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04/08/2010

la vie est un roman

JeanBarbe300.jpgChronique de Jean Barbe.

(extraits)

 

Dans le monde des livres, la rentrée commence au mois d’août.

Tandis que s’attarde un Soleil brûlant et que les terrasses bourdonnent des rires des vacanciers, dans les librairies des caisses pleines sont déballées par des employés fébriles qui espèrent vendre beaucoup ou disparaître bientôt.

Est-il question d’autres choses, depuis quelques années? La fin du livre en papier? L’arrivée triomphante du livre numérique?

Les nostalgiques se réclament de l’odeur du papier pour affirmer que jamais ils n’abandonneront le livre imprimé. Les prophètes du futur chantent la bibliothèque complète qui tient dans la paume d’une main. Qui a tort, qui a raison?

Le livre électronique remplacera-t-il le livre en papier?

Dans les faits, 98% des livres au Québec sont encore distribués et vendus sous leur forme traditionnelle.

Mais, dans les faits aussi, 98% des romans écrits, publiés et vendus au Québec n’atteignent pas des ventes de mille exemplaires, et la grande majorité d’entre eux disparaissent des rayons des libraires au bout de trois à six mois. Les invendus seront pilonnés, leur pulpe recyclée pour en faire, entre autres, du papier de toilette.

Ah! Le noble métier du livre!

C’est déjà un avantage pour le livre numérique qu’il ne finira jamais en papier-cul...


LE COMBAT SE POURSUIT


Mais pendant que les uns et les autres discutent à n’en plus finir des vertus comparées du livre papier et du livre électronique, c’est un autre phénomène, majeur, qui s’est emparé de la planète: celui de la lecture (et de l’écriture).

Jamais aura-t-on autant lu, partout, tout le temps. La lecture s’est emparée du téléphone par le biais des textos (et de la recherche de contenu). Internet, qu’est-ce que c’est, sinon lire, sans arrêt, tout le temps, ne serait-ce que pour rechercher de la musique, des clips, des films? Et c’est sans parler du courriel, qui a réhabilité, en temps réel, la pratique immémoriale de la correspondance, et dont plus une seule entreprise ne saurait se passer…


Voilà 500 ans, avant l’invention de l’imprimerie, les seuls qui savaient lire étaient les membres du clergé, dont c’était la tâche de recopier, à la main, les œuvres, afin de les diffuser.

Au Québec, au temps du cours classique, seule 30% de la population pouvait prétendre à une véritable éducation permettant de lire et d’écrire et de comprendre les textes lus.

Aujourd’hui, il y a encore près de 25% de la population de 16 ans et plus qui ne réussit pas à déchiffrer un texte simple.

Internet? Oubliez ça.

Avant la révolution numérique, les analphabètes pouvaient prétendre à une vie correcte. Des tas de métiers manuels ou de service n’exigeaient pas une grande facilité de lecture, et l’apprentissage pouvaient s’accomplir dans l’imitation et la répétition des gestes.

Mais internet a changé tout cela. Dans un monde où les frontières se franchissent en un seul double-clic, même un ébéniste, pour tirer son épingle du jeu, doit être capable de voyager dans le cyberespace, et donc, de lire et d’écrire et de comprendre ce qu’il lit et écrit.

Le véritable sens d’une société de l’information, c’est ça. Pas la société du spectacle et des journaux à potins et des vedettes qui font la moue sur les tapis rouges. Une société de l’information: des mots et des images. La capacité de comprendre le monde qui nous entoure, dans toute sa complexité, dans l’effrayante rapidité de ses changements — pour y survivre!

Et pendant qu’on trippe sur le gadget (le e-book, par exemple), on oublie qu’une importante partie de la population, nos frères et nos sœurs, vivent dans un monde emplis de petits signes étranges qui à leurs yeux ne veulent à peu près rien dire: l’alphabet.

Alors, livre numérique ou livre papier?

Commençons par le commencement, voulez-vous.

L’éducation.

 


...................


Un sujet qui me semble sans frontières, d'importance et juste et dit avec tant de "percutance"!

Découvert au Vacuum.


 

 

 

25/07/2010

en passant...

Je vis, je respire, je souffre, je danse aussi et je jouis. Je suis, tant bien que mal, tantôt j'apparais forte et maîtresse, tantôt faible et soumise. Tantôt je m'aime, d'autres fois nombreuses et trop souvent je me déteste et je m'inflige les pires mots alors que je ne devrais que porter un regard d'une indulgence extrême sur ce que je suis devenue, celle-ci, cet être en devenir que je devine au travers de ses différents prismes, ce moi-même auquel il m'est si difficile d'appartenir!

Dieu!! Que c'est inhumain d'avoir été rendue folle, d'avoir été éloignée de soi, d'avoir à s'en rendre compte...

Dieu!! Que c'est une chance de vivre et que c'est heureux d'espérer d'aimer et de goûter...

Et la musique, et la poésie et l'amour et et et... et que dire de plus?

 

 

22/07/2010

"helenablue nue"

 

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- Photo Helmut Newton -

 

 

 

Non mais t'y crois toi, v'là-t'y pas que ça démange certains ou certaines de voir Helenablue dans son plus simple appareil. J'avais même encore jamais eu ce genre dans les mots clefs du moteur de recherche. Ça vous arrive à vous? Je me dis, qu'est-ce-que ça peut bien faire de regarder le corps dévêtu de celle qui en dévoile déjà tant, qu'est-ce qui motive un tel appétit un tel besoin une telle aspiration à voir quelqu'une tellement plus insolite et délicate à deviner et à projeter, le trouble l'idée qu'on se fait l'imaginaire ne nourrissent-ils pas de meilleure manière nos fantasmes les plus chers? Je préfère suggérer comme je préfère inspirer, je ne suis pas voyeuriste dans l'âme ni exhibitionniste non plus... N'en suis pas pour autant une sainte, je n'irais pas dire que ce me déplaît tout à fait en fait pour être sincère d'être nue vraiment nue comme un ver mais la nudité a pour moi une valeur intrinsèque et je ne peux la défaire du sentiment de l'intime et de la profondeur de ce que je peux ressentir et en jouer ne me pose pas de problème dans la relation, pas plus que de poser à poil pour quelqu'un que j'aime... Bon évidemment si Polanski ou Almadovar insistent, allez même Woody Allen, ou la réincarnation de Bacon, le double de Balthus ou l'arrière petit fils de Renoir, sauf si cela alimente un pair de Nelligan de Baudelaire d'Eluard, sauf si ce corps invite à une aubade une ode un concerto une trilogie une aquarelle ou si Helmut Newton n'en peut plus d'attendre, je ne dirais peut-être pas non, l'artiste habille de son regard le corps nu, en attendant je ne me sens pas l'âme ni même l'envie ni le délire d'affoler et iconiquement devenir une nouvelle star sur écran plasma avec laquelle on bande dans la pénombre de ses peurs et de ses angoisses ou de ses fantaisies en produisant sur le web ce genre d'image trop ... dépouillée... Quand même! aurait dit sans doute Sarah Bernhardt. J'aime mieux et davantage l'idée de faire jouir, réfléchir et donner du plaisir par des mots suggérants et suggestifs...

 

 

 

 

savoureux!

Découvert chez Le Terrible.

 

 

 

13/07/2010

"maman!"

- Dis-moi Charles, si tu m'appelais Hélène au lieu de "maman" dorénavant, ce serait plus cool, non... Et puis ça pourrait nous permettre d'être plus proche, genre ami-ami...

- Ben! Maman, t'as fumé la moquette?

- Non, écoute j'me suis laissée dire que c'était peut-être un peu trop directif, voire dépassé ce besoin que j'ai que tu m'appelles maman, que c'était à toi de choisir, que tu ne m'appartiens pas, que ça pourrait te permettre d'être plus libre dans la relation et que peut-être on pourrait vraiment devenir amis...

- Maman, si tu n'as pas fumé là, c'est que tu as certainement bu un peu trop de jaja, imagine, genre, je te dis cette même phrase avec ton prénom, écoute bien, Hélène t'as fumé ou t'a bu un coup de trop là?

- Non, oui, enfin c'est pas ce que je veux dire, c'est par exemple si toi tu avais un truc important à me dire, tu sais, par exemple, au hasard: "maman ou Hélène, j'ai foutu l'feu à autrui tout en m'injectant des drogues par intraveineuse par simple plaisir!"...

- Oups! Je me demande bien là, franchement maman qui c'est qui s'est injecté quoi, mais je vais te dire ce que j'en pense sérieusement de ce qu'implicitement tu me demandes là, comme tu dis parfois " je te connais comme si je t'avais fait ", et j'entends que c'est ce que tu veux savoir est ce que je pense au fond de t'appeler "maman", de ce que ça représente pour moi, de l'importance du mot, de l'importance de ce qu'il recouvre de ce qu'il dit, de l'impact dans ma chair et dans mon coeur d'enfant à l'intérieur de mon corps d'homme... Alors écoute moi bien Hélène maman que j'aime: s'il devait m'arriver d'avoir à te dire ce que tu me proposes je ne suis pas sûr que j'aurais quand bien même l'envie de t'appeler autrement que maman, sans doute j'emploierais un ton moins tendre que celui que j'ai là dans cette conversation avec toi, j'y mettrais de l'ironie ou de la haine mais j'aurais bien le coeur quand même à le faire savoir à ma mère.Tu es unique pour moi, dans le bonheur comme dans le malheur, que tu sois bonne ou mauvaise, que tu ai fait ce qu'il fallait ou que tu sois passée à côté, je n'aurais jamais qu'une maman, tu ne peux pas être mon amie, tu n'as pas à l'être tu es ma maman et c'est bien autre chose, bien plus compliqué, bien plus ancré en moi, que je le veuille ou non, que tu le veuilles ou non. Je ne t'apprends rien là, je sais que tu sais pour l'avoir éprouvé toi-même qu'on ne remplace pas une mère, pas plus qu'un père d'ailleurs, et que même si les enfants n'appartiennent pas aux parents et comme tu me l'a dit toute ma vie n'appartiennent qu'à eux-mêmes, le lien qui nous unit ma petite maman chérie est unique, je vois pas d'autre mot, comme je n'en vois pas d'autre pour t'appeler autrement que maman, ni un autre pour appeler papa autrement que papa.

- Oh! Mon coeur...

- Je crois que c'est important d'ailleurs que ce soit ainsi, regarde mon copain Jean, il va pas bien, ses parents, sa mère surtout a toujours plutôt voulu être sa copine que sa maman, sous prétexte qu'à l'adolescence on en a plus rien à foutre de tout ça et que c'est beaucoup plus facile de se faire appeler Colette, ben regarde lui, ça lui porte pas vraiment chance de ne plus avoir ce cadre sécurisant et cet sorte d'amour inconditionnel qui peut se permettre d'être, à l'intérieur du cadre, ça me fait toujours un malaise quand je le vois parler à sa mère comme si c'était une bonne copine, il manque une dimension je trouve dans la relation, peut-être du respect, non, je crois pas que ça soit ça, plutôt oui cette dimension d'unicité, ce fait que quoi qu'il arrive quoiqu'il se passe quoi que la vie nous réserve maman est maman, papa est papa.

- Je pense tout comme toi, et je vais de ce pas répondre au Terrible chez Mistral à ce propos...

- Hé,hé, je me doutais bien que c'était encore un de tes brainstormings bloguesques, c'était quoi l'histoire?

- "Fabrice"! Tiens lis donc là...

 


09/07/2010

regrets et remords

Les regrets usent, les remords rongent, l'un dans l'autre ni les uns ni les autres ne sont bons, mais ils sont parfois salutaires et source et vain de les retenir. J'ai beaucoup oeuvré dans ma vie parfois à tort et à travers plutôt du genre kamikaze, plutôt du genre irréfléchie, et puis j'ai grandi bon an mal an, mea culpa je suis bien loin d'être un ange. J'ai fait souffrir j'ai fait mourir de chagrin j'ai truandé exaspéré influencé perverti et aussi inspiré dans le bon sens du terme, ouf, l'honneur est sauf ! mais j'ai détruit aussi, bousillé démonté réagi, trop sincèrement sans doute, tendu voulu voir aménagé.

Mes regrets sont plutôt légers au fond face à mes remords, il me semble que les prises de conscience sont des plus douloureuses quoique salvatrices, quoique non plus il ne suffise pas d'en prendre acte mais d'en prendre corps. Je regrette et profondément de n'avoir pas pu vivre ma vie d'une manière plus limpide et plus en adéquation avec mon moi profond, je regrette d'avoir mis tant de temps à aimer tant de temps à jouir tant de temps à comprendre tant de temps à m'ouvrir...

Mes remords sont costauds face à ces regrets, ils sont ma conscience neuve, ils sont douloureux. Je ne supporte pas l'idée d'avoir pu faire souffrir d'avoir pu manquer de discernement d'humanité de sagesse de congruence. Mes remords me taraudent me nuisent et m'aident en même temps, m'aident à devenir plus humaine plus compréhensive plus à l'écoute plus présente mais, grave, le prix à payer est de taille!

Ni les regrets ni les remords sont positivement dans l'élan de ce que devrait être la vie, au sens où je l'aspire, pourtant ils lestent ils balisent ils permettent de grandir, et puisqu'ils sont incontournables, le genre " mal nécessaire", je les vis à regret et sans remord.

La conscience est précieuse, la prise de conscience parfois douloureuse et l'inconscient salvateur, et c'est toute cette chimie qu'il nous faut gérer régler appréhender accepter, c'est notre être quoiqu'il en soit et parfois à des années lumière de ce qu'on s'imaginait, du moins pour moi.

Pour tout dire, même que j'irais jusqu'à dire que je n'osais même lui donner forme. Regrets et remords font partis de ma vie, mais n'en sont plus les maîtres... J'ose le ravissement et la conquête, l'autre et le possible, l'idéal et la réalité, le doute l'envie, l'appétit l'amour le pourquoi pas le "Dieu est-ce ça" le chaud devant l'aventure les lendemains qui chantent la déception la trahison même la confiance l'amitié l'échange les coeurs en pagaille le sexe l'ouverture la défaite l'erreur et la réalisation...

Je crois en l'humain en chacun de nous.

 

 

 

27/06/2010

art

 

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- Helena Almeida -

 

 

" Il faut faire de sa nature un style."

- Fiedrich Nietzsche -

 

 

 

21/06/2010

au travers

 

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20/06/2010

Didier, le retour...

"Je fais partie de ceux qui pensent qu'en ces temps "modernes", tout va un peu trop vite, manque de discernement. Autrement dit, je trouve qu'on ne prend pas assez le temps de réfléchir. De penser, plutôt.
Je fais partie de ceux qui en ont marre du bling bling, du jugement hâtif, de la forme qui sans cesse prend le pas sur le fond. J'y vois un appauvrissement. 
Alors j'ai décidé de créer ce blog. 
Il n'est qu'un petit caillou dans l'univers. Cela me plait bien.
J'ai plusieurs chances : Celle d'écrire. Celle d'être curieux. Celle d'aimer partager. Celle de baigner dans l'information. Celle d'avoir envie de consacrer un peu de mon temps pour alimenter un espace.
J'ai acquis cette conviction : si je ne suis spécialiste de rien, je suis l'expert de ma propre vie. 
Ce blog sera le lieu de cette expertise.
Car si c'est soupe à la grimace, je l'aime, cette vie. Et pour tout dire, je suis fatigué de tous ces gens qui ont la morgue au nez. Alors j'ai envie d'essayer d'apporter un petit quelque chose. A ceux qui me feront le plaisir de venir par ici.
L'être humain est fascinant, l'homme est parfois désespérant.
Je pourrais faire un blog qui dénonce et dénonce encore, qui flingue, qui entre dans la danse du tous pourris, qui sait tout mieux que tout le monde, etc. Mais ça, ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas moi. Et puis c'est largement fait par ailleurs. Il n'y a pas besoin de moi.
Par contre, je peux apporter d'autres manières de considérer les choses, faire liens, transmettre ce je ne sais quoi qui me permet au quotidien de ne pas épouser cette désespérance et qui, au contraire, me permet de faire avec elle. Il serait vain de la nier. J'essaie de la comprendre, de la dépasser, voire de la transcender.
Ma petite expertise s'exprimera dans ce blog que j'ai choisis d'appeler Terra Philia.
Parce que je suis un gars de la terre, parce que la terre m'inspire et parce que je souhaite ici défendre une certaine idée de l'homme. Qui ne serait pas qu'un imbécile. Qui serait doué de sens. Qui serait capable d'intelligence et de bon sens. 
Ce blog est celui d'un type qui a envie de contribuer à un Monde plus humain. Qui a des enfants. Qui a des parents. Qui a des amis. Qui a des joies et des peines, des doutes et des convictions. 
Je vous souhaite de vous sentir bien ici et en retour de le partager avec moi."

- Didier Jacquot -

 

Il avait prévenu qu'il changerait d'espace, il voulait créer un endroit qui lui ressemblerait encore davantage. Je suis heureuse de le retrouver car j'ai toujours grand plaisir à le lire et qu'il fait partie des quelques qui me font réfléchir et qui me donne foi dans l'humain et dans la puissance de la pensée avec un naturel et une simplicité touchante et vivante.

Il est de retour! .

 

 

 

19/06/2010

"être en vie"

 

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" Lorsque j'analysais, j'observais clairement que la peur de la mort était fonction du non-vivre. Moins une personne était en vie, plus grande était la peur. Par "être en vie", j'entends vivre de toutes ces cellules, toutes les parties de son être. les cellules que l'on renie s'atrophient, comme un bras mort, et infectent le reste du corps. Les gens qui vivent en profonduer n'ont aucune crainte de la mort. "

- Anaïs Nin -

 

 

14/06/2010

écrire

L'écriture est un remède, une nécessité aussi, j'ai le ventre qui crie et la main qui écrit, les mots me viennent et s'égrainent avec ferveur pour conjurer ou extraire, je les laisse faire. J'aime le langage épistolaire, vivant et décousu, très en direct si je puis dire avec la vie, jeune beaucoup plus jeune je m'écrivais, drôle de s'écrire pour se construire, je me faisais du chère, très chère et dans d'autres moments plus fréquents et moins fastes du pauvre hère ou stupide femelle, cela m'est resté.

Depuis que j'ai ouvert cet espace, je ressens un changement en moi comme une sorte de porte qui s'entrouvre tous les jours un peu un peu plus et qui m'ouvre à une part de moi-même insoupçonnée. Est ce parce que je livre et ouvre mon cœur, parce que je mets en mots et en images mes émotions et sentiments, est ce le regard de l'autre cet autre que je ne connais pas, est ce parce que je me permets d'exister, beaucoup de questions c'est vrai, besoin de comprendre et d'apprendre. Tout ça prend une importance vitale au même titre que l'heure de méditation quotidienne du rêve éveillé ou d'un sommeil réparateur parfois si difficile à trouver, écrire me devient indispensable comme peut l'être la respiration, c'en est une d'ailleurs parfois gênée par des états émotionnels trop intenses et submergeants. Je suis fascinée par ces gens de l'art qui maîtrisent les mots et les font danser en vers ou en prose, ces mots qui viennent parfois me chercher profond, si profond... Très sensible à la musique je le suis également par la musicalité d'une certaine littérature et de la poésie, c'est pour moi une nourriture, pour l'esprit et pour le cœur, je crois bien que tout cela rend meilleur... Écrire matérialise la pensée et l'imaginaire c'est fascinant et parfois souffrant aussi, ludique et révélateur jouissif et émouvant tout un panel d'émotions et de flux qui me traversent, et laisser faire laisser venir les mots ouvrir la digue ne pas retenir et néanmoins  tenir la barre me passionne; parfois les mots transpirent et s'écoulent comme si je n'avais plus ce frein de vouloir bien faire et alors c'est magique.

Quoiqu'il en soit l'acte d'écrire est un don... un don de soi.

 

30/05/2010

fête des mamans

C'est la fête des mamans aujourd'hui, je sais qu'elle s'attend à avoir un signe de moi, un petit coup de fil un mail une pensée, pendant des années j'ai zappé, impossible pour moi de lui écrire quoi que ce soit de tendre ou pire encore de lui dire quoi que ce soit de recevable pour elle, et puis le temps a passé, j'ai changé j'ai grandi peut-être, j'ai compris et sans doute ai-je adouci mes feelings à son égard. J'ai pris mon téléphone et je lui ai laissé un message sobre doux et même aimant finalement, mais je ne peux pas dire que ça me comble ou que ça m'enchante, cette non relation ne m'est pas agréable, pas plus que la relation que nous avions auparavant, cette sorte de consensus, de correct de retenue ne me convient qu'à moitié, elle s'en contente moi plus difficilement quand même, j'aurais aimé plutôt un rapport plus franc plus authentique plus profond mais cela ne peut pas se mettre en place, alors, je me résigne je crois à quelques petits gestes de courtoisie, de savoir vivre. Pourtant c'est ma maman et cela devrait avoir plus de corps plus d'envergure plus d'élan... On va dire que ma consolation vient des mes fils qui eux n'ont pas à se forcer ni à y réfléchir tant la spontanéité de leur amour est réelle, et celui que j'éprouve en retour pour eux aussi. La joie du jour viendra de là, de ces élans de tendresse et de complicité non feinte... Bonne fête mamans!

 

 

27/05/2010

et maintenant...

Maintenant ça se bouscule au portillon, tsé, tu pars tu pars et même si tu sais bien que voyager n'est pas guérir son âme... Pas pour autant qu'elle soit franchement malade elle est juste un peu ébranlée et malmenée, tout ce, ce tourbillon de la vie, mais plus encore à l'écoute des uns et des autres rencontrés dans ce petit périple, tant d'interrogations, de doutes de peurs du lendemain... les choses changent n'ont plus forcément la couleur tendre attendue. J'ai rencontré plusieurs familles d'amis dans mon court périple et j'ai ressenti partout la même tactile angoisse, une sorte d'insécurité latente et pas tellement de foi dans l'avenir, du moins pour leur progéniture, eux se sentant à tort déjà dépassé et sans prise sur ce présent qui les emprisonne plus qu'il ne leur donne vie. Bon nombre d'individus vivent dans cette équation en tenaille, prisonniers volontaires d'un système qui détruit leur quintessence leur créativité le sens même de leur vie. Je  ne vais pas sortir l'étendart pourtant il le faudrait bien en l'occurrence, quoi, baisser les bras, renoncer, et laisser la génération à venir tout prendre entre ses paumes. Pas possible pour moi, suis un peu trop dure à cuire et teinte révolution latente en silence, genre! Avec ou sans, sans enfant j'entends, il est de notre possible d'être comme il faudrait que ce soit, et de nous battre pour qu'il en soit ainsi. Diable comme l'air du vert donne du coeur à l'ouvrage...

 

 

29/04/2010

échange

 C'est un petit dîner entre amis chaleureux et plaisant, toujours bon de retrouver des gens qu'on aime autour d'un feu de cheminée d'un bon verre de bordeaux et d'une cuisine parfaite. On discute comme à l'accoutumée de choses et d'autres, d'autant que ça fait quelques mois qu'on ne s'est pas vu les uns et les autres, on parle, on parle, l'un de sa nouvelle passion pour le golf, l'autre des travaux qu'il entreprend dans sa maison et dont il ne voit pas le bout, l'une de l'inhumanité caractéristique sur son lieu de travail l'entreprise pour laquelle elle se démène venant d'être engloutie par un plus grand groupe bourré d'actionnaires réclamant plus de rentabilité et n'ayant pas la philosophie d'une structure à échelle familiale, l'autre de sa difficulté avec son adolescente qui lui donne du fil à retordre supportant mal le divorce de ses parents qui ne se passe pas dans la plus grande intelligence mais plutôt dans le renvoi permanent de la patate chaude comme malheureusement souvent dans ce genre de désaccord brûlant. Les petits bouts de nos hôtes passent en fléche au milieu de ses conversations d'adultes piquant deci delà des bribes, relevant un mot au passage, c'est assez savoureux et l'atmosphére est ainsi bon enfant et fluide. Aprés un tour de table si je puis dire des uns et des autres, voilà qu'arrive mon tour, " Et toi, qu'est-ce que tu racontes?"... Je me lance sachant qu'ils l'ignorent tous et leur dévoile l'existence de mon blog, je leur parle de ce que j'y fais ce que je tente de faire plutôt, cet endroit créé dans un moment difficile de mon existence et qui prend beaucoup d'importance, ce lieu de rencontre que j'aimerais vivant et riche comme le dernier salon où l'on cause comme cela pouvait se fabriquer au siècle dernier, cette réunion d'êtres pensants et sensibles devisant et échangeant propos et affects, je leur transmet ce qu'il m'apporte comme satisfactions quotidiennes et l'importance des amitiés tissées, et je me rend compte à quel point c'est difficile pour eux de me comprendre, à tel point qu'aprés pourtant une tirade presque digne d'un Depardiou en forme je les vois sceptiques me reposant la question: "Mais pourquoi un blog?"

 

 

 

21/04/2010

éclaircissements

Manifestement le nuage de talc qui a couvert tout le Nord de l'Europe n'empêche pas l'astre solaire de faire son travail à défaut des grands oiseaux volants. On n'est jamais trop prudent parait-il mais de là à exagérer dans l'autre sens par excés de précaution il n'y a qu'un pas qui semble avoir été franchi! Pas facile de bien savoir réellement ce qui se passe, pas facile non plus de bien comprendre, au fond je me demande parfois si on est pas tous manipulés ... Si dans le ciel se déplace des ombres dangereuses, sur terre il n'en manque pas non plus quand on voit ce qui secoue l'église en ce moment qui n'arrive manifestement pas à faire son mea culpa, dans le genre faîtes ce que je dis et pas ce que je fais ils sont seigneurs! Ça me débecte même si ça ne me surprend pas, j'ai connu de près des gens très bien à priori vouant un culte à la Vierge et violant sans ménagement petites filles et petits garçons... Dans quel monde vit-on!

 

12/04/2010

défifoto: la page blanche

 

 

La page blanche, la page des possibles celle d'une nouvelle rencontre d'un créatif partage d'une peine à venir d'un découragement la page des attentes et des envies, celle si peu virgirnale de l'inaccessible inconscient, la page blanche absente à notre naissance innocente plein que nous sommes déjà de ce qui est écrit en nous et vécu au travers nous, là, dans l'inconnu l'avenir le prochain l'inspiration l'aspiration quand nous commençons à prendre conscience cette page blanche que nous fabriquons dans l'espace temps qu'on appréhende qu'on attend qu'on secrète, qui nous ouvre à nos ombres et à nos respirs, à nos rêves et à nos désirs, une porte un passage une écriture en devenir une vie à vivre...

 

 

02/04/2010

en ballade

 

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23/03/2010

femme

NIKI DE SAINT-PHALLE OU LA FEMINITE TRIOMPHANTE

- photo de Guidu Antonietti di Cinarca -

En fouillotant à mes heures perdues sur Google, je suis tombée pas vraiment par hasard sur cette interview:

"Etre Femme"

Que signifie être femme aujourd'hui ? Quel est la nature profonde de la femme ? Quand est-elle dans son véritable pouvoir ?

On demande à la femme moderne l'impossible : être belle, douce, réceptive, amante, épouse, mère et, en même temps, professionnellement l'égale de l'homme !

Le défi d'aujourd'hui est donc pour la femme d'être féminine tout en alliant des qualités masculines. La libération de la femme des années 60-70 était bien sûr une étape nécessaire mais insuffisante. La femme évolue et tend à devenir comme l'homme : elle s'habille en jean, elle fume, elle peut être dure, elle est ambitieuse, elle est souvent pressée, stressée et peut ainsi perdre sa beauté de femme et aller à l'encontre de ce qu'elle est réellement!

Car, quelle est la nature profonde de la femme ?

La femme, de par sa nature même, est réceptive. Son désir profond n'est-il pas avant tout d'aimer, d'être aimée et acceptée au plus profond de son âme et de son corps ?

Pour cela, la femme doit donc se retrouver, s'écouter et comprendre que peut être le féminin qui est en elle est : passif, réceptif, accueillant. Découvrir que la vulnérabilité de la femme est son principal atout, et qu'il n'a rien à voir avec de la faiblesse ou de la soumission. La beauté de la femme ne réside pas dans le fait d'avoir un physique de star mais se trouve dans la confiance et la considération qu'elle a pour elle même.

La qualité féminine ne lui permet-elle pas alors d'être totalement dans son pouvoir de femme ?

Etre pleinement femme, serait alors recevoir et offrir à l'autre un espace de coeur et de partage. Un lieu habité par une femme est naturellement plus chaleureux, plus vivant, plus intime, qu'un environnement masculin, certainement plus impersonnel et fonctionnel.

La femme peut alors assumer pleinement ses rôles en étant amante et épouse et, sur le plan sexuel, devenir à la fois initiée par l'homme et initiatrice : elle lui ouvre ainsi les portes du cœur.

Et la femme peut se retrouver aussi dans le rôle de mère, lorsqu'elle accueille dans son ventre un enfant, qu'elle nourrit et à qui elle donne la vie. C'est la matrice dans toute sa plénitude.

Etre femme est donc sensibilité, intuition, prémonition, irrationalité, elle est et restera toujours un mystère pour l'homme.


 

Suite à la lecture de cette note poignante de Soulef, cette autre beaucoup plus légère à priori sur l'humour au féminin de Zoé Lucifer et cette troisième déjà parue depuis un moment et qui avait suscité un vif débat chez Noèse Cogite à la suite d'une note chez Bird parlant de son désir d'être mère pas franchement évident pour un mâle, j'ai eu envie de parler "femme", et vous quel est donc votre spontané ressenti sur celle dont Aragon disait qu'elle est l'avenir de l'homme...

 

 

22/03/2010

l'ombre d'un doute

Cela va faire maintenant une année plus les trois quarts d'une autre que je sévis ici sur la toile sous ce pseudo d'helenablue délicieusement rebaptisé Blue. Pour les vieux routiers de la blogosphère, les doutes chez certains sont récurents et on voit régulièrement deci delà se défaire certains blogs, ils le sont chez moi, d'autant que je ne suis pas dans mon quotidien franchement encouragée et gratifiée d'une telle entreprise qui a démarrée d'une façon si inattendue, étant jusqu'alors complétement étrangère à ce monde dit virtuel. Pourtant sans conteste cela m'a beaucoup enrichie, m'a énormément ouverte à d'autres cultures, d'autres sensibilités, d'autres manières de voir et a provoqué beaucoup de partages féconds parfois incongrus et impensables autrement et permis des rencontres de chair vivantes passionnantes voire passionnées. Alors qu'est ce qui me rend si perplexe quant à la finalité, n'est ce pas un dessein en soi que de créer, recréer un monde qui nous ressemble, de l'exprimer et le partager? N'est-on pas là pour transmettre d'une part et intéragir nos consciences et nos soifs de découvertes par ailleurs?

 

 

20/03/2010

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