05/05/2011
Faire emerger l'essence, sortir de sa carcasse, être, créer, surgir, écrire...
09:57 Publié dans art, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : pensée du moment, femme, être, art, sculpture, créer, vivre, écrire
04/05/2011
Let Me Fly
23:22 Publié dans état d'âme, Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : état d'âme, nuit, musique, art, pensée, envolée femme, humain
03/05/2011
Comment expliquer Oedipe à son fils
Le titre est d'Anne des Ocreries, et la trouvaille d'Yvan le Terrible voulant nous faire partager son amour pour la BD de Gotlib, collector! Je l'ai comme promis chez YLT montré à mes fils, on a bien rigolé mais pas seulement, la discussion a pris une tournure fort intéressante et fort instructive, je vous laisse imaginer...
22:36 Publié dans Bande Dessinée, humour, psycho | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : blog, bande dessinée, gotlib, psychologie, échange, amour, humain
Stella, princesse d'ébène
- Stella, par elle-même, photographiée par son ami Léon -
Sed non satiata
Bizarre déité, brune comme les nuits,
Au parfum mélangé de musc et de havane,
Oeuvre de quelque obi, le Faust de la savane,
Sorcière au flanc d'ébène, enfant des noirs minuits,
Je préfère au constance, à l'opium, au nuits,
L'élixir de ta bouche où l'amour se pavane;
Quand vers toi mes désirs partent en caravane,
Tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis.
Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton âme,
O démon sans pitié! verse-moi moins de flamme;
Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,
Hélas! et je ne puis, Mégère libertine,
Pour briser ton courage et te mettre aux abois,
Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!
- Charles Baudelaire -
Stella est une grande amie, elle m’appelle « sa sœur », parce que je le suis, de cœur. Depuis quelques jours empêtrée dans une histoire de fous avec son propriétaire elle vit chez moi en attendant de se retrouver un sweet home bien à elle, et c’est un bonheur que de l’avoir ici au quotidien. Il faut que je vous explique, cette femme là, c’est un soleil ! Elle cuisine comme une diva, danse comme une étoile comme son nom l’indique, a un cœur gros comme ça, adore mes fils qu’elle prend pour ses neveux et qui l’adorent eux aussi en retour, ne manque jamais une occasion de vous offrir un mot gentil et une attention particulière. C’est d’ailleurs comme ça que ce Dimanche matin je me suis retrouvée entre ses mains et sa paire d’yeux qui lui servent tant pour mettre en valeur n’importe quel visage qu’on lui confie, maquilleuse professionnelle elle connait toutes les plus belles filles de cette planète, les plus beaux gars aussi et les plus beaux endroits. Toujours en voyage, elle quadrille le globe avec sa mallette bourrée de fards à paupières, de rouges à lèvres, de poudre, de fonds de teint, de crayons à sourcils, à bouche, à tout ; de crèmes cache-boutons, de crèmes lumières, de crèmes parfumées, d’huiles essentielles, de mascaras, de pinces, de brosses, de peignes, de ciseaux, à l’occasion aussi elle est coiffeuse et elle excelle dans son art, celui de permettre à n’importe quel visage de donner ce qu’il a, sans que ça se voit, nude, naturel, elle vous fait, magicienne, une jolie peau en en tour de pinceau et donne à votre regard un éclat sans pareil et toujours et surtout sans en avoir l’air.
Je l’ai rencontrée il y a maintenant un bail, ici, dans ma bonne vieille ville, elle venait de s’y installer pour faire un break suite à une déception amoureuse, à l’époque elle était parisienne et new-yorkaise en même temps. Nous avons eu l’une pour l’autre une sorte de coup de foudre, et notre amitié ne s’est jamais égarée ni amenuisée, pourtant parfois des mois sans se voir, ni s’écrire, ni se parler. Une évidence, nous sommes de la même famille. On aime franchement tellement rire et deviser ensemble ! Notre dernier fou rire avant celui d’hier remonte à un shooting parisien, elle travaillait alors avec un photographe célèbre, celui du moment pour le Elle, un shooting de dessous et de déshabillés glamour, je vous dis pas les corps de ces dames présentes ! Elle avait prévenu celui dont j’ai oublié le nom que sa sœur viendrait lui déposer un paquet, sa sœur c’était moi bien entendu ! Je vois encore avec tous les détails de la scène la tête du dit photographe quand il m’a vue arriver, il s’attendait à voir une liane féline du genre Naomi, faut dire que Stella, avec sa mère éthiopienne et son père martiniquais, est aussi noire que je suis blanche alors forcément le bougre, il a eu un choc. Je l’avais rassuré par un « Nous n’avons pas le même père ! » et nous mortes de rire à en faire pipi dans nos culottes. En en parlant ce matin à ma séance V.I.P, on en riait encore !
Voilà, elle m’a bouclée avec son fer à friser, m’a enjolivé le regard avec ses crayons et ses couleurs ton sur ton, m’a redessiné une bouche, m’a rafraichi le portrait, tout ça avec un plaisir évident, un sourire large, et des « Tu es sublime ! » ponctuant ses gestes sûrs et gracieux ! Ensuite on s’est mise toutes les deux aux fourneaux et on a cuisiné en diable un poulet farci à la mode antillaise, une purée comme le faisait ma grand-mère et une petite salade verte assaisonnée à l’ail, au citron vert et à l’huile d’olive du Mas D’Auge qui est à ce jour la meilleure que je connaisse, et pour le dessert une tarte à la banane et au gingembre confit caramélisée fondante et exotique à souhait. On est passé à table heureuses d’une matinée entre filles, ce qui est pour moi franchement inattendu, et pas vraiment comme dans le conte avec les grands ours, je me suis sentie Boucle d’or avec tous ses grands hommes qui peuplent ma maison, d’autant que depuis hier, en plus, le frère de Pat est arrivé pour couler du béton ; parce que non contente d’avoir un balcon, j’ai émis l’hypothèse d’avoir dans le petit patio de notre maison une petite terrasse pour pouvoir profiter des rares rayons quand ils se présentent ce qui du même coup va permettre d'agrandir la cuisine. Boucle d’or, c’est joli, non?
08:26 Publié dans amitié, poésie | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : amitié, famille, baudelaire, stella, rencontre, partage, poésie, humain
01/05/2011
Gal
18:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : musique, brésil, gal costa, émotion, partage, amitié, humain
Gilberto
17:58 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : musique, brésil, gilberto gil, émotion, voyage, partage
Du bonheur, du bonheur, du bonheur...
Le premier Mai c'est pas gai,
Je trime a dit le muguet,
Dix fois plus que d'habitude,
Regrettable servitude.
Muguet, sois pas chicaneur,
Car tu donnes du bonheur,
Pas cher à tout un chacun.
Brin d' muguet, tu es quelqu'un.
- Georges Brassens - Discours des fleurs -
Pour vous tous!
11:37 Publié dans art de vivre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : 1er mai, georges brassens, bonheur, partage, fleur, échange, amitié, humain
30/04/2011
L'épine du désir
" La nuit laisse derrière elle,
Érection du désir
Une tresse pour les caresses.
L'impatience et les jouissances de l'autre
Fumée née naissante se consume déjà
Sur une éternelle perdition.
L'étrange ici ne se comprend pas, il se sent."
- Julien Puzenat -
09:43 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : poésie, écriture, érotisme, julien puzenat, livre, découverte, émotion, art
29/04/2011
De Lille au château d'If
Partis sur un coup de tête sans vraiment bien savoir ce que nous allions faire, si ce n'est visiter nos vieux amis des Baux, notre périple prit une tournure des plus singulières et des plus romanesque aussi, parfois, oui, je me dis "comme la vie est belle"!
Hervé et Pascaline sont des amis chers; ceux qui suivent depuis le début ce blog les connaissent déjà un peu, ils ont traversé pas mal de galères et en sortent toujours grandis. Leur force réside au fond dans chacun de leurs caractères aguerri aux choses de la vie mais aussi à leur appétit de vivre et cette capacité à accepter la fatalité voire à la sublimer de différentes manières dans la matière qui les rassemble depuis longtemps, le bois. Tous deux enfants du soleil, ils ne pourraient concevoir de vivre loin de la lumière si caractéristique du midi et c'est avec un grand bonheur que nous nous sommes fait devant un petit feu une délicieuse raclette tout en refaisant le monde à notre façon et tout en faisant naître mille et un projets comme à l'accoutumée chaque fois que l'on se voit. Ils viennent de perdre dans un incendie accidentel toute une partie de leur histoire, toutes leurs photos, d'eux et de leurs enfants, des papiers, des objets, des tableaux jalonnant depuis toujours leur vie d'artiste, ils ont vécu l'épreuve du feu, et celle pire encore, d'après leurs dires, des pompiers qui tout en sauvant détruisent, et sont en train de reconstruire une nouvelle fois leur cadre de vie, je dis chapeau! parcequ'il faut en avoir de l'énergie et du coeur au ventre pour toujours et encore bâtir.
Après un déjeuner ensoleillé et convivial avec la maîtresse des lieux: petite salade composée, chou-fleur au persil et à l'ail un peu cramé, c'est toujours un problème quand on a l'habitude de cuisiner au gaz de passer à des plaques électriques de remplacement, poulet au cumin cuit au barbecue et jaja local; nous avons, tranquillement, Pat et moi, pris la route vers la côte pour nous arrêter au campement de la famille de mon homme depuis plus de quarante années. Un chouette endroit dans une pinède, au milieu de glycines enchanteresses toutes en fleur et plutôt isolé du monde à cette saison! Là nous n'avons rien fait d'autre que nous laisser vivre, baguenaudant chacun à nos occupations. Pat faisant des plans sur la comète pour réaménager l'espace et moi, le nez plongé dans un carnet de notes, fébrilement à recueillir les fruits de ma prochaine compote ! Pas d'horaire, pas de téléphone qui sonne, personne à écouter, à servir, à conseiller; juste nous deux, les oiseaux et malheureusement les bruits de la route qui n'est pas assez loin et qui nous ramène inexorablement à notre réalité citadine!
Nous décidons quand même de ne pas rester là une journée de plus à lézarder et j'avais dans la tête de piquer jusque Marseille que je ne connaissais pas de si près avant de remonter dans le Nord. Pat aimant répondre dans la plupart des cas à mes désirs, surtout quand ils recoupent les siens, nous décidâmes d'un comun accord d'y aller le lendemain avant de dormir à Lyon où j'avais un rendez-vous de travail, l'art de joindre l'utile à l'agréable! Quelle ville incroyable que cette ville de Marseille, étonnante, gigantesque, grouillante, vivante. Nous sommes allés directement au vieux port pour y manger une spécialité locale et c'est là que notre oeil est tombé par le plus grand des hasards sur un bateau: L'Edmond Dantes ! My God! Un bâteau à moteur qui propose aux gens qui le veulent de faire une ballade avec ou sans halte jusqu'aux îles de Frioul ce qui oblige à passer par celle qui fait vibrer mon imagination jusqu'au trognon, celle d'If! Dingue! Pat me dit:
- Qu'est-ce que tu en dis, mon coeur?
- J'en dis que c'est incroyable et que même dans le plus vibrant de mes rêves, je n'aurais osé imaginer voir un jour de très près l'ile du comte, c'est un de mes films préférés sans parler du livre!
- Et bien allons-y!
- Allons-y, oh oui! Je vais me la jouer Mercedes le temps de la traversée!
Ce qu'il y a de plus fantastique dans ce tour prévu pour les visites de ces îles, c'est que ça n'est pas tant le parc maritime des îles du Frioul ni sa diversité floristique surprenante, ni non plus les nombreux prisonniers réels qui firent un séjour sur celle d'If qui inspirent et encouragent les gens au voyage, non, c'est tous pour l'imaginaire prisonnier célèbre d'Alexandre Dumas, Dantes, c'est pour lui que les gens font la queue, prennent un ticket et se posent dans ses traces à l'intérieur du château. La littérature a ici plus de force et de puissance que n'importe quelle aventure vraie, impressionnant d'émotion! J'ai adoré!
20:13 Publié dans art de vivre, Voyage | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : montechristo, littérature, voyage, art de vivre, écriture, partage, échange, amitié, humain
28/04/2011
Come back
20:09 Publié dans pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : le retour, poésie, vie, voyage, rêve, retrouvailles, blue, amour, amitié, humain
24/04/2011
topo historique, topo nostalgique, topo antalgique
Juste une envie, là, dans ma halte parisienne, avant ma halte provençale de faire le point, parce que j'y ai pensé tout le long de la route, entre Lille et Paris, et parce que là, je sais que je ne vais pas pouvoir m'endormir tant que les mots me bousculent et ne seront pas transcris. C'est ainsi, souvent c'est les mots qui nous agissent et qui s'écrivent d'eux-même, juste finalement on sert d'intermédiaire actif entre ce qui pousse en nous et la page blanche.
J'ai envie, besoin, et bonheur de faire une sorte de topo de l'histoire de Blue! Là juste avant de ne plus pouvoir avoir accès à aucun ordinateur, à aucun clavier juste pouvoir vous lire sur mon i-phone tant qu'il sera suffisamment chargé. Quand je pars, je pars, déjà je vis depuis plusieurs années sans montre et ça été pour moi une découverte sans nom, moi à qui on a fait avaler un réveil petite, alors quand je pars, comme ça sur un coup de tête pour préserver mon coup de rein, j'emporte le minimum, un sac fait à la va-vite, des livres, du papier, un crayon, mon parfum et ma brosse à dent et un masque capillaire, pour une fois que j'aurais le temps de le laisser poser le timing nécessaire!
Ce blog, qui va dans deux mois avoir quatre ans est toute une construction faîte avec le temps, et l'amour. L'amour de l'art, l'amour des mots, l'amour tout court. Sa colonne vertébrale s'appelle Mistral, mon Black Angel, c'est lui qui a créé Blue, bien sûr avec mon aide et mon bon vouloir et mon appétit et toute ma tendresse et toute ma fantaisie, n'empêche que sur l'échiquier il en est un des pions maître; a suivi toute sa tribu dans la foulée, au début frileuse, aujourd'hui plus que généreuse, grâce à lui je me suis fait de véritables amis qui comptent pour moi, vraiment et profondément, auxquels je pense souvent: Sandy, en tête de liste, je me souviens très bien que c'est chez elle que j'ai passé mon bizutage mistralien! et depuis j'ai une profonde affection pour elle, et c'est partagé et particulièrement enrichissant, il y a mon dear terrible Yvan, cet sorte d'homme au-dessus de la mêlée, si prévenant, et si entier! Mac Comber, un poème en lui-même, et puis Venise, cette dame de coeur. Ce cher MakesmewonderHum! qui m'est si cher et Gomeux et Ranger et Plumitif, pas très présent mais là, Prométhée, GeeBee et Bouchard, et puis Swann et Doodle, toute la bande quoi de mes amis québécois! Depuis en voilà un nouveau, rencontré par Christian toujours à l'affût et qui a une sensibilité et une plume qui me plaît, Guillaume Lajeunesse, Maxime dont je n'ai plus de nouvelles et Kevin dont la pensée me ramène à ce dîner où, il m'a offert ému,ce livre relié de ces mains, que j'en suis encore toute retournée, j'ai pas la mémoire qui flanche pour les preuves d'amitié, jamais.
Il y a mes potes du territoire, ceux qui me suivent depuis le tout début du début, je pense d'abord à Balthazar, et puis à ma copine La ch'tite rebaptisée Anacoluthe qui m'a encouragée à ouvrir un blog, et à Claudio et Didier même s'ils se font plus rares, et cette merveilleuse rencontre sans cesse renouvelée avec Laure K. et Laurence avec lesquelles les souvenirs s'engrangent comme autant de perles d'un collier talisman et qui me donnent encore après m'avoir déjà tant donné. Et puis il y a la face orientale, soleil couchant, solel levant, Jalel El Gharbi qui est un fidèle, je le sens même s'il ne met jamais de sa plume ici, et grâce à lui cette rencontre stupéfiante et d'importance pour moi, profonde et poétique, Mokhtar El Amraoui, et maintenant Bizak qui fait des découvertes qui ont bien l'air de l'épanouir et qui lui permettent de croire l'humain possible et non une vue de l'esprit! Sans oublier ce cher et talentueux Giulio! Anne des Ocreries, et Pieds, on s'est toujours soutenues, Manouche, toujours fidèle, et puis il y en a d'autres auxquelles je pense avec nostalgie qui ont disparus ou qui se font plus discret, comme Trader, Isabercée, Carole, Constance, Saravati... Et enfin tous ceux qui passent sans jamais laisser de trace!
Tout cela est si merveilleux, et si enrichissant et me fait tant de bien au coeur, qu'en fait dans mes bagages c'est tout vous que j'emporte, et qu'en plus de mon homme et de son amour, c'est votre amitié aussi qui m'accompagne.
Merci d'être là... merci d'être vous. Et, Joyeuses Pâques!
23/04/2011
Echappée*
00:12 Publié dans art de vivre, Blog, Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : pause, échappée, voyage, amour, musique, découverte, changement d'air, émotion, ailleurs, humain
Et un sourire
La nuit n'est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l'affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il ya toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un coeur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie à se partager.
- Paul Eluard -
22/04/2011
J'ai eu envie de voir la mer
Je savais qu'aujourd'hui ne serait pas une journée marrante, ces sortes de journée auprès desquelles je ne cours pas mais qui, dans la vie d'une entreprise sont incontournables, presque une journée entière chez mon comptable! Alors hier, j'ai eu envie de voir la mer. Ici, étonnamment, pour un mois d'Avril, ne te découvre pas d'un fil, il fait une chaleur quasi estivale, on approche encore ce matin des 25°, du presque jamais vu à cette période de l'année. Ayo, Ayo! Il faut en profiter! D'ailleurs pas besoin de leur dire aux gens du Nord, dès que le soleil pointe le bout de son nez, ils sont tous dehors. Les terrasses de café sont bondées, les lunettes de soleil foisonnent, les fontaines sont prises d'assaut et les grandes plages sauvages habituellement désertes de la côte se remplissent de maillots de bains multicolores, de ballons, de cerf-volants, de promeneurs casquettés ou plus élégants avec canotiers, de poussettes, des familles entières, d'amoureux bras-dessus, bras-dessous, des marchands de gaufres ambulants et j'en passe, il y a du spectacle. En général je préfère les coins les plus sauvages, là où il n'y a personne, ça oblige toujours à marcher un peu plus loin, ce qui n'est d'ailleurs pas pour me déplaire. Là je me pose et je ne pense plus à rien, du moins je tente de le faire! J'offre ma peau blanche au soleil et me laisse bercer par le bruit du ressac. C'est si bon...
Hier petite digression tout de même à mes habituelles envies de calme délicieux, j'ai baguenaudé dans la station balnéaire chic et friquée de la côte belge, je suis allée au Zoute! Là, c'est le bain de foule formatée, tous les signes de richesse extérieures sont au rendez-vous, les accessoires griffés, les fringues must-have, les voitures luxes souvent décapotées, les petits chiens à sa mémère, des jeunes blondes perchées sur des talons aux bras de vieux musclés kronenbourg et des plus âgées refaites de partout bijoutées comme des sapins de Noël. N'empêche que je me suis régalée du spectacle presque félinien tant il était parfait et dans les détails surprenants de précision! Je repense à ce monsieur mauve, de la tête au pied, il m'a marqué celui-là plus que je ne l'imaginais: la cinquantaine, plutôt bel homme, grisonnant, chemise mauve pâle, pantalon mauve foncé, mocassin en nubuck mauve ton sur ton avec les chaussettes, pull sur les épaules du même mauve plus soutenu que celui de ses pieds, jouissif; surtout qu'à son bras pour compléter sa panoplie léchée et neuve, il avait une dame panthère, même âge ou peut-être un peu plus, en tout cas paraissant davantage, chemisier de soie sauvage sans doute YSL panthère, jupe panthère mais d'une autre bête, sac panthère aussi Gucci de mémoire, seules les chaussures n'était pas de peau racée mais vernies noires, un poème estival à eux deux, ils ont fait ma journée!
J'ai tout de même eu besoin après ce bain de foule si homogène, presque trop! de prendre quand même l'air du large et la journée s'est finie avec des petits nuages légers et la solitude appréciable des grands espaces sauvages qui sont si éloignés des plages du midi. Là, j'ai pris ma dose d'iode, de vitamine D et j'ai dormi cette nuit comme un bébé. Il ne me reste plus maintenant qu'à affronter les chiffres du bilan d'une année! Pourtant s'il ne tenait qu'à moi, et sans sourciller, je retournerais bien encore une fois today, mettre mes doigts de pieds dans l'eau salée glacée de cette mer nourricière qui chaque fois me donne des velléités de voyage et de rêve bien éloignées de ma réalité...
11:29 Publié dans état d'âme, Voyage | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : état dâme, voyage, mer, côte belge, rencontre, poésie de la vie, humain
21/04/2011
Chacun fait fait fait c'qui lui plaît plaît plaît!
22:30 Publié dans Musique, pensée du moment | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : musique, chanson, pensée du moment, réflexion, ouverture, liberté, doute, envie, humain
20/04/2011
Les gens qui doutent
- Vincent Delerm - Les gens qui doutent - Chanson de Anne Sylvestre -
* En prenant le soleil, avec ma liste " chansons françaises", est venue cette chanson, j'ignorais qu'elle était de Anne Sylvestre que j'aimais petite, enfin que maman aimait tant, et quand l'ouvrier à côté s'occupant de l'étanchéité d'un toit s'est mis à siffloter l'air, j'ai compris à quel point la chanson est un moyen d'entrer dans la tête des gens, de parler à leur coeur, et je me suis intérieurement formulée, que cet art est formidable, poètique, émotionel et universel! C'est tellement ce que j'aimerais faire, toucher chacun et qu'on se souvienne de moi, enfin de ce que je tente de dire en me fredonnant quel que soit son état d'âme et ce qu'on est entrain de faire!
19/04/2011
L'abécédaire YSL par Pierre Bergé
13:09 Publié dans Film, rencontre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : laure kalangel, pierre bergé, yves saint laurent, film, hommage, rencontre, mode, humain
18/04/2011
Le questionnaire.
Mon "Si j'étais un arbre?", vient d'une drôle de symbiose entre une image rencontrée au hasard de mes voyages nocturnes sur la toile et le questionnaire de Pivot, ses dix fameuses questions, j'aimais tant les réponses parfois et j'aurais tant aimé qu'il me les pose! je me souviens de Deneuve, la grande Catherine qui se voyait bien réincarnée en tilleul, ça m'a marquée. Votre mot préféré? Le mot que vous détestez? Votre drogue favorite? Le son, le bruit que vous aimez? Le son, le bruit que vous détestez? Votre juron, gros mot ou blasphème favori? Homme ou femme pouvant illustrer un nouveau billet de banque? Le métier que vous n'auriez pas aimé faire? La plante, l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné? Et le si Dieu existe, qu'aimeriez vous, après votre mort, l'entendre vous dire?
Corsé, costaud, mais pas insurmontable, c'est pas parce qu'on ne vous pose pas ce genre de questions tous les jours, ouf, " my god!" qu'on ne peut y répondre! Mon mot préféré: possible, celui que je déteste, ma foi n'existe pas, on a tant besoin de tous les mots existants pour pouvoir se dire, néanmoins j'adore pas, plus qu'un mot, l'expression " Va te faire foutre!", des vieilles réminiscences, sans doute! Mes drogues favorites sont au nombre de deux, l'amour et le vin, j'en ai bien une troisième qui s'appelle poésie. J'aime le son des soupirs et je déteste les bruits sans sens, sans histoire, sans retenue, sans contexte propice, sans échange, le bruit imposé, sans ressource, sans musicalité, sans accès. J'adore le son des oignons qui frémissent dans la poêle, le son des vagues se lovant sur la plage, le son des voix des gens que j'aime, la musique en général, et ce son si infinitésimal bruissant et sensible d'un soupir d'amour contenté. En matière de juron, je suis sans limite, c'est selon, mon préféré de tous reste néanmoins mon désuet "crotte de bique à ressort!" ou mon emprunté bachibouzouk! Pour le billet de banque, j'aimerais une femme côté pile et un homme côté face ou l'inverse, peu m'importe. Je n'aurais pas pu faire un métier à l'encontre de mes valeurs, et de mon vouloir-vivre, alors je crains qu'il n'y en ait un gros paquet, c'est pas seulement que j'aurais pas voulu mais plus que je n'aurais pas pu! Dans l'absolu, si je devais choisir en quoi être réincarnée, dans le genre animal, je choisirais en homme dans le genre végétal, en arbre plutôt massif et généreux, dans le genre aucun genre en astre lumineux, et en ce qui concerne Dieu, j'eusse aimé l'entendre avant de mourir, et puisque ça n'est pas franchement la question, j'aimerais qu'il me dise: "Veux-tu y retourner?"
Il me semble que ça fait belle lurette que plus aucun tag ne se soit produit par icitte, alors en voilà un tout à fait à propos, et je profite pour taguer et encourager à répondre au questionnaire quelques vieux de la vieille, hum, ah non, je ne veux pas de non: dans l'ordre d'ancienneté, si je puis dire, je tague: Mistral, Venise, Terrible, Mc Comber, je sais, je sais je t'entends déjà venir Black Angel, et pourquoi pas toute la toile pendant que tu y es!, je tague un nouveau venu qui m'inspire Guillaume L., et bien sûr , bien évidemment mes deux ailes, Lorka et Laurence, Le bourdon masqué, Swann, Doodle, Gomeux, et cerise sur le gâteau, Sandra Gordon, Anne des Ocreries, Manouche et Pieds. Ben Geebee aussi s'il s'en sent l'âme et puis j'invite tous ceux qui n'ont pas de blog comme ceux qui en ont un, à jouer le jeu et à répondre à Bernard, via Blue! C'est quoi, votre mot préféré?
22:50 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (43) | Tags : blog, tag, questionnaire, jeu, interactivié, échange, mots, humain
17/04/2011
Si j'étais un arbre...
12:07 Publié dans photographie, poésie | Lien permanent | Commentaires (61) | Tags : photographie, évocation, femme, poésie, si j'étais, humain
Little Axe
00:02 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : blues, musique, jazz, échange, émotion