Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/11/2010

J'ai tant contemplé

désir.jpg

- Musée d'art contemporain, Montréal -

 

 

J’ai tant contemplé la beauté
Que mes yeux en sont tout emplis.

Lignes du corps. Lèvres vermeilles. Membres voluptueux.
Chevelures dérobées à des statues grecques,
Toujours belles, même en désordre
Et retombant, un peu, sur des fronts blancs.
Visages de l’amour, tels que les désirait
Ma poésie…Secrètement rencontrés
Durant les nuits de ma jeunesse, durant mes nuits.

 

- Constantin Cavafis - Jours anciens -

 


13/11/2010

femme nue

 

 

picture.aspx.jpeg

                                       - Uwe Ommer - Black Ladies -

 


Femme nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au coeur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné

Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l'éclair d'un aigle

Femme nue, femme obscure

Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais 
lyrique ma bouche
Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du 
Vent d'Est
Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l'Aimée

Femme noire, femme obscure
Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l'athlète, aux 
flancs des princes du Mali
Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta 
peau.

Délices des jeux de l'Esprit, les reflets de l'or ronge ta peau qui se moire

A l'ombre de ta chevelure, s'éclaire mon angoisse aux soleils prochains

de tes yeux.Femme nue, femme noire

Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'Eternel
Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres

pour nourrir les racines de la vie.

 

- Léopold Sédar Senghor -

 

 

 

11/11/2010

Richard Desjardins

 

ph_Desjardins,Richard_assis.jpg

Je ne connais pas bien Richard Desjardins, pour tout dire je l'ai découvert au travers de mes amis québécois. La toute première fois c'était lors d'un tag musical chez Mistral, "Les Yankees", plus tard le sachant cher au coeur de ceux qui me sont chers j'ai cherché sur la toile de ses chansons, j'avais mis en ligne "Tu m'aimes-tu?", j'en aime beaucoup les paroles, et pis j'aime aussi celles de " Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours ": Je foncerais comme un ours - Aux pattes de velours- Je veux toucher du doigt - La peau de ton tambour - Quand j'aime une fois, J'aime pour toujours. L'amour toujours l'amour!

Quand Gomeux propose un hommage live à un artiste que j'apprécie, j'en suis, je préfère, comme le dit Barbara dans une de ses chansons, offrir aux gens les roses de leur vivant. J'ai fouillé davantage, j'ai compris tout l'engagement de cet homme pour la défense de son pays, de ses idées, de sa langue, ça me touche, forcément, un bout de mon coeur est là-bas outre-atlantique, c'est un secret pour personne icitte.

J'ai du coup le coeur de mettre cette toune là:

 

 

J'connais pas l'nom des étoiles dans le ciel,
Ni des rivières, ni des oiseaux.
Honte à moi, trop souvent j'connais pas l'chemin
qu'y m'faudrait prendre pour être content.
J'connais pas la couleur d'un bill de vingt.
J'connais même pas le nom de mon voisin.
J'connais rien.

Mais y va toujours y avoir
d'la neige au mois d'janvier.
Y va toujours y avoir un feu de forêt
Dans l'temps des bleuets.
Toujours y avoir du vent su'l' St-Laurent.
Tu peux pas changer ça.
Chante-moi pas.

Mais y va toujours y avoir
De l'eau dedans mon vin,
'vas-tu toujours y avoir
que'qu'chose en moins
quand tout c'que t'as c't'une tranche de pain ?
Quand l'vent souffle, moi j'sais
D'où c'est qu'ça vient.
Yen a qui ont tout' pis tout' les autres, y ont rien.
Change-moi ça.

- Richard Desjardins -

ph_Desjardins,Richard_jambe.jpg

Et pis cette petite interview, pour ce qu'elle dit et pour surtout cette dernière phrase qui me parait tellement universelle:

" Pis tout part d'un rêve..."

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10/11/2010

Prends la vie comme elle vient

 

2381208466.jpg

- Au haut du Mont-Royal

 


podcast

- Masataq - Frédéric Mas -

 

 

Si tu ne vois plus rien, que tu es dans l'impasse

Fie-toi à ton instinct, pour trouver une trace

Si tu ne crois plus en rien, que les idées noires menacent

Des fois t'attends plus rien, et c'est là que tout se passe

 

L'humain est plein d'entailles, creusées par les sentiments

T'en fais pas si tu as mal, ça prouve que tu es vivant

Quant aux heures les plus pâles, tout te semble déprimant

Il n'y a pas de vie idéale, faut vivre l'instant présent

 

Mais tu crois que la vie t'a abandonné

Tu sais bien que la vie n'abandonne jamais

Regarde les grands espaces, regarde toujours plus loin

Apprivoise tes angoisses, prends la vie comme elle vient

 

La vie est une question sans réponse

T'en fais donc pas si tu comprends pas

La vie est un concours de courage

L'important c'est que tu y crois

 

Plus de six milliards d'humains, qui remuent leur carcasse

A rechercher le bien, certains comme des rapaces

A prendre le même train, pour que l'amour nous enlace

A repousser la fin, avant que tout ne s'efface

 

Parfois c'est un combat, pour se faire une place

Dans ce monde tu n'as pas le choix, de te faire une carapace

Car on est tous comme çà, si fragile qu'on se casse

Ne te décourage pas, il faut que tu sois tenace

 

Mais tu crois que la vie, t'a abandonné

Tu sais bien que la vie, n'abandonne jamais

Mets un sourire dans ta face, mets un coup au pied au destin

On est juste de passage, prends la vie comme elle vient

 

- Frédéric Mas -

 

 

 

08/11/2010

simplement

Je n'avais pas franchement prévu d'écrire une note aujourd'hui, enfin pas de cette nature, peu importe, avec son post Gaétan Bouchard m'y a simplement amenée.

"Qu'est-ce que l'acte de créer? C'est sans doute une fuite. À moins que ce ne soit une vraie rencontre avec soi-même. Ça dépend." dit-il.

Interpellant propos, paradoxal, crée-t-on pour être ou sommes nous là pour créer? Et là, je mesure étonnamment que je ne me pose pas vraiment la question en ces termes et que je ne me la suis jamais demandée, j'avance. Je ne pense pas créer, je ne me pose pas comme telle, je ne le revendique pas, pas plus d'être mère, que d'être écrivaine peut-être, poète à mes heures, danseuse dans le secret de mes rêves, amante, fine cuisinière, pianiste ratée ou comédienne, juste je suis humaine au max, j'y tends, de ce qu'il me soit offert de faire, d'exprimer, de partager, d'ouvrir.

Si un jour, inexistant sans doute et le plus loin j'espère je rencontre St Pierre, j'aimerais pouvoir répondre à la question:

" Qu'as-tu donc fait de tes talents?"

" Du mieux que j'ai pu, Cher, du mieux que j'ai pu!"

 

 

06/11/2010

j'aime

 

" Je préfère cette version là..."

 

Je t'écris c'est plus romantique
Comme un amant du temps jadis
Sur un papier couleur de lys
A l'encre bleue, et je m'applique
Quand ma plume, manque de chance,
Fait en sortant de l'encrier
Une tache sur le papier
Que je déchire et recommence

Je t'aime A.I.M.E.
T'aime le cœur en feu
Faut-il un X à feu ?
Ça me pose un problème
Allez je barre feu
Mais je garde je t'aime
Je t'aime A.I.M.E.
Simplement j'y ajoute
Ces mots "A la folie"
Mais soudain j'ai un doute
Folie avec un L
Un seul L ou bien deux ?
Deux ailes serait mieux

Tellement plus jolies
Et bien sûr plus vivant
Vivant, comme une envie
Que le bonheur agrafe
Comme un papillon bleu
Au cœur d'un amoureux
Inquiet de l'orthographe


A l'école j'étais le cancre
Dont on ne pouvait rien tirer
Guettant l'heure de la récré
L'œil fixe et les doigts tachés d'encre
Aujourd'hui je me désespère
J'ai des lacunes et je le sais
Mais amoureux il me vient des
Velléités épistolaires

Je t'aime A.I.M.E.
Et je n'ai foi qu'en toi
Comment écrire foi
Privé d'un dictionnaire
Il y a tant de fois
Dans le vocabulaire
Je peine et je m'en veux
Allez je place un S
Mieux vaut peut-être un E
Franchement ça me stresse
Et mon foie fait des nœuds
Des heures d'affilée
Penché sur le papier

Je corrige et rature
Puis j'envoie tout valser
Maudissant l'écriture
Ecœuré j'abandonne
Au diable mon stylo
Je dirais tous ces mots
Tranquille au téléphone
Je prends le combiné
Compose un numéro
Je n'ai plus de problèmes
Allo, amour, allo
Oui oui c'est encore moi
Pour la énième fois
Qui t'appelle, tu vois
Pour te dire : "Je t'aime"

 


05/11/2010

Quand il n'y en a plus, il en reste encore !

A Black Angel.

 

 

Vrai, on ne mesure pas les capacités qu'on a à rebondir, à créer, à puiser en nous des ressources cachées et si insoupçonnées, on est bien plus riche à soi-même qu'on ose l'imaginer. Parfois on se pense seul, on se sent seul au monde, incompris, dérouté, mal-aimé, malmené, détourné aussi et puis on se retrouve comme par magie humaine encouragé et entouré.

Je crois et dur comme fer à cette énergie qu'on oublie trop souvent dans ces moments de désespoir intense, et même dans certains autres plus récurrents, je crois plus que possible de déplacer des monts voire même des montagnes en se permettant de s'aimer, de se le dire aussi. Face à sa détresse, l'amour est et reste le meilleur des remèdes. L'amour de la vie, l'amour de l'amour, l'amour de l'humain au fond de tout à chacun, c'est un pétrole qui ne pollue pas quand il est raffiné, quand il respecte et comprend, quand il offre et répond, quand il ouvre les coeurs respectivement.

Je crois que si " la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure", il implique celui qui donne et celui qui reçoit et qu'on ne mesure pas, je devrais dire "je" que "aimance" bien ordonnée commence par soi-même, que l'amour qu'on s'octroie à toute son importance et que c'est nécessaire d'apprendre à s'aimer car là est le gisement, s'aimer permet d'aimer l'autre davantage et décuple du même coup notre capacité et cet étonnant don, cette particularité de goûter à ce bonheur d'aimer et de l'être quoiqu'il advienne. C'est puissant, et ça dépasse même parfois nos espérances, je viens d'en faire live une nouvelle fois l'expérience.

 

 

02/11/2010

mémoire

 

femme-tiroir-DALI.jpg

 

Le temps est un acide

Qui mord dans la matière

Et le temps est un fluide

D'essence meurtrière

 

L'esprit est un bureau

Où d'infinis tiroirs

Préservent la mémoire

Du coeur et de la peau...

 

- Christian Mistral - extrait " Comme les bulles " - Fontes -

 

 

 

31/10/2010

Montréal again

 

 

646367938.jpg

 

734958319.jpg

 

 

Pendant que mon homme s'interrogeait sur le pourquoi de la bande de plastique sur la grande majorité des voitures circulant dans Montréal, pendant qu'il s'étonnait qu'il n'y ait sur aucune d'entre elles de plaque d'immatriculation à l'avant, et remarquait la poésie du mot sur celles à l'arrière "je me souviens", de mon côté je faisais d'autres découvertes, le regard attiré par mille choses en même temps et l'oreille attentive aux propos de notre hôte devisant et fumant tout en marchant...

 

m2.jpg

m4.jpg

m8.jpg

m1.jpg

m10.jpg

m3.jpg

m7.jpg

m11.jpg

I.jpg

m13.jpg

m9.jpg

m.jpg

m6.jpg

m12.jpg

 

Pour les premiers questionnements, après plein d'égarements et de supputations des uns et des autres, jusqu'à penser que c'était par pure coquetterie, Emcée par son papa a pu avoir l'explication, je vous la donne en mille:

"Bref, la bande de plastique sur le hood empêche la garnotte d'égratigner la peinture du char tout en protégeant le windshield."

Voilà qui a le mérite d'être clair, merci à elle et lui, et en ce qui concerne la devise poétique sur les plaques à l'arrière des voitures, je vous invite à lire ici le pourquoi du comment.

Pour ma part, je garde un souvenir ému de notre ballade au Mont-Royal, au milieu des feuilles mortes qu'on aurait pu ramasser à la pelle et que je me suis contentée de picorer de-ci, de-là. Une randonnée vivifiante et simple entre Mistral et mon homme, j'étais bien, comme si j'avais dix ans, légère comme une enfant. Pendant que Pat mitraillait de photos tout le paysage et ses subtilités, et qu'entre deux gorgées de bière, Christian nous parlait de sa ville, je ramassais mes petites feuilles d'érable tranquille et sereine.

 

feuilles1.jpg

feuilles2.jpg

 

Elles sont mon petit précieux souvenir de voyage et leurs nervures aux couleurs automnales et passées sont chargées de douceurs et quand je les regarde me reviennent en mémoire nos éclats de rire, nos silences, et nos propos complices, comme ceux de vieux amis heureux de se retrouver, comme ceux de deux vieux amis qui ne se seraient jamais quittés alors qu'ils ne s'étaient même jamais vus pour de vrai mais juste entraperçus au travers de leurs mots, au travers de leurs mails, au travers de pixels. Et puis la vue là-haut qui embrasse toute la ville est magnifique surtout par cette superbe lumière qu'il faisait ce jour-là, une chance inouïe, quoiqu'à croire Black Angel, il avait commandé, je ne sais trop à qui, cette magnifique journée. Une réussite totale, vraiment, mieux ça aurait été ...

 

m5.jpg

Me reste à revenir l'hiver, va savoir, pourquoi pas?

 

 

 


Brokeback Cowboy

 

 

30/10/2010

bientôt, très bientôt, très tout proche !

 

halloween.jpg


podcast
Trick or treat! 

 

29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!

 


24/10/2010

" pyrophagie "

 

 

Pyrophagie

 

" Un souffle enflammé

Jaillit de nos entrailles étouffées.

Dans nos ventres confondus,

L'amour somnolait."

 

- Mokhtar El Amraoui -

 

 

Otto Dix

expo.jpg

 

cabaret.jpg

otto dix.jpg

 

Sur les conseils de MakesmewonderHum! et puisque nous y étions et que nous étions levés tôt à cause du décalage horaire pas encore ingéré, nous sommes allés voir l'expo Otto Dix le Dimanche matin, lendemain de la fameuse soirée, juste avant de bruncher et goûter aux fameuses binnes et aux betteraves marinées préparées avec amour par Mistral quelques jours avant notre arrivée. Je ne connaissais pas ce peintre, Patrick, si, et j'avoue avoir été assez remuée par certaines de ses toiles, surtout celles exprimant la guerre d'abord, et puis celles sur les crimes sexuels à priori fréquents dans l'Allemagne entre deux guerres. Personnellement ces toiles là étaient pour moi presque insoutenables, par contre j'ai aimé, les scènes de la vie nocturne et celles des bordels et puis quelques portraits particulièrement présents presque photographiques, à ce propos Otto Dix disait: " Lorsque je dis à quelqu'un que j'aimerais le peindre, j'ai déjà en moi son portrait. La personne qui ne m'intéresse pas, je ne la peins pas".

 

Otto_Dix-1.jpg

Otto_Dix.jpg

- auto-portrait -

 

Otto Dix est né à Untermhaus (près de Gera en Thuringe) le 4 décembre 1891. Il est issu d'un milieu ouvrier (son père Ernst Franz Dix travaillait dans une mine de fer), mais reçoit une éducation artistique par sa mère, Pauline Louise Dix, qui s'intéressait à la musique et à la peinture. Après avoir suivi le professeur de dessin Ernst Schunke pendant sa jeunesse, Dix prend des cours à Gera auprès du peintre-décorateur Carl Senff de 1905 à 1909, qui doute de l'avenir de son élève en tant que peintre. Une bourse d'étude fournie par le Prince de Reuss permet à Dix d'entrer à l'École des arts appliqués de Dresde, de 1909 à 1914. Johann Nikolaus Türk et Richard Guhr seront ses professeurs parmi d'autres. Dix s'essayera au cubisme, au futurisme et plus tard au dadaïsme. ( source Wiki )

 

dixself portrait.jpeg

Dix s'engage volontairement en tant que soldat lors de la Première Guerre mondiale, et combattra en France et en Russie. Il participe à la guerre des tranchées de l'Artois et de la Champagne de novembre 1915 à décembre 1916. Il participe à deux grandes batailles sur les bords de la Somme. L'horreur de la guerre le marque énormément et devient alors la base de ses œuvres. D'après un entretien de 1961, il déclare :

« C'est que la guerre est quelque chose de bestial : la faim, les poux, la boue, tous ces bruits déments. C'est que c'est tout autre chose. Tenez, avant mes premiers tableaux, j'ai eu l'impression que tout un aspect de la réalité n'avait pas encore été peint : l'aspect hideux. La guerre, c'était une chose horrible, et pourtant sublime. Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu. »

Il a d'ailleurs confié à plusieurs reprises qu'il allait en première ligne à sa demande, car, même s'il avait peur, il voulait voir des hommes tomber à ses côtés dans sa quête de réalisme hideux.

À son retour à Dresde, il fonde le Groupe 1919 avec Conrad Felixmüller (1897-1977) et réalise des collages dada. En 1922, Dix s'installe à Düsseldorf où il intègre l'association artistique Das Junge Rheinland ("La jeune Rhénanie"). Il se marie avec Martha Koch en 1923. Entre 1925 et 1927, Dix habite et travaille à Berlin où sa peinture critique atteint son apogée. Il devient un artiste du mouvement de la Nouvelle Objectivité, dont il est un des pères fondateurs. En 1927, il est nommé professeur à la Kunstakademie de Dresde.

 

assault432.jpg

Otto-Dix_2.jpg

 

otto.jpg

" Je ne peignais pas des scènes de guerre pour empêcher la guerre. Je n'aurais jamais eu cette présomption. Je les peignais afin d'exorciser la guerre."
Tout art est exorcisme." - Otto Dix -

dix-1.jpg

otto-dix.jpg

Après la prise du pouvoir par les nazis en 1933, Otto Dix est l'un des premiers professeurs d'art à être renvoyé, persécuté qu'il l'est en tant que bolchévique de la culture selon les nationaux-socialistes. La même année, menacé de prison et de camp d'internement, il commence une « émigration intérieure » dans le sud-ouest de l'Allemagne (en 1933 à Randegg puis en 1936 à Hemmenhofen), près du lac de Constance, où il peint des paysages. En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » (Entartete Kunst).

En 1938, Dix est arrêté et enfermé pendant deux semaines par la Gestapo. Durant ces temps difficiles, il peint une représentation de St Christophe à la demande de la brasserie de Köstritz, dans le style des grands maîtres. Il participe par obligation à la Seconde Guerre mondiale. Il sert sur le front occidental en 1944-1945. Il est fait prisonnier en Alsace par les Français.

 

OttoDix.jpg

Otto_dix_Art.jpg

À la fin de la guerre et jusqu'à sa mort, Dix s'éloigne des nouveaux courants artistiques allemands. Il ne s'identifie ni dans le réalisme social en RDA ni dans l'art d'après-guerre en RFA. Il reçoit pourtant de hautes distinctions et des titres honorifiques dans les deux états.

 

Il y a cette toile qui s'intitule " le miroir "qui fait froid dans le dos de par ce qu'elle suggère et qui pourtant n'est que la triste réalité telle qu'on ne veut l'appréhender; je la trouve assez cruelle.

 

1921mirror-1f094.jpg

 

" Je ne suis pas obsédé par le fait de montrer des choses horribles, tout ce que j'ai vu était beau."

- Otto Dix -

 

otto_dixnoctivagos.jpg

1922beauty.jpg

L'expo se terminait par une série de portraits tout à fait étonnants, précis, présents et puis quelques paysages qui ne m'ont guère touchée, je dois dire...

img_home.jpg

Dix_George_Sp2.jpg

 

354019059.jpg

 

Et enfin le préféré de mon homme, tout est dit dans ses mains!

Toujours très présentes et expressives chez Otto Dix.

Otto-Dix-Hugo-Simons.jpg

 

23/10/2010

passions éphémères

 

Je surfe sur la vie ainsi qu’un courant d’air.
Mon esprit assoiffé de nouveauté m’entraîne
À plonger de tout cœur vers ma lubie prochaine
En vouant au bûcher ce que j’aimais hier.
Mes élans de l’été ne passent pas l’hiver.
Ma passion du lundi meurt en fin de semaine.
Je voudrais m’envoler vers des contrées lointaines,
Voyager sans répit au sein de l’univers.
Un démon facétieux distille dans mes veines
Un philtre d’impatience, afin que rien ne freine
Mes pas vers l’inconnu brillant comme un éclair.
Parfois, quand je m’allonge à l’ombre d’un grand chêne,
Qui demeure impassible autant qu’un pieu de fer,
Je rêve d’étouffer la flamme qui me perd. 
.
.
.

 

20/10/2010

mes deux L.

watanabe-ailes[1].jpg

Laure et Laurence...

Cryomalus

 

cryomalus.jpg

 

 

Le Québec recèle d'autres trésors culinaires autres que le sirop d'érable et la fameuse poutine dont je vous ai déjà chaudement parlé et grâce à la créativité et la générosité de nos hôtes, nous avons mon homme et moi fait d'autres découvertes et non des moindres. Bon, bien sûr il y a le fameux pâté chinois de Mistral et je vous parle même pas de ses binnes tant c'est un pur régal, euh oui je vous explique les binnes ce sont des fèves au lard que nous avons eu l'immense bonheur de partager lors d'un brunch enjoué quoi qu'un peu dans les vapes tous autour de la table, c'était le lendemain de la fameuse soirée, il y avait des cretons aussi, manquait juste le blé d'Inde! Là, je veux vous entretenir d'une chose particulière que personnellement je n'avais jamais bu de ma vie, un élixir doux au gosier et qui se boit avec délice, un breuvage étonnant appelé cidre de glace, le cryomalus, la combinaison du grec "cryo" voulant dire froid et du latin "malus" pour pomme. Provenant du terroir de Saint-Joseph-du-Lac, le cryomalus est entièrement conçu et produit au domaine Antolino Brongo, un ami d'Emcée et de Christian, et  c'est la nature seule qui détermine le degré de maturité des pommes du verger et le rythme par lequel le froid agit sur elles conférant ainsi toute sa saveur et sa complexité à ce cidre particulier. C'est délicieux en diable, et à boire bien frais! A déguster disent-ils sur l'élégant packaging, avec fromages, foie gras desserts ou autres plats fruitées et caramélisés, et surtout en bonne compagnie, ce qui était en l'occurrence tout à fait le cas... Je m'en commanderais bien quelques bouteilles pour la fin de l'année, je ne sais pas s'il livre ça jusqu'en France ou si je peux peut-être le trouver dans une épicerie fine et raffinée, mais franchement à vous qui êtes sur place je vous encourage à la dégustation, un breuvage qui ouvre les chakras et qui vous met en bonne disposition! Miam!

Domaine Antolino Brongo- wwwantolinobrongo.com

 

 

Touchée !

 

Sandy et Blue.jpg

 

" ça ne peut pas toujours ne pas arriver! "

- Gaston Miron -

 

 

18/10/2010

carnet de voyage

De Lille à Montréal, d'un blog à la réalité, carnet de voyage, souvenirs bleus...

 

 

 

Magnifique romance au fond que ce voyage, bel aboutissement d'une longue histoire qui s'est construite jour après jour, mots après mots, j'avoue ne pas encore en revenir tant la charge émotionelle est puissante et l'aventure riche... Déambulant dans les rues en compagnie de Mistral, mon Angel Black, montée tout là-haut au top du Mont Royal avec cette vue magistrale sur tout ce Montréal que j'ai tant rêvé au fil des semaines et plus encore à l'approche du jour J, le matin au lever au sein même du Bunker que j'ai imaginé de mille et une manières, l'image de cette "églusine" qui me fascine encore par son étrangeté et par son symbole, les lumières changeantes à chaque bon matin et puis cette fête imprévue dans le quartier chinois hautement colorée et pleine d'artifices et puis ces repas animés entre amis épistolaires, tout cela me remue pas mal les méninges et j'ai encore je l'avoue bien du mal à attérir. Avec Sandra, cette longue ballade et notre plaisir simple juste d'être là ensemble et la découverte amicale et chaleureuse de son chum et puis le rire d'Emcée et son empathie si sincère, sans compter cette soirée au delà de toute espérance avec cette envie folle de déjà la refaire! Ah, que de souvenirs doux et gourmands à loisir... Et tout cela parce qu'un jour j'ai pris ma souris à bras le corps et je me suis lancée dans cet inconnu informatique et ce grand monde des blogs, si on m'avait dit, tu sais grâce à ça tu vas découvrir des contrées lointaines et des gens formidables et de l'amour et de l'amitié à tout rompre, je ne l'aurais pas cru, mais maintenant l'évidence est bien là, les blogs ne sont pas pas toujours dans tous les cas ce qu'on veut bien croire qu'ils soient ou qu'on veut nous faire croire, je dirais bien au contraire, l'expérience prouve qu'on peut se découvrir et apprendre bien plus des uns et des autres par les mots qu'on écrit, les images qu'on choisit, les musique aimées, et les ouvertures affectives qu'on se permet parce qu'on en a besoin, on a besoin, je le crois fortement et plus encore chaque jour de savoir qu'on partage des choses entre êtres humains, des valeurs, des envies, des aspirations simples, de la fantaisie, de l'humour et des espérances. C'est ce que je retiens de mon court et intense périple, cette chaleur humaine qui nous nourrit et puis cette évidence même si parfois la terre semble ne pas tourner rond et les choses ne pas avoir de sens, il y a une volonté d'un certains nombres de gens de faire autrement et de pas seulement le dire mais de le faire aussi et dans leur quotidien. Alors longue vie à cette belle aventure humaine qui est la notre du bout des doigts, de ces clics qui sortent de notre coeur direct, appuyons sur l'piton, n'hésitons surtout pas!!

 

 

 

17/10/2010

à Kevin, ma main...

KVfusain.jpg

- Kevin Vigneau - Fusain de Cynthia Gauthier-

 

cadeau kevin.jpg

 

Je suis revenue de Montréal avec un trésor dans mes bagages, un trésor de plus. Kevin m'a touchée au coeur avec ce petit livre relié par lui-même, papier fabriqué et peint et marouflé par ses soins. "Contes et légendes des Iles-de-la-Madeleine" d'Azade Harvey, j'ai choisi un de ces récits, il me touche et est si plein de sens. Pour toi, Kevin, et pour nous tous....

 

cadeau kevin 2.jpg

 

Sur une musique de Djam&Fam, mise en son par mon complice Barner, juste ma voix et cette histoire si belle...

 

 

61659958.uQfxj3Nd.leloupmarin.JPG.jpeg

 

 

podcast
- Les deux innocents - Azade Harvey -