutes les mamans!

 Je n'ai pas pu ne pas replonger moi-même dans tous ceux que j'ai pu dire aussi à ma propre mère. Je me suis retrouvée en une fraction de seconde dans ce regard là et puis une fraction d'aprés dans celui de la maman qui reçoit son présent. Alors quelle ne fut pas ma surprise hier soir quand, rentrant d'une journée bien épuisante, ils étaient tous là. Mes trois grands, le sourire aux lèvres et les yeux plein de malice, me faisant la surprise avec la complicité de leur père d'une gentille fête pour mon "mother's day" shuinté par la force des choses par d'autres priorités. Les mots doux étaient les mêmes, les cadeaux bien sentis et touchants et leurs gestes attentionnés et tendres. Quand j'ai déballé le dernier petit paquet et que j'en ai sorti "Un lieu incertain" de Fred Vargas, j'étais déjà toute retournée qu'ils aient deviné mon envie de le lire mais quand je l'ai ouvert, mon coeur a chaviré.

- A ma maman que j'aime de tout mon coeur, beaucoup de bonheur avec l'espoir que tu récoltes ce que tu sèmes: beaucoup d'amour!

- Tendre et gros baiser à la meilleure des mamans. je t'aime! Joyeuse fête.

- Bonne fête maman chérie. De tout coeur avec et derrière toi! Je t'aime...

Trois écritures dîfférentes, le même amour, la même fierté. Mes yeux se sont emplis d'eau et ma gorge s'est nouée. J'ai alors porté un toast à eux, à nous, à l'amitié et à ce bonheur intense d'être la maman d'enfants si solides, aimants et aimés!

 

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- Mére et Enfant- Pablo Picasso -

 

 

 Ô mère !

 

Lait toujours ascendant,

Voyageur chantant

Dans mes étoiles nécessaires

Conjuguées aux distances blessées de mon cri !

Ciel de mes yeux, yeux de mon ciel

Recousu de ses blessures larmoyantes

Pour reporter, de ta lymphe triomphante,

Ma folle errance et mes agonies !

Tu es les arbres candélabres

Qui m’éclairent tous ces chemins inextricables 

De mes lourdes litanies d’incompris

Trébuchant par tant de chaînes, sans répit!

Ombre prévenant mon possible aveuglement,

Seins aux aguets, pour me rassurer,

Pour m’arracher au plus profond

De mes sauts anéantis

Et me faire renaître, entier,

Dans ton feu  jamais brûlant,

M’offrant la juste chaleur

De ses mains des ans 

Qui me caressent de leurs attentes,

De ce sang toujours prêt à me reprendre

De mes  jours soliloques d’exilé

Sans échos !

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

31/05/2011

Entre nous

Depuis un bail, je ne vais plus à la messe. Contrainte plus ou moins d'en être durant toute mon enfance jusqu'à la totalité de mon adolescence trop impliquée pour pouvoir dire non et sans aucun doute trop bien élevée, j'ai même trempé profond dans les enivrants mystères de l'Eucharistie! Organiste régulière du Dimanche et plus occasionellement des mariages et baptêmes, je connais toutes les prières et les chansons par coeur; du Notre-père au Je crois en Dieu en passant par les nombreuses variantes possibles des Alléluias, Prend pitié de nous, Je vous salue Marie, Avé et Mea Culpa. Je me suis mariée à l'église dans une robe blanche. J'ai dit oui au milieu de toute une cérémonie en latin trouvant cela plus esthétique qu'on y comprenne rien, ce qui fit au demeurant la joie des anciens du village. Pourtant j'ai du batailler sec alors, pour que le prêtre accepte que j'épouse enceinte l'homme de ma vie sans vouloir confesser ma faute et avouer mon péché de chair! J'ai plus tard fait baptiser mes trois fils plus pour faire plaisir à mes beaux-parents et à mes parents dans la foulée que par conviction profonde et j'ai doucement commencé à douter, à désapprendre et à m'éloigner d'une éducation à fort caractère religieux qui a trop longtemps orienté ma pensée. J'ai remis les pieds à l'église pour l'enterrement d'un grand-père qui ne méritait pas à mon sens un pardon aussi simple et unanime et puis deci delà pour le mariage des uns ou le baptême des autres. Mais, que Dieu me pardonne, jamais je n'ai ressenti une telle violence en moi à la messe de communion de mon filleul chéri à laquelle je viens d'assister. Un curé castrateur nous sommant de nous taire d'un regard ravageur, une chorale bigote, un bedeau intrusif et grandiloquent et toute une armada de vieilles filles culpabilisantes et particulièrement peu tolérantes. Ouf! Mes grands, là aussi pour l'occasion, en sont encore consternés. C'était plus qu'une caricature, agressif, comme si on allait d'un coup en t'enjoignant violemment à le faire, encenser Dieu, adorer le Christ et aimer son prochain comme soi-même! Ahurissant, dévastateur, aberrant. Je suis sortie de cette cérémonie dans une colère noire ne sachant trop qu'en faire et à qui en vouloir si ce n'est à moi-même, d'autant qu'étant la marraine je me devais de faire plutôt bonne figure. Il m'a fallu puiser bien loin dans mes réserves d'usage pour ne pas péter un câble et ne pas m'insurger. J'ai de bons restes, dommage! Là, in situ, j'aurais bien aimé ça: "fesser dans le tas"!

 

30/05/2011

Boucle d'or

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 - Blue make-upée, bouclée et photographiée par Stella -

 

Dernières longueurs pour Boucle d'heures!

 


 

03/05/2011

Stella, princesse d'ébène

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- Stella, par elle-même, photographiée par son ami Léon -

 

Sed non satiata

Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,

Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.

Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,

Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!

 

- Charles Baudelaire -

 

 

 

Stella est une grande amie, elle m’appelle « sa sœur », parce que je le suis, de cœur. Depuis quelques jours empêtrée dans une histoire de fous avec son propriétaire elle vit chez moi en attendant de se retrouver un sweet home bien à elle, et c’est un bonheur que de l’avoir ici au quotidien. Il faut que je vous explique, cette femme là, c’est un soleil ! Elle cuisine comme une diva, danse comme une étoile comme son nom l’indique, a un cœur gros comme ça, adore mes fils qu’elle prend pour ses neveux et qui l’adorent eux aussi en retour, ne manque jamais une occasion de vous offrir un mot gentil et une attention particulière. C’est d’ailleurs comme ça que ce Dimanche matin je me suis retrouvée entre ses mains et sa paire d’yeux qui lui servent tant pour mettre en valeur n’importe quel visage qu’on lui confie, maquilleuse professionnelle elle connait toutes les plus belles filles de cette planète, les plus beaux gars aussi et les plus beaux endroits. Toujours en voyage, elle quadrille le globe avec sa mallette bourrée de fards à paupières, de rouges à lèvres, de poudre, de fonds de teint, de crayons à sourcils, à bouche, à tout ; de crèmes cache-boutons, de crèmes lumières, de crèmes parfumées, d’huiles essentielles, de mascaras, de pinces, de brosses, de peignes, de ciseaux, à l’occasion aussi elle est coiffeuse et elle excelle dans son art, celui de permettre à n’importe quel visage de donner ce qu’il a, sans que ça se voit, nude, naturel, elle vous fait, magicienne, une jolie peau en en tour de pinceau et donne à votre regard un éclat sans pareil et toujours et surtout sans en avoir l’air.

Je l’ai rencontrée il y a maintenant un bail, ici, dans ma bonne vieille ville, elle venait de s’y installer pour faire un break suite à une déception amoureuse, à l’époque elle était parisienne et new-yorkaise en même temps. Nous avons eu l’une pour l’autre une sorte de coup de foudre, et notre amitié ne s’est jamais égarée ni amenuisée, pourtant parfois des mois sans se voir, ni s’écrire, ni se parler. Une évidence, nous sommes de la même famille. On aime franchement tellement rire et deviser ensemble ! Notre dernier fou rire avant celui d’hier remonte à un shooting parisien, elle travaillait alors avec un photographe célèbre, celui du moment pour le Elle, un shooting de dessous et de déshabillés glamour, je vous dis pas les corps de ces dames présentes ! Elle avait prévenu celui dont j’ai oublié le nom que sa sœur viendrait lui déposer un paquet, sa sœur c’était moi bien entendu ! Je vois encore avec tous les détails de la scène la tête du dit photographe quand il m’a vue arriver, il s’attendait à voir une liane féline du genre Naomi, faut dire que Stella, avec sa mère éthiopienne et son père martiniquais, est aussi noire que je suis blanche alors forcément le bougre, il a eu un choc. Je l’avais rassuré par un «  Nous n’avons pas le même père ! » et nous mortes de rire à en faire pipi dans nos culottes. En en parlant ce matin à ma séance V.I.P, on en riait encore !

Voilà, elle m’a bouclée avec son fer à friser, m’a enjolivé le regard avec ses crayons et ses couleurs ton sur ton, m’a redessiné une bouche, m’a rafraichi le portrait, tout ça avec un plaisir évident, un sourire large, et des « Tu es sublime ! » ponctuant ses gestes sûrs et gracieux ! Ensuite on s’est mise toutes les deux aux fourneaux et on a cuisiné en diable un poulet farci à la mode antillaise, une purée comme le faisait ma grand-mère et une petite salade verte assaisonnée à l’ail, au citron vert et à l’huile d’olive du Mas D’Auge qui est à ce jour la meilleure que je connaisse, et pour le dessert une tarte à la banane et au gingembre confit caramélisée fondante et exotique à souhait. On est passé à table heureuses d’une matinée entre filles, ce qui est pour moi franchement inattendu, et pas vraiment comme dans le conte avec les grands ours, je me suis sentie Boucle d’or avec tous ses grands hommes qui peuplent ma maison, d’autant que depuis hier, en plus, le frère de Pat est arrivé pour couler du béton ; parce que non contente d’avoir un balcon, j’ai émis l’hypothèse d’avoir dans le petit patio de notre maison une petite terrasse pour pouvoir profiter des rares rayons quand ils se présentent ce qui du même coup va permettre d'agrandir la cuisine. Boucle d’or, c’est joli, non?

 

 

 

10/04/2011

A nice normal family

 

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   " Remember as far as anyone knows, we're a nice normal family."

- Homer Simpson -

 

J'ai toujours pensé que le parler-vrai avec mes enfants était la seule voie possible, "vrai" ne voulant pas dire tout et n'importe quoi et n'importe comment, pourtant, juste le faire quand c'est le moment, oui, le moment, on peut dire les choses quand elles sont recevables, on peut tout dire quand le moment se dessine, quand il est profitable. Avant c'est trop tôt, après, c'est trop tard. Je crois sincèrement et viscéralement que c'est notre rôle de parents, en temps voulu et toujours honnêtement, les enfants ont ces antennes qui discernent toutes contrefaçons, entourloupes, empéchages de tourner en rond. Je viens d'en faire encore aujourd'hui l'expérience, faut vraiment arrêter de prendre ses gosses pour des cons! Au contraire, ils sont plus lucides, plus éclairés, plus au courant. Pourtant, ils ont besoin de savoir, de comprendre et d'être investis. Rien ne remplace l'expérience, le vécu, pour peu qu'en vieux de la vieille, on en ait déjà tiré les enseignements. Le plus simple, le plus direct, le plus constructif, le plus aimant, étant de " Va voir par toi-même, tu as le bagage suffisant. C'est à toi de jouer, ton avenir t'appartient, juste je suis là pour te passer la main après te l'avoir tenu un moment qui me semble une éternité filante.Tu peux toujours compter sur moi, quoiqu'il arrive, je suis là, vivante, et, en appétit de vie." Je suis fière d'être maman. Et je suis fière, plus encore d'être la vôtre, fistons!