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16/07/2011

Ombres portées

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- Blue par Laurence Guez -

 

 

15/07/2011

Blue Moon Mask

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- Blue Moon Mask -

 

 

Je pensais me connaître, en fait, je me découvre et chaque jour un peu plus. J'ai fait un long chemin semé d'embûches pour en arriver là où j'en suis, je ne devrais plus "être" depuis longtemps si ce n'est que la rage au ventre je me suis débattue et me débats encore avec mes anges et avec mes démons! " Le diable existe, je suis bien obligé d'y croire, car je le sens en moi", disait Charles Baudelaire. J'ai fait d'un petit rien ce que je suis aujourd'hui et pourtant, je n'y suis pas encore. On est si multiple, si étonnant, si imprévisible à soi-même parfois!

Souvent on parle d'une suite de masques qu'on porte ou qu'on sort à l'occasion. J'ai longtemps adhéré à cette théorie, celle des pelures d'oignons, qu'un masque en cache un autre et ainsi de suite. Plus maintenant. On n'est pas une suite de masques, on est tout en même temps, juste magnifiquement plongé dans l'aventure de la vie, avec ce qu'elle comporte de vivant, de tangible, d'inattendu.

Qui sait comment il ferait si on pointait sur lui une arme en lui demandant l'inacceptable tout en torturant devant lui son propre enfant, qui pourrait jurer ne jamais faire du mal à un être aimé, qui sait ce qui lui viendrait à l'esprit quand la passion l'étreint? Qui peut savoir face à une situation de détresse ou d'extrême urgence sachant parfaitement qu'il se met en danger venir en aide à son prochain?

On n'est pas une suite de masques, on est juste des êtres complexes modelés dans des histoires lointaines dont on essaie de faire une matière plus humaine. On est tous confronté à sa conscience, à son ressenti, servis par eux aussi. Et on a tous à apprendre des uns des autres, si on en prend le risque. Celui de se montrer tel que l'on est et celui de gagner en force à s'y mesurer.

Je n'avance pas masquée, j'avance telle quelle, armée et désarmée, confiante et apeurée, lumineuse et ténébreuse, curieuse et pétrie de choses et d'autres, lucide et bête, bonne et mauvaise, forte et fragile, injuste et fière, folle, entière, créative, aventurière, femme, humaine.

Blue.

 

 

14/07/2011

Quand même, c'est le 14 Juillet!

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- Claude Monet-

 

13/07/2011

matière à réfléchir

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- Vincent van Gogh -

 

" Chacun a raison de son propre point de vue, mais il est possible que chacun ait tort."

-Gandhi -

 

 

J'aime le vent

 

 

12/07/2011

Épiphanie

Je cherche, je cherche, je m'aventure, j'extrapole, je cherche, je cherche, je me trompe, je m'affole, je cherche, je cherche et je cherche encore, je m'abandonne. Je cherche, je m'égratigne, je cherche, cherche, fouille, fouis, fuis, recommence, reviens, je cherche, je cherche et pas toujours en vain. Je cherche, je cherche, cherche, recherche, m'inquiète, m'étonne, me déteste, je cherche, je m'aime, je cherche, je tombe, je bute, j'invente, j'imagine, je rêve, je cherche. Je cherche, je me brûle, m'incendie, m'irradie, je cherche et je cherche, je creuse, j'approfondis, je cherche, je me repose, je fais confiance, j'applaudis, je pleure aussi et je cherche, toujours et encore, j'interviens, je dispose, je me soumets, je me cabre, j'éructe et je soupire et intensément  je cherche, je découvre, j'ouvre, je ferme, je claque, j'encaisse, je cherche. Je cherche, je cherche, je cherche, je veux comprendre, je cherche, je veux aimer mieux et davantage, je cherche, cherche, cherche, je crée, j'exprime, j'écris, j'inscris, je ris de me voir si belle en ce miroir, je cherche. Je cherche, cherche, cherche, cherche et re-recherche, j'innove, j'organise, et je cherche sans relâche, je respire, reprends mon souffle, je m'instruis. Je cherche, le jour, la nuit. Je cherche, cherche, je charrie, je peine, j'introduis, je revendique, je pique, je partage, je cherche, je mens, je vole, j'inspire, je me nourris, je cherche sans relâche, je m'évanouis, je succombe, j'avance, je m'écroule, me relève, je grandis. Je cherche à être qui je suis.

 


11/07/2011

Claude Cahun

 

" Je vais jusqu'où je suis, je n'y suis pas encore."

- Claude Cahun -

 

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Une fois de plus à Paris, je retrouve mes deux L. et l'une d'elles propose qu'on aille au Jeu de Paume voir l'exposition de photos de Claude Cahun. Toujours curieuse de tout et ouverte, je suis emballée à l'idée de découvrir encore quelqu'un qui jusqu'alors m'était totalement inconnu. Ce fut une rencontre autant picturale que littéraire. J'ai toujours eu un faible pour les surréalistes, encore quelque chose que je ne m'explique pas et là, je peux dire que cette femme par sa démarche, sa volonté, ses explorations identitaires et l'expression de son art m'a touchée.

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" Nul n'est pris qu'à ses propres sortilèges."

- Claude Cahun -


Claude Cahun, née Lucy Schwob (1894-1954), est à la fois écrivain, femme de théâtre, et photographe.

Intimiste, poétique et largement autobiographique, l'œuvre de Claude Cahun, qui s’étale sur une vaste période allant de 1910 à 1954 — peu avant sa mort —, échappe aux tentatives de classification ou de rapprochement. Ce sont sans doute ses autoportraits qui ont suscité le plus d’intérêt. L’artiste s’y sert de sa propre image pour démonter un à un les clichés associés à l’identité. Claude Cahun s’est réinventée à travers la photographie (comme à travers l’écriture), en posant pour l’objectif avec un sens aigu de la performance, habillée en femme, en homme, cheveux longs ou crâne rasé (chose des plus incongrues pour une femme de l’époque).

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Longtemps méconnue, l'œuvre photographique de Claude Cahun s'est imposée ces dernières années comme l'une des plus originales et des plus fortes de la première moitié du XXe siècle. Elle marque rétrospectivement un jalon capital dans l'histoire du surréalisme tout en faisant écho à l'esthétique contemporaine.
L’exposition du Jeu de Paume, la première de cette importance en France depuis seize ans, réunira un large ensemble d’oeuvres majeures, dont quelques pièces peu connues ou jamais exposées, et mettra en valeur à la fois la diversité et l’unité de la démarche photographique de Claude Cahun.

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- La photo préférée de Laurence, de Laure K. aussi. -

 

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- Les deux que j'ai préférées pour ma part... -

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- Celle-ci aussi. -

 

" Je ne voudrais coudre, piquer, tuer, qu'avec l'extrême pointe. Le reste du corps, la suite, quelle perte de temps! Ne voyager qu'à la proue de moi-même."

- Claude Cahun -

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10/07/2011

Synesthésie

Une chouette idée que ce blog créé il y a plus de cinq ans par Christian et son ami complice Oldcola. Le goût par les mots! Je ne pouvais pas ne pas y être sensible. Interpellée par l'évocation du pâté chinois de Mistral, j'ai eu envie d'y mettre mon grain de sel avec une recette sucrée de poires rôties au miel et sirop d'érable. Hé,hé. Essayez-là, vous m'en direz des nouvelles!

 

09/07/2011

Hervé Brisepierre

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Il travaille le bois comme d'autres pétrissent la glaise, usent du pinceau ou encore de la plume comme je me plais à le faire. Hervé est un très bon ami de longue date, en plus de ressembler vraiment à Charles Bronson, j'aime comme il parle de lui et de son devenir, ce qui l'a conduit à être ce qu'il est et à s'exprimer ainsi avec cette matière si particulière. Pour ceux qui seront dans le coin, il présente dans la salle municipale de Maussane dans les Alpilles ses dernières créations du 11 au 17 Juillet, vernissage le 12. Je ne peux en être de chair mais y serai de coeur. L'amitié tout comme l'art fait fi des kilomètres et de l'espace temps, les oeuvres d'Hervé aussi, faites pour perdurer.

 

08/07/2011

Love Me Tender

 

06/07/2011

"Upgrade" nocturne

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Je rêve la nuit, quand je dors. Je rêve parfois aussi de jour dans une sorte d'état de semi-conscience, dans mon bain surtout, un rêve éveillé en quelque sorte mais ça n'est jamais vraiment de même nature. Certains pensent qu'on ne vit pas quand on sommeille, je pense qu'au contraire. Les pendules se remettent à l'heure, l'inconscient se libère et résout, alerte, entrevoit, agit à sa guise et nous éveille au fond. Je ne tente pas d'analyser mes rêves, juste j'écoute je prends acte de l'avancée qui s'est produite en moi, indubitablement, par glissement, une remontée nette à la conscience. Il m'arrive d'ailleurs, alors que tout était obscur avant de me coucher, bouché, sans issue, de me lever éclairée et sûre; parfois à l'inverse, je me glisse dans mes draps presque euphorique et j'en sors alourdie avec la gueule de bois. Finalement la nuit met à jour bien des choses et j'ai toujours été très attentive à cette partie de vie qui semble nous échapper, l'endormie, la délicate, la précieuse vie de notre moi profond, celle de tous les possibles où se niche souvent notre vraie solution, celle qui ne concerne que chacun d'entre nous avec son lui-même, l'éveil même de notre essence, le moment où l'on puise sans contraintes dans nos ressources les plus dissimulées et les plus en accord avec celle ou celui qu'on est ou qu'on a à être.

Henri Michaux a dit: "Je compte sur mes nuits pour éclairer mes jours." Moi aussi.

 

 

 

Islands in the stream, that is what we are

Une bien belle chanson au bien beau message que m'a offerte ce matin l'Ange Noir qui veille sur moi. A l'origine une chanson écrite par les Bee Gees, chantée par Dolly et Kenny, plus intéressantes, en concomitance*, je partage avec vous les deux versions. Elles me touchent l'une et l'autre et pas du tout pour les mêmes raisons alors que c'est la même toune! Quels êtres complexes et riches à nous-mêmes nous sommes, quand même!


 

 

* de Christian Mistral

 

04/07/2011

La mort, la vie, l'amour

 

J'ai cru pouvoir briser la profondeur de l'immensité
Par mon chagrin tout nu sans contact sans écho
Je me suis étendu dans ma prison aux portes vierges
Comme un mort raisonnable qui a su mourir
Un mort non couronné sinon de son néant
Je me suis étendu sur les vagues absurdes
Du poison absorbé par amour de la cendre
La solitude m'a semblé plus vive que le sang


Je voulais désunir la vie
Je voulais partager la mort avec la mort
Rendre mon cœur au vide et le vide à la vie
Tout effacer qu'il n'y ait rien ni vitre ni buée
Ni rien devant ni rien derrière rien entier
J'avais éliminé le glaçon des mains jointes
J'avais éliminé l'hivernale ossature
Du vœu qui s'annule

Tu es venue le feu s'est alors ranimé
L'ombre a cédé le froid d'en bas s'est étoilé
Et la terre s'est recouverte
De ta chair claire et je me suis senti léger
Tu es venue la solitude était vaincue
J'avais un guide sur la terre je savais
Me diriger je me savais démesuré
J'avançais je gagnais de l'espace et du temps

J'allais vers toi j'allais sans fin vers la lumière
La vie avait un corps l'espoir tendait sa voile
Le sommeil ruisselait de rêves et la nuit
Promettait à l'aurore des regards confiants
Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard
Ta bouche était mouillée des premières rosées
Le repos ébloui remplaçait la fatigue
Et j'adorais l'amour comme à mes premiers jours.

Les champs sont labourés les usines rayonnent
Et le blé fait son nid dans une houle énorme
La moisson la vendange ont des témoins sans nombre
Rien n'est simple ni singulier
La mer est dans les yeux du ciel ou de la nuit
La forêt donne aux arbres la sécurité
Et les murs des maisons ont une peau commune
Et les routes toujours se croisent.

Les hommes sont faits pour s'entendre
Pour se comprendre pour s'aimer
Ont des enfants qui deviendront pères des hommes
Ont des enfants sans feu ni lieu
Qui réinventeront les hommes
Et la nature et leur patrie
Celle de tous les hommes
Celle de tous les temps.

 

 

 - Paul Eluard -

 


03/07/2011

Lettres Québécoises

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J'apprends chez Christian qu'on peut maintenant s'abonner en ligne et recevoir des nouvelles de la littérature et de ceux qui la font là-bas dans sa boîte mail, c'est une bonne idée, simple et peu coûteuse pour tous ceux qui comme moi aiment les belles-lettres d'ici ou de là-bas. Lettres Québécoises. Le seul numéro en ma possession c'est le 137, le spécial Mistral que m'avaient envoyé conjointement Sandy et Christian. J'ai eu grand plaisir à le lire, et j'en ai toujours autant à le redécouvrir. Nous en avions fait à plusieurs d'ailleurs un complément tribal. C'est important pour reprendre la formule délicieuse et invitante: le plaisir de lire pour mieux lire. Alors pour 15$ par an, il ne faut pas s'en priver! J'ai tout de suite opté pour celui sur trois ans, comme ça je suis bien sûre de ne rien louper d'important. Des initiatives de ce genre et de cette qualité méritent qu'on s'y intéresse et qu'on les encourage, il en va de l'avenir de toutes les Lettres de ce genre.

 

 

 

02/07/2011

Semianyki

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Semianyki raconte les déboires d’une famille particulièrement déjantée, qui tente de survivre dans une Russie déglinguée. Sans jamais prononcer un mot, avec une formidable inventivité burlesque, la troupe dessine un monde où l’absurde est roi, mais où la magie est toujours prête à renaître. Ces clowns savent toucher la part d’enfance de chacun tout en portant un regard corrosif sur une réalité sociale. Fabienne Darge – Le Monde
Sans prononcer un mot, ces six énergumènes aux tronches pas tristes nous entraînent dans leur invraisemblable bric-à-brac. Ils s’y font des blagues des plus cruelles, s’adorent et s’entre-tuent, survivent avec une insolence toujours en éveil. Et sur un rythme halluciné, ils nous prouvent par leurs gags gros comme ça, leurs mimiques délirantes que le rire reste sans doute la meilleure arme, partout et toujours, de toutes les résistances. Fabienne Pascaud – Télérama
Il règne ici un mélange de la commedia dell’arte, de burlesque à l’anglaise, de mime à la française et d’art légendaire du clown populaire russe qui baigne le tout d’une grande bouffonnerie à la slave. Rire, colère, émotion. Marion Thébaud – Le Figaro
Cette famille-là renvoie les Adams au bac à sable. Sans un mot avec un imaginaire débridé et un sens de la gestuelle à la mécanique redoutable. Dans un décor à michemin entre le bric-à-brac de grenier et la foire de quincaillerie, chaque objet est une menace en puissance et les situations les plus anodines deviennent des cauchemars délirants. C’est hilarant.Charlotte Lipinska – 20 Minutes
Cette famille totalement hors normes, qui assume et vit pleinement ses fantasmes, est aussi formidablement unie, aimante et fait souffler un vent de fraîcheur. La découvrir c’est l’adopter en bloc, illico. Annie Chénieux – Journal du dimanche

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La pénultième fois que j'ai vu des clowns, je devais avoir une dizaine d'années, c'était au cirque Gruss, je crois. J'avais aimé le clown blanc si élégant, aérien, malicieux parfois autoritaire et qui met tant en valeur son congénère, l'Auguste au nez rouge et aux grandes chaussures qui pour le coup, lui, fait le clown dans toutes ses bouffonneries. La dernière, c'était il y a quelques années quand ma petite soeur s'était produite seule dans une reprise des monologues du vagin en Auguste au féminin!
Mais je ne crois n'avoir jamais autant pris de plaisir que avant-hier soir devant ce spectacle ahurissant, haut en couleur, parfaitement maîtrisé, cocasse et touchant à souhait de cette troupe de clowns russes d'un nouveau genre au Théâtre du Rond-Point! On rit de plaisir, de tendresse, à gorge déployée, on pousse des cris de joie et des râles de plaisir, on sourit beaucoup aussi, on se retrouve dans cette famille loufoque genre Adams revisité qui dit sans mot plus qu'un long discours et qui nous entraîne dans des péripéties et des expériences qu'on a tous le sentiment d'avoir au moins une fois connues. La mère magnifiquement interprétée par Olga Eliseeva est fantastique de drôlerie, coquine, maternelle, amoureuse, féminine en diable, incroyable. Les enfants tous plus inventifs les uns que les autres, de connivence et le père dépassé, nature, agile et fidèle à tout son petit monde sont immédiatement attachants. C'est savoureux, étonnant, emballant. La finale, c'est ce soir! Dommage, j'y serais volontiers retournée tant je me suis régalée.
 
 
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01/07/2011

Fais pas l'affaire

 

 

 

Le vernissage de Laurence

Nous nous sommes retrouvées sous le coup de 18 heures métro Maubert, quartier qui mérite d'être découvert, vivant, truculent, gai et sympathique, je l'ai adopté de suite et j'ai compris pourquoi Laurence avait choisi cet endroit pour sa première expo, enfin, non, la deuxième. On a fait les dernières emplettes ensemble pour recevoir le monde, l'accrochage avait été fait la veille avec l'aide de Laure et de la si jolie fille de Laurence. Le champagne était au frais. Le maître du lieu finissait de coiffer sa dernière cliente. C'était amusant d'ailleurs ce mélange des genres. Le coiffeur qui continuait à oeuvrer pendant que les curieux et invités commençaient à scruter de plus près le regard de Laurence! Celui qu'elle porte si généreusement sur les gens et si poétiquement sur les choses.

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- Laurence and me par Laure K. -

 

Le monde est arrivé petit à petit, l'espace est vite devenu trop exigu. Dehors il faisait beau. On a alors tous profité du trottoir pour se donner les uns aux autres ses impressions:

- Moi, j'aime bien la pt'tite dame! Je la trouve pleine de saveur...

- Ah! Perso, c'est la photo de l'homme sur son banc qui m'a tapée dans l'oeil!

- Oh, c'est vous, les cheveux sous la lampe!? Ravi de vous connaître. Alors comme ça Laurence et vous, vous vous êtes rencontrées par l'intermédiaire des blogs, c'est fascinant, vraiment tout à fait fascinant!

- Le triptyque à la fleur est très évocateur...

- Quel talent, cette Laurence! Elle porte un regard si étonnant sur le monde qu'on a envie de s'y mettre aussi ...

La fille de Laure gambadait entre les jambes des personnes présentes en ne s'empêchant pas de faire ses remarques, curieux petit lutin à l'affût de tout et du moindre petit rien! Laurence semblait flotter d'une âme à une autre, recevait des éloges et beaucoup d'affection. Un certain bourdon masqué fit un tour à la vitesse du son, je le soupçonne de vouloir revenir en douce zieuter plus au calme. Les bulles et les propos s'échangèrent dans la bonne humeur et la joie d'un doux moment partagé. A l'image de la photographe, je dirais!

 

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-Photos de Laurence Guez par Laurence Guez-

 

 

 

 

29/06/2011

Mise en train

 

 

Trois jours à Paris

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28/06/2011

Bloguer

Penser, frémir, réaliser, ressentir, finaliser, mettre en mots, désirer, s'épanouir.

Rencontrer, partager, apprendre les uns des autres, se mesurer, s'exprimer, se polir, s'affiner, s'éprendre.

Ravir et l'être. Courir et discourir, montrer, dévoiler, cacher, avancer masqué ou en pleine lumière.

Intervenir, appréhender, assumer, apprendre, comprendre, échanger, être.

Bloguer n'est pas une vue de l'esprit, n'est pas non plus une gourmandise ni un effet, c'est un acte qui engage, qui permet de grandir et surtout qui époustoufle. Une source qui donne à son jardin une disposition nouvelle, libre, ludique et universelle! Sans frontières.

Blue est mon moi, ce que je suis, ce que j'aurais dû être, mon expression artistique, ma réalité. Chacun en pense ce qu'il veut ou ce qu'il désire. Je suis.

J'ai vraiment tant appris de ce monde "parallèle", paraît-il, que je reste septique. On nous dit que ça n'est pas la vraie vie, que si par malheur tu y mets le doigt, tout ton bras y passe! Non  mais, vous rigolez! Que tout ça fasse peur, Ok, que ça soit subversif, pas dans les clous, pas gérable, pas toujours de bon goût, Ok. Mais que ça soit peanuts, sans valeur et sans conséquences, nada!

J'ai avancé ici bien plus qu'en quinze longues années de thérapie et je vais vous dire pourquoi ce genre est si précieux: vous pouvez être ce que vous avez le besoin et l'impulsion d'être, pour le meilleur comme pour le pire, n'est-on pas fait des deux?

Trois années sur la toile m'ont plus apporté que toutes mes tentatives psychologiques. Hum, je ne suis pas vraiment juste, après ce que j'ai vu, compris, ingéré et progressivement digéré ailleurs, j'ai trouvé là un moyen singulier d'exister et de voir enfin quelqu'une dans le miroir derrière ce regard jamais tellement généreux à mon égard, le mien. Mes yeux ont changé de couleur, ma vue s'est apaisée.

Bloguer est tout un art. 

Vivre l'est tout autant.

Aimer, le carburant.

Être, le stimulant.

 

 

Doit-on sous des prétextes idiots de "parce que ça n'est pas dans l'ordre des choses" et que "tu ferais mieux de faire un jogging quotidien que t'adonner à ces bizarreries" ne pas bloguer... Quid des neurones, sont pas dans les jambes que je sache?

 


podcast

- Jeanne Moreau- Le nombril -