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09/04/2011

20 ans

Il y a vingt ans, presque heure pour heure, mon dernier fiston venait au monde. Au même âge que lui aujourd'hui, c'est avec son frère aîné que je bataillais pour qu'il pointe le bout de son nez et pareillement toujours au même âge ma mère me donnait tant bien que mal vie. Le temps passe... Je suis émue. C'est aussi l'âge qu'avait celui qui aurait pu être son oncle quand il a mis fin à ses jours. La vie nous joue parfois des tours, des meilleurs et des pires! Bon anniversaire mon petit grand. Je t'aime. Maman.

 

 

05/04/2011

Le Trio Joubran - Majâz

 

 

 

L'éblouissement de vivre

L’éblouissement de vivre, c’est du temps, des tonnes de temps…

- Christian Mistral -

 

C’est, réveillée tôt par des pensées nébuleuses s’entendre parler avec un être aimé depuis si longtemps, se rapprocher de lui dans des gestes compris par l’un et l’autre et tendrement faire l’amour et en soupirer d’aise, c’est se lever pour pisser quelques quarts d’heures après et boire en même temps une eau minérale à température ambiante parce que la soif vous dévore et se dire alors comme c'est bon d'être là. Se réécouter le trio Joubran tout en laissant son esprit baguenauder, c’est en retournant dans le grand lit remplaçant le lit d’enfant de son fils aîné relire une fois de plus sous la couette fraîche rayée ce texte de Mistral pointé d’un marque–page au milieu de son livre Carton-Pâte à l'odeur forte de tabac froid et c’est regarder par la fenêtre le bleu du ciel poindre promettant une journée lumineuse et avenante. C’est penser aux cœurs amis aimants dormant encore, entendre son cadet prendre sa douche et son petit dernier descendre à la volée l’escalier pour ne pas une fois de plus être en retard à son cours d’histoire, et c’est ressentir cette envie soudaine irrépressible de partager tout ça avec tout à chacun.

 

 

 

01/04/2011

Precious

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Je n'ai pas lu le roman "Push" de Sapphire dont le film s'inspire, je vais sans doute y remédier, d'après ce que j'ai pu en lire, ça devrait me parler et m'interpeller. Le film n'a pas bouleversé que l'Amérique, il m'a secouée moi aussi parce qu'il est vrai, ne sombre pas dans un pathos excessif et dans un blabla incessant, il prend aux tripes et il prend au coeur aussi. L'inceste n'est jamais franchement un sujet facile a aborder sans tomber dans le mortifère et le culpabilisant. Je me suis vite projetée dans le personnage de Precious magnifiquement interprété par Gabourney Sidibe, même si j'en suis fortement éloigné physiquement et socialement. Je me suis sentie proche de sa rage d'en découdre, de sa rage de vivre, de sa rage de combattre la haine de sa mère, la violence de son père, de son milieu, de ses propres peurs et proche de l'énergie que lui donne l'amour qu'elle porte à ses enfants et dans sa volonté profonde de faire autrement et d'être elle-même, humaine. C'est un film sur l'espoir, un film sur la vie, un film sur la volonté, un film d'amour. On sort de l'avoir vu grandi et énergisé malgré l'horreur et la cruauté du sujet. Précieux.

 

 

 

 

24/03/2011

L'uomo

 

L'uomo

 
Le piante, da quelle di seta fino alle più arruffate
gli animali, da quelli a pelo fino a quelli a scaglie
le case, dalle tende di crine fino al cemento armato
le macchine, dagli aeroplani al rasoio elettrico
 
e poi gli oceani e poi l'acqua nel bicchiere
e poi le stelle
e poi il sonno delle montagne
e poi dappertutto mescolato a tutto l'uomo
 
ossia il sudore della fronte
ossia la luce nei libri
ossia la verità e la menzogna
ossia l'amico e il nemico
ossia la nostalgia la gioia il dolore
 
sono passato attraverso la folla
insieme alla folla che passa.

 

 - Nazim Hikmet -

 

 

L’Homme

 

Les plantes, les plus soyeuses comme les plus ébouriffées,

Les animaux à fourrure tout comme ceux à écailles,

Les maisons, depuis les tentes en crin jusqu’au béton armé,

Les machines, qu’elle soient avions ou rasoir électrique,

 

Et aussi les océans, ainsi que l’eau dans le verre

Et ensuite les étoiles,

Et puis le sommeil des montagnes,

Et partout mélangé à tout cela : l’homme,

 

À savoir la sueur au front,

À savoir la lumière dans les livres,

À savoir la vérité et le mensonge,

À savoir l’ami et l’ennemi,

Partant, la nostalgie, la joie et la douleur

 

Je suis passé à travers la foule

Ensemble avec la foule qui passe.

 

- Nazim Hikmet - Traduction Giulio Pisani -

 



19/02/2011

little Blue

 

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Quatre ans sur cette photo, quatre et six aujourd'hui!

Que de chemin parcouru...

 

 

18/02/2011

La course contre la montre

La ménopause me panique, depuis mon plus jeune âge, c'est étrange. J'ai toujours pensé que ma vie prendrait fin pour mes quarante ans et puis finalement j'en suis à davantage. La ménopause me panique parce que je n'ai pas pu profiter de mon corps et de ses hormones comme il aurait fallu et que par expérience chargée sur le terrain, je sais à quel point elle transforme une femme, la trouble, la surprend, l'angoisse, l'assaille... Tôt, c'est tôt et bien trop tôt pour quelqu'une comme moi qui se réveille tard d'une longue et embrouillée réalité cauchemardesque. Je suis à J-1 de mes quarante six ans et, c'est la panique qui l'emporte, vais-je y arriver à temps?

Vais-je pouvoir investir tout mon être, vais-je pouvoir avoir cette liberté d'en être maître et de le ressentir? Le handicap sexuel sensuel émotionnel, ne se voit pas, il se vit de l'intérieur, gangrenant. Et puis pour beaucoup de gens tout cela est une énigme. Je suis en vie, what else? Moi c'est l'else qui m'intéresse, m'aspire, m'inspire et me donne le courage d'affronter les vieilles peaux qui me font ombrage, grave!

Alors je prends de l'âge comme tout à chacun, et j'aimerais pouvoir rejouer les dés, mais c'est une illusion, je sais que ce n'est pas possible et qu'il me faut accepter ma réalité telle qu'elle est, mais personne ne peut non plus m'empêcher de l'imaginer autrement, réécrire mon passé qui forme mon présent. Je suis suffisamment avancée pour savoir et pour accepter que celle que je suis là, ici et maintenant, est le fruit de ce passé sauvage et violent.... mais qu'on me laisse rêver à ce que j'aurais pu être, qu'on me laisse des plages de non-discernement, j'ai besoin aussi de me sentir faillible, de me sentir fragile, de me sentir vivante!

 

 

17/02/2011

Là, maintenant.

 

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- Photo Jean Boccacino -

 

J'aimerais qu'une paire de mains douces et gourmandes parcoure de part en part mon grand corps pendant que je ne penserais à rien.

 

 

03/02/2011

le plus beau ...

 

poésie,espoir,vie,ouverture,amour,humain

- Toile de Patrick Natier -

 

 

 «Le plus beau des océans

Est celui que l’on n’a pas encore traversé.

Le plus beau des enfants

N’a pas encore grandi.

Les plus beaux de nos jours

Sont ceux que nous n’avons pas encore vécus».

 

- Nazim Hikmet -

 


13/01/2011

équation

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On peut-être l'un avec l'autre l'un contre l'autre l'un à côté de l'autre l'un envers l'autre l'un dans l'autre l'un pour l'autre l'un et l'autre, mais on est rien, l'un sans l'autre.

 

 

19/12/2010

live

On est le 19, tiens! mon chiffre fétiche, dans moins de quinze minutes il sera quinze heures et dehors il neige à gros flocons, je suis en compagnie de Patricia Barber et j'ai grand peine à réchauffer l'espace, j'ai les pieds gelés du bout de chemin que j'ai du faire dans la neige mais le coeur chaud pourtant comme de la braise. Franchement rien ne devrait là me réjouir, je suis à mon poste comme il se doit les Dimanche de fêtes et je sais pourtant que c'est peine perdue pour mon petit commerce, alors j'essaie de ne pas perdre cette flamme qui m'anime et qui me viens de je ne sais où n'ayant rien fait au fond pour qu'elle s'avive. Ce matin déjà, j'étais prise d'une énergie vivace, levée tôt ce qui est plutôt rare, très tôt même ce qui l'est davantage, j'étais déjà dans cet état fournaise, cette sorte d'incandescence, un peu de même nature quand on est amoureux et qu'on sait qu'on est en foufelle à l'idée de pouvoir voir en tête à tête, en corps à corps l'objet de ses désirs! Je le suis peut-être...

J'aime pourtant vraiment pas cette période des fêtes, je ne l'ai jamais franchement aimée et là, comme une parenthése dans ce que j'ai l'habitude de traverser à cette période, pas trop d'angoisses, pas trop de tourments, mais une sorte d'envie de vivre de la manière la plus chouette ces intenses moments. Hier mon homme et mes fils ont fait un sapin dingue, immense  lumineux décoré en diable scintillant clignotant et tout multicolore, quans je suis rentrée tard dans la soirée, j'étais comme l'enfant que j'aurais voulu être, émerveillée, c'est bête quand même que ça m'ait pris tout ce temps. Dans l'après-midi j'ai parlé avec M. un joli sourire, frisée, trentenaire et touchante, nous avons échangé, nous nous sommes approchées, c'était une belle rencontre et je n'ai fait qu'une bouchée des orangettes qu'elle m'a offertes du bout de ses doigts fins, et là je pense à elle très fort comme pour être présente, et puis j'ai revu des vieilles connaissances pas vues depuis plus de dix ans, de ces gens qui vous ramènent d'un coup en arrière et qui vous aident à mesurer le chemin parcouru. Et puis, et puis, toujours cette écriture qui me brûle les doigts et qui pousse et qui pousse, qui demande à s'inscrire, cette voix à l'intérieur qui veut se faire entendre.

J'ai aimé l'entendre au téléphone, sa voix encore un peu endormie, la mienne si vive en réponse. J'ai aimé l'entendre pourtant elle si loin et que je sens si près, j'aime ces conversations en dehors du temps juste pour se dire sans se le dire vraiment qu'on s'aime et qu'on pense l'une à l'autre, c'est précieux, c'est touchant, ça gonfle mon coeur déjà chaud, d'un coup j'aime la terre entière, c'est normal docteur? Je devrais être inquiète, rongée par le désespoir des jours à venir, de la fin du mois à boucler des factures à payer, des cadeaux que je ne pourrais faire faute d'avoir les moyens nécessaires, je devrais me maudire de ne pas avoir su faire ce qu'il fallait, de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir merdé, c'est vrai parfois j'ai honte et pourtant là, là présentement, je suis heureuse, la neige tombe de plus en plus j'y vois presque plus goutte au travers de la vitre de la boutique qui m'abrite.

Un texto tendre, un mail réjouissant, un geste prévenant, là tiens voilà Abbey Lincoln qui résonne dans mes oreilles, quoiqu'il se passe tout prend une couleur tendre et énergisante, je me sens comme dans un état de grâce, oh, que je me méfie, je sais que ça peut être annonciateur d'un retour violent, mais tant pis je cours le risque et j'en profite à fond, j'aime aussi goûter à cette joie intense d'être en haut de la crête et pas toujours en bas à l'attendre, la vie est une danse...Et je pense à nous tous, à notre passage ici, à tout ce qu'on peut faire ou non de notre vie, à ce qui nous rattrape, à ce qui nous nuit, ce qui nous fait du mal et ce qui nous réjouit, et me vient comme un flot, comme un flot de tendresse, une caresse géante, une envie de partage, un sentiment profond de grande humanité.

Je n'ai ni fumé, ni bu, ni pris de psychotropes, je ne viens pas non plus de faire l'amour, c'est dommage, non, c'est un état étonnant, une sorte d'extase devant le vivant, devant tant de beauté, devant ce qu'on peut faire de bon, de profitable, de magique, de merveilleux et c'est vrai je vois le verre à moitié plein même si je sais qu'il reste tant à faire! Chacun en mettant sa petite pierre on peut construire grand, on peut faire bouger ce qui parait immuable, on peut s'ouvrir, se permettre, s'agrandir...Bonjour le réveil de mon rêve en live! Tout est ouaté dehors, ça devrait faire moins mal!

Love.

Blue

 

02/12/2010

La vida és Ritme

 

Merci à Barner pour cette belle découverte...

 

29/11/2010

de facto

On m'a appris à sucer avant de dire "maman", c'était dans l'ordre des choses pour elle, pour eux aussi, c'est toujours plaisant une petite qui suce avant de formuler, et qui n'avait même pas les dents pour mordre des fois que l'envie de révolte aurait pu lui prendre.

La toute petite a grandi, elle est devenue femme et bien malheureusement pour les protagonistes, elle n'a plus de bâillon, ni d'entrave dans la bouche et quand bien même peut parler la bouche pleine... et elle trouve enfin les mots pour le dire, le dire parce qu'il lui reste un fond d'éducation, elle voudrait le crier, le cracher, et le hurler, et puis tout ce qu'elle a dû avaler par la force des choses, pas facile à décrire, pas facile non plus à ingurgiter, à digérer, à rendre.

Alors toutes ces nuits à se tordre, à se perdre, à se poser tant de questions, à s'en arracher les cheveux  et la peau des ongles voire les ongles eux-mêmes maltraités dans l'affaire; tout ça pour ça, pour se rendre compte qu'on effraie, et qu'on crée autour de soi tant de malaise, tant de rejet!

Ne vaut-il pas vraiment mieux se taire?

Non.

Il vaut mieux dire l'indicible, l'indéfinissable, l'inacceptable, les choses telles qu'elles ont été et continuent à être.

Peu en importe le prix, sur ce coup j'ai de l'avance, j'ai juste parfois encore la peur au ventre, et puis c'est pas si simple d'affronter un passé chargé d'ordures et d'aspirations à mieux faire. 

Saleté, comme j'aimerais parfois, je l'avoue avoir été autre, du moins dans le passé! Tout en sachant que celle que je suis, là, au jour j, à l'heure où je vous parle n'est que ce qu'elle est parce que cela est arrivé et fait partie intégrante de sa vie!

Croyez-vous que cela me rende plus humble, plus humaine, plus "aware"! Je ne sais pas, je ne sais plus, je crois que oui et puis très vite je doute, aussi vite je me reprends, presque aussi vite je sombre.

Faut pas se voiler la face, malgré la poésie, et malgré la musique, et la peinture, la sculpture, la littérature, l'aventure, les voyages et toutes les rencontres, on reste vraiment seul avec son équation.... mais on la partage, on l'exprime, on l'envoie par pixels dans le monde et même si cela paraît n'être que des mots envoyés via des fils à toute la planète capable de me lire, moi, là du bout des doigts sur mes touches, cela me fait du bien.

Jamais, je l'ai compris depuis belle lurette on ne me rendra ce que j'ai sans doute perdu, mais j'ai gagné de pouvoir me dire, j'ai gagné de vous avoir rencontrés, et je gagne chaque jour qui passe à continuer de croire qu'écrire, sans être la panacée, est le meilleur moyen de m'affranchir, de me définir et de me révéler, et j'ai pas l'intention d'arrêter...

Merci d'être là.

Merci.

 

 

 

16/11/2010

constatation

 

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Je sais, je me retiens de dire, je me retiens d'écrire parfois ici comme ailleurs. la violence de ce que j'ai pu vivre est-elle descriptible, est-elle lisible, admissible, sans que soudain on se dise sans le vouloir, sans même sans rendre compte, " je crois qu'elle est folle, faut vraiment qu'elle se soigne!". J'ai toujours connu ça, je sais qu'ils le pensent encore et qu'ils ne sont pas seuls, pas seuls à le penser, mais moi, je ne le pense plus, terminé, je n'ai pas tourné la page comme dans les contes de fée, j'ai juste compris que ça n'en était pas un, qu'on ne me raconte pas d'histoires, qu'on essaie plus de m'en conter, j'ai juste besoin qu'on me croie et qu'on me fasse confiance, c'est ça qui m'a manqué, et dieu sait à quel point, s'il en existe un!

 

 

 

10/11/2010

Prends la vie comme elle vient

 

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- Au haut du Mont-Royal

 


podcast

- Masataq - Frédéric Mas -

 

 

Si tu ne vois plus rien, que tu es dans l'impasse

Fie-toi à ton instinct, pour trouver une trace

Si tu ne crois plus en rien, que les idées noires menacent

Des fois t'attends plus rien, et c'est là que tout se passe

 

L'humain est plein d'entailles, creusées par les sentiments

T'en fais pas si tu as mal, ça prouve que tu es vivant

Quant aux heures les plus pâles, tout te semble déprimant

Il n'y a pas de vie idéale, faut vivre l'instant présent

 

Mais tu crois que la vie t'a abandonné

Tu sais bien que la vie n'abandonne jamais

Regarde les grands espaces, regarde toujours plus loin

Apprivoise tes angoisses, prends la vie comme elle vient

 

La vie est une question sans réponse

T'en fais donc pas si tu comprends pas

La vie est un concours de courage

L'important c'est que tu y crois

 

Plus de six milliards d'humains, qui remuent leur carcasse

A rechercher le bien, certains comme des rapaces

A prendre le même train, pour que l'amour nous enlace

A repousser la fin, avant que tout ne s'efface

 

Parfois c'est un combat, pour se faire une place

Dans ce monde tu n'as pas le choix, de te faire une carapace

Car on est tous comme çà, si fragile qu'on se casse

Ne te décourage pas, il faut que tu sois tenace

 

Mais tu crois que la vie, t'a abandonné

Tu sais bien que la vie, n'abandonne jamais

Mets un sourire dans ta face, mets un coup au pied au destin

On est juste de passage, prends la vie comme elle vient

 

- Frédéric Mas -

 

 

 

06/11/2010

j'aime

 

" Je préfère cette version là..."

 

Je t'écris c'est plus romantique
Comme un amant du temps jadis
Sur un papier couleur de lys
A l'encre bleue, et je m'applique
Quand ma plume, manque de chance,
Fait en sortant de l'encrier
Une tache sur le papier
Que je déchire et recommence

Je t'aime A.I.M.E.
T'aime le cœur en feu
Faut-il un X à feu ?
Ça me pose un problème
Allez je barre feu
Mais je garde je t'aime
Je t'aime A.I.M.E.
Simplement j'y ajoute
Ces mots "A la folie"
Mais soudain j'ai un doute
Folie avec un L
Un seul L ou bien deux ?
Deux ailes serait mieux

Tellement plus jolies
Et bien sûr plus vivant
Vivant, comme une envie
Que le bonheur agrafe
Comme un papillon bleu
Au cœur d'un amoureux
Inquiet de l'orthographe


A l'école j'étais le cancre
Dont on ne pouvait rien tirer
Guettant l'heure de la récré
L'œil fixe et les doigts tachés d'encre
Aujourd'hui je me désespère
J'ai des lacunes et je le sais
Mais amoureux il me vient des
Velléités épistolaires

Je t'aime A.I.M.E.
Et je n'ai foi qu'en toi
Comment écrire foi
Privé d'un dictionnaire
Il y a tant de fois
Dans le vocabulaire
Je peine et je m'en veux
Allez je place un S
Mieux vaut peut-être un E
Franchement ça me stresse
Et mon foie fait des nœuds
Des heures d'affilée
Penché sur le papier

Je corrige et rature
Puis j'envoie tout valser
Maudissant l'écriture
Ecœuré j'abandonne
Au diable mon stylo
Je dirais tous ces mots
Tranquille au téléphone
Je prends le combiné
Compose un numéro
Je n'ai plus de problèmes
Allo, amour, allo
Oui oui c'est encore moi
Pour la énième fois
Qui t'appelle, tu vois
Pour te dire : "Je t'aime"

 


05/11/2010

Quand il n'y en a plus, il en reste encore !

A Black Angel.

 

 

Vrai, on ne mesure pas les capacités qu'on a à rebondir, à créer, à puiser en nous des ressources cachées et si insoupçonnées, on est bien plus riche à soi-même qu'on ose l'imaginer. Parfois on se pense seul, on se sent seul au monde, incompris, dérouté, mal-aimé, malmené, détourné aussi et puis on se retrouve comme par magie humaine encouragé et entouré.

Je crois et dur comme fer à cette énergie qu'on oublie trop souvent dans ces moments de désespoir intense, et même dans certains autres plus récurrents, je crois plus que possible de déplacer des monts voire même des montagnes en se permettant de s'aimer, de se le dire aussi. Face à sa détresse, l'amour est et reste le meilleur des remèdes. L'amour de la vie, l'amour de l'amour, l'amour de l'humain au fond de tout à chacun, c'est un pétrole qui ne pollue pas quand il est raffiné, quand il respecte et comprend, quand il offre et répond, quand il ouvre les coeurs respectivement.

Je crois que si " la mesure de l'amour est d'aimer sans mesure", il implique celui qui donne et celui qui reçoit et qu'on ne mesure pas, je devrais dire "je" que "aimance" bien ordonnée commence par soi-même, que l'amour qu'on s'octroie à toute son importance et que c'est nécessaire d'apprendre à s'aimer car là est le gisement, s'aimer permet d'aimer l'autre davantage et décuple du même coup notre capacité et cet étonnant don, cette particularité de goûter à ce bonheur d'aimer et de l'être quoiqu'il advienne. C'est puissant, et ça dépasse même parfois nos espérances, je viens d'en faire live une nouvelle fois l'expérience.

 

 

I will survive !

A Mokhtar et à vous tous...

Thanks. 

 

 

 

31/10/2010

Brokeback Cowboy

 

 

29/10/2010

autres variations poétiques

Reconnaissance, merci Bourdon masqué!