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16/10/2010

au bunker...

Dans l'antre, il me montre d'emblée l'important, l'essentiel, ce qui nous rassemble entre autres, et tout de suite je note, je saisis la phrase et je la fais aussitôt mienne, heureuse d'apprendre de sa bouche qu'un homme de cet acabit a reçu le prix nobel, faut croire quand même qu'il y a une justice ou du moins un désir de faire autrement, et j'en suis, corps et âme, ça va sans dire, un grand merci à toi Christian.

 

 

" L'écrivain a été, est et restera un mécontent. Quiconque est satisfait n'est pas capable d'écrire, quiconque est d'accord, réconclié avec la réalité, ne commetra pas l'ambitieuse folie d'inventer des réalités verbales. La vocation littéraire naît du désaccord d'un homme avec le monde, de l'intuition de déficience, d'insurrection permanente et elle n'admet pas les camisoles de force. Toutes les tentatives destinées à faire plier sa nature turbulente, indocile, échoueront."

- Mario Vargas Llosa - " Contre vent et marées " -

 


 

 

 

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Prise lors de notre géniale ballade du lendemain jusqu'au Mont Royal, j'ai eu envie d'associer cette photo à ce texte et à tout, je pense sincérement qu'il faut dépasser ses peurs et que l'écriture le permet, l'écriture permet tout, l'amour aussi voire davantage, que dire alors de l'association des deux...

 

15/10/2010

J+7, déjà!

Bon, astheure, ça se bouscule encore dans ma tête, j'ai tant d'images et d'échanges chaleureux et de surprises et de découvertes à raconter, je ne sais pas bien dans quel sens prendre tout ça, alors je me laisse faire au gré de mes idées qui arrive en masse et que je tente de trier.

Une belle histoire encore, une histoire de poutine...

 

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Bon, c'est clair qu'on ne s'imagine pas un instant ce que ça peut être et quel goût ça peut bien avoir cette affaire là, mais depuis que j'en avais entendu parler par Christian dans nos échanges épistolaires j'avais le coeur et l'estomac d'au moins en manger une, une fois dans ma vie, j'ai pas été déçue! Clair que ça vous cale un brin et que ça accroche bien mais ça se mange délicieusement même si le mélange parait déconcertant, un met constitué de frites à la base et de fromage en grains type cheddar frais genre mozzarella le tout nappé d'une sauce chaude brune indéfinissable, il y avait bien là un petit risque pour un palais français sensible à la cuisine. Ben je dois dire que j'ai vécu un ravissement, et je me suis sentie tout d'un coup de fourchette québécoise un petit peu plus encore!

 

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" Ah! c'est bon en câliiiiiiisse une poutsiiiiiiiiiiiiine!"

 

Pour rester dans le ton, disons genre boustifaille, je ne suis pas repartie de là-bas les mains vides, mes hôtes ne tenant pas à ce que je meure de faim et toujours prévoyants à mon égard, c'est très touchée que j'ai déballé mon petit panier de victuailles, enfin c'était plutôt un sac symbolique déniché par Kevin mais c'est une autre histoire, je la garde pour une suite, faut garder du mystère... Et comme souvent une photo en dit plus long qu'un discours, voici ce que j'ai ramené dans mon escarcelle, c'étit pas beau, bon et plein de promesses tout ça, je vous l'demande.

 

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Un petit cadeau tri-partite si je puis dire, Yvan lui a pensé à la bouteille de rouge, j'ignorais d'ailleurs que le Canada produisait du vin et puis bien sûr du pur sirop d'érable. Christian et sa douce, eux, ont veillé aux grains, au beurre de cacahuètes et au sirop aussi et moi qui adore ça pour le coup je suis servie, c'est la première fois que j'en vois en boîte je dois dire, et puis le lendemain de mon expérience poutinesque j'ai eu droit également au sachet de la fameuse sauce, mes fils attendent d'ailleurs de pieds fermes l'étrange et folle recette!! Et il y a devant, devant en premier plan, dans un petit pot de verre toute la douceur et le coeur d'Emcée avec sa confiture de pêche au doux sirop d'érable, faite maison, ce petit cadeau là je le déguste doucement, une petite cuillère par jour parce que je veux qu'il dure, il contient en lui tant de bons moments d'amitié partagée. J'avoue, je suis gourmande, gourmande d'un peu de tout, que ce soit de mangeaille, d'affection, de culture, d'art et de chaleur humaine. Pour ça à Montréal je me suis régalée, encore plein de choses à vous dire et puis à partager...

 

14/10/2010

mieux, ce serait insupportable!

 

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" En fait ce qu'il faut reconnaître c'est l'immense droit de cité que nous procure à tous, la blogosphère, le talent extraordinaire de ceux qui l'animent avec tant de générosités. À parcourir les différents blog-rolls qui s'y rattachent, il y a une telle énergie qui en émerge c'est, pour moi, à couper le souffle et/ou le redonner, c'est selon. Ces sincères amitiés, bien réelles, qui s'y dévelloppent et toutes celles qui restent à venir, quel merveilleux outil de communication nous avons!"

- MakesmewonderHum! - commentaire chez Christian Mistral -


la rencontre

 

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Debout à six heures, TGV à huit heures, embarquement à Orly à dix heures, décollage à onze heures et quarante cinq minutes. Deux ans et demi d'attente, sept heures de vol, un quart d'heure pour descendre de la carlingue et me voici arrivée sans trop de turbulences à Montréal, aéroport Pierre Elliott Trudeau, YUL! après avoir traversé sans le voir tapi sous un épais ouatage de nuages blancs l'océan atlantique. A cet instant précis je suis tendue comme un arc et plein d'effervescence. J'appelle Mistral, il était sous sa douche, et me dit "Blue! Rappelle-moi dans dix minutes!". C'est le nombre exact de minutes qu'il nous faudra pour traverser la douane comme une fleur, récupérer les bagages et acheter un pass pour les transports en commun valable toute la journée et attendre patiemment la navette 747 qui d'ailleurs ne se fait pas beaucoup attendre. Tout est fluide et limpide, je me sens plus sereine, une petite pluie fine nous brumise le visage et puis on arrive tranquille au coeur de la ville et là au Terminus je rappelle Christian, il est lui-même enbouchonné dans un bus, je lui dis " C'est normal, euh, que je sois devant la grande bibliothèque?" là il se met à rire, et je comprends du même coup que c'est pas un hasard! Quel meilleur endroit n'est-ce pas pour notre première rencontre. Avec Patrick, mon homme on traverse et on s'installe au bar un peu exténués, on se prend un café pour dire de se requinquer et on savoure autour déjà un peu l'accent et la vie montréalaise.

Là au bout de quelques minutes, Patrick me dit: "Je crois bien que c'est lui!", moi j'étais de dos à la porte d'entrée, alors je me retourne et... je crois que j'ai bondi! Mon coeur battait la chamade à tout rompre, devant moi, en chair et en os, un mélange d'Orson Welles et de Mr Hulot, l'unique Mistral, tout de noir vêtu, imper kaki, parapluie vert fluo, et regard rieur, ému, égal à lui-même. Il m'a prise dans ses grands bras, et on s'est embrassé avec une affection terrible et beaucoup de bonheur, la première étreinte de vieux amis qui malgré ne s'être jamais senti ainsi joue contre joue avaient le sentiment de toujours se connaître. Comment vous dire la magie de l'instant, dans cet endroit symbolique chargé d'histoire et d'écritures, émotion à son comble! Une fois les présentations faîtes entre les deux hommes, Christian a entamé sa première cigarette et nous nous sommes tous les trois un peu remués, surtout Christian et moi, engouffrés avec tout notre barda dans un premier métro jusqu'à la station Papineau...

 

 

Une émotion intense et puis plus que cela surtout une certitude qui prenait corps, notre amitié virtuelle avait une consistance et notre affection un souffle et une intelligence. Je n'oublierais jamais de ma vie ce moment là, il est gravé à jamais dans ma mémoire, puissant.

 

 

12/10/2010

J+4

 

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Pas facile de savoir par quel bout commencer, la densité, l'intensité, l'immensité, c'est difficile de l'appréhender mais finalement au fond pas si difficile à vivre! Des coeurs à l'unisson, en harmonie disons, je préfère... des curiosités, des quêtes, des ouvertures, et puis une nouvelle manière de communiquer d'être les uns avec les autres, vapeurs d'absynthe...

Ce séjour court et dense en terre montréalaise demande un tempo particulier, plus qu'un jour de grâce, une semaine peut-être, j'ai passé là quatre jours d'une rare intensité et finalement je me rends compte que j'avais le bon feeling, ce pays m'a changée. Ah! Soirée à l'Absynthe, c'est pas le tout début pour moi dans le voyage mais ç'en est un point d'orgue! Retrouver à des milliers de kilomètres des hommes et des femmes avec qui on entretient depuis un bail des relations vraies et épistolaires, sans compter qu'entre eux parfois juste à quelques mètres c'est une découverte, je vous dis pas le choc! Le choc n'est pas une question d'enveloppes ou d'effets d'annonce, le choc positif à contrario des électros est que chacun était ce qu'il transpire d'être dans ce qu'il écrit, chante ou exprime. 

MakesmewonderHum! sans en être y était plutôt sous forme liquide (merci encore), le Plumitif dans le genre fugitif mais échange très touchant enfin de mon petit coeur, Max là avec son chum épanoui, ravie j'étais de le revoir ainsi. Venise qui arrive surprise par ma taille et moi complètement émotionnée de la voir et de rencontrer enfin son Marsi d'amoureux, charmant au demeurant, Prométhée cow-boyé et empathique, Ranger que je n'imaginais pas si jeune tant se dégage de son écriture une maturité. Swann, quelle présence aussitôt sympathique, et puis Nancy et sa délicatesse, cette sensibilité à fleur, cette volonté farouche. Flash tel que je l'imaginais sans jamais l'avoir vu (Sandy m'a dit de même). Et puis Sandra elle-même, une crisse de rencontre, son artiste de mari de talent tripant en diable et puis sa musique à lui et puis ses mots à elle. Gomeux, l'étonnant à l'asti de verbe câlisse, et mon dear et si cher Yvan terriblement attentionné et curieux, présent, sensible.

Reste sans vous mentir qu'au milieu de toute ces émotions et rencontres de tout poil je dois dire que pouvoir serrer dans mes bras mon Mistral, j'entends celui que j'ai toujours eu au fond de mon coeur dans une place secrète et par là-dessus rencontrer sa plus que douce pour qui mon coeur à nouveau a doublé, a précédé les vapeurs de l'Absynthe et que jamais, jamais, je ne pourrais de ma vie oublier et mon homme non plus cette magnifique soirée.

Merci à vous, merci d'être vous, merci pour tout.

 

 

Là, vous y étiez tous, je vous avais emmenés, je vous l'avais promis, l'avez-vous donc senti?

 


 

 

08/10/2010

Jour J

Voilà, c'est parti mon kiki, je quitte la vieille Europe pour la grande Amérique! Me voici en partance pour quatre jours intenses avec tous mes amis là-bas et tous ceux que j'emmène avec moi dans mon coeur et mes tripes. C'est le jour J aussi pour un autre projet qui planait dans l'air depuis un petit moment et qui naît aujourd'hui en même temps que mon vol incroyable: le blog's inspirant. Et en première mouture, pour ouvrir le bal voici le "made in Blue" concocté par Laure K, première mouture d'une saga à tiroirs, une façon pour moi d'être encore avec vous, tout en étant là-bas. J'espère que ça va vous plaire ou vous interpeller! Enjoy et à bientôt! Love.

 

 

 

06/10/2010

J-2

 

 

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- Photo Laurence G. -

 

 

Il y a quelque chose de magique dans l’idée du voyage, j’ai toujours aimé ça je dois dire ; découvrir d’autres lieux, d’autres espaces, d’autres manières de penser et de vivre. Je trouve que ça ouvre l’esprit et que ça nourrit l’âme. J’aime devoir m’adapter à un autre rythme, une autre musique, un autre tempo, entendre de nouveaux mots et puis d’autres accents, sentir d’autres horizons, approcher d’autres odeurs, goûter à d’autres gourmandises, j’aime bien devoir appréhender la vie autrement. Chaque fois que je bouge dans un nouvel endroit, une nouvelle contrée ou un nouveau pays, j’ai la même envie complètement incroyable de m’y installer et j’y projette l’avenir. En Afrique comme en Polynésie, Londres ou bien New-York, aux portes du désert marocain, au fin fond de l’Espagne, sur les côtes portugaises ou les rochers de la puissante Sicile, partout me vient l’envie de poser ma tente et de tisser une nouvelle histoire, une histoire de vie, de partage, d’aventure et d’écriture aussi. Là, je sais, ça risque de me faire pareil, mon imaginaire va aller bon train et mon cœur s’emballer, le Québec demain? Je ne vais pas y échapper! Hé,hé...

 

05/10/2010

J-3

Il me semble qu'après je ne serais plus la même, comme si allait s'opérer en moi une métamorphose...je le ressens mais je ne me l'explique pas.

 

04/10/2010

J-4

Je voulais la faire comme ça:

Cauchemars, angoisses, suées, idées noires, catastrophes, idées terribles, idées pourries, tout et n'importe quoi me passent par la tête! Et si ce jour là, le jour J, le jour que j'attends, fébrile et impatiente: mon réveil ne sonne pas, si j'oublie les billets d'avion une fois dans le train, si j'ai mal lu la date de validité de mon passeport, et si le train qui m'amène à l'aéroport ne part pas cause de grève ou cause de travaux sur la voie, cause de chien écrasé, et si c'est l'avion lui qui reste cloué au sol, et si le pilote n'y est pas, si une bande d'allumés décide de le détourner je ne sais où, et si un prince arabe me kidnape avant la date, et si je me casse la gueule dans les escaliers, et si et si et si et si et quoi encore... j'en passe et des meilleures des plus incroyables au plus que possibles! Faudrait dès fois pouvoir débrancher sa cervelle pour dormir tranquillement sans penser au pire et vivre que le bon, la merveilleuse idée que tout va être fluide, aérien, jubilatoire, que tout va baigner, rouler, voler, attérir sans dommage, arriver jusqu'à vous...

Hum!

J'ai aussi pensé à un genre comme ça:

Flûte, câlice, ô calvaire, ostie, saint-chrême, câlice d'esti de calvaire de tabarnak d'asti d'ciboire de sainte-viarge, pas de plantes à l'Absynthe!

Bon!

Finalement, ce matin au réveil j'ai eu envie plutôt de le faire plus profond, suite à une discussion hier tôt au saut du lit avec Laurence, qui m'a gentiment accueillie chez elle pour le week-end, justement sur ce J. et tout ce qu'il m'inspire, et tout ce qu'il remue de très profond en moi, bien plus même que je ne m'y attendais! C'est que, je suis sensible et le mot est faible à toute cette amitié qui s'est construite dans le temps et au travers des mots échangés ici et là, au travers d'émotions, au travers d'images et autres suggestions. On ne s'est jamais vu de chair mais c'est tout comme sauf que ça ne l'est pas, je sens je suis toute chose à l'idée de vous voir mes amis de là-bas, à l'idée de vous entendre, à l'idée de vous prendre dans mes bras. Mon sang devient liqueur, j'ai le coeur qui chavire, j'ai la vue qui s'embrume et le cerveau qui bout. Il n'y a pas de virtuel, mon amour est réel, et je me demande comment je vais être dans les jours qui arrivent vu l'état dans lequel déjà je me trouve là, maintenant, aujourd'hui... comment je vais tenir sur mes quilles quand je vais poser enfin mes pieds sur votre terre. "Grab a plane" m'a-t-il dit un jour, et voilà plus que quatre petits jours et je grabe le plane pour venir jusqu'à vous, mon émotion est dense, je dois dire, j'avoue. A bientôt les amis, quand même y'a pas à dire, les blogs quelle aventure, quelle étonnante aventure humaine, quelle merveilleuse invention, quel échange formidable, de l'inoubliable là en perspective, de l'inoubliable, oui, de l'intense, du puissant, du léger aussi, du vrai, du tendre, du violent, du sincère, du vivant en maudit, du tripant, de la vie!

 

 

01/10/2010

ouverture

En écho au défifoto du mois...

 

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" Il y a le possible, cette fenêtre du rêve ouverte sur le réel."

- Victor Hugo -

 

 

26/09/2010

Tribal, tripal, trivial!

Une soirée triathlon rock de choc est prévue le Samedi 9 Octobre 2010 à l'Absynthe, 1738 Saint Denis, au coeur de Montréal. Essentiellement organisée par Sandy pour la sortie de ses corpuscules et du disque de son chum Frederic Mas the nice, elle s'est enrichie de main de maître par mon cher Black Angel d'un rendez-vous de toute la tribu pour que je puisse enfin rencontrer mes amis québécois! Oui, cette fois c'est la bonne, I promise I do, Blue in America, on est à J-14 et suis toute en foufelle, je vous dis pas comment, à l'idée d'une si belle aventure! Blog'n'roll! Yeah! My God que ça m'émeut! Ahlala! je capote, je suis vraiment toute émue à l'idée de tous vous voir pis de pouvoir vous prendre tous chacun dans mes bras...Ouain, snif, oups! Voilà le programme des fameuses réjouissances:

 

 

-18 h-

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- dessin fakirdesign -

 

Grande retrouvaille festive, découverte, partage, rencontre haut-sommet, émotions assurées.

 

 

 

 

 

 

-20 h-

 

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Sandra Gordon en personne nous présentera son livre, hâte de l'avoir en main afin d'enfin le lire.

 

 

-22h-

 

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Ambiance musicale et pinottes en écales, du plaisir des sens jusqu'au bout de la nuit! Yes!

 

 

 

A très tout bientôt tous! Enjoy!

Blue

 

 

22/09/2010

Christophe Miralles

" On peut dire le difficile sans hurler. "

- Christophe Miralles -

 

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Né en France en 1970, d'un père espagnol et d'une mère française, Christophe Miralles a travaillé dans la communication et l'illustration, avant de s'installer dans la ville d'Annecy pour s'adonner exclusivement à la peinture. Ayant d'abord pratiqué un art abstrait, depuis cinq ans , il élabore un vocabulaire symbolique et figuratif. Des figures simples, intemporelles et universelles, emblématiques de la présence humaine, peuplent les toiles. matière nuancée, couleurs subtiles, à l'intérieur et aux alentours des figures, seule la peinture est mise en scène.

- Françoise Monnin -

 

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"Chercher le vrai visage de quelqu'un, c'est tenter de voir au travers, de saisir l'expression de son intériorité avec l'a-priori que le mal y niche.  Ce retournement macabre du dehors de la personnalité est une violence que certains peintres et sculpteurs  exercent ici sur eux mêmes mais aussi sur autrui. Il n'y a pas d'au-delà de la souffrance pour eux, ils sont entièrement déterminés par ce rapport à l'obscénité du réel. Ils auscultent et sondent une humanité broyée par le mal.

Le visage est  une mémoire vivante. Il dessine la carte d'une histoire singulière ou partagée. Il parle sa propre langue. Raturé, convulsé, effacé, il se confronte à l'angoisse, la souffrance et la mort. Défiguré, profané, il révèle la dramatique conscience que nous avons de notre finitude. Il est  porteur d'une pulsion de mort.  La mort, elle, n'a pas de visage,  son masque est celui d'un monstre qui n'appartient pas à l'humanité.

Si le visage parle, il "existe" aussi pour être vu. L'individu avec sa part de dignité morale, philosophique  et spirituelle est en entier dans son visage. C'est pourquoi l'absence de visage  qui prive l'individu du regard de l'autre équivaut  à  une exclusion du monde des hommes. De plus, l'impossible face-à-face entre consciences interdit  la connaissance de soi.   L'effacement du visage, chez la plupart des artistes exposés,  est alors le signe d’une rupture.  Pour quelques uns cependant,  il s’agit de reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, de le transfigurer. Ainsi, ces visages dans leur indétermination peuvent être des naissances. La porte s'ouvre sur la vie, ses couleurs et sur la recherche d'un élément fondateur positif de notre humanité."


- Catherine Plassart -

 

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" La peinture est une manière d'être, la tentation de respirer dans un monde irrespirable."

- Jean Bazaine -

 

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« Tu es couvert de taches d'homme » 

Cette phrase que j'ai rencontrée dans le poème d'André Breton et qui m'a profondément marquée illustre parfaitement le propos de ma création picturale actuelle autour du « Portrait ». A partir de cette notion de portrait je cherche à créer une rencontre entre toile et public ; je réfléchis à la forme qui pourra le mieux inciter celui qui regarde à s'interroger sur sa place dans la société. Son regard plaque son vécu sur la toile et se l'approprie. 
Pour dévoiler uniquement l'humain , je recherche, dès l'ébauche de chacune de mes toiles, l'effacement, l'information minimum. Le regard du visiteur doit être une promenade parmi les ancêtres de demain.

 

- Christophe Miralles -

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J'ai rencontré Christophe Miralles lors d'une foire de l'Art à Lille, il y a quelques années déjà, j'ai été subjuguée par ces toiles, son langage m'a percutée et j'ai été émue, immédiatement. Et puis l'homme aussi est particulièrement touchant, sensible, affable et d'une grande douceur. Chacune de ses toiles porte le nom d'un vers, des noms évocateurs, des noms qui font rêver: " Lumière d'ombre", " A l'heure de l'amour et des paupières bleues, " Sous les lampes de rosée", "La pointe des pieds dans ton sommeil", " Aussi pâle que le souffle allumé", "Les attitudes de ton plaisir "... Je ne sais s'il se souvient de moi, mais moi parfaitement de lui, il me reste de cette rencontre en plus de l'émotion vive et puissante une dédicace superbe en tête de son livre.

Depuis, j'ai eu la chance et l'immense bonheur de pouvoir vivre avec une de ses toiles qui m'a été offerte par un ami de coeur, chaque jour j'y redécouvre une autre inspiration, une autre lumière en fonction sans doute des mes propres états d'âme, sa peinture a ce don d'activer en miroir votre propre regard. Certains la trouve morbide dans mon entourage, moi je la trouve humaine, profonde et inspirante, elle m'accompagne...

Merci Christophe.

 

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21/09/2010

J'aime l'art et la manière, la courtoisie le conciliabule la fantaisie les préambules. J'aime étonner et aime encore plus l'être, être séduite, être emportée inspirée révélée. J'aime recevoir du courrier aux saveurs orientales ou aux saveurs d'ailleurs, j'aime ma langue natale et j'aime m'adonner à la poésie et le tout sans réserve. J'aime l'entendre se détendre cette sorte d'harmonie, j'aime aussi les sushis, le bon vin, l'amitié, et l'amour sans limite jusqu'au bout de la nuit. J'aime la vie, me sentir vivre, suer, rêver, gourmander, écrire, réfléchir, ne rien faire. J'aime croiser les regards, j'aime la lumière et ce qui s'y reflète, mais j'aime aussi le soir pour ses soupirs d'aise surtout tard, j'aime mes insomnies. J'aime l'excentrique le fou le rock'n'roll le blues le jazz l'opéra de Verdi, surtout le Trouvère, j'aime la danse, les bons mots les traits d'esprits les belles images l'esthétique la beauté la face cachée des choses le désert  les sous-entendus la mer les collines, le corps de l'être aimé, l'odeur de mon odeur, le parfum d'un livre, l'ombre d'un doute levée, le sang dans les veines, une once d'adrénaline et l'extase. Je vais aimer Octobre et ce qu'il me réserve et les mois à venir. J'aime pas faire le plein d'essence dans ma voiture, j'aimerais tant qu'elle carbure à d'autres énergies!

 

 

18/09/2010

re-court

Il l'a écrit. Elle l'a imagé. Je l'ai dit. Mais pas essayé. C'est Terrible! Le court qui en dit long. Piqué à Mokhtar. Fort. Puissant. Ça déchire. Ça va à l'essentiel. Ça pogne en dedans. Ça électrise. Fascinant. Tout dans un mot. Ou deux. Trois maximum. Sacré exercice. Knock Out. Au tapis. Au coeur. A l'estocade. Vivant.

 

17/09/2010

court

 

 

13/09/2010

c'est la vie...

 

 

 " Dès lors qu'on a une vie intérieure, on mène déjà une double vie."

- Pierre Assouline -

 

 

08/09/2010

La sphinxogenèse bleue

 

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Le groom céleste, qui la conduisit

Jusqu'au fil tranchant du funambule,

La tenait, encore graine, dans la paume de sa main.

Lui seul avait chronométré ce jour des hautes conjonctions,

Quand les autres étaient tapis,

Derrière leurs verrous, tout grelottants!

Il criait, en voyant la canne du danseur aveugle

Déchirer l'abîme de l'éclipse:

"Solalune! Solalune! Solalune!"

Quartiers ouverts aux orbes des germinations!

Et la canne d'enfanter ses courbes,

Dans la posture de tant  d'éveils.

Princesse bleue, dansez-moi votre inchoative venue!

Ô quenouilles des rencontres!

Tramez de désir,

Chantez à loisir

Cette sphinxogenèse si féline!

C'est d'elle la grande fêlure,

Passage bleu-gris

De constellations habitant leurs maisons,

Aux lancers de nos tarots.

Vole cri, vole,

Jusqu'aux cimes,

Pour la dire,

Cette semence

Ivre de rosée

Qui se souvient de son âme phréatique!

Elle glissera sur les arbres,

Comme un duvet d'épi solaire.

"Elle naît, elle naît!" dirent les bardes.

Clameurs d'élans libres.

Ils l'annoncèrent,

S'offrant dans le parfum

Qui, à jamais, la dessine

Avec cette canne accordéon ouverte en horizons.

Sa  danse ailée

Lui rappelait le galop des glaçons

Dans son verre ivre 

Du  martèlement des gouttes de pluie

Sur le clavier des arbres souriant

En tourbillons feuillus.

Ils l'accueillaient, ELLE,

Se continuant en élytres

De feux d'être,

En élytres de larmes

Eclairant l'eucalyptus de la gare,

Jusqu'au point où la valise du départ

Se posa en bris qui séparent,

En sanglots  de mouchoirs

Là où, torride, le vent  la reçoit encore,

Sous les toits abandonnés, depuis bien des saxifrages.

Ah! sabliers de mes douleurs,

Tailles de mes silex érigés

En sarments calligraphes!

Récitez-lui vos serments

Pour qu'elle surgisse et revienne de ses mots morts,

Fille bleue grisée  d'éclipses!

 

- Mokhtar El Amraoui -


  

 

03/09/2010

petit topo local

 

 

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 Ce week-end, dans ma bonne ville de Lille, c'est la fameuse Braderie, vieille de six siècles, ça ne date pas d'aujourd'hui sauf que ça a pris de l'importance doucement mais sûrement, au fil du temps. Que je vous explique un peu le topo: des milliers de bradeux qui se frottent au commerce, sur des dizaines de kilomètres de trottoirs et ce, pendant deux jours durant. On peut tout vendre même son âme et tout acheter, bon peut-être pas une âme, et les badauds affluent du monde entier par milliers eux aussi, pour dénicher la perle rare, l'objet de ses rêves, le bouquin introuvable, de quoi rhabiller la marmaille, la croûte qui trônera sur le manteau de la cheminée du salon, la paire de fauteuils de soir d'été ou de veillées d'hiver, que sais-je encore! Les gosses vendent leurs jouets-de-quand-ils-étaient-petits pour s'offrir ceux-de-quand-ils-seront-grands, les jeunes fashionistas flairent la fringue de luxe ou le sac vintage à faire pâlir les copines, pendant que ces dames papotent entre elles, se marrent, et font de petites affaires et que la majorité des messieurs, sauf, bien sûr, s'ils sont de la partie, se mettent aux terrasses bondées à boire des bières. Les rues changent de couleurs, d'ambiances, d'odeurs aussi: graillon, friture, merguez, hot-dog, blé d'inde grillé, paninis, tartes faites maison, fricadelle, barbe à papa pomme d'amour morritos, Blanche de Brugges, Blonde de Cassel, fragrances d'humains en chaleur et en nombre, sueurs, pieds, haleines, parfums de supermarché ou des plus raffinés donnent un cocktail des plus ahurissants pour les narines sensibles et puis, par-dessus tout, cerise sur le gâteau, pour donner ce piquant d'atypique, il y a l'odeur subtile et indicible des fameuses moules-frites, car il faut que je vous dise la tradition locale en ces jours bénis donne lieu à un spectacle des plus odorifères et des plus surréalistes, le fameux concours du tas de coquilles vides entre les restaurants, boui-boui, bars et étals de toute sorte, même ceux à la sauvette, des montagnes de moules s'accumulent dans la ville, à chaque coin de rue, devant chaque façade qui reçoit à qui mieux-mieux. M'enfin, ça vaut le détour, si vous aimez la foule, le touche-touche, le contact corps à corps, avancer pas à pas centimètres par centimètres et si vous aimez les ambiances festives jusqu'au bout de la nuit, les hauts- parleurs hurlant de partout des musiques insensées, des réclames agressives, des chansons d'par ichi, parce qu'en plus, ça danse la ritournelle, ça s'empoigne coude à coude  dans des grandes farandoles! Les ch'tis, c'est bien connu, ça aime faire la fête! Et celle-là, ils en sont vraiment fiers, leur Braderie, c'étot d'la tadition, pas question de louper ça, le mot se passe de générations en générations, les emplacements aussi. Il y en a qui campent depuis plus d'une semaine pour être sûrs d'avoir le bon endroit, le stratégique. Moi, pour ma part, j'y participe bon gré mal gré, bonne fille des Flandres et au coeur de la ville, mais j'avoue qu'avec le temps, j'me lasse un peu et j'échangerais bien ma place et volontiers, pendant un jour ou deux, avec un Marseillais, un Nantais ou bien un Londonien, voire même encore plus loin...
  

 

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26/08/2010

plaisir féminin

- Hey ! Viens-là Germaine, regarde un peu vir de quoi il parle dans c’canard !


- Ben, quoi Gaston, t’as l’air bien en foufelle !!


- Y parle du « plaisir féminin » ! Tsé, c’est pas tous les jours que nous on va savoir tout c’que tu m’dis pas…


- Ben, demande grand niais, qu’est-ce que tu veux savoir que tu ne saches déjà ?


- Attins un ch'tio peu, r’gardes-y, non mais j’rêvasse, y dise que « 20% des femmes simulent l’orgasme » !


- Et alors, j’vois pas où est le problème, c’étot pas un scoop ça m’in garchon !


- Scuze, moi ça m’fait tout drôle ! Quand tu crie après t’mère c’étot qu’du cinéma ?


- Gaston, min Gaston, min’unique, tu t’fos du mal là, tsé ces carabistouilles elles étos bonnes que pour les autres greluches, ta Germaine elle, c’étot pas une actrice, quand elle crie et demande après m’sieur l’curé c’est qu’elle voit les portes du paradis !


- Ah ! j’ferais mieux d’arrêter de lire toutes ces conneries et aller tuter un coup avec les potes.


- C’est ça, t’inquiètes, te fais donc pas d’mouron, quand je crie, je crie, c’est pas d’la bagatelle ! Pis c’est quoi au juste, « le plaisir féminin » ?

 


20/08/2010

fin de matinée...

" Il nous faut peu de mots pour exprimer l'essentiel. "

- Paul Eluard -